CompositionSubstance active: Metoprololi fumaras.
Loprésor OROS mite
Système osmotique oral (OROS) à 95 mg.
Substances auxiliaires: Excip. pro praep.
Loprésor OROS
Système osmotique oral (OROS) à 190 mg.
Substances auxiliaires: Excip. pro praep.
Libération et teneur en substance active du Loprésor OROS/-mite:
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Loprésor OROS Loprésor OROS
mite 7/95* 14/190*
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Libération de
substance active (mg/h) 7 14
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Teneur totale en
fumarate de
métoprolol (mg) 95 190
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* Le premier chiffre indique le flux nominal de libération en mg/h pour les 10 premières heures, le second correspond à la teneur en substance active.
95 mg de fumarate de métoprolol équivalent à 100 mg de tartrate de métoprolol.
Propriétés/EffetsCaractéristiques du système OROS
Loprésor OROS est une forme à libération contrôlée destinée à l'administration orale, qui permet de donner le métoprolol à raison d'une seule prise par jour.
La substance active est contenue dans un noyau non digestible, recouvert par une membrane semi-perméable dotée d'un petit orifice de dimensions précises. La membrane est perméable à l'eau mais non à la substance se trouvant dans le noyau. Dans le tractus gastro-intestinal, l'eau traverse la membrane par osmose, dissout la substance active et l'expulse à un débit donné et constant par l'orifice.
La forme OROS assure une libération continue de métoprolol pendant 24 heures à raison de 60% de la quantité totale au cours des 10 premières heures et de 20-30% pendant les 14 heures suivantes. Il en résulte des taux plasmatiques très stables et des réponses pharmacodynamiques stables pendant cet intervalle posologique. Les concentrations plasmatiques maximales faibles et soutenues atteintes avec Loprésor OROS aident à mieux maintenir la cardiosélectivité, particulièrement pendant les premières heures de l'intervalle posologique.
La forme OROS permet un bêtablocage équivalent à celui qui est réalisé par le métoprolol SR.
La membrane semi-perméable de Loprésor OROS est biologiquement inerte. Après avoir parcouru le tractus gastro-intestinal, les comprimés utilisés sont évacués dans les selles où ils sont parfois détectables.
Pharmacodynamique et mécanisme d'action
Le métoprolol est un bêtabloquant cardiosélectif qui agit sur les récepteurs bêta1.
Malgré la biodisponibilité plus basse du métoprolol libéré par la forme OROS, l'analyse du bêtablocage en fonction du temps (24 heures) a démontré l'équivalence de l'effet clinique des comprimés ordinaires de métoprolol et de Loprésor OROS dans le domaine posologique compris entre 100 et 400 mg.
La comparaison de Loprésor OROS 14/190 avec Loprésor retard 200 mg a donné des résultats semblables.
Avec Loprésor OROS mite 7/95, l'effet bêtabloquant moyen (réduction de la fréquence cardiaque à l'effort) se situe entre 10 et 13% et avec Loprésor OROS 14/190 entre 14 et 20%.
Le métoprolol n'a pas d'effet stabilisateur de membrane et ne présente pas d'activité agoniste partielle.
L'effet stimulant des catécholamines sur le coeur est réduit ou inhibé par le métoprolol. Il en résulte une diminution de fréquence, de contractilité et de débit cardiaques.
Le métoprolol abaisse une tension artérielle trop élevée, que le sujet soit couché ou debout. Il réduit également les augmentations de tension artérielle qui surviennent lors de stress physique ou mental.
Le métoprolol provoque d'abord une augmentation des résistances vasculaires périphériques, qui se normalisent ensuite lors du traitement à long terme, voire diminuent dans certains cas. Le mécanisme d'action du métoprolol, comme d'ailleurs celui de tous les autres bêtabloquants, n'est pas encore parfaitement connu. Toutefois, la baisse tensionnelle observée au cours du traitement à long terme par le métoprolol semble évoluer parallèlement à la diminution de la résistance périphérique globale.
Dans l'angine de poitrine, le métoprolol diminue la fréquence et la gravité des épisodes ischémiques et accroît la tolérance à l'effort. Ces effets favorables pourraient être dus au fait que la consommation myocardique d'oxygène diminue suite à la baisse de la fréquence cardiaque et de la contractilité du muscle cardiaque.
