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Information professionnelle sur Rocaltrol®:Roche Pharma (Schweiz) AG
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Composition

Principe actif: calcitriol de synthèse (1,25-dihydroxycholécalciférol).
Excipients: solution buvable et capsules: antioxydants: E 320 (butylhydroxyanisol); E 321 (butylhydroxytoluène).

Forme galénique et quantité de principe actif par unité

Capsules à 0,25 µg et 0,5 µg.
Solution buvable à 1 µg/ml resp. 0,02 µg/goutte.

Indications/Possibilités d’emploi

Ostéoporose postménopausique.
Ostéodystrophie rénale chez les patients atteints d’insuffisance rénale chronique, en particulier chez les hémodialysés.
Hypoparathyroïdie postopératoire.
Hypoparathyroïdie idiopathique.
Pseudo-hypoparathyroïdie.
Rachitisme répondant à la vitamine D.
Rachitisme résistant à la vitamine D avec hypophosphatémie.

Posologie/Mode d’emploi

La posologie journalière optimale de Rocaltrol doit être déterminée avec soin pour chaque patient en fonction de son taux sérique de calcium. Le traitement par Rocaltrol doit toujours débuter par la dose recommandée et celle-ci ne doit être augmentée que sous contrôle strict du taux sérique de calcium.
Dès que la posologie optimale de Rocaltrol a été établie, il convient de contrôler le taux sérique de calcium chaque mois (ou selon les données indiquées ci-dessous pour les diverses indications). Les prises de sang destinées à la détermination du calcium sérique doivent être effectuées sans garrot.
Dès que le taux sérique de calcium dépasse de 1 mg/100 ml (soit 0,25 mmol/l) la valeur normale (9–11 mg/100 ml, soit 2,25 à 2,75 mmol/l) ou que la créatinine sérique devient supérieure à 120 µmol/l, interrompre immédiatement le traitement par Rocaltrol jusqu’à ce que la calcémie se normalise.
Aussi longtemps que l’on est en présence d’une hypercalcémie, les taux sériques de calcium et de phosphate doivent être contrôlés quotidiennement. Lorsque les valeurs se sont normalisées, le traitement par Rocaltrol peut être repris, et ce à raison d’une dose journalière inférieure de 0,25 µg à la dose précédemment prescrite.
Pour que l’efficacité de Rocaltrol soit optimale, il faut que le sujet bénéficie au début du traitement d’un apport calcique suffisant, mais non excessif (adultes: environ 800 mg par jour).
Une supplémentation en calcium peut s’avérer nécessaire.
La quantité journalière de calcium ingérée avec la nourriture doit être approximativement connue et la supplémentation en calcium, si elle s’avère nécessaire, doit être adaptée en conséquence (voir «Instructions spéciales pour la posologie»).
Chez l’adulte, l’apport journalier total de calcium (d’origine alimentaire et médicamenteuse) doit être d’environ 800 mg, mais ne doit pas dépasser 1000 mg.
Suite à l’amélioration de l’absorption du calcium dans le tractus gastro-intestinal, il est possible de réduire l’apport de calcium chez certains patients sous Rocaltrol. Les patients présentant une tendance à l’hypercalcémie n’ont besoin que de faibles doses de calcium, voire d’aucun apport supplémentaire.

Instructions spéciales pour la posologie
La posologie recommandée est de 0,25 µg deux fois par jour; les capsules doivent être prises sans les croquer.
Chez les patients consommant moins de 500 mg de calcium d’origine alimentaire, prescrire un supplément de calcium. L’apport quotidien de calcium ne doit pas dépasser 1000 mg.
Les taux de calcium et de créatinine sériques doivent être déterminés à la 4semaine, au 3et au 6mois, puis tous les 6 mois.

