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Information professionnelle sur Actilyse®:Boehringer Ingelheim (Schweiz) GmbH
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Propriétés/Effets

Code ATC
B01AD02
Groupe pharmacothérapeutique: agent antithrombotique.
Mécanisme d'action
Le principe actif d'Actilyse est une glycoprotéine humaine recombinante, qui active directement la conversion du plasminogène en plasmine. Après administration intraveineuse, Actilyse reste pratiquement inactif dans la circulation jusqu'à sa fixation sur la fibrine du thrombus. Activé par sa fixation à la fibrine, Actilyse induit la conversion du plasminogène en plasmine, provoquant ainsi la lyse du caillot de fibrine.
Pharmacodynamique
Grâce à la spécificité relative d'Actilyse pour la fibrine, l'administration d'une dose totale de 100 mg entraîne une diminution limitée des valeurs de fibrinogène circulant à environ 60% en 4 heures; après 24 heures, elles remontent à 80%. Les valeurs de plasminogène et d'alpha-2-antiplasmine tombent après 4 heures à 20 %, respectivement 35 %; elles remontent après 24 heures à plus de 80 %. On n'a observé une diminution prolongée marquée des taux sanguins de fibrinogène uniquement chez quelques patients.
Efficacité clinique
Patients avec infarctus aigu du myocarde
Chez les patients avec infarctus aigu du myocarde, deux régimes de posologie d'Actilyse ont été étudiés. Aucune évaluation comparative n'a été effectuée entre ces deux régimes.
Perfusion accélérée chez les patients avec infarctus aigu du myocarde
La perfusion accélérée d'Actilyse a été étudiée dans le cadre d'une étude internationale et multicentrique (GUSTO), menée auprès de 41 021 patients avec infarctus aigu du myocarde et randomisés pour quatre régimes de thrombolyse. L'administration de 100 mg d'Actilyse pendant 90 minutes, en association avec une perfusion intraveineuse concomitante d'héparine, a conduit à une mortalité à 30 jours (6,3 %) plus faible que l'administration de streptokinase, 1,5 millions d'UI, pendant 60 minutes avec héparine par voie sous-cutanée ou par voie intraveineuse (7,3 %). La réduction absolue de 1 % de la mortalité à 30 jours sous Actilyse par rapport à la streptokinase a été statistiquement significative (p = 0,001).
Les patients traités par Actilyse ont montré, 60 et 90 minutes après la thrombolyse, une perméabilité des vaisseaux en relation avec l'infarctus plus élevée que les patients traités par streptokinase. Après 180 minutes ou plus tard, aucune différence n'a été observée concernant la perméabilité des vaisseaux.
Une grande étude sur la mortalité (ASSENT 2) menée auprès d'environ 17000 patients a montré que l'altéplase et la ténectéplase sont thérapeutiquement équivalentes au niveau de la réduction de la mortalité (6,2 % pour les deux traitements, après 30 jours). L'utilisation de ténectéplase a été associée à une incidence significativement plus faible d'hémorragies non intracrâniennes que celle d'altéplase (26,4 % contre 28,9 %, p = 0,0003). La diminution du risque hémorragique est probablement en relation avec la plus forte spécificité envers la fibrine de la ténectéplase et le régime de posologie dépendant du poids.
Perfusion de 3 heures chez les patients avec infarctus aigu du myocarde
Au cours d'une étude randomisée en double aveugle (5013 patients) de comparaison entre Actilyse et un placebo (étude ASSET), les patients perfusés par Actilyse dans les 5 heures après le début de l'apparition des symptômes de l'infarctus aigu du myocarde ont montré une amélioration de la survie à 30 jours par rapport aux patients traités par le placebo. Après un mois, le taux de mortalité globale a été de 7,2% dans le groupe de traitement par Actilyse et de 9,8% dans le groupe sous placebo (p = 0,001). Cet avantage dans le groupe sous Actilyse par rapport au groupe sous placebo s'est maintenu pendant 6 mois (10,4% contre 13,1%, p = 0,008).
