CompositionPrincipes actifs: Gestodenum et Ethinylestradiolum.
Minulet
21 dragées à 0,075 mg de Gestodenum et 0,03 mg d'Ethinylestradiolum chacune.
Tri-Minulet
6 dragées beiges à 0,05 mg de Gestodenum et 0,03 mg d'Ethinylestradiolum chacune.
5 dragées brunes à 0,07 mg de Gestodenum et 0,04 mg d'Ethinylestradiolum chacune.
10 dragées blanches à 0,10 mg de Gestodenum et 0,03 mg d'Ethinylestradiolum chacune.
Excipients: Excipiens pro compresso obducto.
Propriétés/EffetsMinulet et Tri-Minulet sont des contraceptifs oraux qui contiennent l'éthinylestradiol et le gestodène comme principes actifs.
Minulet est une combinaison monophasique alors que Tri-Minulet est une combinaison triphasique.
L'action contraceptive de Minulet/Tri-Minulet repose sur l'intervention conjointe de divers facteurs dont les plus importants sont le blocage de l'ovulation et la modification de la glaire cervicale. En outre, l'endomètre offre des conditions défavorables à une nidation en raison des altérations morphologiques et enzymatiques qu'il subit.
PharmacocinétiqueGestodène
Le gestodène est résorbé rapidement et complètement. Après administration orale d'une dose unique de Minulet/Tri-Minulet, les taux plasmatiques maximaux sont atteints dans un délai d'environ 0,5-1 heure.
Le gestodène ne subit pas d'effet de premier passage important et il est totalement biodisponible après administration orale.
La demi-vie de la phase terminale de disposition du gestodène dans le sérum est d'environ 13 h. après administration orale unique. Après administrations orales répétées de 75 µg de gestodène et de 20 µg d'éthinylestradiol, la demi-vie se prolonge pour atteindre environ 20 h. Dans le sérum, le gestodène est presque entièrement lié aux protéines. Seule une petite fraction du principe actif est libre.
L'augmentation de la SHBG d'une part et la haute affinité du gestodène pour cette protéine d'autre part, sont principalement responsables de l'accumulation du principe actif dans le sérum et du prolongement de la demi-vie terminale du gestodène.
Le gestodène est métabolisé par réduction du groupe céto-3 et de la double liaison Δ 4 ainsi que par un certain nombre d'hydrolysations.
Les métabolites du gestodène sont éliminés par l'urine (50%) et les selles (33%) avec une demi-vie d'environ un jour.
Ethinylestradiol
L'éthinylestradiol est rapidement et complètement absorbé après administration orale. Après une dose orale unique de Minulet/Tri-Minulet, les taux plasmatiques maximaux sont atteints dans un délai d'environ 1-2 heures.
En raison d'un effet de premier passage important, la biodisponibilité moyenne de l'éthinylestradiol est d'environ 45% avec une variabilité interindividuelle prononcée.
Après des prises orales répétées, les taux sériques d'éthinylestradiol augmentent d'environ 30-50% pour atteindre l'état d'équilibre (steady state) dans la deuxième partie de chaque cycle d'utilisation. L'éthinylestradiol est presque entièrement lié à l'albumine (env. 98%), mais pas à la SHBG.
L'éthinylestradiol est éliminé sous forme de métabolites par l'urine (env. 40%) et par les selles (env. 60%). La demi-vie de l'élimination rénale est d'environ 28 heures.
Indications/Possibilités d'emploiContraception orale.
Posologie/Mode d'emploiAvant le début de la prise de Minulet/Tri-Minulet, il faut effectuer un examen général et gynécologique approfondi (voir «Précautions»).
Premier cycle
La prise des dragées du premier emballage de Minulet/Tri-Minulet commence le premier jour du cycle, c'est-à-dire le premier jour des règles.
Pendant 21 jours consécutifs, prendre une dragée par jour, de préférence toujours au même moment de la journée. A ces 21 jours sous médication succèdent 7 jours sans prise de dragée, au cours desquels une hémorragie de privation se produira.