Ostéodystrophie rénale (patients dialysés)
La dose quotidienne initiale est de 0,25 µg. Une dose de 0,25 µg tous les deux jours est suffisante chez les patients présentant une calcémie normale ou une hypocalcémie discrète. Si les paramètres cliniques et biochimiques n’évoluent pas favorablement dans un délai de deux à quatre semaines, la dose quotidienne peut être augmentée de 0,25 µg à intervalles de deux à quatre semaines. Pendant cette période, déterminer au moins deux fois par semaine le taux sérique de calcium. La plupart des patients répondent à une dose de 0,5 à 1,0 µg par jour.
Une dose plus élevée peut être nécessaire en cas d’administration simultanée de barbituriques ou d’anticonvulsivants.
Un traitement oral d’attaque par Rocaltrol à raison d’une dose initiale de 0,1 µg par kg et par semaine – en deux à trois prises nocturnes égales – s’est également révélée efficace chez des patients n’ayant pas répondu à un traitement continu. Ne pas dépasser une dose cumulée totale de 12 µg par semaine.

Hypoparathyroïdie et rachitisme
La posologie initiale recommandée de Rocaltrol est de 0,25 µg par jour et la prise doit avoir lieu le matin. Si les paramètres biochimiques et cliniques de la maladie n’évoluent pas favorablement, la dose peut être augmentée à intervalles de deux à quatre semaines. Pendant cette période, déterminer le taux sérique de calcium au moins deux fois par semaine.
Chez les patients présentant une hypoparathyroïdie, on observe quelquefois un syndrome de malabsorption; dans de tels cas, il peut s’avérer nécessaire d’administrer de plus fortes doses de Rocaltrol.
Si le médecin décide de prescrire Rocaltrol à une femme enceinte souffrant d’hypoparathyroïdie, une augmentation de la dose pourra s’avérer nécessaire à un stade avancé de la grossesse, dose qu’il faudra à nouveau réduire après l’accouchement ou pendant la période d’allaitement.

Patients âgés
Il n’est pas nécessaire d’adapter la dose chez les patients âgés. Il convient de respecter les recommandations générales concernant le contrôle des taux sériques de calcium et de créatinine.

Nourrissons et enfants en bas âge
Pour le traitement des nourrissons et des enfants en bas âge, Rocaltrol existe sous forme de solution buvable (manipulation: voir «Remarques particulières»). Comme pour les adultes, la dose journalière optimale doit être déterminée pour l’enfant en fonction de son taux sérique de calcium.
Chez les enfants dont le taux de filtration glomérulaire est inférieur à 25% de la normale, il est recommandé d’administrer Rocaltrol à titre prophylactique. En cas de poids corporel <20 kg: 0,01–0,03 µg/kg de poids corporel; en cas de poids corporel >20 kg: 0,25 µg/jour.
Pour le traitement du rachitisme d’origine rénale, la posologie initiale de référence au cours des deux premières années de la vie est de 0,01–0,1 µg/kg de poids corporel par jour; elle ne doit toutefois pas dépasser 2 µg/jour. En cas de rachitisme résistant à la vitamine D, des doses plus élevées – déterminées en fonction de la cause – sont nécessaires.

Contre-indications

Rocaltrol (ou tout médicament du même groupe) est contre-indiqué
en présence de toute affection allant de pair avec une hypercalcémie,
en cas d’hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients selon la composition,
en cas de signes d’effets indésirables dus à la vitamine D.