Au cours d'une étude randomisée en double aveugle (721 patients) de comparaison entre Actilyse et un placebo, chez les patients perfusés par Actilyse dans les 5 heures après le début de l'apparition des symptômes, la fonction ventriculaire gauche a été meilleure 10 – 22 jours plus tard que chez les patients dans le groupe sous placebo, lorsque la fraction d'éjection globale a été déterminée par ventriculographie de contraste (50,7 % contre 48,5 %, p = 0,01). Chez les patients traités par Actilyse, l'infarctus a été réduit significativement de 20 % [détermination par l'activité cumulée de la HBD-(α-hydroxybutyrate déshydrogénase)] par rapport aux patients traités par le placebo (p = 0,001). Chez les patients traités par Actilyse, les épisodes de choc cardiogénique, de fibrillation ventriculaire et de péricardite ont été moins nombreux. En outre, la mortalité à 14 jours a été réduite à 2,8% chez les patients traités par Actilyse contre 5,7% chez les patients sous placebo (non significatif). Dans le groupe sous Actilyse, 6 patients ont souffert d'un accident vasculaire cérébral hémorragique documenté et 1 patient d'un accident vasculaire cérébral ischémique, alors qu'aucun accident vasculaire cérébral n'a été noté sous placebo. Ces résultats n'apportent pas de preuve claire d'une réduction significative de la mortalité au cours de cette étude, mais indiquent une tendance, étayée par les données de l'étude ASSET.
Au cours d'une étude contrôlée contre placebo (LATE) menée auprès de 5711 patients avec infarctus aigu du myocarde et un début des symptômes remontant de 6 à 24 heures, la perfusion de 100 mg d'Actilyse pendant 3 heures a été comparée à un placebo. Sous Actilyse, une réduction non significative de 14,1 % de la mortalité à 30 jours (IC à 95%: 0 – 28,1 %; p > 0,05) a été notée. Au cours d'une analyse demandée par un steering committee sur la survie des patients traités dans les 12 heures suivant le début de l'apparition des symptômes, une réduction significative de la mortalité de 25,6 % en faveur d'Actilyse (IC à 95 %: 6,3 – 45 %; p = 0,023) a été observée.
Patients avec embolie pulmonaire massive aiguë
Au cours d'une étude comparative randomisée entre l'altéplase et l'urokinase menée auprès de 63 patients avec embolie pulmonaire aiguë massive documentée par angiographie, une réduction significative de l'hypertension pulmonaire causée par l'embolie pulmonaire a été notée dans les deux groupes de traitement. La pression artérielle pulmonaire moyenne (PAPm) a diminué dans les deux groupes de 28±7 mm Hg à 17±6 mm Hg dans les 12 heures. L'hémodynamique pulmonaire s'est améliorée significativement plus vite sous Actilyse que sous urokinase (traitement x temps – interaction: p = 0,0006).
Patients avec accident vasculaire cérébral ischémique aigu
Plusieurs études ont été réalisées sur l'accident vasculaire cérébral ischémique aigu. L'étude NINDS est la seule à avoir été menée sans limite d'âge supérieure, elle intègre donc également des patients de plus de 80 ans. Toutes les autres études ont exclu les patients de plus de 80 ans. Le bénéfice d'une thrombolyse chez les patients présentant un accident vasculaire cérébral ischémique aigu doit être soupesé individuellement par rapport aux risques escomptés.
