OEMédCompositionPrincipe actif: Omeprazolum ut Magnesii omeprazolum.
Excipient: Excipiens pro compresso.
Antra i.v. pour injection
Principe actif: Praeparatio cryodesiccata: Omeprazolum natricum corresp. Omeprazolum.
Excipient: Natrii hydroxidum.
Solvens: Macrogolum 400, Acidum citricum, Aqua ad solutionem.
Forme galénique et quantité de principe actif par unité1 comprimé Antramups contient 10 mg, 20 mg, 40 mg d’oméprazole.
Antra i.v. pour injection
1 ampoule de substance sèche contient: 40 mg d’oméprazole.
Indications/Possibilités d’emploiUlcère duodénal, ulcère gastrique, oesophagite de reflux et syndrome de Zollinger-Ellison. Le diagnostic sera si possible confirmé par endoscopie.
Traitement au long cours et prophylaxie de l’oesophagite de reflux, prophylaxie des récidives de l’ulcère duodénal en cas d’Helicobacter pylori résistant au traitement.
Antramups 20 et Antramups 40 peuvent aussi être utilisés pour la prophylaxie des récidives de l’ulcère gastrique.
Eradication de l’Helicobacter pylori en association à deux antibiotiques dans l’ulcère peptique.
Ulcères peptiques ou érosions gastro-duodénales causés par des AINS.
Reflux gastro-oesophagien symptomatique (dyspepsie, brûlures d’estomac, renvois acides).
Pour Antramups 10
Prophylaxie des récidives de l’oesophagite de reflux guérie.
Dyspepsie fonctionnelle acido-dépendante.
Pour enfants jusqu’à 12 ans
Oesophagite de reflux.
Posologie/Mode d’emploiEn règle générale, on prescrira les posologies suivantes:
Enfants jusqu’à 12 ans
Enfants de 5 mois ou moins: On n’a acquis que peu d’expérience dans cette tranche d’âge. Il faut donc poser l’indication de façon stricte. La dose initiale est de 0,5 mg/kg/jour. Si l’efficacité clinique est insuffisante, on peut augmenter la dose à 1 mg/kg/jour.
Enfants de plus de 5 mois, pesant moins de 20 kg: 1 mg/kg/jour. Si l’efficacité est insuffisante, on peut augmenter la dose à 1,4 mg /kg/jour.
Enfants pesant 20 kilos ou plus: 20 mg une fois par jour. Si l’efficacité clinique est insuffisante, on peut augmenter la dose à 40 mg une fois par jour.
La durée de traitement est comprise entre 4 semaines et 8 semaines au maximum.
Adultes et adolescents de plus de 12 ans
Ulcère duodénal: normalement 20 mg Antramups une fois par jour. Les symptômes disparaissent rapidement et l’ulcère guérit normalement en 2 semaines. Si un traitement de 2 semaines est insuffisant, un traitement supplémentaire de 2 semaines permet en général d’obtenir la guérison. Les patients avec un ulcère duodénal qui ont insuffisamment réagi à d’autres traitements devraient être traités par Antramups 40 mg une fois par jour. A cette posologie, la guérison est atteinte normalement en 4 semaines.
Pour la prophylaxie des récidives de l’ulcère duodénal, la dose recommandée est de 20–40 mg d’Antramups une fois par jour.
Ulcère gastrique, oesophagite de reflux: normalement 20 mg d’Antramups une fois par jour. Les symptômes disparaissent rapidement et l’ulcère guérit en quatre semaines chez la plupart des patients. Si un traitement de 4 semaines est insuffisant, un traitement supplémentaire de 4 semaines permet en général d’obtenir la guérison. Les patients avec un ulcère gastrique ou une oesophagite de reflux qui ont insuffisamment réagi à d’autres traitements devraient être traités par Antramups 40 mg une fois par jour. A cette posologie, la guérison est atteinte normalement en 8 semaines.
Pour la prophylaxie des récidives de l’ulcère gastrique , la dose recommandée est de 20 mg d’Antramups une fois par jour. La dose peut être élevée à 40 mg d’Antramups une fois par jour si nécessaire.