Tri-Minulet: prendre d'abord les 6 dragées beiges, ensuite les 5 brunes et finalement les 10 blanches.
Cycles suivants
Après la pause de 7 jours sans médication, la prise de dragée se poursuit avec l'emballage suivant de Minulet/Tri-Minulet. La première dragée de chaque nouvelle plaquette sera donc toujours prise le même jour de la semaine.
Minulet et Tri-Minulet sont efficaces dès le premier jour et la contraception se maintient également pendant les 7 jours de pause, pour autant que les dragées soient prises selon les prescriptions.
Passage d'un autre contraceptif oral combiné à Minulet/Tri-Minulet
Si la patiente passe d'un autre contraceptif oral combiné à Minulet/Tri-Minulet, la première dragée de Minulet/Tri-Minulet doit être prise de préférence le jour suivant la prise du dernier comprimé contenant des principes actifs du contraceptif oral combiné pris jusqu'alors, mais au plus tard le jour suivant l'intervalle usuel pendant lequel aucun comprimé n'est pris ou suivant la phase placebo.
Passage d'une préparation à gestagène seul (minipilule, injection-dépôt, implant, DUI à gestagène)
La patiente peut passer de la minipilule à Minulet/Tri-Minulet à tout moment. Dans le cas du retrait de l'implant ou du DUI, commencer la prise de Minulet/Tri-Minulet le même jour, et en cas d'injection-dépôt, commencer la prise de Minulet/Tri-Minulet à la date qui aurait été prévue pour l'injection suivante. Dans tous les cas, il faudra utiliser une méthode contraceptive non hormonale (à l'exception de la méthode d'abstinence périodique selon Ogino-Knaus et de la méthode des températures) pendant les sept premiers jours de la prise de Minulet/Tri-Minulet.
Utilisation après un accouchement ou un avortement
A la suite d'un accouchement chez les mères n'allaitant pas leur enfant (ou d'une fausse couche), la prise de Minulet/Tri-Minulet devrait se faire au plus tôt après le rétablissement du premier cycle biphasique normal.
Si des motifs médicaux imposent une protection contraceptive sûre immédiate, on pourra exceptionnellement commencer la prise de la médication jusqu'au 12ème jour après l'accouchement (mais toutefois pas avant le 7ème) ou jusqu'au 5ème jour après l'avortement.
Lors d'administration de contraceptifs oraux dans la phase suivant immédiatement l'accouchement ou l'avortement, il faut tenir compte du risque augmenté de maladies thromboemboliques.
Prise irrégulière
Si la patiente a oublié de prendre une dragée, elle devra remédier à cette omission dans les 12 heures suivant l'heure habituelle; les dragées suivantes sont prises à l'heure habituelle. Si l'intervalle est de plus de 12 heures, c'est-à-dire si plus de 36 heures se sont écoulées depuis la prise de la dernière dragée, la protection n'est plus assurée. Cependant, il faut poursuivre la prise des dragées de la plaquette entamée afin d'éviter l'apparition prématurée d'une hémorragie de privation.
La patiente doit ingérer la dernière dragée oubliée dès qu'elle s'en aperçoit et la dragée suivante à l'heure habituelle, même si cela implique qu'elle prenne deux dragées ce jour-là. Il est recommandé d'utiliser une méthode de contraception non hormonale pendant les 7 jours suivants ou jusqu'à la fin de la plaquette (à l'exception de la méthode d'abstinence périodique selon Ogino-Knaus et de la méthode des températures).
Absence d'hémorragie de privation
Si l'hémorragie de privation ne se produit pas pendant les 7 jours sans médication, il faudra exclure l'éventualité d'une grossesse avant de commencer une nouvelle plaquette.
Conduite à tenir en cas de saignements irréguliers
Des métrorragies et des pertes sanguines se produisent parfois, surtout pendant les trois premiers mois de traitement. Ils s'arrêtent normalement d'eux-mêmes. C'est pourquoi la patiente doit poursuivre la prise de Minulet/Tri-Minulet lors de saignements irréguliers. Si les métrorragies ne disparaissent pas ou venaient à se répéter, il serait alors indiqué d'avoir recours aux mesures diagnostiques appropriées pour exclure l'existence d'une affection organique et d'effectuer un curetage selon les circonstances.