Mises en garde et précautions

Il existe une étroite corrélation entre le traitement par le calcitriol et le développement d’une hypercalcémie. Au cours d’études portant sur l’ostéodystrophie rénale, jusqu’à 40% des patients traités par le calcitriol ont développé une hypercalcémie. L’augmentation soudaine de l’apport en calcium résultant d’une modification des habitudes alimentaires (consommation accrue de produits laitiers, par exemple) ou la prise incontrôlée de suppléments de calcium peuvent provoquer une hypercalcémie. Les patients et leurs proches doivent être incités à respecter strictement les consignes données en matière d’alimentation et doivent être informés des symptômes d’une éventuelle hypercalcémie.
Dès que le taux sérique de calcium dépasse de 1 mg/100 ml (250 µmol/l) la valeur normale (9–11 mg/100 ml, soit 2250–2750 µmol/l) ou que la créatinine sérique devient supérieure à 120 µmol/l, interrompre immédiatement le traitement par Rocaltrol jusqu’à ce que la calcémie se soit normalisée (voir «Posologie/Mode d’emploi»).
Les patients immobilisés, par exemple ceux venant de subir une intervention chirurgicale, sont particulièrement exposés au risque d’hypercalcémie.
Chez les patients dont la fonction rénale est normale, l’hypercalcémie chronique peut être associée à une élévation de la créatinine sérique.
La prudence est de rigueur chez les patients ayant des antécédents de lithiase rénale ou présentant une coronaropathie.
Le calcitriol accroît le taux sérique de phosphates inorganiques. Alors que cet effet est souhaité chez les patients présentant une hypophosphatémie, la prudence est de rigueur chez les insuffisants rénaux, en raison du risque de calcifications ectopiques. Dans de tels cas, il convient de maintenir le taux plasmatique de phosphate au niveau normal (2 à 5 mg/100 ml, soit 0,65 à 1,62 mmol/l) par l’administration orale de chélateurs du phosphate tels que l’hydroxyde ou le carbonate d’aluminium.
Il convient de veiller à ce que le produit de la multiplication du calcium sérique par le phosphate sérique (Ca × P) ne soit pas supérieur à 70 mg²/dl².
Chez les patients présentant un rachitisme résistant à la vitamine D (rachitisme hypophosphatémique familial) et traités par Rocaltrol, poursuivre l’administration de phosphate par voie orale. Penser toutefois que l’éventuelle stimulation de l’absorption intestinale du phosphate peut réduire les besoins en apports exogènes de phosphate.
Le dosage du calcium, du phosphore, du magnésium et de la phosphatase alcaline dans le sérum ainsi que celui du calcium et du phosphate dans les urines de 24 heures font partie des examens de laboratoire devant être effectués régulièrement. Pendant la phase d’équilibration du traitement par Rocaltrol, le taux sérique de calcium doit être déterminé au moins deux fois par semaine (voir «Posologie/Mode d’emploi»).
Le calcitriol étant le plus actif des métabolites disponibles de la vitamine D, il convient de ne pas administrer d’autres suppléments de vitamine D pendant le traitement par Rocaltrol, afin d’éviter l’apparition d’une hypervitaminose D.
Lorsque l’on passe d’un traitement par l’ergocalciférol (vitamine D) au traitement par le calcitriol, il peut s’écouler plusieurs mois jusqu’à ce que le taux sanguin d’ergocalciférol retrouve sa valeur initiale (voir «Surdosage»).
Les patients présentant une fonction rénale normale qui sont sous Rocaltrol doivent prévenir toute déshydratation en veillant à boire suffisamment.

Interactions

Le calcitriol étant l’un des principaux métabolites actifs de la vitamine D, il convient de ne pas administrer de vitamine D ou de ses dérivés en même temps que le calcitriol, afin d’éviter un éventuel effet additif et une hypercalcémie.
Les patients doivent se conformer strictement aux prescriptions du médecin en matière de régime alimentaire, notamment en ce qui concerne les supplémentations en calcium, et éviter de prendre en plus des médicaments contenant du calcium.
L’administration simultanée d’un diurétique thiazidique accroît le risque d’hypercalcémie chez les patients présentant une hypoparathyroïdie. Chez les patients sous digitaliques, la posologie du calcitriol doit être fixée avec soin, étant donné qu’une hypercalcémie peut déclencher des arythmies chez de tels patients.
Il existe un antagonisme fonctionnel entre les analogues de la vitamine D et les corticostéroïdes: les analogues de la vitamine D favorisent l’absorption du calcium, tandis que les corticostéroïdes l’inhibent.
Afin de ne pas provoquer d’hypermagnésémie, s’abstenir d’administrer aux dialysés chroniques des médicaments contenant du magnésium (antiacides, par exemple) pendant le traitement par le calcitriol.
Le calcitriol influe également sur le transport du phosphate au niveau de l’intestin, des reins et des os; l’administration de chélateurs du phosphate doit donc être adaptée en fonction de son taux sérique (valeurs normales: 2–5 mg/100 ml, soit 0,6–1,6 mmol/l).
Chez les patients présentant un rachitisme résistant à la vitamine D (rachitisme hypophosphatémique familial), poursuivre l’administration de phosphate par voie orale. Penser toutefois que l’éventuelle stimulation de l’absorption intestinale du phosphate par le calcitriol peut modifier les besoins en supplémentation de phosphate.
L’administration d’inducteurs enzymatiques tels que la phénytoïne ou le phénobarbital peut accroître le métabolisme du calcitriol et entraîner ainsi une baisse des concentrations sériques de cette substance. Aussi convient-il d’administrer, le cas échéant, des doses plus élevées de calcitriol lorsque ces produits sont administrés simultanément.
La colestyramine peut diminuer l’absorption intestinale des vitamines liposolubles et donc également perturber celle du calcitriol.