Deux études en double aveugle contrôlées contre placebo (NINDS t-PA Stroke Trial, parties 1 et 2) ont inclus des patients avec des déficits neurologiques mesurables, ayant passé un criblage dans les 3 heures après le début des symptômes et pouvant commencer le traitement. Avant le traitement, une tomographie computorisée (TC) du crâne a été réalisée afin d'exclure une hémorragie intracrânienne symptomatique. En outre, les patients présentant des troubles associés à une élévation du risque hémorragique, un faible déficit neurologique, un tableau symptomatique en voie d'amélioration rapide avant le début du traitement ou une glycémie sanguine < 50 mg/dl ou > 400 mg/dl ont été exclus. Les patients ont été randomisés pour un traitement par 0,9 mg/kg d'Actilyse (maximal 90 mg) ou par un placebo. Actilyse a été administré en bolus initial de 10 % de la dose pendant 1 minute, puis par perfusion intraveineuse longue pendant 60 minutes pour le reste de la dose.
L'étude initiale (NINDS, partie 1, n = 291) a évalué l'amélioration neurologique 24 heures après l'apparition de l'accident vasculaire cérébral. Concernant le critère primaire d'évaluation, la proportion de patients avec une amélioration du score sur l'échelle de l'accident vasculaire cérébral du National Institute of Health (échelle NIHSS) de 4 points ou plus ou un rétablissement complet (score NIHSS = 0), les résultats des deux groupes de traitement n'ont pas été significativement différents. Une analyse secondaire a montré, à l'aide des échelles suivantes destinées à l'évaluation de l'accident vasculaire cérébral, un meilleur résultat thérapeutique après 3 mois avec le traitement par Actilyse: index de Barthel, échelle modifiée de Rankin (mRS), Glasgow Outcome Scale et échelle NIHSS. Au cours d'une deuxième étude (NINDS, partie 2, n = 333), le critère d'évaluation primaire a été le résultat du traitement après 3 mois. Un résultat thérapeutique positif a été défini comme un handicap minimal ou une absence de handicap sur les quatre échelles utilisées pour l'évaluation de l'accident vasculaire cérébral: index de Barthel (nombre de points ≥95), échelle modifiée de Rankin (nombre de points ≤1), Glasgow Outcome Scale (nombre de points = 1) et échelle NIHSS (nombre de points ≤1). Le odds-ratio pour un résultat thérapeutique positif a été de 1,7 dans le groupe sous Actilyse (IC à 95 %: 1,2 – 2,6). Par rapport au placebo, l'augmentation absolue du nombre de patients avec un handicap minimal ou une absence de handicap a été de 13 % (mRS 0 - 1) (OR: 1,7; IC à 95 %: 1,1 – 2,6). De plus, un bénéfice a été observé sous Actilyse avec d'autres échelles neurologiques et d'invalidité. Les analyses secondaires montrent toutes, sur les quatre échelles utilisées pour l'évaluation de l'accident vasculaire cérébral (médianes des scores), une amélioration fonctionnelle et neurologique. Ces résultats indiquent une forte concordance avec les données recueillies au bout de 3 mois sur l'effet du traitement dans la première partie de l'étude. Après le traitement par Actilyse, un nombre significativement plus important d'hémorragies intracrâniennes symptomatiques (selon la définition NINDS) a été noté dans les 36 heures par rapport au placebo (Actilyse 6,4 %; placebo 0,65 %). Par contre, chez les patients traités par Actilyse, ni une élévation de la mortalité à 90 jours n'a été observée ni une élévation de l'incidence des handicaps sévères (Actilyse 20,5 %; placebo 17,3 %).
Une analyse compilée de 2775 patients issus de 6 grandes études cliniques randomisées (NINDS parties 1 et 2, deux études ECASS et ATLANTIS parties A et B) a examiné le degré de handicap des patients traités par Actilyse ou par le placebo. À l'issue de cette analyse, il est apparu que la probabilité d'un résultat thérapeutique positif après 3 mois augmentait de manière inversement proportionnelle à la durée jusqu'au traitement par Actilyse. Les hémorragies intracrâniennes symptomatiques ont été de 5,9 % chez les patients traités par Actilyse contre 1,1 % dans le groupe témoin (p < 0,0001) et ont montré une relation avec l'âge, mais pas avec la durée jusqu'au traitement. Cette analyse étaye fortement le fait qu'un traitement rapide par Actilyse est associé à de meilleurs résultats thérapeutiques après 3 mois. De plus, elle apporte la preuve que la fenêtre thérapeutique peut être étendue jusqu'à 4,5 heures.