Ceci vaut également dans le cas de pertes sanguines se produisant à intervalles irréguliers sur plusieurs cycles de suite ou apparaissant pour la première fois après une utilisation prolongée de Minulet/Tri-Minulet.
Conduite à tenir en cas de vomissements, d'affections intestinales et de facteurs similaires diminuant la sécurité
En cas de vomissements ou de diarrhée dans les 3 à 4 heures après la prise de la dragée, l'efficacité des contraceptifs oraux peut être réduite. Cependant, la prise des dragées de la plaquette entamée de Minulet/Tri-Minulet devrait être poursuivie dans tous les cas pour éviter l'apparition prématurée d'une hémorragie de privation.
S'il s'agit d'un épisode de courte durée, il faudra, pour le cycle en cours, recourir à titre supplémentaire à d'autres méthodes contraceptives, non hormonales (à l'exception de la méthode d'abstinence périodique selon Ogino-Knaus et de la méthode des températures).
Si l'état compromettant l'efficacité de la préparation se prolonge, il faudra prendre en considération d'autres possibilités de contraception.
Limitations d'emploiContre-indications
Grossesse existante ou présumée;
situations s'accompagnant de mauvaises conditions circulatoires:
antécédent ou existence de thrombose artérielle ou veineuse (p.ex. thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral) ainsi que les stades préliminaires d'une thrombose (p.ex. épisodes ischémiques transitoires, angine de poitrine);
diabète comportant des altérations des vaisseaux;
troubles graves du métabolisme, particulièrement lorsque d'autres facteurs de risque pour des maladies cardiovasculaires s'y ajoutent.
La présence d'un facteur de risque sévère ou l'association de plusieurs facteurs de risque de thromboses veineuses ou artérielles, peut aussi être considérée comme une contre-indication (voir «Précautions»).
Troubles aigus et chroniques de la fonction hépatique, troubles de la sécrétion biliaire (syndrome de Dubin-Johnson et de Rotor), cholestase (également dans l'anamnèse), ictère idiopathique ou prurit pendant une grossesse antérieure ou un traitement par estrogènes/progestatifs. Tumeurs hépatiques existantes ou précédentes;
néoplasies existantes ou précédentes, connues ou soupçonnées qui sont dépendantes des stéroïdes sexuels, p.ex. cancer du sein ou de l'endomètre;
saignements vaginaux non diagnostiqués;
herpès de gestation pendant une grossesse précédente;
otosclérose aggravée lors de grossesses antérieures;
hypersensibilité à un des composants de Minulet/Tri-Minulet;
prise simultanée de préparations au millepertuis (hypericum; voir aussi le point «Interactions»).
Précautions
Avant le début de la prise d'un contraceptif oral, il est nécessaire de procéder à une anamnèse personnelle et familiale minutieuse ainsi qu'à un examen général et gynécologique approfondi afin de dépister des affections nécessitant un traitement ainsi que les états à risque, et de pouvoir exclure une grossesse.
Ces examens comprennent généralement: pression artérielle, seins, abdomen et organes pelviens, y c. frottis cytologique du col et examens de laboratoire les plus importants.
Avant de décider de l'emploi d'un contraceptif oral (voir aussi «Contre-indications»), il faut évaluer le rapport entre le bénéfice résultant de l'emploi du contraceptif et les risques cités ci-après, tout en considérant la gravité de chaque facteur pris isolément ou la coïncidence de plusieurs facteurs. Les résultats de cette évaluation seront discutés avec la patiente.
Au cours de l'évaluation relative aux complications vasculaires, il faut tenir compte du fait que le risque de thrombose lié à une maladie diagnostiquée peut être réduit par le traitement adéquat de cette dernière et qu'une grossesse comporte un risque de thrombose plus élevé que la prise d'un contraceptif oral.
