CompositionPrincipes actifs
Estradiolum (ut hemihydricum).
Excipients
Lactosum monohydricum, Maydis amylum, Magnesii stearas, Methylhydroxypropylcellulosum, Macrogolum 6000.
Indications/Possibilités d’emploiTraitement de l'atrophie vaginale due à un manque d'estrogènes chez les femmes en post-ménopause.
Les expériences thérapeutiques sont limitées chez les femmes de plus de 65 ans.
Posologie/Mode d’emploiLes comprimés vaginaux Vagifem 10 µg s'administrent à l'aide de l'applicateur intravaginal.
Dose initiale: 1 comprimé vaginal par jour pendant deux semaines.
Dose d'entretien: 1 comprimé vaginal deux fois par semaine.
Le traitement peut être débuté n'importe quel jour.
Si une dose est oubliée, elle doit être rattrapée dès que possible. Cependant, une double dose doit être évitée.
Au début et au cours du traitement des symptômes de la post-ménopause, la dose efficace la plus faible doit être utilisée pour une durée de traitement aussi courte que possible (voir aussi sous «Mises en garde et précautions»).
Vagifem 10 µg est un traitement local estrogénique pouvant être utilisé aussi bien par les femmes ayant subi une hystérectomie que par celles n'en ayant pas subi.
Les infections vaginales doivent être traitées avant le début du traitement par Vagifem 10 µg.
Mode d'administration
Ouvrir la plaquette du côté du piston.
Insérer l'applicateur dans le vagin jusqu'à ce qu'une résistance soit rencontrée (8-10 cm). Libérer le comprimé vaginal en appuyant sur le piston. Retirer l'applicateur du vagin et le jeter.
Instructions posologiques particulières
Patientes âgées
Aucun ajustement posologique en fonction de l'âge n'est nécessaire.
Enfants et adolescentes
Il n'existe aucune indication pour ce groupe d'âge.
Patientes présentant des troubles de la fonction rénale
Vagifem 10 µg n'a pas été évalué chez les patientes présentant des troubles de la fonction rénale. Sur la base de la faible exposition systémique de l'application vaginale, aucun ajustement de la dose n'est toutefois nécessaire.
Patientes présentant des troubles de la fonction hépatique
Vagifem 10 µg n'a pas été évalué chez les patientes présentant des troubles de la fonction hépatique. Il est contre-indiqué chez les femmes atteintes d'une maladie hépatique sévère.
Contre-indications·Carcinome mammaire connu ou suspecté, ou antécédents de carcinome mammaire
·tumeurs malignes dépendantes des hormones sexuelles connues ou suspectées, ou antécédents de tumeurs malignes dépendantes des hormones sexuelles (p.ex. carcinome de l'endomètre)
·hyperplasie de l'endomètre non traitée
·hémorragie génitale non expliquée
·maladies thromboemboliques veineuses existantes ou antérieures (p.ex. thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire)
·maladies thromboemboliques artérielles existantes ou récentes (p.ex. angine de poitrine, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral)
·thrombophilie connue (p.ex. déficience en protéine C, protéine S ou antithrombine)
·maladies hépatiques aiguës ou antérieures, aussi longtemps que les résultats des tests de la fonction hépatique pertinents ne se sont pas normalisés
·porphyrie
·grossesse, allaitement
·hypersensibilité connue au principe actif ou à l'un des excipients
Mises en garde et précautionsUn traitement hormonal de substitution (THS) doit uniquement être débuté pour traiter les troubles post-ménopausiques qui affectent la qualité de vie. Le bénéfice et les risques doivent être pesés soigneusement au moins une fois par an pour chaque cas individuel et un THS doit uniquement être poursuivi aussi longtemps que le bénéfice est supérieur aux risques.
Examens médicaux
Chaque THS doit être précédé d'une évaluation clinique générale et d'un examen gynécologique approfondi (y compris le sein). Les patientes ayant une anamnèse personnelle et familiale doivent également être prises en compte. Des examens de contrôle réguliers, dont la nature et la fréquence doivent être orientées en fonction de la situation individuelle de risque de la patiente, sont recommandés pendant le traitement.
