CompositionPrincipe actif: Salbutamolum.
Nébuliseur-doseur: 0,1 mg de salbutamol par inhalation.
Solution pour inhalation 0,5% de salbutamol (5 mg/ml); 1 ml = 1 g = 20 gouttes.
Adjuvants
Nébuliseur-doseur: Excipiens et propellentia ad aerosolum, Doses pro vase 200, FKW/CFC 100% V/V.
Solution pour inhalation 0,5%: E214, E218 comme agent conservateur.
Propriétés/EffetsAdministré par inhalation, le salbutamol assure une bronchospasmolyse efficace, instantanée et prolongée, par stimulation sélective des récepteurs β2 du muscle lisse bronchique.
PharmacocinétiqueLa plus grande partie de la dose de salbutamol administrée par voie intraveineuse, orale ou pulmonaire est éliminée en l'espace de 72 heures. La liaison aux protéines plasmatiques s'élève jusqu'à 10%. Administré par inhalation, 10-20% de la dose pénètrent dans les poumons; le reste se dépose dans le pharynx pour être ensuite dégluti ou reste adhéré à l'inhalateur.
La fraction qui parvient dans les voies respiratoires inférieures est absorbée au niveau du parenchyme pulmonaire mais n'est pas métabolisée dans le poumon. Après avoir atteint la circulation sanguine, la substance est métabolisée par le foie, puis est excrétée par voie rénale sous forme inchangée et sous forme de sulfate de phénol.
Après l'absorption gastro-intestinale, la fraction déglutie est largement métabolisée en sulfate de phénol lors de son premier passage hépatique. La substance inchangée et le sulfate de phénol sont excrétés principalement par voie rénale.
La biodisponibilité du salbutamol administré par voie orale est de 50%. Le salbutamol assure une bronchospasmolyse efficace, rapide (10 min après la prise) et prolongée (4 à 6 heures).
Le salbutamol passe la barrière placentaire, mais on ignore s'il est sécrété dans le lait maternel.
Indications/Possibilités d'emploiIndications reconnues
Nébuliseur-doseur
Traitement et prévention des bronchospasmes dans l'asthme bronchique et la bronchite chronique avec ou sans emphysème pulmonaire.
Traitement du bronchospasme aigu et prévention de l'asthme d'effort.
Traitement d'entretien de l'asthme chronique et de la bronchite chronique.
Solution pour inhalation
Traitement et prophylaxie des bronchospasmes telles que l'asthme bronchique et la bronchite chronique avec ou sans emphysème pulmonaire.
Traitement de l'état de mal asthmatique.
Posologie/Mode d'emploiLe nébuliseur-doseur et le solution Ecovent sont exclusivement destinés à l'inhalation.
Dans la plupart des cas, les meilleurs résultats s'obtiennent lorsque le médicament est utilisé régulièrement.
Le salbutamol ne remplace pas les médicaments anti-inflammatoires (corticostéroïdes).
Les bronchodilatateurs ne doivent pas être utilisés seuls ou en tant que traitement principal, notamment dans l'asthme grave ou instable.
La dose doit être adaptée à la gravité de la maladie et peut être modifiée en fonction de la réponse du patient jusqu'à ce que les symptômes soient sous contrôle, ou alors être réduite à la posologie minimale compatible avec la poursuite du traitement.
Nébuliseur-doseur
Adultes et adolescents de plus de 12 ans
Bronchospasmes aigus: 1-2 inhalations.
Prévention de l'asthme d'effort: 2 inhalations avant l'exercice.
Traitement à long terme: 2 inhalations 3-4×/jour. Les patients qui ont besoin d'augmenter la posologie à plus de 2 inhalations 8×/jour devront le signaler au médecin afin que celui-ci puisse prendre des mesures cliniques supplémentaires.
Enfants de 6-12 ans
Bronchospasmes aigus: 1 inhalation.
Prévention de l'asthme d'effort: 1 inhalation avant l'exercice.
Traitement à long terme: 1 inhalation 3-4×/jour. Si nécessaire, la dose unitaire peut être augmentée à 2 inhalations. Les enfants n'utiliseront le nébuliseur-doseur que sous surveillance d'un adulte. Si la posologie doit être augmentée à plus de 8 inhalations/jour pour obtenir l'effet souhaité, il y a lieu de le signaler au médecin afin que celui-ci puisse prendre les mesures cliniques appropriées.