Au cours d'une grande étude d'observation (SITS-MOST: The Safe Implementation of Thrombolysis in Stroke-Monitoring Study), la sécurité et l'efficacité d'Actilyse dans le traitement dans les 3 heures de l'accident vasculaire cérébral aigu ont été évaluées lors de la pratique quotidienne clinique. Les résultats ont été comparés avec ceux issus d'études cliniques randomisées (RCT). Les conditions figurant dans l'information professionnelle européenne (EU-SPC) d'Actilyse devaient être respectées chez tous les patients. Les données relatives au traitement et à l'évolution de la condition de 6483 patients issus de 285 centres dans 14 pays européens ont été collectées. Le critère d'évaluation primaire a été constitué par les hémorragies intracrâniennes symptomatiques dans les 24 h et la mortalité après 3 mois. Le taux d'hémorragies intracrâniennes symptomatiques observé lors de l'étude SITS-MOST au jour 7 a été similaire à celui des études randomisées: 7,3 % (IC à 95%: 6,7 – 8,0) dans l'étude SITS-MOST contre 8,6 % (IC à 95%: 6,1 – 11,1) dans les RCT. La mortalité a été de 11,3 % (IC à 95%: 10,5 – 12,1) au cours de l'étude SITS-MOST contre 17 % (IC à 95%: 13,9 – 20,7) dans les RCT. Les résultats de l'étude SITS-MOST indiquent que l'utilisation d'Actilyse dans les 3 heures après l'apparition de l'accident vasculaire cérébral est aussi sûre dans la pratique clinique en routine que lors des études cliniques.
L'étude ECASS-III était une étude en double aveugle contrôlée contre placebo menée auprès de patients avec accident vasculaire cérébral aigu et une fenêtre temporelle de traitement de 3 à 4,5 heures. L'étude a inclus des patients avec des déficits neurologiques mesurables et pour lesquels les conditions de l'information professionnelle européenne (EU-SPC) ont pu être respectées, à l'exception de la fenêtre temporelle. Après exclusion d'une hémorragie cérébrale ou un infarctus plus important par tomographie computorisée, les patients avec accident vasculaire cérébral ischémique aigu ont été randomisés (1:1) et traités en double aveugle soit par altéplase par voie intraveineuse (0,9 mg/kg de poids corporel), soit par le placebo. Le critère d'évaluation primaire a été le handicap après 90 jours, classé en évolution favorable (modifié d'après l'échelle de Rankin [mRS] 0 à 1) ou défavorable (mRS 2 à 6). Le principal critère secondaire a été une analyse de l'évolution globale à l'aide d'une combinaison de quatre échelles neurologiques et d'invalidité. Les critères d'évaluation de la sécurité comprennent la mortalité, les hémorragies intracrâniennes symptomatiques et les événements indésirables sévères. Au total, 821 patients (418 sous altéplase/403 sous placebo) ont été randomisés. Le nombre de patients avec un résultat favorable a été plus important sous altéplase (52,4 %) que sous placebo (45,2 %; odds-ratio [OR]: 1,34; IC à 95% 1,02 – 1,76; p = 0,038). L'analyse globale a également montré un meilleur résultat thérapeutique sous altéplase (OR: 1,28; IC à 95%: 1,00 – 1,65; p = 0,048). Les patients traités par altéplase ont montré une plus forte incidence d'hémorragies intracrâniennes (symptomatiques / non symptomatiques) que ceux sous placebo (hémorragies intracrâniennes totales: 27,0 % contre 17,6 %, p = 0,0012; hémorragies intracrâniennes symptomatiques selon la définition NINDS: 7,9 % contre 3,5 %, p = 0,006); hémorragies intracrâniennes symptomatiques selon la définition ECASS-III 2,4% versus 0,2%, p = 0,008). La mortalité a été faible et n'a pas été significativement différente sous altéplase (7,7 %) par rapport au placebo (8,4 %; p = 0,681). Les résultats de l'étude ECASS-III montrent qu'Actilyse, administré entre 3 et 4,5 heures après le début de l'apparition des symptômes, améliore significativement l'évolution clinique chez les patients avec accident vasculaire cérébral ischémique aigu.