Raisons d'arrêt immédiat du traitement
Le traitement doit être interrompu en cas d'apparition d'une contre-indication ainsi que dans les situations suivantes:
·symptômes ou suspicion d'événement thromboembolique veineux ou artériel, y compris:
·nouvelle apparition de céphalées migraineuses ou augmentation de l'incidence de céphalées anormalement intenses
·troubles soudains de la vision ou de l'ouïe
·augmentation cliniquement significative de la tension artérielle
·ictère ou détérioration de la fonction hépatique
·grossesse
Circonstances nécessitant une surveillance particulière
Les patientes doivent être étroitement surveillées en cas de présence ou d'existence antérieure de l'une des situations ou maladies ci-après ou si elles se sont aggravées lors d'une grossesse ou d'un traitement hormonal antérieur. Dans ce contexte, il faut tenir compte du fait que les situations ou maladies ci-après peuvent apparaître ou s'aggraver dans le cadre d'un nouveau traitement estrogénique systémique, en particulier:
·facteurs de risque de tumeurs dépendantes des hormones sexuelles, p.ex. survenue d'un carcinome mammaire chez une parente de 1er degré
·hyperplasie de l'endomètre dans l'anamnèse (voir ci-après)
·léiomyomes ou endométriose
·thromboembolies dans l'anamnèse ou facteurs de risque correspondants (voir ci-après)
·migraine ou céphalées (intenses)
·hypertension artérielle
·diabète sucré avec ou sans atteinte vasculaire
·troubles du métabolisme lipidique
·maladies hépatiques (p.ex. adénomes hépatiques)
·cholélithiase
·asthme
·épilepsie
·lupus érythémateux systémique
·otosclérose
La liste ci-après décrit les risques observés au cours d'un traitement estrogénique systémique de substitution. On ignore dans quelle mesure ces mises en garde et mesures de précaution s'appliquent également à une préparation faiblement dosée, à application topique, présentant une absorption systémique faible, telle que Vagifem 10 µg. Cependant, elles doivent être prises en compte, particulièrement en cas d'utilisation prolongée ou répétée de Vagifem 10 µg.
Hyperplasie et carcinome de l'endomètre
Le risque d'hyperplasie, resp. de carcinome de l'endomètre chez les femmes non hystérectomisées est accru lorsque des estrogènes sont administrés seuls sur une période prolongée. Des études épidémiologiques ont trouvé, pour la tranche d'âge 50-65 ans, une augmentation du risque absolu de carcinome de l'endomètre de 5 à 55 cas supplémentaires diagnostiqués pour 1'000 femmes; ce chiffre dépend à la fois de la durée du traitement et de la dose d'estrogènes. Après l'arrêt du traitement, le risque reste plus élevé pendant au moins 10 ans.
Au cours du traitement, en particulier lors de la phase initiale avec une utilisation quotidienne de Vagifem 10 µg, une résorption systémique minimale est possible. Cependant, étant donné que le taux d'estradiol dans le plasma ne dépasse en principe pas les valeurs post-ménopausiques normales, l'administration d'un progestatif n'est pas recommandée.
Les patientes non hystérectomisées qui présentent des saignements anormaux d'origine inconnue ou qui ont suivi précédemment une monothérapie estrogénique orale doivent être examinées soigneusement avant le début d'un traitement par Vagifem 10 µg, afin d'exclure une hyperstimulation endométriale et un carcinome de l'endomètre.
En règle générale, un traitement de substitution estrogénique ne doit pas être prescrit pendant plus d'un an, sans qu'un examen général et gynécologique annuel soit effectué. Si des saignements utérins ou des spottings se produisent à n'importe quel moment du traitement, leur cause doit être élucidée afin d'exclure une dégénérescence maligne de l'endomètre. Ceci peut inclure une biopsie de l'endomètre.
Il faut conseiller à la patiente de prendre contact avec son médecin en cas de saignements utérins ou de spottings à n'importe quel moment du traitement par Vagifem 10 µg.