Enfants: Etant donné que les enfants en bas âge sont généralement incapables d'utiliser le nébuliseur-doseur correctement, il est recommandé d'avoir recours à une chambre à inhaler appropriée (le Babyhaler, par exemple).
Le mode d'emploi du nébuliseur-doseur est joint à l'emballage.
Aux patients qui ont des difficultés à synchroniser le déclenchement du nébuliseur-doseur et l'inhalation, on proposera la chambre à inhaler Volumatic.
Le mode d'emploi du Volumatic est joint à l'emballage de l'appareil.
Solution pour inhalation
La solution s'administre à l'aide d'un nébuliseur électrique (appareil aérosol) ou d'un respirateur à pression positive intermittente (IPPB). La solution concentrée pour inhalation doit être diluée selon les instructions posologiques (cf. infra).
Adultes et enfants de plus de 6 ans: Inhaler 3-4×/jour 5 gouttes de solution pour inhalation Ecovent (1,25 mg de salbutamol) diluées dans 2-3 ml de solution physiologique.
Enfants de moins de 6 ans: Inhaler 2-3×/jour 3 gouttes de solution pour inhalation Ecovent diluées dans 1 ml de solution physiologique.
L'efficacité clinique des solutions pour inhalation Ecovent pour appareils aérosols n'est pas garantie chez les enfants de moins de 18 mois.
La durée de l'inhalation dépend de l'appareil utilisé.
Etat de mal asthmatique: inhaler, à l'aide du respirateur, 5-10 gouttes de Ecovent diluées dans 2-3 ml de solution physiologique pendant 15 minutes toutes les 4 à 6 heures.
Ecovent solution pour inhalation ne doit pas être injectées.
Posologies spéciales
L'effet bronchodilatateur d'une dose dure normalement 4 heures. Le patient doit être informé que si l'efficacité d'une dose s'amoindrit ou que sa durée d'action diminue, il ne doit en aucun cas augmenter la dose de lui-même, mais consulter le médecin qui pourra instaurer éventuellement des mesures supplémentaires (voir «Précautions»).
Une réévaluation à intervalles réguliers s'impose en cas d'asthme sévère, car des situations menaçant le pronostic vital peuvent se produire à tout moment. Les patients qui en souffrent présentent malgré l'action du bronchodilatateur des symptômes continus, des exacerbations fréquentes et un DEP (débit expiratoire de pointe ou «peak-flow») inférieur à 60% des valeurs normales, avec une variabilité de plus de 30%.
Pour ces patients, une corticothérapie inhalée à doses élevées ou per os est indiquée. En cas d'aggravation subite des symptômes, il peut être nécessaire d'augmenter la dose du corticostéroïde sous surveillance médicale.
Limitations d'emploiContre-indications
Hypersensibilité à l'un des composants de la forme galénique administrée; avortement imminent au 1er ou 2e trimestre de la grossesse; administration simultanée de bêta-bloquants non sélectifs (p.ex. le propranolol).
Précautions
Une prudence particulière s'impose chez les patients souffrant des affections ou présentant les états suivants: hyperthyréose, hypertension, tachycardie, tachyarythmie, myocardiopathie obstructive, infarctus récent du myocarde, cardiopathie coronaire grave, myocardite, vice mitral, syndrome de Wolff-Parkinson-White, insuffisance cardiaque, épilepsie, phéochromocytome, diabète sucré, tendance aux spasmes, hypokaliémie et traitement antécédent par des sympathomimétiques à hautes doses.
L'utilisation orientée par la symptomatologie («à la demande») pourrait se révéler le cas échéant plus adéquate qu'un emploi régulier.
Normalement, l'effet bronchodilatateur dure au moins 4 heures. Si l'effet d'une dose habituellement efficace dure moins de 3 heures, le patient devra consulter son médecin afin que celui-ci puisse prendre des mesures supplémentaires.
Si la dyspnée s'aggrave rapidement et que les inhalations supplémentaires n'apportent aucun soulagement, le patient devra se rendre immédiatement chez son médecin ou à l'hôpital le plus proche.
Le salbutamol ne remplace pas le traitement par des anti-inflammatoires (corticostéroïdes). Notamment chez les patients souffrant d'asthme sévère ou instable, les bronchodilatateurs ne doivent pas constituer la seule ou la principale thérapeutique.
Il convient de surveiller la réponse au traitement à l'aide de tests de la fonction pulmonaire (débit expiratoire de pointe (Peak Expiratory Flow, PEF), par exemple).