Durant la prise d'un contraceptif, il est recommandé de procéder à des examens de contrôle environ tous les 6 mois à une année et de réévaluer à cette occasion les contre-indications (p.ex. épisode ischémique transitoire) et les facteurs de risque (p.ex. thromboses veineuses et artérielles dans l'anamnèse familiale, voir «Facteurs de risque vasculaires et complications») du fait que ceux-ci peuvent survenir pour la première fois pendant la prise d'un contraceptif oral.
Motifs imposant l'arrêt immédiat
Première apparition ou exacerbation de maux de tête de type migraineux ou survenue plus fréquente de maux de tête d'une intensité inhabituelle;
troubles visuels, auditifs ou de l'élocution soudains ou autres troubles de la perception;
premiers signes de phénomènes thromboemboliques (voir «Facteurs de risque vasculaires et complications»);
4 semaines au moins avant une intervention chirurgicale prévue et pendant une immobilisation, p.ex. à la suite d'un accident ou d'une opération;
augmentation importante de la pression artérielle (lors de mesures répétées);
apparition d'ictère, d'hépatite, de prurit généralisé;
fortes douleurs épigastriques ou grossissement du foie;
augmentation des crises épileptiques;
grossesse ou suspicion de grossesse.
La prise de Minulet/Tri-Minulet doit être interrompue lorsque les tests de la fonction hépatique deviennent anormaux.
Chez des femmes ayant pris des contraceptifs hormonaux, on a observé, extrêmement rarement, des adénomes hépatocytaires. Il faut envisager un tel diagnostic en cas de symptômes abdominaux peu clairs ou de signes d'hémorragie abdominale.
Facteurs de risque vasculaires et complications
La prise de contraceptifs hormonaux - y compris Minulet/Tri-Minulet - entraîne un risque légèrement accru de maladies thromboemboliques veineuses et artérielles, telles que l'infarctus du myocarde, l'apoplexie, la thrombose veineuse profonde ou l'embolie pulmonaire.
Des thromboembolies veineuses (VTE) peuvent survenir pendant l'utilisation de tout contraceptif oral combiné (COC). Pour les contraceptifs oraux faiblement dosés en oestrogènes (<50 µg d'EE), l'incidence approximative de thromboembolie veineuse est de jusqu'à quatre cas par 10 000 années-femme contre environ deux cas par 10 000 années-femme chez les femmes non-utilisatrices. L'incidence d'une thromboembolie veineuse sous prise d'un contraceptif oral combiné est cependant considérablement plus faible que dans le cas d'une grossesse (six cas pour 10 000 années-femme).
Au cours de l'une des nombreuses études épidémiogiques menées chez des femmes saines et ne présentant aucuns facteurs de risques et visant à étudier la fréquence de la thrombose/de l'embolie chez les femmes sous contraceptifs oraux, on a observé que pour la même teneur en éthinylestradiol, le risque d'un accident tromboembolique était environ multiplié par deux chez les femmes prenant des préparations combinées contenant du gestodène ou desogestrel (les contraceptifs oraux dits de la troisième génération), par rapport au risque encouru par les femmes sous contraceptifs oraux dits de la deuxième génération et contenant du lévonorgestrel. Cette augmentation du risque n'a pas été confirmée par toutes les études. On ne dispose pas d'études prévues, contrôlées et randomisées portant sur cette problématique.
On a observé des cas isolés de thromboses touchant d'autres vaisseaux sanguins tels que les veines et artères hépatiques, mésentériques, rénales ou rétiniennes ainsi que des thromboses veineuses du sinus caverneux. Des cas isolés d'hémorragies sous-arachnoïdiennes ont également été rapportés. Une relation de causalité avec la prise de contraceptifs oraux n'a cependant pas été prouvée.
Il faut donc tenir compte soigneusement des facteurs de risque et des contre-indications concernant les maladies thromboemboliques veineuses et artérielles.