Des précautions s'imposent chez des patientes présentant une endométriose dans l'anamnèse, car une monothérapie estrogénique peut provoquer une modification précancéreuse ou maligne dans les foyers persistants d'endométriose.
Risque de cancer du sein
Tout traitement estrogénique systémique peut comporter un risque accru de carcinome mammaire. Un tel risque est peu probable dans le cas de Vagifem 10 µg compte tenu de son administration par voie vaginale et de la faible dose d'estradiol.
Des examens des seins doivent malgré tout être effectués par le médecin chez toutes les femmes avant le début d'un THS, puis chaque année. Les femmes doivent également procéder à des auto-examens des seins tous les mois. Il faut expliquer aux patientes quelles modifications des seins elles doivent impérativement signaler à leur médecin.
On ignore encore si un traitement estrogénique à faible dose par voie vaginale pourrait augmenter le risque de récidive du carcinome mammaire.
Risque de carcinome ovarien
Plusieurs études épidémiologiques suggèrent que le THS peut être associé à un risque accru de développer un carcinome ovarien épithélial. Une augmentation du risque a été essentiellement trouvée dans le cadre de la monothérapie estrogénique ainsi que dans le cadre d'un THS combiné. Alors que la plupart des études ont montré qu'il existe une augmentation du risque après un traitement à long terme (au moins 5 ans), une méta-analyse publiée en 2015 (prenant en compte au total 17 études prospectives et 35 études rétrospectives) a montré qu'il n'existe aucun lien avec la durée du traitement.
Dans l'étude prospective WHI, randomisée, contrôlée contre placebo, une augmentation statistiquement non significative du risque a été démontrée (risque relatif 1,41 [IC à 95% 0,75-2,66]).
Étant donné que les cancers de l'ovaire sont beaucoup moins fréquents que le cancer du sein, l'augmentation absolue du risque reste faible chez les femmes qui utilisent un THS ou qui l'ont utilisé jusqu'à très récemment.
Cardiopathie coronarienne (CPC)
Les grandes études cliniques n'ont pas montré d'effet favorable dans la prophylaxie primaire (étude WHI) ou secondaire (étude HERS II) des maladies cardiovasculaires par un THS. Chez les femmes de plus de 60 ans suivant un THS combiné aux estrogènes-progestatifs, l'étude WHI a montré une légère augmentation du risque de cardiopathie coronarienne. Chez les femmes hystérectomisées suivant une monothérapie estrogénique, aucune influence significative sur le risque cardiovasculaire n'a été constatée.
Accident vasculaire cérébrale ischémique
Dans un sous-groupe de l'étude WHI, n=10'739 femmes hystérectomisées âgées entre 50 et 79 ans ont reçu soit une monothérapie aux estrogènes conjugués équins (0,625 mg/jour), soit un placebo. La durée d'observation moyenne était de 6,8 ans. Sous le THS, le risque d'attaques cérébrovasculaires était plus élevé (risque relatif 1,39 [IC à 95% 1,10-1,77]). Le risque accru apparaissait après la première année de traitement et persistait pour le reste de la durée du traitement.
Le risque relatif ne dépend pas de l'âge ou du temps depuis la ménopause. Cependant, comme le risque de base d'une attaque cérébrale dépend fortement de l'âge, le risque global chez les femmes sous THS augmente avec l'âge.
Thromboembolies veineuses
Un THS systémique comporte un risque accru de thromboembolie veineuse (TEV), principalement de thrombose veineuse profonde ou d'embolie pulmonaire. Deux études randomisées contrôlées (WHI et HERS) ainsi que plusieurs études épidémiologiques ont démontré un risque 2 à 3 fois plus élevé chez les femmes ayant utilisé un THS par rapport aux femmes n'ayant jamais suivi un tel traitement. Le risque semble être plus élevé lors de la première année d'utilisation.