Dans des études cliniques sur des traitements de courte durée visant à l’éradication de l’Helicobacter pylori dans l’ulcère peptique, les schémas thérapeutiques suivants ont été testés:
deux fois par jour: 20 mg d’Antramups en association à l’amoxicilline 1 g et à la clarithromycine 500 mg;
durée du traitement: 1 semaine;
ou
deux fois par jour: 20 mg d’Antramups en association à la clarithromycine 250 mg et au métronidazole 500 mg (ou au tinidazole 500 mg);
durée du traitement: 1 semaine;
ou
40 mg d’Antramups une fois par jour, en association à l’amoxicilline 500 mg et au métronidazole 500 mg à raison de trois fois par jour chacun;
durée du traitement: 1 semaine.
Au cas où le patient est toujours Helicobacter pylori-positif à l’issue d’un traitement rapide de 1 semaine, le traitement pourra être répété.
Afin d’assurer la guérison d’ulcères peptiques actifs, on est prié d’observer également les posologies recommandées dans l’ulcère duodénal et l’ulcère gastrique.
Ulcères ou érosions gastro-duodénales causés par des AINS: la dose recommandée est de 20 mg d’Antramups une fois par jour chez les patients traités simultanément ou non par des AINS. Les symptômes disparaissent rapidement et l’ulcère guérit normalement en quatre semaines. Si un traitement de 4 semaines est insuffisant, un traitement supplémentaire de 4 semaines permet en général d’obtenir la guérison. La dose peut être élevée à 40 mg d’Antramups une fois par jour si nécessaire.
Pour la prophylaxie des récidives d’ulcères peptiques, d’érosions gastro-duodénales et de symptômes dyspeptiques causés par des AINS, la dose recommandée est de 20 mg d’Antramups une fois par jour.
Reflux gastro-oesophagien symptomatique: la dose recommandée est de 20 mg d’Antramups une fois par jour. Les symptômes disparaissent rapidement. Si un traitement de 4 semaines par 20 mg d’Antramups est insuffisant, on procédera à des examens complémentaires.
Syndrome de Zollinger-Ellison: la posologie doit être adaptée individuellement. La dose initiale recommandée est de 60 mg d’Antramups par jour en une prise. Le traitement doit être poursuivi aussi longtemps qu’il y a une indication clinique. Plus de 90% des patients atteints d’une forme très sévère de cette affection qui ont présenté une réponse insuffisante à d’autres traitements ont pu être maintenus avec une posologie journalière de 20–120 mg. Si plus de 80 mg par jour sont nécessaires, la dose journalière sera fractionnée en deux prises.
Antramups 10, comprimés
Pour la prophylaxie des récidives de l’oesophagite de reflux guérie , la dose recommandée est de 10 mg d’Antramups une fois par jour. Les études cliniques ont cependant montré qu’à la dose de 10 mg d’Antramups une fois par jour, le taux de récidives est plus élevé qu’à la dose standard. La dose pourra être élevée à 20–40 mg d’Antramups une fois par jour si nécessaire.
Dyspepsie fonctionnelle acido-dépendante: la dose d’Antramups recommandée pour le traitement symptomatique des douleurs/troubles épigastriques avec ou sans brûlures gastriques est de 10 mg une fois par jour. Si les symptômes ne diminuent pas après quatre semaines, il convient de procéder à des examens plus approfondis.
Mode et durée de l’administration
On prendra les comprimés Antramups avec un demi verre d’eau, sans les mâcher, de préférence le matin.
Pour les patients ayant des problèmes de déglutition, ainsi que pour les enfants capables de boire ou d’avaler des aliments semi-solides, une mise en suspension des comprimés dans de l’eau ou dans des boissons légèrement acides (par ex. jus, yoghourt ou lait caillé) avant la déglutition est possible. Préparé ainsi, le médicament doit être pris immédiatement (dans les 30 minutes). Remplir le verre à moitié avec de l’eau, le rincer et boire. Ne pas utiliser du lait ou de l’eau gazéifiée. Les comprimés resp. les micropellets ne doivent être ni mâchés, ni broyés.
Antra i.v. pour injection 40 mg
On privilégiera la voie orale. Lorsque cela s’avère impossible, on peut utiliser l’injection intraveineuse. En ce cas, il faut tenir compte du fait que des concentrations plasmatiques nettement supérieures sont passagèrement atteintes (voir «Mises en garde et précautions»).