Le risque de maladies thromboemboliques veineuses et artérielles est accru en cas de:
âge avancé;
tabagisme (le risque augmente d'autant plus en cas d'âge avancé et de tabagisme important; il concerne en particulier les complications artérielles). Il faut donc recommander instamment aux femmes prenant des contraceptifs oraux de renoncer au tabac, en particulier si elles sont âgées de plus de 35 ans ou si elles présentent simultanément d'autres facteurs de risque artériels.
Anamnèse familiale positive (c'est-à-dire maladie thromboembolique veineuse ou artérielle chez un frère, une soeur ou l'un des parents à un âge précoce). En cas de prédisposition héréditaire suspectée, il faut demander conseil à un spécialiste avant de débuter la prise d'un contraceptif oral;
obésité (selon la définition suivante: indice de masse corporelle («Body-Mass-Index» ou BMI) >30, correspondant au poids en kg divisé par le carré de la taille en m (kg/m²);
troubles du métabolisme lipidique (dyslipidémie);
hypertension artérielle (en particulier l'hypertension difficile à maîtriser);
valvulopathies, fibrillation auriculaire;
immobilisation prolongée, interventions chirurgicales importantes, toute intervention au niveau des jambes ou accidents graves. Dans de tels cas, la prise du contraceptif oral doit être interrompue (au moins 4 semaines avant une intervention chirurgicale prévue). La prise du contraceptif ne doit reprendre que 2 semaines après la mobilisation totale de la patiente.
On suppose que ce risque augmente également en cas de:
phlébites superficielles spontanées et maladie variqueuse. Il n'est toutefois pas certain que ces maladies jouent un rôle dans l'étiologie des thromboses veineuses profondes de la jambe.
Situations s'accompagnant de mauvaises conditions circulatoires:
diabète;
lupus érythémateux systémique;
syndrome hémolytique et urémique;
affections intestinales inflammatoires chroniques (maladie de Crohn et colite ulcéreuse);
migraine (une survenue plus fréquente ou une augmentation de l'intensité au cours de la prise de contraceptifs oraux peut être le signe précoce d'une complication cérébro-vasculaire).
En présence de facteurs de risque s'y rapportant, un examen complet des paramètres physiologiques de la coagulation est indiqué.
Le programme de screening hémostatique peut comporter l'examen du fibrinogène, de l'antithrombine III, de la protéine C et de la protéine S ainsi que des tests de résistance à l'APC (mutation du facteur V-Leiden) et des tests d'anticorps antiphospholipides (y compris anticoagulant lupique et anticorps anticardiolipide).
Les symptômes de complications circulatoires veineuses ou artérielles peuvent être:
douleurs unilatérales à la jambe et/ou tuméfaction d'une jambe;
difficultés respiratoires soudaines et apparition subite de toux;
douleur aiguë et soudaine dans la poitrine irradiant ou non dans le bras gauche;
toute céphalée sévère et persistant plus longtemps que d'habitude;
perte de la vision subite partielle ou totale ou diplopie, élocution difficile ou aphasie;
vertiges;
collapsus avec ou sans crises épileptiques;
sensation de faiblesse ou troubles marqués de la sensibilité touchant soudainement une moitié ou une partie du corps; troubles de la coordination;
abdomen aigu.
Le médecin doit rendre la patiente attentive aux premiers signes de ces affections.
Lors de l'apparition des symptômes correspondant ou de suspicion de l'une de ces affections, il faut interrompre immédiatement la prise du médicament.
En cas de saignements vaginaux anormaux persistants ou répétés, une éventuelle origine maligne doit être exclue par des mesures diagnostiques appropriées.
Les contraceptifs hormonaux peuvent:
modifier les taux sériques des triglycérides, du cholestérol et des lipoprotéines;
En cas de taux de triglycérides déjà élevés, la prise de préparations contenant des oestrogènes peut être associée, dans de rares cas, à une augmentation considérable de ces taux, ce qui pourrait conduire à une pancréatite.
diminuer la tolérance au glucose;
provoquer une augmentation de la pression artérielle, réversible après l'arrêt du traitement.
