Mises en garde et précautionsDes blessures au site d'injection telles que douleurs, hématomes, hémorragies et lésions vasculaires ont été rapportées en lien avec Zoladex. Les patients concernés doivent être surveillés pendant le traitement par Zoladex afin de rechercher les signes et les symptômes d'une hémorragie abdominale. Dans de rares cas, l'utilisation erronée de Zoladex a provoqué une lésion vasculaire avec choc hémorragique nécessitant une transfusion sanguine et une intervention chirurgicale. Une prudence particulière est de rigueur lors de l'utilisation de Zoladex chez des patients avec un IMC bas et/ou utilisant concomitamment des anticoagulants (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Pendant la phase suivant la commercialisation, de rares cas d'apoplexie hypophysaire (syndrome clinique dû à un infarctus hypophysaire) sont apparus après l'administration d'agonistes de la GnRH. Dans la majorité de ces cas, un adénome hypophysaire avait été diagnostiqué. La plupart des cas sont apparus durant les 2 semaines suivant la première administration, certains cas durant la première heure. Dans ces cas, l'apoplexie hypophysaire se manifeste par des céphalées soudaines, des vomissements, des altérations de la vision, une ophtalmoplégie, une modification de l'état mental et parfois un collapsus cardiovasculaire. Une intervention médicale immédiate est nécessaire.
En conséquence, un agoniste de la GnRH ne doit pas être administré en présence d'un adénome hypophysaire connu.
Lors du sevrage androgénique, un allongement de l'intervalle QT est possible, même si aucun rapport causal avec Zoladex n'a pu être établi jusqu'ici.
Chez les patients présentant un allongement de l'intervalle QT dans l'anamnèse ou des facteurs de risque d'allongement du QT, ainsi que chez les patients prenant concomitamment des médicaments susceptibles d'allonger l'intervalle QT, le médecin doit évaluer le rapport bénéfice-risque, y compris le potentiel de torsades de pointes, avant d'instaurer le traitement par Zoladex.
Hommes
Avec Zoladex 3,6 mg des cas isolés d'obstruction de l'uretère et de compression de la moelle épinière ont été rapportés. Il y a lieu de bien peser le pour et le contre avant d'entreprendre un traitement par Zoladex chez des patients exposés à un risque élevé d'obstruction urétrale et de compression de la moelle épinière, ou chez lesquels ces complications préexistent avant le traitement; il importe de suivre ces patients de très près pendant le premier mois de traitement. En présence ou à l'apparition d'une insuffisance rénale due à une obstruction de l'uretère, un traitement standard doit être instauré. Il en va de même en présence ou à l'apparition d'une compression de la moelle épinière.
Les agonistes de la LHRH peuvent entraîner une réduction de la minéralisation osseuse. Des données précédemment publiées montrent une réduction de la minéralisation osseuse moins importante lorsque les agonistes de la LHRH sont administrés avec des biphosphonates que s'ils sont administrés seuls.
Une réduction de la tolérance au glucose a été observée chez les hommes recevant des agonistes de la LHRH. Ce phénomène peut entraîner un diabète ou une perte du contrôle glycémique chez les patients ayant déjà un diabète. Cet effet doit être pris en compte lors du contrôle de la glycémie.
Femmes
Comme les autres analogues de la LHRH, l'acétate de goséréline provoque au début du traitement une augmentation des concentrations sériques d'estradiol pour un court laps de temps, et par conséquent, une stimulation de la croissance de la tumeur.
Cela peut provoquer chez certaines patientes avec un cancer du sein métastasé une exacerbation passagère des symptômes liés à la tumeur («tumor flare»), notamment une augmentation des douleurs en présence de métastases du squelette, ainsi qu'une hypercalcémie, d'où la nécessité de surveiller les patientes très attentivement, surtout pendant les 4 premières semaines du traitement.
Les agonistes de la LHRH peuvent provoquer une réduction de la minéralisation osseuse qui, à la fin du traitement, est au moins partiellement réversible.
Une perte de substance de 4,6% des vertèbres lombaires a été mesurée après 6 mois de traitement, mais elle s'est avérée largement réversible après l'arrêt de l'administration de Zoladex.
Selon les données cliniques relevées lors du traitement de l'endométriose, un traitement hormonal substitutif comprenant des estrogènes et des progestatifs administrés quotidiennement à dose faible et ostéoprotectrice (p.ex. 1-2 mg d'estradiol ou valérate d'estradiol ou 0,625 mg d'estrogènes conjugués et 5 mg d'acétate de médroxyprogestérone (AMP) ou 0,5-1 mg de noréthistérone) permet de réduire la perte de densité osseuse et les symptômes vasomoteurs.
On ne dispose à ce jour d'aucune expérience relative aux effets cliniques des cycles de traitement de l'endométriose excédant 6 mois.
L'effet du traitement se manifeste après 1-2 mois par une aménorrhée. Les patientes doivent être informées qu'elles doivent signaler à leur médecin toute menstruation qui persisterait. Des spottings sont rarement observés.
Une ménopause naturelle peut se produire au cours d'un traitement par des analogues de la LHRH. Dans de rares cas, la menstruation ne s'est pas rétablie après l'arrêt du traitement, même chez les jeunes femmes. À la fin du traitement, la menstruation peut avoir du retard chez quelques patientes (de plusieurs mois à plus d'un an).
L'administration de Zoladex peut provoquer une augmentation de la résistance du col utérin. Le col devrait par conséquent être dilaté avec précaution.
Dans le cadre de la procréation médicalement assistée, Zoladex ne doit être utilisé que sous la surveillance d'un spécialiste expérimenté. Comme pour d'autres agonistes de la LHRH, on a également rapporté sous Zoladex, en association à des gonadotrophines, une hyperstimulation ovarienne. Il convient de surveiller étroitement les signes cliniques et échographiques de la stimulation ovarienne afin de détecter tout risque d'hyperstimulation. Renoncer le cas échéant à l'administration d'HCG. Dans le cadre de la procréation médicalement assistée, Zoladex ne doit être utilisé qu'avec prudence chez les patientes présentant un syndrome des ovaires polykystiques en raison du nombre potentiellement élevé de follicules matures pendant la phase de stimulation.
Enfants
Zoladex n'est pas destiné à être utilisé chez l'enfant.
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