Ulcère duodénal, ulcère gastrique et oesophagite de reflux: dans les cas où un traitement oral est inapproprié, par exemple chez les patients très gravement malades, on recommande l’injection intraveineuse lente (sur 2½–5 minutes au minimum) de 40 mg Antra i.v. pour injection une fois par jour.
Cette posologie provoque une diminution immédiate de l’acidité gastrique d’environ 90% dans un intervalle de 24 heures. Dans certains cas, la dose journalière sera augmentée à 80–120 mg, répartie en 2–3 prises.
Syndrome de Zollinger-Ellison: la posologie doit être adaptée individuellement. Dans certains cas, la dose journalière sera augmentée à 80–120 mg et répartie en 2–3 prises.
Posologies particulières
Une adaptation de la posologie n’est pas nécessaire chez les patients souffrant de dysfonction rénale.
La biodisponibilité et le temps de demi-vie plasmatique de l’oméprazole sont augmentés chez les patients présentant des troubles de la fonction hépatique.
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients âgés.
L’expérience dont on dispose concernant le traitement par Antra i.v. pour injection chez l’enfant est actuellement insuffisante.
Contre-indicationsHypersensibilité connue à l’oméprazole, à l’oméprazole magnésium ou à un autre constituant du médicament.
Mises en garde et précautionsEn présence de signes inquiétants, comme une perte de poids involontaire significative, des vomissements persistants, une dysphagie, une hématémèse ou une melaena, et si on suspecte un ulcère gastrique, il convient d’en exclure le caractère malin avant l’instauration du traitement. Sans clarification de la malignité, des symptômes peuvent être masqués par le traitement, et le diagnostic peut être retardé.
Vu le peu d’expérience dont on dispose, Antra i.v. pour injection ne doit être administré aux enfants qu’en cas d’indication stricte.
Des cas isolés de troubles visuels irréversibles ont été rapportés chez des patients en état critique ayant reçu de l’oméprazole en injection intraveineuse, en particulier à des doses élevées. Aucune relation de cause à effet n’a été prouvée (voir chapitres «Posologie/Mode d’emploi» et «Effets indésirables»).
La diminution de l’acidité dans l’estomac peut, de manière générale, augmenter le nombre de bactéries dans l’estomac. Un traitement par des substances qui inhibent l’acidité peut légèrement augmenter le risque d’infection gastro-intestinale due à des salmonelles et/ou à Campylobacter.
L’administration concomitante d’oméprazole et de médicaments tels que l’atazanavir ou le nelfinavir n’est pas recommandée (voir «Interactions»).
InteractionsLa baisse de l’acidité intragastrique peut influer sur l’absorption de certains médicaments.
L’absorption du kétoconazole et de l’itraconazole est diminuée lors d’un traitement par l’oméprazole, comme par d’autres inhibiteurs de la sécrétion acide ou par des antiacides. La prise concomitante d’oméprazole diminue significativement (d’environ 60%) l’AUC et la concentration plasmatique maximale de l’itraconazole.
On n’a observé aucune interaction avec des antiacides administrés simultanément. De même, aucune interaction avec des aliments n’a été observée.
L’oméprazole étant métabolisé dans le foie par voie du cytochrome P450 2C19, il peut ralentir l’élimination d’autres agents actifs – diazépam, phénytoïne, warfarine (warfarine R) et autres antagonistes de la vitamine K – qui sont partiellement métabolisés également par cette enzyme. Il est recommandé de surveiller les taux plasmatiques chez les patients traités à la phénytoïne et d’ajuster la posologie au besoin. Une administration concomitante de 20 mg d’oméprazole par jour n’a cependant pas influencé le taux plasmatique de phénytoïne chez les patients sous traitement continu à la phénytoïne. Chez les patients traités à la warfarine ou aux antagonistes de la vitamine K, une surveillance de l’INR est recommandée et une réduction de la dose de warfarine (ou de l’antagoniste de la vitamine K) peut devenir nécessaire bien qu’une administration concomitante de 20 mg d’oméprazole par jour n’influence pas le temps de coagulation chez les patients sous traitement continu à la warfarine.