Chez les femmes prédisposées, l'utilisation de Minulet/Tri-Minulet peut parfois provoquer un chloasma qui est renforcé par des bains de soleil. Les femmes présentant une tendance au chloasma ne devraient, pour cette raison, pas trop s'exposer au soleil.
Dans des cas isolés, on a observé une mauvaise tolérance des lentilles de contact lors de l'utilisation de contraceptifs oraux. Les porteuses de lentilles de contact dont la tolérance se modifie devraient se faire examiner par un ophtalmologue.
D'une manière générale, toutes les affections susceptibles de s'aggraver pendant la grossesse peuvent également être influencées de façon négative par les contraceptifs oraux hormonaux. C'est pourquoi, les contraceptifs oraux ne devraient être prescrits que sous surveillance médicale stricte en présence des affections suivantes:
insuffisance cardiaque, troubles de la fonction rénale, oedèmes, troubles circulatoires périphériques (p.ex. maladie de Raynaud), mastopathie en cas d'hyperprolifération atypique, cancer du sein dans l'anamnèse familiale, nodule mammaire dans l'anamnèse de la patiente, myome de l'utérus, endométriose, maladies de la vésicule biliaire, porphyrie, sclérose en plaques, épilepsie, antécédents de dépression clinique, asthme, otosclérose.
Pour certaines de ces maladies, une aggravation peut être une raison d'arrêter le traitement par les contraceptifs oraux.
Certaines femmes peuvent présenter une aménorrhée ou une oligoménorrhée après l'interruption de la prise de contraceptifs oraux, particulièrement si ces problèmes étaient déjà présents avant le début du traitement. On doit informer la patiente de cette éventualité.
Grossesse/Allaitement
Catégorie de grossesse X: on a des indices de risques foetaux provenant des expériences sur les animaux et les humains.
La prise de Minulet/Tri-Minulet est contre-indiquée pendant une grossesse. Les patientes en âge de procréer devraient être informées du fait que la prise du médicament doit être interrompue en cas de grossesse existante ou présumée et qu'il faut consulter le médecin.
Utilisation pendant la lactation: les contraceptifs oraux à base d'estrogène et de progestatif peuvent affecter la qualité et la quantité (réduction) du lait maternel. Une petite quantité du principe actif passe dans le lait maternel. C'est pourquoi, il ne faut pas prendre Minulet/Tri-Minulet pendant l'allaitement.
Effets indésirablesIndications d'incidence
Très rare: <0,01%.
Rare: Â≥0,01% à <0,1%.
Occasionnelle: Â≥0,1% à <1%.
Fréquente: Â≥1% à <10%.
Très fréquente: Â≥10%.
On a constaté que la prise de contraceptifs hormonaux entraîne un risque accru d'accidents thromboemboliques (voir aussi le paragraphe «Précautions»), y compris d'infarctus du myocarde, d'apoplexie, de thrombose veineuse et d'embolie pulmonaire, un risque accru de néoplasies cervicales intraépithéliales, de cancer du col de l'utérus ainsi que de cancer du sein.
Système cardiovasculaire
Très fréquents: céphalées, migraine comprise (20,3%).
Occasionnels: augmentation de la tension artérielle.
Rares: varicose.
Tube digestif
Fréquents: nausées, vomissements, maux de ventre.
Occasionnels: crampes abdominales, augmentation ou diminution de l'appétit.
Foie, vésicule biliaire
Rares: ictère cholestatique.
Très rares: tumeur hépatique (voir «Précautions»), troubles de la vésicule biliaire (y compris calculs biliaires)*, pancréatite, adénomes hépatiques.
Système sanguin et lymphatique
Très rares: syndrome hémolytique et urémique.
Métabolisme
Fréquents: oedèmes, rétention de liquide, modifications du poids corporel.
Occasionnels: modifications du taux sérique lipidique, y compris hypertriglycéridémie.
Rares: diminution de la tolérance au glucose, baisse du taux sérique de folates.