La sécurité et l'efficacité d'Actilyse dans le traitement de l'accident vasculaire cérébral ischémique aigu avec une fenêtre temporelle allant jusqu'à 4,5 heures entre les premiers symptômes et le début du traitement (onset to treatment time, OTT) ont été examinées sur la base d'un registre en cours sur les accidents vasculaires cérébraux ischémiques aigus (SITS-ISTR: The Safe Implementation of Thrombolysis in Stroke registry). Les données relatives au résultat primaire du traitement et à la mortalité issues de 21566 patients traités dans une fenêtre temporelle de 0 à 3 heures ont été comparées à celles issues de 2376 patients traités 3 à 4,5 heures après l'apparition de l'accident vasculaire cérébral ischémique aigu (données de 2010). L'incidence des hémorragies intracérébrales symptomatiques (selon la définition SITS-MOST) était légèrement plus élevée avec la fenêtre temporelle de 3 à 4,5 heures (2,2 %) qu'avec la fenêtre de 3 heures (1,7 %). Le taux de mortalité après 3 mois était comparable entre la fenêtre de 3 à 4,5 heures (12,0 %) et celle de 0 à 3 heures (12,3 %).
Patients âgés (> 80 ans)
Des méta-analyses ajustées des données de 6 756 patients, dont des patients âgés de plus de 80 ans, ayant participé à neuf études randomisées comparant l'altéplase à un placebo ou contrôlés en ouvert, ont été utilisées pour évaluer le rapport bénéfice/risque de l'altéplase chez des patients > 80 ans.
L'effet du traitement par altéplase était similaire pour les patients âgés de 80 ans ou moins [délai moyen de traitement 4,1 heures: 990/2 512 (39 %) patients traités par altéplase vs 853/2 515 (34 %) patients du groupe contrôle qui ont eu une évolution favorable après un accident vasculaire cérébral au jour 90/180; OR: 1,25, IC à 95 %: 1,10 - 1,42] et les patients âgés de plus de 80 ans [délai de traitement moyen 3,7 heures: 155/879 (18 %) patients traités par altéplase vs 112/850 (13 %) patients du groupe contrôle qui ont eu une évolution favorable; OR: 1,56, IC à 95 %: 1,17 - 2,08].
Chez les patients âgés de plus de 80 ans traités par altéplase dans les 3 heures ou moins après l'événement, une évolution favorable était retrouvée chez 55/302 patients (18,2 %) par comparaison avec 30/264 patients (11,4 %) dans le groupe contrôle (OR: 1,86, IC à 95 %: 1,11 -3,13); chez les patients traités par altéplase dans les 3 à 4,5 heures après l'événement, 58/342 (17,0 %) des patients ont eu une évolution favorable par comparaison avec 50/364 (13,7 %) patients dans le groupe contrôle (OR: 1,36, IC à 95 %: 0,87 - 2,14).
Une autre méta-analyse effectuée sur la base de la même banque de données avec une cohorte de patients remplissant les critères de sélection dans l'information professionnelle, a montré que la probabilité d'une évolution favorable après un accident vasculaire cérébral (score mRS de 0 à 1 au jour 90/180) était augmentée jusqu'à 4,5 heures après l'apparition des symptômes de l'accident vasculaire cérébral, le bénéfice étant meilleur lorsque les patients étaient traités plus tôt (p = 0,0203 pour l'interaction) et indépendant de l'âge (p = 0,7383).