Dans les tachycardies supraventriculaires, la fibrillation auriculaire et les extrasystoles ventriculaires, le métoprolol a un effet régulateur sur la fréquence cardiaque. Son effet antiarythmique repose principalement sur une inhibition de l'automatisme des cellules de commande du coeur et sur une prolongation du temps de conduction auriculo-ventriculaire.
Grâce à son effet bêtabloquant, le métoprolol convient à la prévention de la migraine et, comme médication d'appoint, au traitement de l'hyperthyroïdie.
Le métoprolol peut entraîner une baisse de la sensibilité à l'insuline au cours du traitement à long terme, mais il a un effet moins marqué sur la sécrétion d'insuline et le métabolisme des glucides que les bêtabloquants non sélectifs.
Lors d'études à court terme, on a observé que le métoprolol peut influencer les lipides sanguins. Il peut entraîner une augmentation des triglycérides et une diminution des acides gras libres. Dans certains cas, on a constaté une légère diminution de la fraction HDL, quoique dans une moindre mesure qu'avec les bêtabloquants non sélectifs. Dans une étude à long terme s'étendant sur plusieurs années, il est apparu que les taux de cholestérol diminuaient.
PharmacocinétiqueAbsorption
Le métoprolol est complètement absorbé après administration orale. Il est absorbé en majeure partie au niveau du duodénum et de la partie supérieure du jéjunum.
Les systèmes osmotiques oraux (OROS) libèrent à peu près 65% de leur teneur en substance active par un processus d'ordre zéro. Le pourcentage libéré est identiqué pour Loprésor OROS 7/95 et 14/190, ces deux formes ne se distinguant que par la quantité libérée. Pendant un séjour d'environ 24 heures dans le tractus gastro-intestinal, à peu près 90% du contenu en substance active d'un OROS sont libérés. La disponibilité systémique relative moyenne du métoprolol libéré par la forme OROS, évaluée à l'état stationnaire par les valeurs d'AUC plasmatique, s'élève à environ 65% du chiffre obtenu avec la même dose administrée sous l'une des autres formes orales de métoprolol. Dans la plage posologique comprise entre 50 et 200 mg, la concentration plasmatique augmente quasi proportionnellement à la dose. Le métoprolol étant fortement métabolisé lors de son premier passage par le foie, sa disponibilité systémique ne représente qu'environ 50% d'une dose orale unique. En raison de différences d'origine génétique au niveau du métabolisme oxydatif, le taux d'élimination présystémique varie d'un individu à l'autre. Bien que le profil plasmatique présente une importante variabilité interindividuelle, il est reproductible chez chaque sujet. Lors d'administration répétée, le pourcentage de la dose disponible sur le plan systémique est approximativement de 40% plus élevé qu'après une dose unique (soit de 70% environ); il augmente aussi en fonction de la dose.
Cela pourrait être dû à une saturation partielle du métabolisme de premier passage ou à une diminution de la clearance consécutive au ralentissement de la circulation hépatique. La prise conjointe d'aliments n'influence pas la disponibilité systémique d'une dose unique de Loprésor OROS.
La libération contrôlée du métoprolol par l'OROS engendre des courbes plasmatiques moyennes plates à l'état stationnaire. Avec un traitement monoquotidien, les concentrations minimales moyennes se chiffrent à près de 60% des concentrations maximales moyennes.
Concentration plasmatique moyenne (prise monoquotidienne)
Loprésor OROS mite 7/95: 40-100 nmol/l.
Loprésor OROS 14/190: 160-260 nmol/l.
La concentration maximale moyenne atteinte avec Loprésor OROS 14/190 1× par jour est plus faible qu'avec 50 mg de métoprolol 4× par jour.
Distribution
Le métoprolol est rapidement distribué, avec un volume de distribution de 3,2 à 5,6 l/kg. La liaison aux protéines plasmatiques est de 10% environ. Le métoprolol franchit la barrière placentaire et passe dans le lait maternel (cf. «Grossesse/Allaitement»). Chez les hypertendus, la concentration de métoprolol dans le LCR est identique à la concentration plasmatique.
Métabolisme
Le métoprolol est fortement métabolisé dans le foie par les enzymes du système cytochrome P-450. Etant donné que le métabolisme oxydatif du métoprolol est influencé génétiquement, les concentrations plasmatiques sont plus élevées en cas de polymorphisme de type débrisoquine chez les métaboliseurs lents.
Aucun des métabolites contribue notablement à l'effet bêtabloquant du métoprolol.