Très rares: exacerbation d'une porphyrie.
SNC
Fréquents: changements d'humeur (notamment tendance à la dépression), nervosité, vertiges, troubles de la libido.
Très rares: exacerbation d'une chorée.
Peau
Fréquents: acné.
Occasionnels: rash cutané, chloasma (voir «Précautions»), alopécie, hirsutisme.
Rares: Erythème noueux.
Très rares: Erythème polymorphe.
Yeux
Rares: mauvaise tolérance des lentilles de contact (voir «Précautions»).
Très rares: névrite optique**, thrombose rétinovasculaire.
Seins
Fréquents: douleurs, sensibilité et augmentation de volume des seins, sécrétion glandulaire.
Système urogénital
Très fréquents: métrorragie perthérapeutique/saignements en dehors des règles (spotting) (13%).
Fréquents: dysménorrhée, aménorrhée, métrorragie, ménorragie, troubles de la sécrétion de glaire cervicale, candidose vaginale, vaginite.
Système immunitaire
Rares: réactions anaphylactiques, y compris de très rares cas d'urticaire, oedème de Quincke et réactions graves avec symptômes respiratoires et circulatoires.
Très rares: Exacerbation d'un lupus érythémateux systémique.
* Les contraceptifs oraux combinés peuvent éventuellement aggraver des troubles de la vésicule biliaires existants et accélérer leur apparition chez les femmes ne présentant aucun symptômes au préalable.
** Les névrites optiques peuvent conduire à la perte partielle ou complète de la vue.
Les effets indésirables suivants peuvent être associés à un traitement aux oestrogènes et/ou aux gestagènes.
Symptômes généraux
Douleurs (abdomen, dos, bassin, cavité thoracique) asthénie, fièvre, symptômes grippaux, réactions d'hypersensibilité.
Système cardiovasculaire
Vasodilatation, angiome stellaire.
Tube digestif
Diarrhée, constipation, dyspepsie.
Système sanguin et lymphatique
Anémie, ecchymose, leucopénie, thrombocytémie.
Métabolisme
Augmentation des SGOT.
Muscles striés
Arthralgie, crampe aux jambes, myalgie.
SNC
Angoisse, défaillances sensorielles, hypoesthésie, sécheresse buccale, insomnie, somnolence.
Système respiratoire
Dyspnée, épistaxis, pharyngite.
Peau
Prurit, sécheresse cutanée, sudation.
Yeux
Troubles visuels aigus (troubles de l'accommodation, par exemple).
Oreilles
Acouphène.
Seins
Néoplasme mammaire.
Système urogénital
Hypoménorrhée, troubles de la sécrétion cervicale, leucorrhée, vulvo-vaginite, cervicite, cystite, dysurie, infections du système urinaire, dyspareunie, augmentation de la taille de fibromes utérins, hémorragie vaginale.
De plus amples informations se trouvent dans le paragraphe «Précautions».
InteractionsLes interactions entre l'éthinylestradiol (EE) ou le gestodène et d'autres substances peut soit abaisser, soit augmenter les concentrations sériques d'EE ou de gestodène.
La réduction des concentrations sériques en EE peut entraîner la hausse de l'incidence de métrorragies perthérapeutiques et d'irrégularités menstruelles ainsi que la baisse de l'efficacité du contraceptif oral.
Les substances réduisant le temps de séjour gastrointestinal peuvent réduire l'absorption de l'EE.
Les inducteurs d'enzymes hépatiques tels que barbituriques, primidone, hydantoïne, phénylbutazone, rifampicine, rifabutin, carbamazépine, griséofulvine, topiramate, oxcarbazepin, felbamate, certains inhibiteur de protéase (amprénavir), modafinil et des préparations au millepertuis (hypericum, voir plus bas) peuvent entraver l'effet de Minulet/Tri-Minulet. Vraisemblablement, le ritanovir diminue aussi l'efficacité de Minulet/Tri-Minulet du fait de l'induction d'enzymes hépatiques. Certains antibiotiques (surtout l'ampicilline et d'autres antibiotiques de la famille des pénicillines et des tétracyclines) peuvent également diminuer l'efficacité par une réduction de la circulation entérohépatique des oestrogènes.
