Données précliniquesParacétamol
Des doses aiguës très élevées (>10 g) de paracétamol sont hépatotoxiques. Un potentiel mutagène a été constaté dans différentes études sur la génotoxicité. Ce potentiel est toutefois relativement dose-dépendant. Compte tenu des mécanismes supposés responsables de ces effets, il est improbable que des effets génotoxiques se manifestent lors de doses inférieures à certaines valeurs limites, mais ces seuils peuvent être abaissés en cas de réserve de glutathion déficitaire. Les valeurs seuils à partir desquelles un effet génotoxique a été observé dans l'expérimentation animale se situent clairement dans la zone posologique toxique, responsable de lésions hépatiques et médullaires. Les doses non hépatotoxiques (jusqu'à 300 mg/kg chez le rat et 1000 mg/kg chez la souris) ne sont pas carcinogènes. Un effet génotoxique ou carcinogène à des doses thérapeutiques peut être exclu.
Des études toxicologiques n'ont pas montré d'effets sur la reproduction ni d'effets tératogènes chez les animaux traités par paracétamol.
L'administration répétée de doses élevées (hépatotoxiques) de paracétamol entraîne une atrophie testiculaire chez la souris et le rat. L'administration répétée de très hautes doses de paracétamol (≥500 mg/kg) chez le rat mâle a entraîné une baisse de la fertilité (diminution de la libido, de la performance sexuelle et de la mobilité des spermatozoïdes).
Chlorhydrate de pseudoéphédrine
Dans des études menées sur l'animal, la pseudoéphédrine a montré les effets pharmacologiques typiques des sympathomimétiques. À des doses qui ne provoquent pas de toxicité aiguë chez la mère, la pseudoéphédrine n'a pas d'effets embryotoxiques ou tératogènes. La fertilité et la capacité de reproduction ne sont pas affectées par la pseudoéphédrine dans les expérimentations animales. La structure moléculaire de la pseudoéphédrine ne permet pas de conclure à un potentiel mutagène.
Dextrométhorphane
Dans des études aiguës, des crises convulsives, une ataxie, des troubles respiratoires, une léthargie et un larmoiement ont été observés chez les rongeurs.
Aucun effet nocif sur la reproduction ou le développement fœtal n'a été observé lors des études portant sur l'embryotoxicité, la toxicité périnatale/postnatale et la fertilité chez le rat avec des doses orales jusqu'à 50 mg/kg/jour de dextrométhorphane et sur l'embryotoxicité chez le lapin. Une diminution du taux de croissance a été constatée chez les rats nouveau-nés.
L'hydrobromide de dextrométorphane n'est pas suffisamment documenté en ce qui concerne les effets mutagènes. Un test bactérien sur des mutations ponctuelles a donné un résultat négatif, mais le potentiel mutagène ne peut être suffisamment évalué.
Des études au long cours portant sur le potentiel carcinogène chez l'animal ne sont pas disponibles.
Il existe des signes indiquant que le métabolite actif du dextrométhorphane, le dextrorphane, présente une activité antitussive comparable, mais une plus faible toxicité que le dextrométhorphane.
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