Grossesse/Allaitement

Les études de toxicologie de la reproduction chez l’animal n’ont pas donné de résultats probants et il n’existe pas chez l’homme d’études contrôlées relatives à l’effet du calcitriol d’origine exogène sur la grossesse et le développement foetal.
Les expérimentations animales ont fait apparaître une foetotoxicité (voir «Données précliniques»).
Chez l’homme, il n’existe aucun indice d’un effet tératogène de la vitamine D, même administrée à des doses très élevées. Rocaltrol ne doit pas être administré pendant la grossesse sauf en cas de nécessité absolue.
Si le médecin décide de prescrire Rocaltrol à une femme enceinte souffrant d’hypoparathyroïdie, une augmentation de la dose pourra s’avérer nécessaire à un stade avancé de la grossesse, dose qu’il faudra à nouveau réduire après l’accouchement ou pendant la période d’allaitement.
Le calcitriol d’origine exogène peut passer dans le lait maternel.
Une femme peut allaiter pendant la prise de Rocaltrol à condition que les taux sériques de calcium soient surveillés chez la mère et l’enfant, en raison du risque d’hypercalcémie chez la mère et d’effets indésirables chez le nourrisson.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Compte tenu du profil pharmacodynamique de la substance, on considère que ce produit est sûr et qu’il est peu probable qu’il influe négativement sur les activités mentionnées ci-dessus. Celles-ci pourraient être tout au plus compromises lors de surdosages aigus et chroniques.

Effets indésirables

Les effets indésirables énumérés ci-dessous sont basés sur l’expérience acquise au cours des études cliniques menées avec Rocaltrol et sur l’expérience post-marketing.
L’effet indésirable le plus fréquemment rapporté a été l’hypercalcémie.
Les effets indésirables sont répartis selon les classes de systèmes d’organes et les catégories de fréquence. Les catégories de fréquence sont définies comme suit: très fréquents (≥1/10); fréquents (≥1/100 et <1/10); occasionnels (≥1/1000 et <1/100); rares (≥1/10 000 et <1/1000); très rares (<1/10 000); fréquence inconnue (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Dans chaque catégorie de fréquence, les effets indésirables sont classés par ordre décroissant de sévérité.

Troubles du système immunitaire
Fréquence inconnue: hypersensibilité, urticaire.

Troubles du métabolisme et de la nutrition
Très fréquents: hypercalcémie.
Occasionnels: perte d’appétit.
Fréquence inconnue: polydipsie, déshydratation.

Troubles psychiatriques
Fréquence inconnue: apathie.

Troubles du système nerveux
Fréquents: céphalées.
Fréquence inconnue: faiblesse musculaire, troubles de la sensibilité.

Troubles gastro-intestinaux
Fréquents: douleurs abdominales, nausées.
Occasionnels: vomissements.
Fréquence inconnue: constipation.

Troubles cutanés et des tissus sous-cutanés
Fréquents: éruption cutanée.
Fréquence inconnue: érythème, prurit.

Troubles musculosquelettiques, du tissu conjonctif et des os
Fréquence inconnue: inhibition de la croissance.

Troubles rénaux et urinaires
Fréquents: infections urinaires.
Fréquence inconnue: polyurie.

Troubles généraux et accidents liés au site d’administration
Fréquence inconnue: calcinose, pyrexie, sensation de soif.

