InteractionsImipénem-cilastatine
Chez des patients ayant pris simultanément le ganciclovir et l’association imipénem-cilastatine, des crises convulsives ont été signalées et une interaction pharmacodynamique entre ces deux substances semble possible. Ces médicaments ne doivent donc être administrés conjointement que lorsque le bénéfice potentiel l’emporte sur les risques encourus (voir «Mises en garde et précautions»).
Interactions médicamenteuses potentielles
Les effets toxiques peuvent être renforcés lorsque le ganciclovir est administré en même temps que d’autres médicaments dont on sait qu’ils ont un effet myélosuppressif ou qu’ils compromettent la fonction rénale. Ceux-ci comprennent: analogues nucléosidiques (p. ex. zidovudine, didanosine, stavudine), immunosuppresseurs (p. ex. ciclosporine, tacrolimus, mycophénolate mofétil), principes actifs antinéoplasiques (p. ex. doxorubicine, vincristine, vinblastine, hydroxyurée) et anti-infectieux (p. ex. association triméthoprime/sulfonamide, dapsone, amphotéricine B, flucytosine, pentamidine). L’utilisation de ces substances avec le ganciclovir ne doit donc être envisagée que si le bénéfice potentiel l’emporte sur les risques encourus (voir «Mises en garde et précautions, Utilisation avec d’autres médicaments»). Si une administration concomitante est inévitable, les patients doivent être surveillés quant à la survenue d’effets indésirables dont la fréquence est alors accrue.
Zidovudine (AZT)
Tant la zidovudine que Cymevene peuvent entraîner une neutropénie et une anémie. Une interaction pharmacodynamique peut survenir en cas d’administration concomitante de ces deux substances. Certains patients peuvent éventuellement ne pas tolérer l’administration simultanée de ces deux médicaments à pleine posologie (voir «Mises en garde et précautions, Utilisation avec d’autres médicaments»).
Didanosine
Les concentrations plasmatiques de didanosine ont été systématiquement accrues lors de l’administration i.v. de ganciclovir. Aux doses de 5 et 10 mg/kg/jour de ganciclovir, l’AUC de la didanosine a augmenté de 38 à 67%, ce qui confirme l’existence d’une interaction pharmacocinétique lors de l’administration concomitante de ces substances. Il n’a pas été constaté d’effet clinique significatif sur les concentrations de ganciclovir. Néanmoins, il convient de surveiller étroitement les patients quant à l’apparition d’effets toxiques de la didanosine (pancréatite, p. ex.) par suite de l’augmentation de ses concentrations plasmatiques en présence de ganciclovir (voir «Mises en garde et précautions»).
Probénécide
L’administration simultanée de probénécide et de ganciclovir oral a entraîné une diminution statistiquement significative de la clairance rénale du ganciclovir (20%), laquelle s’est traduite par une exposition significativement plus élevée au médicament (40%). Ces modifications correspondent à une interaction résultant d’un processus de compétition au niveau de l’excrétion tubulaire rénale. Les patients prenant simultanément du probénécide et Cymevene doivent donc être étroitement surveillés quant à la survenue d’effets toxiques du ganciclovir.
Etant donné que le ganciclovir est éliminé par voie rénale (voir «Pharmacocinétique»), la toxicité peut également être renforcée lorsque Cymevene est administré en même temps que des médicaments susceptibles de diminuer la clairance rénale du ganciclovir et, de ce fait, d’augmenter la concentration de cette substance dans l’organisme. La clairance rénale du ganciclovir peut être inhibée par deux mécanismes: (a) par la néphrotoxicité due à des substances actives telles que le cidofovir ou le foscarnet et (b) par l’inhibition compétitive au niveau de l’excrétion tubulaire rénale active, due par exemple à d’autres analogues nucléosidiques.
Ces médicaments ne doivent donc être utilisés en même temps que le ganciclovir que lorsque le bénéfice potentiel l’emporte sur les risques encourus (voir «Mises en garde et précautions»).
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