Dans l'étude WHI, le risque de TEV était plus élevé chez les femmes prenant chaque jour des estrogènes conjugués équins que chez celles sous placebo. Ceci avait également tendance à s'appliquer au groupe de traitement sous monothérapie estrogénique. Dans ce cas, le risque relatif de thrombose veineuse profonde était de 1,47 (IC à 95% 0,87-2,47), celui d'embolie pulmonaire de 1,34 (IC à 95% 0,70-2,55). Chez les femmes sous monothérapie estrogénique, 30 TEV sont apparues pour 10'000 années-femmes contre 22 cas chez les femmes non traitées.
Pour les non-utilisatrices, le nombre de cas de TEV sur une période de 5 ans est estimé à 3 sur 1'000 femmes dans la tranche d'âge 50-59 ans et à 8 sur 1'000 femmes dans la tranche d'âge 60-69 ans. Chez les femmes en bonne santé qui ont suivi un THS pendant 5 ans, entre 2 et 6 cas supplémentaires de TEV sont apparus pour la tranche d'âge 50-59 ans et entre 5 et 15 cas supplémentaires pour la tranche d'âge 60-69 ans sur 1'000 femmes.
En cas d'apparition de symptômes ou de suspicion d'événement thromboembolique, il faut immédiatement arrêter de prendre la préparation. Les patientes doivent être incitées à prendre immédiatement contact avec un médecin si elles remarquent de possibles symptômes d'une TEV (en particulier une tuméfaction douloureuse d'une jambe, une douleur brusque dans la cage thoracique, une dyspnée). Les patientes ayant des facteurs de risque d'événements thromboemboliques doivent être surveillées attentivement. D'autres traitements doivent éventuellement être envisagés. De même, chez les femmes déjà traitées avec des anticoagulants, le rapport bénéfices/risques d'un THS doit être étudié avec beaucoup de soin.
Les facteurs de risque de TEV généralement reconnus comprennent une anamnèse personnelle ou familiale correspondante de maladies thromboemboliques (en particulier des TEV apparaissant avant un âge avancé chez l'un des parents ou des frères et sœurs), le tabagisme, un surpoids considérable (IMC >30 kg/m2), des tumeurs malignes et un lupus érythémateux systémique. Le risque de thromboembolie veineuse augmente également avec l'âge.
Une anamnèse d'avortements spontanés répétés doit être élucidée afin d'exclure une prédisposition à la thrombophilie. L'utilisation d'un THS est contre-indiquée chez les femmes présentant ce diagnostic.
Le risque de TEV peut augmenter transitoirement en cas d'immobilisation prolongée ainsi que après un traumatisme grave ou des interventions chirurgicales importantes. Chez les femmes sous substitution hormonale, il convient d'accorder une importance particulière aux mesures prophylactiques afin d'éviter des thromboembolies veineuses après une intervention chirurgicale. En particulier en cas d'opérations des membres inférieurs ou dans la région abdominale, une interruption du THS doit être envisagée, si possible 4 à 6 semaines avant l'intervention, en cas d'opérations programmées. Le traitement ne doit être repris que lorsque la femme a retrouvé toute sa mobilité.
Autres mesures de précaution
Les estrogènes peuvent provoquer une rétention liquidienne; c'est pourquoi les patientes souffrant de troubles de la fonction cardiaque ou rénale doivent être surveillées avec soin au cours des premières semaines du traitement.
Les estrogènes d'administration exogène peuvent déclencher ou aggraver les symptômes d'un angio-œdème héréditaire et acquis.
Il n'existe aucun indice d'amélioration des fonctions cognitives grâce à un THS. L'étude WHI indique un risque accru de démence probable chez les femmes traitées avec un THS systémique combiné (estrogènes conjugués équins plus acétate de médroxyprogestérone) après 65 ans. On ignore dans quelle mesure ces résultats peuvent être appliqués aux femmes post-ménopausées plus jeunes ou aux préparations de THS contenant d'autres principes actifs et/ou présentant d'autres voies d'administration.