Elimination
La demi-vie d'élimination moyenne du métoprolol est de 3-4 h. Chez les métaboliseurs lents, elle peut atteindre 7-9 h. Environ 95% de la dose administrée sont excrétés dans les urines. Dans la plupart des cas (métaboliseurs rapides), moins de 5% de la dose sont excrétés sous forme inchangée, ce chiffre augmentant jusqu'à 30% chez les métaboliseurs lents.
La clearance plasmatique totale du métoprolol après administration intraveineuse est de l'ordre de 1 l/min.
Cinétique dans des situations cliniques particulières
Patients âgés
Les patients âgés ne présentent pas de modifications significatives des concentrations plasmatiques de métoprolol par rapport aux sujets jeunes.
Insuffisance rénale/hépatique
Une atteinte fonctionnelle rénale n'influence guère la biodisponibilité du métoprolol ni son élimination. En revanche, l'excrétion de métabolites est réduite. Une accumulation significative de métabolites a été observée en présence d'une clearance de la créatinine d'environ 5 ml/min ou moins, mais cette accumulation n'influe pas sur les propriétés bétabloquantes du métoprolol.
La cirrhose hépatique peut augmenter la biodisponibilité du métoprolol inchangé et réduire sa clearance totale.
Des patients atteints d'une anastomose porto-cave avaient une clearance systémique d'une dose intraveineuse d'environ 0,3 l/min et des valeurs AUC jusqu'à 6× plus élevées que des sujets sains.
Autres
Les affections inflammatoires n'ont aucune incidence sur la pharmacocinétique du métoprolol.
L'hyperthyroïdie peut augmenter la clearance présystémique du métoprolol.
Indications/Possibilités d'emploiHypertension
En monothérapie ou en association avec d'autres antihypertenseurs, p.ex. un diurétique et/ou un vasodilatateur périphérique.
Angine de poitrine
Prophylaxie à long terme. Pour couper les crises aiguës, recourir à la nitroglycérine.
Troubles du rythme cardiaque, y compris tachyarythmies supraventriculaires.
Hyperthyroïdie (médication d'appoint).
Prévention de la migraine.
Posologie/Mode d'emploiLe comprimé de Loprésor OROS doit être avalé sans être croqué, de préférence le matin pendant ou après le petit déjeuner. Il s'agit d'un comprimé à libération contrôlée destiné à être pris 1× par jour. Lorsqu'on passe d'une forme de métoprolol ordinaire ou retard au Loprésor OROS, utiliser une dose quotidienne totale équivalente, sachant que 95 mg de fumarate de métoprolol correspondent à 100 mg de tartrate de métoprolol.
Comme avec d'autres formes de métoprolol, adapter individuellement la posologie du Loprésor OROS suivant le degré de bétablocage désiré.
Loprésor OROS mite 7/95
Assure un bétablocage de faible intensité mais cliniquement mesurable et est recommandé pour le traitement initial.
Loprésor OROS 14/190
Permet un bétablocage cliniquement efficace pendant 24 heures chez la majorité des patients.
Hypertension
Loprésor OROS mite 7/95 ou un Loprésor OROS 14/190 1× par jour. On peut au besoin ajouter un autre antihypertenseur.
Angine de poitrine
Loprésor OROS mite 7/95 ou Loprésor OROS 14/190 1× par jour. On peut au besoin augmenter la dose quotidienne jusqu'à 2 Loprésor OROS 14/190 en une seule prise.
Pour d'autres indications, on peut utiliser des posologies équivalentes à celles recommandées pour le tartrate de métoprolol (Loprésor®).
Enfants
La sécurité et l'efficacité de Loprésor OROS n'ont pas été étudiées chez l'enfant.
Limitations d'emploiContre-indications
Hypersensibilité au métoprolol et aux dérivés apparentés ou à l'un des excipients; hypersensibilité aux autres bétabloquants (une sensibilité croisée entre bêtabloquants est possible);
Bloc auriculo-ventriculaire du 2e ou 3e degré;
Insuffisance cardiaque décompensée;
Bradycardie sinusale cliniquement manifeste (fréquence cardiaque <45-50 batt./min);
Maladie du sinus;
Troubles circulatoires graves affectant les artères périphériques;
Choc cardiogénique;
Phéochromocytome non traité (cf. «Précautions»);
Hypertension artérielle;
Antécédents d'asthme bronchique grave ou de bronchospasme sévère.
L'emploi du métoprolol est contre-indiqué en cas d'infarctus du myocarde avec fréquence cardiaque <45-50/min, intervalle P-R >0,24 sec, pression artérielle systolique <100 mm Hg et/ou insuffisance cardiaque grave.