Toutefois, les concentrations plasmatiques d’oméprazole et de la clarithromycine sont plus élevées si les deux médicaments sont associés.
On n’a pas constaté d’interactions avec le métronidazole ou l’amoxicilline. Ces antimicrobiens sont utilisés en association avec l’oméprazole pour l’éradication de H. pylori.
Des interactions entre l’oméprazole et des agents antirétroviraux ont été rapportées. La signification clinique et les mécanismes de ces interactions rapportées ne sont pas toujours connus. Un pH intragastrique accru pendant un traitement à l’oméprazole peut éventuellement modifier l’absorption du médicament antirétroviral. D’autres mécanismes d’interaction possibles dépendent du CYP2C19. Pour certains agents antirétroviraux tels que l’atazanavir et le nelfinavir, on a rapporté des taux sériques réduits lors d’une administration concomitante d’oméprazole. Par conséquent, une telle association n’est pas recommandée. L’administration d’oméprazole (40 mg, 1× par jour) chez des sujets sains recevant en même temps de l’atazanavir 300 mg/ritonavir 100 mg a entraîné une réduction considérable de l’exposition à l’atazanavir (réduction de l’AUC, de la Cet de la Cd’environ 75%). L’augmentation de la dose d’atazanavir à 400 mg n’a pas compensé l’influence de l’oméprazole sur l’exposition à l’atazanavir. Des taux sériques accrus ont été rapportés pour d’autres agents antirétroviraux, par exemple pour le saquinavir. Il existe aussi certains agents antirétroviraux dont le taux sérique reste inchangé lors d’une administration concomitante d’oméprazole.
Lors de l’administration concomitante d’oméprazole et de tacrolimus, les concentrations sériques de tacrolimus peuvent être augmentées.
L’administration concomitante d’omeprazole et voriconazole (un inhibiteur du CYP2C19 et CYP3A4) provoquait plus que le doublement de la Cet de l’AUC d’omeprazole. Toutefois, une adaption posologique de l’omeprazole lors d’une posologie usuelle n’est pas nécessaire.
Les résultats de plusieurs études portant sur l’interaction d’oméprazole avec d’autres médicaments montrent qu’à des doses de 20–40 mg, l’oméprazole n’a aucune influence sur les autres isoformes concernées du cytochrome P450.
L’oméprazole n’a présenté aucune interaction avec CYP1A2 (caféine, phénacétine, théophylline), CYP2C9 (S-warfarine, piroxicam, diclofénac, naproxène), CYP2D6 (métoprolol, propranolol), CYP2E1 (éthanol) et CYP3A (cyclosporine, lidocaïne, quinidine, estradiol, érythromycine, budésonide).
Grossesse/AllaitementLes études menées chez l’animal pour évaluer la toxicité sur la reproduction n’ont pas montré de risques pour les embryons ou foetus. Comme il n’existe pas d’études contrôlées menées chez des femmes enceintes, il faut être prudent lors de l’utilisation de ces médicaments pendant la grossesse.
L’oméprazole passe en faible quantité dans le lait maternel, mais il est inactivé par l’acide contenu dans l’estomac du nouveau-né. Il est donc peu probable que la prise d’Antramups pendant l’allaitement ait des effets sur le nourrisson.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesEn raison de ces possibles effets secondaires, Antramups ou Antra i.v. pour injection peut perturber l’aptitude à la conduite automobile et à l’utilisation de machines.
Effets indésirablesDéfinitions adoptées pour la fréquence des effets indésirables:
Fréquent: >1/100, occasionnel: >1/1000 et <1/100, rare: <1/1000.
Hématologie
Rare: Thrombopénie, leucopénie, agranulocytose et pancytopénie.
Endocrinologie
Rare: Gynécomastie (augmentation de volume de la glande mammaire chez l’homme).
Système nerveux central et périphérique
Fréquent: Céphalées.
Occasionnel: Vertige, obnubilation, paresthésie et insomnies.
Rare: Vision floue, confusion mentale réversible, agitation, agressivité, dépressions et hallucinations. Ces effets indésirables ont surtout été observés chez des patients gravement malades.