Investigations
Occasionnels: augmentation de la créatininémie.
Fréquence inconnue: perte de poids.
Le calcitriol agissant en tant que vitamine D, de trop fortes doses de Rocaltrol peuvent entraîner des «effets secondaires» qui correspondent à un surdosage de vitamine D, à savoir un syndrome hypercalcémique ou une intoxication par le calcium, selon l’intensité et la durée de l’hypercalcémie (voir «Posologie/Mode d’emploi» et «Mises en garde et précautions»). Les symptômes aigus sont les suivants: perte d’appétit, céphalées, nausées, vomissements, douleurs abdominales, constipation et apathie.
L’existence simultanée d’une hypercalcémie et d’une hyperphosphatémie (>6 mg/100 ml, soit >1,9 mmol/l) peut entraîner des calcinoses visibles à la radiographie.
Etant donné la brièveté de la demi-vie biologique du calcitriol, la normalisation d’une hypercalcémie est obtenue, selon les études pharmacocinétiques, en quelques jours après l’arrêt de la médication ou la réduction de la posologie; cette normalisation se fait donc beaucoup plus rapidement que lors du traitement par des préparations de vitamine D.
Symptômes possibles d’une hypercalcémie chronique: faiblesse musculaire, perte de poids, troubles de la sensibilité, fièvre, sensation de soif, polyurie, polydipsie, déshydratation, apathie, inhibition de la croissance, infections urinaires, calcifications ectopiques, pancréatite et autres.
Des réactions d’hypersensibilité (incluant éruption cutanée, érythème, prurit, urticaire et très rarement, réactions érythémateuses graves) peuvent survenir chez des personnes prédisposées.

Surdosage

Voir «Instructions spéciales pour la posologie».
Le calcitriol étant un métabolite de la vitamine D, tout surdosage de Rocaltrol donne le même tableau clinique qu’un surdosage de vitamine D. L’ingestion de fortes doses de calcium et de phosphate et, en même temps, de Rocaltrol peut entraîner la survenue de symptômes similaires. Il convient de veiller à ce que le produit de la multiplication du calcium sérique par le phosphate sérique (Ca × P) ne soit pas supérieur à 70 mg²/dl². Un taux élevé de calcium dans le dialysat peut contribuer à l’apparition d’une hypercalcémie.

Signes d’une intoxication aiguë par la vitamine D
Anorexie, céphalées, vomissements, constipation.

Signes d’une intoxication chronique
Dystrophie (faiblesse, perte de poids), troubles sensoriels, éventuellement fièvre associée à de la soif, polyurie, déshydratation, apathie, arrêt de la croissance et infections des voies urinaires. Il se produit une hypercalcémie avec, secondairement, une calcification du cortex rénal, du myocarde, des poumons et du pancréas.
Les mesures thérapeutiques entrant en ligne de compte en cas de surdosage accidentel sont les suivantes: lavage d’estomac immédiat ou déclenchement immédiat de vomissements afin d’éviter que l’absorption ne se poursuive. Administration d’huile de paraffine pour favoriser l’élimination du produit avec les fèces. Il est indiqué de procéder à des dosages répétés du calcium sérique. Si une hypercalcémie persiste, il est possible d’administrer du phosphate et des corticostéroïdes, et de prendre des mesures afin d’obtenir une diurèse forcée appropriée.