Il est conseillé aux femmes suivant un traitement de courte durée aux réducteurs d'enzyme ou aux antibiotiques à large spectre d'utiliser, en complément, des méthodes de contraception non hormonales pendant ce traitement et les sept jours le suivant. En cas d'un traitement à la rifampicine, ces mesures doivent être observées pendant 28 jours à compter de l'arrêt du traitement. Si le traitement médicamenteux simultané est poursuivi au-delà de la fin de la prise de la plaquette actuelle de contraceptifs, il faut commencer l'emballage suivant sans interruption. Dans ce cas, il ne faut pas attendre d'hémorragie de privation avant la fin du deuxième emballage. Si la patiente n'a pas d'hémorragie de privation pendant la pause après le deuxième emballage, il faut exclure l'éventualité d'une grossesse avant de commencer à prendre la plaquette suivante. Chez les femmes suivant un traitement longue durée aux inducteurs d'enzymes hépatiques, il est conseillé d'utiliser une autre méthode de contraception.
Les femmes prenant un contraceptif hormonal ne doivent pas être simultanément traitées par des préparations au millepertuis (hypericum), car l'effet de contraception peut s'en trouver entravé. Des cas de saignements hors des périodes de menstruation et des cas isolés de grossesse non désirée ont été rapportés. Des préparations au millepertuis et des formes d'application isolées peuvent être exclues de cette interaction. A cet égard, il est indispensable de consulter les informations destinées aux représentants des professions médicales et portant sur la préparation concernée.
Les inhibiteurs de CYP 3A4, comme l'indinavir, le fluconazole et l'atorvastatine, augmentent les concentrations sériques de l'EE.
Il est possible que les inhibiteurs compétitifs pour un sulfatage, tels que l'acide ascorbique (vitamine C) et le paracétamol, augmentent les concentrations d'EE.
L'EE peut interférer avec le métabolisme d'autres substances en inhibant les enzymes hépatiques microsomiques ou en induisant la conjugaison hépatique, principalement la glucuronisation. Cela peut entraîner une augmentation (surtout de la cyclosporine, de la théophylline, des corticostéroïdes) ou une réduction des concentrations plasmatiques ou tissulaires.
Les besoins en antidiabétiques ou en insuline peuvent changer en raison de l'effet sur la tolérance au glucose.
L'effet de certains bêta-bloquants (métoprolol) et antidépresseurs peut être augmenté et prolongé.
Les contraceptifs oraux peuvent influencer l'effet des benzodiazépines par un métabolisme oxydatif. Des adaptations de la posologie des benzodiazépines (en général vers le bas) peuvent être nécessaires chez certaines patientes.
En raison des interactions possibles, il est conseillé de consulter également les informations destinées aux représentants des professions médicales et portant sur la préparation administrée simultanément.
SurdosageUn surdosage peut provoquer des nausées, vomissements et hémorragies de privation chez les femmes. On n'a pas rapporté d'effets préjudiciables graves après de fortes doses de contraceptifs oraux chez les enfants.
Remarques particulièresConservation
On ne peut utiliser Minulet/Tri-Minulet que jusqu'à la date indiquée par «EXP» sur l'emballage.
Influence sur les méthodes de diagnostic
La prise de contraceptifs oraux peut influencer les résultats de certains tests de laboratoire tels que les paramètres biochimiques du foie, de la thyroïde, de la fonction des glandes surrénales et du rein, les taux plasmatiques de protéines de transport et les fractions de lipides et de lipoprotéines, les paramètres du métabolisme des hydrates de carbone et les paramètres de coagulation du sang et de la fibrinolyse. C'est pourquoi, le personnel de laboratoire doit être informé de l'utilisation de contraceptifs oraux si des examens de laboratoire doivent être effectués.
Numéros OICM48113, 49304.
Mise à jour de l'informationMars 2002.
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