Chez les femmes ayant une hypertriglycéridémie préexistante (en particulier sous des formes familiales), une forte augmentation des triglycérides plasmatiques, pouvant être associée à un risque accru de pancréatite, a été signalée dans de rares cas sous traitement estrogénique. C'est pourquoi ces patientes doivent être étroitement surveillées sous un THS.
Les infections vaginales doivent être traitées avant le début du traitement par Vagifem 10 µg.
L'applicateur intravaginal peut provoquer de légères blessures locales, en particulier chez les femmes ayant une atrophie vaginale importante.
En cas d'utilisation simultanée de produits contenant du latex (p.ex. préservatifs), les excipients qu'ils contiennent (p.ex. stéarates) peuvent provoquer une diminution de la résistance et ainsi affecter la sécurité de ces produits.
InteractionsEn raison de la très faible teneur en estradiol de Vagifem 10 µg et de l'application locale, des interactions cliniquement significatives sont improbables.
Cependant, le métabolisme des estrogènes peut être accéléré par l'administration simultanée de substances ayant un effet inducteur sur les enzymes métabolisant les médicaments, en particulier sur le cytochrome P450, ce qui peut éventuellement entraîner une diminution de l'efficacité. Ceux-ci comprennent, par exemple, les barbituriques, le bosentan, la carbamazépine, l'éfavirenz, le felbamate, la griséofulvine, le modafinil, la névirapine, l'oxcarbazépine, le phénobarbital, la phénytoïne, la primidone, la rifabutine, la rifampicine et le topiramate ainsi que le millepertuis (hypericum perforatum).
Le ritonavir, l'amprénavir, le nelfinavir et le télaprévir sont également, en cas d'administration simultanée avec des hormones stéroïdiennes, des inducteurs enzymatiques.
Grossesse, allaitementGrossesse
L'utilisation de Vagifem 10 µg est contre-indiquée durant la grossesse. En cas de grossesse au cours du traitement par Vagifem 10 µg ou en cas de suspicion de grossesse, il faut immédiatement interrompre le traitement et consulter le médecin.
Des essais d'expérimentation animale indiquent des risques pour le fœtus. La plupart des études épidémiologiques effectuées jusqu'à présent n'ont cependant pas donné d'indication nette d'un effet embryotoxique ou tératogène en cas d'administration accidentelle d'estrogènes pendant la grossesse.
Allaitement
Vagifem 10 µg ne doit pas être utilisé pendant l'allaitement, car la production de lait peut être réduite et la qualité du lait modifiée. De faibles quantités de principe actif peuvent passer dans le lait maternel.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesAucune étude correspondante n'a été effectuée. Les effets indésirables des THS sur la performance ou l'aptitude à la conduite et l'utilisation de machines ne sont pas connus.
Effets indésirablesDans les études cliniques, plus de 673 patientes ont été traitées avec Vagifem 10 µg, dont plus de 497 sur une durée allant jusqu'à 52 semaines.
Des effets indésirables liés aux estrogènes, comme des tensions mammaires, des œdèmes périphériques ou des saignements post-ménopausiques ont été très rarement signalés sous Vagifem 10 µg (fréquence comparable au placebo) et sont principalement apparus au début du traitement.
La liste ci-après mentionne les effets indésirables d'après la classe de systèmes d'organes MedDRA et la fréquence observée dans les 3 études cliniques, et/ou lors de la surveillance du marché, sous utilisation de Vagifem 10 µg.
Les fréquences des effets indésirables ont été définies de la manière suivante: fréquents (≥1/100 à <1/10); occasionnels (≥1/1'000 à <1/100); rares (≥1/10'000 à <1/1'000); très rares(<1/10'000), pas connues (la fréquence exacte ne peut être estimée sur la base de notifications spontanées provenant de la surveillance du marché).