Propriétés/Effets

Code ATC: A11CC04
Le calcitriol, l’un des principaux métabolites actifs de la vitamine D, est normalement formé au niveau des reins à partir de son précurseur, le 25-hydroxycholécalciférol (25-HCC). Sa production journalière est normalement de 0,5–1,0 µg; en période de formation osseuse accrue (par exemple, phase de croissance ou grossesse), elle est légèrement plus importante. Le calcitriol favorise l’absorption intestinale du calcium et régule la minéralisation osseuse.
Le rôle clé que joue le calcitriol dans la régulation de l’homéostase calcique – et qui comprend aussi la stimulation de l’activité ostéoblastique dans le squelette –, constitue une base pharmacologiquement solide à son effet thérapeutique sur l’ostéoporose postménopausique.
Chez les patients présentant une insuffisance rénale marquée, la production de calcitriol endogène est réduite en conséquence et peut même s’arrêter totalement. Cette carence est principalement responsable de l’apparition d’une ostéodystrophie rénale.
Administré par voie orale à des patients présentant une ostéodystrophie rénale, Rocaltrol normalise l’absorption intestinale réduite du calcium, l’hypocalcémie ainsi que le taux sérique élevé de la phosphatase alcaline et celui de l’hormone parathyroïdienne. Il fait régresser les douleurs osseuses et musculaires; il corrige les altérations histologiques survenant lors d’ostéite fibreuse ainsi que lors d’autres troubles de la minéralisation.
Chez les patients présentant une hypoparathyroïdie postopératoire, une hypoparathyroïdie idiopathique ou une pseudo-hypoparathyroïdie, le traitement par Rocaltrol atténue l’hypocalcémie ainsi que ses symptômes cliniques.
Chez les patients atteints de rachitisme répondant à la vitamine D, le taux sérique de calcitriol est faible, voire nul. Etant donné que la formation endogène de calcitriol au niveau des reins ne suffit pas, l’administration de Rocaltrol doit être considérée comme un traitement de substitution.
Chez les patients présentant un rachitisme résistant à la vitamine D (rachitisme hypophosphatémique familial) associé à un faible taux plasmatique de calcitriol, le traitement par Rocaltrol réduit l’élimination tubulaire du phosphate et normalise, dans le cadre d’une supplémentation phosphorée, la formation des os.
En outre, le traitement par Rocaltrol s’est avéré utile chez des patients présentant d’autres formes de rachitisme, par exemple lorsque celui-ci est en relation avec une hépatite chez le nouveau-né, une atrésie des voies biliaires, une cystinose ou une carence alimentaire en calcium et en vitamine D.

Pharmacodynamie
Les deux sites d’action connus du calcitriol sont l’intestin et les os.
Il semble exister, dans la muqueuse intestinale de l’homme, une protéine de liaison au récepteur du calcitriol. Certains éléments semblent indiquer que le calcitriol agit sur les reins et les parathyroïdes. Du point de vue de la stimulation du transport du calcium dans l’intestin, le calcitriol est la forme la plus active de la vitamine D. Chez le rat atteint d’urémie aiguë, le calcitriol a entraîné une stimulation avérée de l’absorption intestinale de calcium.
Les reins de patients urémiques ne peuvent synthétiser en quantité suffisante le calcitriol, hormone active formée à partir d’un précurseur de la vitamine D. L’hypocalcémie qui en résulte et l’hyperparathyroïdie secondaire sont les principales causes de l’ostéopathie d’origine métabolique chez l’insuffisant rénal.
Cela étant, d’autres substances toxiques pour les os s’accumulant en cas d’urémie (aluminium, par exemple) peuvent jouer un rôle dans ce processus.
L’effet positif de Rocaltrol en cas d’ostéodystrophie rénale semble résulter de la correction de l’hypocalcémie et de l’hyperparathyroïdie secondaire. Il n’est pas certain que Rocaltrol développe indépendamment de cela d’autres effets bénéfiques.

Pharmacocinétique

Le calcitriol est rapidement absorbé au niveau de l’intestin. Après administration orale d’une dose unique de 0,25 à 1,0 µg de Rocaltrol, les concentrations sériques maximales ont été atteintes en l’espace de 3 à 6 heures.
Après administration répétée, les taux sériques de calcitriol ont atteint leur état d’équilibre dans les sept jours, une relation ayant été constatée avec la dose de calcitriol administrée.

Distribution
Deux heures après l’administration orale d’une dose unique de 0,5 µg de Rocaltrol, les concentrations sériques moyennes de calcitriol avaient augmenté, passant d’une valeur initiale de 40,0 ± 4,4 pg/ml à 60,0 ± 4,4 pg/ml; elles étaient retombées à 53,0 ± 6,9 pg/ml après 4 heures, 50 ± 7,0 pg/ml après 8 heures, 44 ± 4,6 pg/ml après 12 heures et 41,5 ± 5,1 pg/ml après 24 heures.
Le calcitriol et d’autres métabolites de la vitamine D sont liés à des protéines plasmatiques spécifiques pendant leur transport dans le sang.
Il faut s’attendre à ce que le calcitriol d’origine exogène passe du sang maternel dans la circulation foetale et le lait maternel.