Dans les 7 jours suivant l'administration de l'altéplase, une hémorragie parenchymateuse de type 2 est survenue chez 231 (6,8 %) sur 3 391 patients; dans le groupe contrôle, le chiffre était de 44 (1,3 %) sur 3 365 patients (OR: 5,55, IC à 95 %: 4,01 - 7,70).
Dans les 7 jours suivant l'administration de l'altéplase, une hémorragie parenchymateuse de type 2 d'évolution fatale est survenue chez 91 (2,7 %) patients; dans le groupe contrôle, le chiffre était de 13 (0,4 %) patients (OR: 7,14, IC à 95 %: 3,98 - 12,79).
Chez les patients âgés de plus de 80 ans traités par altéplase, une hémorragie intracrânienne d'évolution fatale est survenue dans les 7 jours après traitement chez 32/879 (3,6 %) patients par comparaison avec 4/850 (0,5 %) patients du groupe contrôle (OR: 7,95, IC à 95 %: 2,79 - 22,60).
Chez les patients âgés de 80 ans ou moins traités par altéplase, une hémorragie intracrânienne d'évolution fatale est survenue dans les 7 jours après traitement chez 59/2 512 (2,3 %) patients par rapport à 9/2 515 (0,4 %) patients du groupe contrôle (OR: 6,93, IC à 95 %: 3,42 -14,02).
Chez les patients de plus de 80 ans souffrant d'un accident vasculaire cérébral ischémique aigu, un risque accru d'un résultat défavorable existe en raison de leur âge et d'une valeur initiale NIHSS plus élevée.
Chez ces patients, le traitement par l'altéplase augmente la probabilité d'une évolution favorable (score mRS de 0 à 1) au jour 90/180 sans augmentation de la mortalité au bout de 90 jours par comparaison avec le groupe contrôle (267/879 [30,4 %] par rapport à 259/850 [30,5 %], OR: 0,95, IC à 95 %: 0,76 - 1,18).
Indépendamment du traitement, la mortalité au bout de 90 jours est inférieure (341/2 512 [13,6 %] dans le groupe de patients plus jeunes (≤80 ans) pour les patients ≤80 ans traités par l'altéplase par rapport à 297/2 515 [11,8 %] pour le groupe contrôle ≤80 ans, OR: 1,25, IC à 95 %: 1,5 - 1,49).
Dans la population plus âgée (> 80 ans) souffrant d'accident vasculaire cérébral ischémique aigu traitée par l'altéplase, une hémorragie intracrânienne symptomatique est survenue chez 78 patients sur 879 (8,9 %) par comparaison avec 17 patients sur 850 (2 %) dans le groupe contrôle (OR: 4,80, IC à 95 %: 2,81 - 8,20).
Dans la population plus jeune (≤80 ans) souffrant d'accident vasculaire cérébral ischémique aigu traitée par l'altéplase, une hémorragie intracrânienne symptomatique est survenue chez 153 patients sur 2 512 (6,1 %) par comparaison avec 27 patients sur 2 515 (1,1 %) dans le groupe contrôle (OR: 6,20, IC à 95 %: 4,09 - 9,38).
Le registre SITS-ISTR porte sur 8 658 patients > 80 ans et traités < 4,5 heures après le début d'un accident vasculaire cérébral. Les données de 2 157 patients traités dans la fenêtre > 3 à 4,5 heures après le début de l'accident vasculaire cérébral ont été comparées à celles de 6 501 patients traités < 3 heures.
L'indépendance fonctionnelle à 3 mois (score mRS de 0 à 2) était de 36 %, resp. 37 % (OR ajusté: 0,79, IC à 95 %: 0,68 -0,92), la mortalité était de 29,0 %, resp. 29,6 % (OR ajusté: 1,10, IC à 95 %: 0,95 - 1,28) et l'HICs (selon la définition de SITS-MOST) était de 2,7 %, resp. 1,6 % (OR ajusté: 1,62, IC à 95 %:1,12 - 2,34).