Infections et infestations
Occasionnels: mycoses du vagin
Tumeurs bénignes, malignes et non spécifiées (y compris kystes et polypes)
Fréquence indéterminée: cancer du sein
Maladies du système immunitaire:
Fréquence indéterminée: réactions d'hypersensibilité généralisée (par exemple réaction anaphylactique/choc)
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Occasionnels: prise de poids
Fréquence indéterminée: rétention hydrique
Maladies psychiatriques
Fréquence indéterminée: insomnie
Affections du système nerveux
Fréquents: céphalées
Fréquence indéterminée: aggravation d'une migraine
Affections vasculaires
Occasionnels: bouffées de chaleur, augmentation de la tension artérielle
Fréquence indéterminée: thrombose veineuse profonde
Affections gastro-intestinales
Fréquents: douleurs abdominales
Occasionnels: nausée
Fréquence indéterminée: diarrhée
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Occasionnels: éruption cutanée
Fréquence indéterminée: prurit, urticaire
Affections des organes de reproduction et du sein
Fréquents: pertes vaginales, saignements vaginaux, autres troubles vaginaux
Très rares: sensation de tension dans la poitrine
Fréquence indéterminée: réactions allergiques locales (telles que l'érythème ou l'éruption cutanée), prurit génital, douleurs vulvovaginales/ brûlures vulvovaginales; traumatisme local causé par l'applicateur
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Très rares: œdèmes périphériques
Dans le cadre d'un traitement estrogénique systémique, les effets indésirables ci-après ont également été signalés (pour les risques graves d'un THS, voir également «Mises en garde et précautions»):
Hyperplasie de l'endomètre, modifications de la libido, dépression, crises convulsives, démence probable (en cas de suivi d'un THS chez des femmes de plus de 65 ans, infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque, apoplexie, aggravation d'un asthme, ballonnements, dyspepsie, vomissements, affections de la vésicule biliaire, chloasma, érythème polymorphe, érythème noueux, purpura vasculaire, sensibilité des seins, douleurs thoraciques, agrandissement des seins, grossissement de myomes utérins.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageVagifem 10 µg est conçu pour une utilisation intravaginale. La dose d'estradiol est très faible. C'est pourquoi un surdosage est très improbable. Si cela se produit quand même, un traitement symptomatique est réalisé.
Propriétés/EffetsCode ATC
G03CA03
Mécanisme d'action/Pharmacodynamique
Le principe actif, le 17-β-estradiol synthétique, est chimiquement et biologiquement identique à l'estradiol endogène.
Le 17-β-estradiol induit et maintient les caractères sexuels féminins primaires et secondaires. L'effet biologique du 17-β-estradiol se produit par l'intermédiaire de récepteurs spécifiques des estrogènes. Le complexe stéroïde-récepteur se lie à l'ADN de la cellule et induit la synthèse de protéines spécifiques.
Les estrogènes sont nécessaires à la maturation de l'épithélium vaginal. Les estrogènes augmentent le nombre de cellules superficielles et intermédiaires et baissent le nombre de cellules basales dans le frottis vaginal.
Les estrogènes maintiennent le pH vaginal à une valeur normale (4,5), ce qui améliore la flore bactérienne physiologique.
Efficacité clinique
L'efficacité et la sécurité de Vagifem 10 µg pour le traitement des symptômes de l'atrophie vaginale post-ménopausique ont été examinées dans une étude multicentrique, contrôlée par placebo, randomisée, en double aveugle, pendant une durée de 12 mois sur n=309 patientes dans une comparaison de groupes parallèles. Après un traitement de 12 semaines, les trois critères d'évaluation ont connu une amélioration significative sous Vagifem 10 µg par rapport au début de l'étude en comparaison avec le placebo: indice de maturation vaginale, normalisation de la valeur du pH vaginal et soulagement des symptômes urogénitaux modérés/sévères ressentis comme les plus dérangeants par les patientes.
Sécurité clinique
La sécurité endométriale de Vagifem 10 µg a été évaluée lors de l'étude mentionnée plus haut et dans une deuxième étude multicentrique, en ouvert. Au total, des biopsies de l'endomètre ont été effectuées chez 386 femmes au début et à la fin d'un traitement de 52 semaines. Des hyperplasies et/ou des carcinomes sont apparus avec une fréquence de 0,52% [IC à 95% 0,06, 1,86%], ce qui n'indique pas un risque accru.