Dans des cas isolés, des troubles visuels irréversibles ont été rapportés chez des patients en état critique ayant reçu de l’oméprazole en injection intraveineuse, en particulier à dose élevée. Aucune relation de cause à effet n’a été prouvée.
Tractus gastro-intestinal
Fréquent: Diarrhée, constipation, douleurs abdominales, nausées, vomissements et ballonnement.
Rare: Sécheresse de la bouche, stomatite et candidose gastro-intestinale.
En relation avec la durée du traitement, des dilatations polypeuses de la muqueuse gastrique, dont l’histologie correspond le plus souvent à celle de kystes glandulaires, peuvent apparaître sous oméprazole ou oméprazole magnésium. Celles-ci sont bénignes et en partie réversibles. Leur signification n’est pas claire actuellement.
Foie
Occasionnel: Augmentation du taux des enzymes hépatiques.
Rare: Hépatite avec ou sans ictère, insuffisance hépatique et encéphalopathie chez des patients souffrant de graves hépatopathies préexistantes.
Peau
Occasionnel: Eruption cutanée (rash/urticaire), dermatite et/ou prurit.
Rare: Sensibilité exagérée à la lumière (photosensibilité), érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique (syndrome de Lyell) et alopécie.
Musculature squelettique
Rare: Douleurs musculaires et articulaires et/ou myasthénie.
Autres
Occasionnel: Malaise.
Rare: Réactions d’hypersensibilité comme par exemple angio-oedème, élévation thermique, bronchospasme, néphrite interstitielle et choc anaphylactique. Transpiration exagérée, oedème périphérique, dysgueusie (altération du goût) et hyponatrémie.
SurdosageDes cas de surdosage en oméprazole n’ont été que rarement signalés. Dans la littérature, on décrit des surdosages consistant en des prises unitaires allant jusqu’à 560 mg. On a rapporté des cas où les patients avaient pris en une fois jusqu’à 2400 mg d’oméprazole, ce qui représente 120 fois la dose normale recommandée. Dans les cas de surdosage en oméprazole, on a décrit des nausées, des vomissements, des vertiges, des douleurs abdominales, une diarrhée et des céphalées. Dans des cas isolés, on a aussi signalé une apathie, une dépression et une confusion mentale. Tous les symptômes liés à un surdosage en oméprazole ont été transitoires. Ces surdosages n’ont jamais eu de conséquences graves. La vitesse d’élimination est restée inchangée après la prise de doses fortes (cinétique de premier ordre) et aucun traitement particulier n’a été nécessaire.
Dans des études cliniques, des doses uniques jusqu’à 270 mg i.v. et des doses multiples s’élevant jusqu’à 650 mg i.v. sur trois jours ont été administrées sans entraîner d’effets indésirables dose-dépendants.
Propriétés/EffetsCode ATC: A02BC01
L’oméprazole est un inhibiteur de la pompe à protons spécifique des cellules pariétales. Administré en dose journalière unique, il entraîne une inhibition réversible de la sécrétion acide de l’estomac. L’oméprazole, un mélange racémique de deux énantiomères actifs, diminue la sécrétion acide gastrique par un mécanisme d’action ciblé.
Site et mécanisme d’action
L’oméprazole est une base faible; il est concentré dans le milieu fortement acide des canalicules intracellulaires de la cellule pariétale, où il est converti en sa forme active qui inhibe l’enzyme H/K-ATPase – la pompe à protons.
Cet effet qui s’exerce sur l’étape finale de la sécrétion acide est dose-dépendant; il inhibe très efficacement la sécrétion acide basale comme la sécrétion stimulée, quelle que soit la nature du stimulus.
Tous les effets pharmacodynamiques observés peuvent être expliqués par l’action de l’oméprazole sur la sécrétion acide gastrique.
Effet sur la sécrétion gastrique
Une dose d’Antramups par jour, administrée per os, entraîne une inhibition rapide et efficace de la sécrétion acide, de jour comme de nuit. L’effet maximal est obtenu dans les quatre premiers jours de traitement.