La nécessité d'augmenter la dose du β2-agoniste peut être l'indication d'une thérapie non optimalisée ou d'une aggravation de l'asthme traité. Il convient donc de reconsidérer le schéma thérapeutique et d'envisager éventuellement l'adjonction d'un corticostéroïde.
Une aggravation subite et progressive de l'asthme traité met en jeu le pronostic vital et nécessite l'instauration d'une corticothérapie ou l'augmentation posologique de la corticothérapie en cours. Chez les patients à risque, il est recommandé de vérifier quotidiennement le débit expiratoire de pointe («peak-flow»).
Il convient également de vérifier régulièrement la technique d'inhalation.
Il faut tenir compte du fait qu'une thérapie par des β2-agonistes (notamment en cas d'administration parenté-rale et d'application à l'aide d'un nébuliseur), ainsi que l'administration simultanée de dérivés de la xanthine ou de diurétiques (voir «Interactions») peut entraîner une hypokaliémie sérieuse.
Dans ces situations, il est recommandé de surveiller le taux sérique de potassium. Une prudence particulière s'impose lors d'une thérapie concomitante avec des médicaments susceptibles de compromettre la tolérance cardiaque au salbutamol et la régulation cardiovasculaire, d'aggraver une hypokaliémie et d'augmenter la pression intra-oculaire ou de provoquer un bronchospasme (voir «Interactions»).
Comme d'autres β2-agonistes, Ecovent peut entraîner des modifications métaboliques réversibles, p.ex. une hyperglycémie. Les diabétiques ne peuvent éventuellement compenser cette hyperglycémie et l'apparition d'une cétoacidose a été rapportée. L'administration simultanée de corticostéroïdes peut renforcer cet effet.
En raison du risque d'un glaucome aigu à angle fermé, les préparations contenant du salbutamol ne devraient être associées aux anticholinergiques (p.ex. bromure d'ipratropium) qu'en respectant des mesures de précaution adéquates (voir également «Interactions»).
Grossesse/Allaitement
Catégorie de grossesse C.
Dans des expériences sur l'animal, le salbutamol a montré des effets foetotoxiques. Des études contrôlées chez la femme enceinte ne sont pas disponibles; l'administration de salbutamol chez l'homme pendant de nombreuses années n'a cependant révélé aucune évidence suggérant un effet tératogène de Ecovent.
Etant donné que le salbutamol passe la barrière placentaire, du moins les effets sympathomimétiques sur le foetus ne peuvent être exclus. Pour cette raison et en raison du risque incomplètement élucidé, Ecovent ne doit pas être pris pendant la grossesse (surtout pendant le premier trimestre), sauf en cas d'indication absolue.
Allaitement: Comme il n'est pas exclu que le salbutamol passe dans le lait maternel, on ne l'utilisera pendant la période d'allaitement que si le rapport bénéfice/risque est favorable; on ignore si le salbutamol a des effets néfastes sur le nouveau-né.
Effets indésirablesFréquents (>5%): tremblements (notamment au niveau des mains).
Occasionnels (5-0,1%): céphalées, hyperactivité (en particulier chez l'enfant), nervosité, augmentation de l'appétit.
Rares (<0,1%): hypokaliémie, irritations de la muqueuse bucco-pharyngienne, glaucome (surtout en association avec le bromure d'ipratropium, administrés à l'aide d'un nébuliseur électrique), vasodilatation périphérique, tachycardie, troubles gastro-intestinaux (tels que nausées et vomissements), sensation de malaise, vertige, sensation d'oppression, fatigue (mais également insomnie), irritabilité, sudation, troubles de la miction.
Très rares: réactions d'hypersensibilité, p.ex. oedème de Quincke, urticaire, bronchospasme, hypotension et collapsus cardiovasculaire (voir «Précautions»); crampes musculaires passagères.
Des arythmies cardiaques (fibrillation auriculaire, tachycardies supraventriculaires et extrasystoles compris) ont également été signalées, notamment chez les patients prédisposés.
Les effets indésirables suivants sont généralement révélateurs d'un dosage trop élevé: tremblement de la musculature squelettique (notamment des mains), tension, augmentation de la fréquence cardiaque (pour compenser la vasodilatation périphérique) et palpitations.
Comme pour toute thérapie en inhalation, on peut toujours craindre la survenue de bronchospasmes paradoxaux.