PharmacocinétiqueAbsorption
Après une administration vaginale, l'estradiol est absorbé en contournant le métabolisme de premier passage. Ceci ne donne lieu qu'à une faible exposition systémique. Après une dose unique de 10 µg de Vagifem, la Cmax était de 23,35 pg/ml, la Cave (0-24 h) de 9,39 pg/ml et l'AUC de 225,35 pg*h/ml. La concentration plasmatique d'estradiol moyenne était plus élevée que les valeurs initiales, mais est restée dans la plage physiologique post-ménopausique pendant toute la durée du traitement de 12 semaines. Une accumulation significative n'est apparue ni pour l'estradiol, ni pour les métabolites œstrone et sulfate d'estrone.
Distribution
La distribution de l'estradiol exogène est comparable à celle de l'estradiol endogène. Les estrogènes sont distribués dans l'ensemble de l'organisme et se retrouvent généralement dans des concentrations plus élevées dans les organes cibles de l'hormone sexuelle.
L'estradiol présente une liaison protéique de 98%. La liaison se fait à 61% avec l'albumine et à 37% avec la globuline liant les hormones sexuelles (SHBG).
Métabolisme
Les estrogènes exogènes sont métabolisés de la même manière que les estrogènes endogènes. La transformation métabolique a lieu principalement dans le foie. L'estradiol est transformé de manière réversible en son métabolite actif, l'œstrone, et les deux peuvent être transformés en estriol, le métabolite le plus important dans l'urine. Chez les femmes en post-ménopause, une part non négligeable des estrogènes en circulation a la forme de conjugués de sulfate, en particulier de sulfate d'estrone, qui sert de réservoir en circulation pour la formation d'estrogènes actifs supplémentaires.
Élimination
L'élimination de l'estradiol, de l'œstrone et de l'estriol se fait avec l'urine sous forme de glucuronides et de sulfates. La demi-vie d'élimination est d'env. 18 heures. L'estradiol et ses métabolites sont soumis à un cycle entéro-hépatique.
Données précliniquesDes examens précliniques avec une exposition systémique de l'estradiol sur la toxicité après une administration répétée, la génotoxicité et le potentiel carcinogène n'ont pas indiqué clairement de risques particuliers pour l'être humain, même si un risque de carcinogénicité accru a pu être démontré dans des études épidémiologiques ainsi que dans des essais sur les animaux avec l'estradiol. Chez les animaux de l'essai, l'estradiol administré de manière systémique présentait déjà un effet embryolétal à faible dose ainsi qu'une baisse de la fertilité dépendante de la dose chez les rates. Des études toxicologiques sur la reproduction chez les rats, les souris et les lapins n'ont indiqué aucun effet tératogène. Pour les expériences chez l'être humain, consultez «Grossesse, Allaitement».
On ignore comment cela peut être appliqué à un traitement local.
Des examens précliniques chez le lapin ont montré que Vagifem 10 µg présente une bonne tolérance locale et ne provoque pas d'irritation vaginale.
Remarques particulièresInfluence sur les méthodes de diagnostic
Les hormones sexuelles peuvent influencer les résultats de certains tests de laboratoire, p.ex. les paramètres biochimiques du foie, de la glande thyroïde, des fonctions rénales et des glandes surrénales, le taux plasmatique des protéines de liaison et de la fraction lipides/lipoprotéines, les paramètres du métabolisme des hydrates de carbone, de la coagulation et de la fibrinolyse.
Stabilité
Vagifem 10 µg ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Remarques particulières concernant le stockage
Tenir hors de portée des enfants. Conserver à température ambiante (15-25°C). Ne pas conserver au réfrigérateur. Conserver le récipient dans son carton pour le protéger de la lumière.
Numéro d’autorisation49600 (Swissmedic)
PrésentationComprimés vaginaux Vagifem 10 µg: 24. [B]
Titulaire de l’autorisationNovo Nordisk Pharma AG, Kloten
Domicile: Zürich
Mise à jour de l’informationDécembre 2023
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