Enfants et adolescents
Des données émanant d'une étude de registre non-randomisée et non comparative portant sur des patients âgés de 16 à 17 ans présentant un accident vasculaire cérébral avec la confirmation d'un traitement par l'altéplase, ont été obtenues à partir du registre SITS-ISTR (Safe Implementation of Treatments in Stroke - International Stroke Thrombolysis Register, un registre international indépendant).
Lors d'une analyse intermédiaire de l'étude de registre en cours, les données d'un total de 32 patients pédiatriques avec utilisation confirmée d'altéplase dans la catégorie d'âge de 16 à 17 ans ont été enregistrées dans le registre SITS. La dose médiane d'altéplase utilisée dans cette catégorie d'âge était de 0,9 mg/kg (0,83 - 0,99 mg/kg). Chez 30 patients sur 32, le traitement a été instauré dans une fenêtre de 4,5 heures après survenue des premiers symptômes d'accident vasculaire cérébral (22 dans les 3 h; 8 dans les 3 à 4,5 h; 1 dans les 5 à 5,5 h; 1 cas: pas de données). Le poids corporel des patients était compris entre 58 et 90 kg. La plupart des patients présentaient, au départ, un accident vasculaire cérébral modéré ou modéré à sévère avec un score NIHSS médian de 9,0 (1 - 30).
Les scores mRS étaient disponibles pour 24 patients sur 32 au 90e jour. Au 90e jour, 16 patients sur 24 présentaient un score mRS de 0 à 1 (aucun symptôme ou pas de handicap significatif) et 5 autres patients présentaient un score mRS=2 (léger handicap). Cela signifie que 21 patients sur 24 (pratiquement 90 %) ont eu un résultat favorable au 90e jour selon le score mRS. L'issue du traitement rapportée pour les 3 patients restants était soit un handicap modérément sévère (mRS =3; n=1), un handicap modéré à sévère (mRS=4; n=1), resp. le décès (mRS=6; n=1) dans les 7 jours.
Pour sept patients, le score mRS n'a pas été rapporté au 90e jour. Les dernières informations disponibles ont montré que 3 patients sur 7 avaient un score mRS=2 le 7e jour, 3 patients sur 7 ont rapporté une nette amélioration globale le 7e jour et 1 patient sur 7 avec un accident vasculaire cérébral modérément sévère à sévère au début de l'étude avec un score mRS=4 le 7e jour.
Le registre disposait également de données de sécurité sur les effets secondaires hémorragies et œdème cérébral chez 31 patients sur 32. Sur les 31 patients dans cette catégorie d'âge de 16 à 17 ans, aucun n'a eu d'hémorragie intracérébrale symptomatique (HICs, HIC de type PH2). Cinq cas ont développé un œdème cérébral après le traitement par l'altéplase. Sur ces 5 patients, 4 avaient soit un score mRS compris entre 0 et 2 au 90me jour, soit présentaient une amélioration globale au 7e jour après le traitement. Un patient avait un score mRS=4 (handicap modérément sévère à sévère) rapporté au 90e jour. Aucun de ces cas n'a été d'issue fatale.
En résumé, il y avait 31 cas rapportés dans le registre SITS concernant des patients âgés de 16 à 17 ans ayant présent un accident vasculaire cérébral ischémique aigu et ayant été traités par l'altéplase selon les recommandations données pour les adultes. Malgré le faible nombre de cas ne permettant pas d'effectuer une analyse statistique, les résultats globaux montrent une tendance positive à l'utilisation de la dose adulte respective chez ces patients. Par comparaison avec les adultes, les données ne semblent pas montrer de risque accru d'hémorragies intracérébrales symptomatiques ou d'œdèmes.

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