Métabolisme
Le calcitriol est hydroxylé et oxydé dans les reins et le foie par un isoenzyme spécifique du cytochrome P450, le CYP24A1.
Divers métabolites du calcitriol, exerçant différentes activités propres à la vitamine D, ont été identifiés: 1α,25-di­hydroxy-24-oxo-cholécalciférol, 1α,23,25-trihydroxy-24-oxo-cholécalciférol, 1α,24R,25-trihydroxycholécalciférol, 1α,25R-dihydroxycholécalciférol-26,23S-lactone, 1α,25S, 26-trihydroxycholécalciférol, 1α,25-dihydroxy-23-oxo-cholécalciférol, 1α,25R,26-trihydroxy-23-oxo-cholécalciférol et 1α-hydroxy-23-carboxy-24,25,26,27-tétranorcholécalciférol.

Elimination
La demi-vie d’élimination sérique du calcitriol est de l’ordre de 3 à 6 heures. La cinétique d’élimination du calcitriol est linéaire jusqu’à une dose de 96 µg, ce qui correspond à une très large fourchette thérapeutique. La durée de l’effet pharmacologique d’une dose unique de calcitriol est de 3 à 5 jours. Le calcitriol est excrété dans la bile et subit un cycle entéro-hépatique. Au cours des 24 heures suivant l’administration intraveineuse de calcitriol radiomarqué à des sujets sains, 27% environ de la radioactivité apparaissent dans les fèces et 7% environ dans l’urine. Au cours des 24 heures suivant l’administration orale de 1 µg de calcitriol radiomarqué à des sujets sains, 10% environ de la radioactivité totale apparaissent dans l’urine. Le taux cumulé d’élimination de la radioactivité six jours après l’administration intraveineuse de calcitriol radiomarqué était de 16% en moyenne dans l’urine et de 49% dans les fèces.

Cinétique pour certains groupes de patients
Chez les patients souffrant de syndrome néphrotique ou hémodialysés, les taux sériques de calcitriol ont été réduits et il a fallu attendre plus longtemps jusqu’à ce que la concentration maximale ait été atteinte.
La demi-vie est passée de 16 à 22 h.

Données précliniques

Des études de toxicité sur la reproduction chez le rat ont révélé que des doses orales allant jusqu’à 300 ng/kg/jour (soit 30 fois la dose usuelle chez l’homme) n’ont pas eu de répercussions néfastes sur la reproduction. Chez le lapin, des doses orales de calcitriol de 300 ng/kg/jour ont entraîné des effets indésirables chez la mère ainsi que des effets foetotoxiques (sténoses aortiques supravalvulaires); en revanche, aucun effet indésirable n’est survenu à la posologie de 20 ou 80 ng/kg/jour (soit huit fois la dose usuelle chez l’homme).

Remarques particulières

Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Après ouverture du flacon, la solution buvable reste stable pendant six semaines.

Remarques concernant le stockage
Ne pas conserver au-dessus de 25 °C.
Conserver dans l’emballage d’origine pour le protéger de la lumière et de l’humidité.

Solution buvable
Ne pas conserver au-dessus de 30 °C.
Conserver le récipient dans son carton pour le protéger de la lumière.

Remarques concernant la manipulation
Chaque dose peut être prélevée du flacon à l’aide de la pipette graduée fournie dans chaque emballage, et mesurée avec précision. 0,1 ml de solution buvable correspond à 0,1 µg de principe actif (calcitriol). 1 goutte correspond à 0,02 µg de principe actif (calcitriol). Lors d’un dosage goutte à goutte, veiller à tenir la pipette verticalement. La quantité de solution buvable prélevée est administrée directement dans la bouche de l’enfant à l’aide de la pipette.
La solution buvable peut être d’abord versée dans une cuiller, puis être mélangée à la boisson destinée à l’enfant (jus d’orange, par exemple).
Bien fermer le flacon après chaque prélèvement et le tenir à l’abri de la lumière et de la chaleur. La solution buvable de Rocaltrol doit être utilisée dans les 6 semaines suivant l’ouverture du flacon.
À la fin du traitement ou après péremption, éliminer les médicaments non utilisés conformément à la réglementation.

Numéro d’autorisation

41728, 49262 (Swissmedic).

Titulaire de l’autorisation

Roche Pharma (Suisse) SA, 4153 Reinach.

Mise à jour de l’information

Juillet 2011.

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