Chez des patients atteints d’un ulcère duodénal, on peut obtenir en 24 heures une diminution moyenne de 80% de la sécrétion acide gastrique. 24 heures après l’administration d’Antramups, la baisse moyenne du pic de production d’acide après stimulation par la pentagastrine est d’environ 70%.
Des doses per os de 20 mg d’Antramups permettent d’obtenir un pH intragastrique ≥3, en moyenne, chez les patients avec un ulcère duodénal, pendant 17 heures sur 24.
Les doses d’Antra administrées par voie intraveineuse inhibent également la sécrétion acide de manière dose-dépendante. Pour obtenir immédiatement une diminution de l’acidité gastrique semblable à celle atteinte après la prise répétée de 20 mg d’Antramups per os, une dose initiale de 40 mg d’Antra i.v. pour injection est recommandée. Cela permet d’obtenir immédiatement une inhibition de la sécrétion acide, et une diminution de l’acidité gastrique de 90% en moyenne en l’espace de 24 heures.
En diminuant la sécrétion acide, et par conséquent l’acidité gastrique, l’oméprazole réduit et normalise de manière dose-dépendante la durée d’exposition de l’oesophage à l’acide chez les patients souffrant de reflux gastro-oesophagien.
L’inhibition de la sécrétion acide est en étroite corrélation avec l’AUC de l’oméprazole et non avec la concentration plasmatique effective de ce dernier au moment considéré.
On n’observe pas de tachyphylaxie pendant le traitement avec l’oméprazole ou l’oméprazole magnésium.
Efficacité contre Helicobacter pylori
70–95% de tous les patients ayant un ulcère peptique, y compris l’ulcère duodénal et l’ulcère gastrique, sont infectés par Helicobacter pylori. L’Helicobacter pylori provoque, chez ces patients, une gastrite et/ou un ulcère. Des données récentes permettent en outre de conclure à une relation de cause à effet entre Helicobacter pylori et le cancer de l’estomac.
L’éradication d’Helicobacter pylori par l’oméprazole administré par voie orale et associé à des antibiotiques conduit à une disparition rapide des symptômes, un taux de guérison élevé de toutes les lésions de la muqueuse, et une rémission à long terme des ulcères peptiques. On diminue ainsi les complications telles que les hémorragies gastro-intestinales. Un traitement antisécrétoire de longue durée n’est pas nécessaire.
La diminution de l’acidité dans l’estomac peut, de manière générale, augmenter le nombre de bactéries dans l’estomac. Un traitement par des substances qui inhibent l’acidité peut légèrement augmenter le risque d’infection gastro-intestinale due à des salmonelles et/ou à Campylobacter.
PharmacocinétiqueL’oméprazole magnésium est instable en milieu acide; on l’administre donc per os sous forme de comprimés Antramups contenant des micropellets résistants à l’acide. L’oméprazole magnésium est transformé dans le duodénum en oméprazole. Dans l’intestin grêle, l’oméprazole est d’ordinaire absorbé en 3–6 heures. La biodisponibilité systémique d’une dose unique per os est d’environ 35%; elle s’élève à 60% après administration quotidienne répétée. La prise concomitante d’aliments est sans influence sur la biodisponibilité.
Distribution
Le taux de liaison de l’oméprazole aux protéines plasmatiques est d’environ 95%. Le volume de distribution est d’environ 0,3 l/kg chez les volontaires sains. Des valeurs semblables ont été mesurées chez les patients insuffisants rénaux. Chez les patients âgés ou souffrant de dysfonctionnement hépatique, le volume de distribution est légèrement diminué.
Métabolisme
L’oméprazole est métabolisé essentiellement au niveau du foie, où il est entièrement transformé par la voie enzymatique du cytochrome P450. La majeure partie est métabolisée par des isoformes spécifiques et polymorphes du CYP2C19 (S-méphénytoïne hydroxylase). Celles-ci sont responsables de la formation de l’hydroxy-oméprazole, métabolite principal dans le plasma.
Etant donné que l’oméprazole provoque une inhibition compétitive du CYP2C19, il existe un risque d’interaction métabolique entre l’oméprazole et les autres substances qui sont métabolisées par le CYP2C19 (voir aussi le paragraphe «Interactions»). Ce risque est accru chez les «métaboliseurs lents» CYP2C19 («polymorphisme de la méphénytoïne», 3–5% des sujets de race blanche).
