Effets indésirablesLe profil des effets indésirables semble comparable chez l'adulte et chez l'adolescent. Les effets indiqués ci-après ont été constatés chez les patients traités par la zidovudine.
En raison de leur fréquence d'apparition, les effets indésirables ont été classés de la manière suivante: «très fréquents» (≥1/10), «fréquents» (> 1/100, < 1/10), «occasionnels» (≥1/1000, < 1/100), «rares» (≥1/10'000, < 1/1000), «très rares» (< 1/10'000).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Fréquents: anémie (pouvant imposer des transfusions), neutropénie et leucopénie. Ces réactions sont plus fréquentes aux posologies élevées (1200 à 1500 mg/jour) et chez les patients à un stade avancé de la maladie, notamment si la réserve médullaire est diminuée avant le début du traitement ou chez les sujets présentant un nombre de lymphocytes CD4 (T auxiliaires) inférieur à 100/mm3. Une réduction posologique ou un arrêt du traitement peuvent être nécessaires (voir «Posologie/Mode d'emploi» et «Mises en garde et précautions»). La neutropénie est également plus fréquente chez les sujets atteints d'anémie ou présentant de faibles taux de neutrophiles ou de vitamine B12.
Occasionnels: thrombocytopénie et pancytopénie avec hypoplasie médullaire.
Rares: aplasie érythrocytaire.
Très rares: anémie aplasique.
Trouble du métabolisme et de la nutrition
Rares: acidose lactique sans hypoxémie et anorexie.
Des cas d'acidose lactique, associée en général à une hépatomégalie sévère et une stéatose hépatique, à l'évolution parfois fatale, ont été signalés après administration d'analogues nucléosidiques (voir «Mises en garde et précautions»).
Le traitement par la zidovudine est associé à une perte de graisse sous-cutanée (voir «Mises en garde et précautions»).
Affections psychiatriques
Rares: anxiété et dépressions.
Affections du système nerveux
Très fréquents: céphalées.
Fréquents: vertiges.
Rares: insomnies, paresthésies, somnolence, difficultés de concentration, convulsions, faiblesse motrice généralisée.
Dans de très rares cas, une faiblesse motrice généralisée a été observée au cours du traitement par la zidovudine, ressemblant sur le plan clinique au syndrome de Guillain-Barré. Une telle faiblesse motrice peut apparaître avec ou sans hyperlactatémie, y compris une insuffisance respiratoire (voir aussi «Mises en garde et précautions» ainsi que «Acidose lactique»).
Affections cardiaques
Rares: cardiomyopathie.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Occasionnels: dyspnée.
Rares: toux.
Affections gastro-intestinales
Très fréquents: nausées.
Fréquents: vomissements, douleurs abdominales, diarrhées.
Occasionnelle: flatulence.
Rares: pigmentation de la muqueuse buccale, troubles gustatifs, dyspepsie, pancréatite.
Affections hépatobiliaires
Fréquent: augmentation des taux sanguins des enzymes hépatiques et de la bilirubine.
Rares: affections hépatiques à type hépatomégalie sévère avec stéatose.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Occasionnels: exanthème, prurit.
Rares: pigmentation unguéale ou cutanée, urticaires, sudation.
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif
Fréquents: myalgies.
Occasionnels: myopathies.
Affections du rein et des voies urinaires
Rares: miction fréquente.
Affections des organes de reproduction et du sein
Rares: gynécomastie.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fréquents: malaise.
Occasionnels: fièvre, asthénie, sensation de douleur généralisée.
Rares: frissons, douleurs thoraciques, symptômes grippaux.
L'expérience acquise avec Retrovir AZT i.v. chez les adultes traités au-delà de 2 semaines est limitée, malgré le fait que le traitement s'est prolongé, dans des cas isolés, jusqu'à 12 semaines. Les principaux effets secondaires étaient une anémie, une neutropénie et une leucopénie. Des réactions locales sont apparues rarement.
Les données tirées d'études contrôlées par placebo et d'études ouvertes portant sur les formes orales de Retrovir AZT, révèlent que l'incidence des nausées et d'autres effets indésirables fréquents sur le plan clinique, diminue sans exception au cours des premières semaines du traitement.
Enfants
Le peu de données provenant d'études ouvertes, réalisées chez des enfants traités par Retrovir AZT i.v. montrent le même profil d'effets indésirables que chez l'adulte.
Dans ce cas également, comme chez l'adulte, une anémie (pouvant imposer des transfusions), une neutropénie et une leucopénie comptent parmi les effets indésirables les plus sévères. Un ajustement posologique peut être requis (voir «Posologie/Mode d'emploi»). Les données disponibles relatives à d'autres effets secondaires révèlent que le profil d'effets indésirables de la zidovudine chez l'enfant est analogue à celui de l'adulte.
Grossesse/Accouchement/Nouveau-né
Dans une étude contrôlée par placebo, Retrovir AZT a été utilisé chez des femmes enceintes à la posologie recommandée dans cette indication: les effets secondaires cliniques et les anomalies des paramètres biologiques ont été comparables dans le groupe traité par Retrovir AZT et dans celui maintenu sous placebo.
Dans cette même étude, les taux d'hémoglobine des nouveau-nés traités par Retrovir AZT étaient légèrement plus bas que dans le groupe placebo; aucune transfusion sanguine n'a toutefois été nécessaire. L'anémie a disparu dans les 6 semaines suivant l'arrêt du traitement. Les autres effets indésirables (cliniques et biologiques) ont été similaires au sein des groupes Retrovir AZT et placebo. On ignore si cette exposition, in utero et à la naissance, comporte des conséquences à long terme pour l'enfant.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
|