InteractionsEviter l'association à des β-bloquants non sélectifs (p.ex. propranolol) (voir «Contre-indications»).
Lors de l'administration simultanée d'autres sympathomimétiques, l'effet de chaque substance est renforcé. Une augmentation des effets indésirables tels p.ex. arythmies, est alors probable. L'administration simultanée de méthylxanthines (p.ex. théophylline) a des effets similaires.
Les inhibiteurs MAO et les antidépresseurs tricycliques risquent de renforcer l'effet circulatoire du salbutamol et de déclencher des crises hypertensives. Le L-dopa, la L-thyroxine, l'oxytocine et l'alcool peuvent compromettre la régulation cardiovasculaire. Les glycosides digitaliques, la quinidine et d'autres anti-arythmiques peuvent compromettre la tolérance cardiaque au salbutamol. Les glycosides digitaliques, les diurétiques, les méthylxanthines et les corticostéroïdes peuvent aggraver une hypokaliémie (le contrôle des électrolytes est nécessaire). Les bêta-bloquants antagonisent l'effet du salbutamol (voir «Contre-indications» et «Précautions»). L'administration simultanée de bromure d'ipratropium peut provoquer un glaucome aigu à angle fermé (voir «Précautions»). Après un traitement concomitant par la nifédipine, l'efficacité broncholytique du salbutamol a augmenté. Lors de l'administration simultanée d'hydrocarbures halogénés pour l'anesthésie, le risque d'arythmies augmente.
L'effet hypoglycémiant des antidiabétiques peut être réduite.
SurdosageLes symptômes d'un surdosage correspondent à une stimulation β-adrénergique accrue ou excessive et/ou à l'augmentation d'intensité ou de fréquence d'un ou plusieurs des effets indésirables sus-mentionnés, en particulier tremblement de la musculature squelettique (en particulier aux mains), tension (non provoquée par une stimulation du SNC), vasodilatation périphérique s'accompagnant d'une accélération généralement minime de la fréquence cardiaque. En présence de symptômes d'un léger surdosage, il suffit généralement d'arrêter le médicament. Le cas échéant, un sédatif ou un tranquilisant et des mesures symptomatiques appropriées peuvent être indiqués. S'il est nécessaire de recourir à un antidote, on administrera un bêta-bloquant cardiosélectif (p.ex. le métoprolol) ce qui implique toujours une grande prudence en cas d'antécédents de bronchospasme. Comme le surdosage peut provoquer une hypokaliémie, on surveillera le taux sérique de potassium.
Lors d'un surdosage excessif, les symptômes suivants peuvent se manifester: douleurs thoraciques, tachycardies (avec des fréquences jusqu'à 200 battements/min), palpitations, arythmies, hypertension ou hypotension évoluant jusqu'au choc qui comporte le risque d'arrêt cardiaque et de décès. Ces cas imposent l'instauration d'une thérapie intensive, le cas échéant, des mesures de réanimation et de défibrillation électrique.
L'efficacité d'une dialyse jusqu'au traitement d'un surdosage aigu au salbutamol n'a pas été établie à ce jour.
Lors d'application orale dont la prise n'aura par dépassé l'heure et qui pourrait causer une intoxication grave, lavage d'estomac et ensuite (évent. a répéter) pris de charbon.
Remarques particulièresNébuliseur-doseur
Si le récipient est froid, l'effet thérapeutique peut être diminué. Il convient donc, le cas échéant, de retirer le récipient métallique de sa gaine en plastique et de le réchauffer en le tenant un moment dans les mains. Ne pas utiliser d'autres sources de chaleur.
Le récipient du nébuliseur-doseur est pressurisé; ne pas l'endommager, l'ouvrir de force ou le jeter au feu, même vide.
Conservation
Le nébuliseur-doseur est à conserver à moins de 30 °C, à l'abri du gel et de l'exposition directe au soleil.
La solution concentrée pour inhalation est à conserver à moins de 25 °C et à l'abri de la lumière.
La solution pour inhalation est à utiliser dans le mois qui suit l'ouverture du flacon (jeter le reste); le problème réside dans la croissance des germes et non dans la stabilité du principe actif. Les solutions diluées préparées par le patient doivent être reconstituées chaque jour. Le contenu résiduel du nébuliseur est à jeter.
Numéros OICM48316, 48317.
Mise à jour de l'informationMars 2001.
RL88
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