Aucun des métabolites de l’oméprazole n’exerce un effet sur la sécrétion acide.
Elimination
80% d’une dose administrée par voie orale ou intraveineuse sont éliminés sous forme de métabolite par les urines, le reste l’étant par la voie biliaire et les fèces.
La demi-vie d’élimination plasmatique de l’oméprazole est d’ordinaire inférieure à une heure et n’est pas modifiée pendant un traitement au long cours.
Après l’administration intraveineuse d’oméprazole, le temps de demi-vie est en moyenne d’environ 60 minutes. La clairance plasmatique totale est comprise entre 0,3 et 0,6 l/min. Le temps de demi-vie ne se modifie pas pendant le traitement.
Cinétique dans des situations cliniques particulières
D’après les données disponibles, dans la fourchette des doses recommandées la pharmacocinétique chez l’enfant (à partir de 12 mois) est comparable à celle observée chez l’adulte.
Perturbation de la fonction rénale
La biodisponibilité systémique n’est pas modifiée chez les patients avec une fonction rénale réduite.
Perturbation de la fonction hépatique
Chez les patients insuffisants hépatiques, l’AUC est augmentée, mais cela n’entraîne pas d’accumulation de l’oméprazole lorsqu’il est donné en dose journalière unique.
Données précliniquesDes études menées chez des rats traités par l’oméprazole pendant toute la durée de la vie ont montré une hyperplasie des cellules ECL gastriques ainsi que des carcinoïdes. Diverses études permettent de conclure qu’il s’agit d’une réaction secondaire à l’augmentation massive du taux sérique de gastrine chez le rat. Des carcinoïdes à cellules ECL n’ont été observés ni chez la souris ni chez le chien. Les études de mutagénicité n’ont pas montré le moindre signe d’effet mutagène et on n’a pas non plus observé d’effets sur la fertilité et le développement de la descendance.
Remarques particulièresIl ne faut pas mélanger la solution injectable à d’autres médicaments.
Conservation
Le flacon (dont le bouchon renferme un dessicant) doit être toujours bien refermé, afin de protéger le contenu de l’humidité. Conserver à température ambiante (15–25 °C) et hors de la portée des enfants.
Antra i.v. pour injection
Conserver à température ambiante (15–25 °C). Conserver l’ampoule de substance sèche dans le carton d’emballage, pour protéger le contenu de la lumière.
Antra i.v. pour injection ou Antramups ne peut être utilisé au-delà de la date indiquée sur le récipient avec la mention «EXP».
Instructions pour la manipulation
Pour obtenir une solution injectable prête à l’emploi, dissoudre la poudre lyophilisée dans 10 ml du solvant fourni avec le produit (ne pas utiliser d’autres solvants). En cas de mauvaise manipulation, la solution peut prendre une coloration anormale. Comme la stabilité de l’oméprazole dépend du pH, il faut utiliser 10 ml du solvant fourni dans la boîte pour garantir la stabilité du produit dissous.
Préparation
Remarque: Les étapes 1 à 5 doivent être effectuées immédiatement les unes après les autres!
1) Prélever le solvant dans l’ampoule en utilisant une seringue stérile.
2) Injecter lentement 5 ml de solvant dans l’ampoule contenant l’oméprazole lyophilisé.
3) Aspirer le maximum d’air hors de l’ampoule en tirant sur le piston de la seringue, afin de réduire l’hyperpression. Cela facilite l’injection du reste du solvant.
4) Injecter tout le reste du solvant et vérifier que la seringue est vide.
5) Faire tourner et secouer afin de garantir la dissolution de l’oméprazole lyophilisé.
6) Après avoir ainsi préparé la solution à injecter en intraveineuse, la conserver à une température inférieure à 25 °C et l’utiliser dans les 4 heures suivant la préparation. Pour des raisons d’ordre microbiologique, il faut utiliser la solution préparée immédiatement après la reconstitution.
Numéro d’autorisation48469, 54380 (Swissmedic).
Titulaire de l’autorisationAstraZeneca AG, 6301 Zug.
Mise à jour de l’informationAoût 2009.
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