Précautions
Bien qu'il ait été démontré que la forme OROS pouvait améliorer la cardiosélectivité du métoprolol, il est en général recommandé de renoncer aux bêtabloquants chez les patients présentant une affection bronchospastique.
Cependant, lorsque d'autres médicaments ne sont pas tolérés ou sont inefficaces, on peut administrer Loprésor OROS jusqu'à la dose de 14/190.
Etant donné que la sélectivité bêta1 n'est pas absolue, il est conseillé d'administrer simultanément un bêta2-stimulant ainsi que le Loprésor OROS à la dose minimale efficace.
Loprésor doit être utilisé avec prudence chez les patientes diabétiques, surtout s'ils sont sous insuline ou antidiabétiques oraux (cf. «Interactions»). Il ne faut pas oublier de dire à ces patients que les bêtabloquants peuvent masquer la tachycardie associée à l'hypoglycémie, qu'ils ne jugulent pas toujours franchement les autres signes d'hypoglycémie tels que les vertiges et la sudation et qu'ils peuvent même aggraver la sudation.
Les bêtabloquants ne doivent pas être utilisés en cas d'insuffisance cardiaque décompensée non traitée (cf. «Contre-indications»). Il convient d'abord de stabiliser le patient.
En raison de leur effet négatif sur la conduction auriculo-ventriculaire, les bêtabloquants doivent être utilisés avec prudence chez les patients présentant un bloc du 1er degré (cf. «Contre-indications»).
En cas de bradycardie croissante (fréquence cardiaque <50-55 batt./min), il convient de réduire la dose graduellement ou d'arrêter le traitement progressivement (cf. «Contre-indications»).
Loprésor doit être utilisé avec prudence en cas de troubles circulatoires artériels périphériques (syndrome ou phénomène de Raynaud, claudication intermittente, etc.), car les bétabloquants peuvent aggraver ce genre de troubles (cf. «Contre-indications»).
En cas de phéochromocytome confirmé ou même suspecté, Loprésor doit être administré en association avec un alphabloquant (cf. «Contre-indications»).
Le métoprolol subit un important effet de premier passage et est éliminé essentiellement par le foie (cf. «Pharmacocinétique»). En cas de cirrhose hépatique, la biodisponibilité systémique du métoprolol peut être accrue et la clearance totale diminuée, ce qui entraîne une augmentation des concentrations plasmatiques.
La prudence est de mise chez les patients âgés. Une diminution excessive de la pression artérielle ou de la fréquence cardiaque peut entraîner une perfusion insuffisante des organes vitaux.
Si un patient traité par Loprésor doit subir une intervention chirurgicale sous anesthésie générale, il importe d'informer l'anesthésiste que le malade est sous bêtabloquant. L'anesthésiste choisira alors l'anesthésique le moins cardiodépresseur. S'il est jugé nécessaire d'arrêter le Loprésor, l'arrêt de la médication devra se faire graduellement et être terminé au moins 48 heures avant l'anesthésie.
Eviter toute interruption brusque de la médication, notamment chez les patients atteints d'une maladie cardiaque ischémique. Pour éviter une exacerbation de l'angine de poitrine, réduire la posologie graduellement sur 1-3 semaines et, au besoin, instaurer en même temps un autre traitement afin de prendre le relais.
Pendant le traitement par un bêtabloquant, des réactions anaphylactiques provoquées par d'autres substances peuvent s'aggraver dangereusement et se révéler résistantes à l'adrénaline administrée aux doses usuelles. C'est pourquoi les patients exposés à un risque accru d'anaphylaxie ne devraient pas être traités par un bêtabloquant si cela est possible.
Les bêtabloquants peuvent augmenter la fréquence et la durée des crises d'angine de poitrine chez les patients atteints d'un angor de Prinzmetal (angor vasospastique). Les bétabloquants relativement bêta1-sélectifs tels que Loprésor peuvent être utilisés chez ces patients, mais avec une extrême prudence.
Les bêtabloquants peuvent masquer certains signes cliniques de la thyréotoxicose. En cas de thyréotoxicose ou de suspicion d'une thyréotoxicose débutante, il importe de surveiller attentivement les fonctions thyroïdienne et cardiaque pendant le traitement par Loprésor.
Le tableau complet du syndrome oculo-muco-cutané décrit à propos du practolol n'a pas été observé sous Loprésor. Des manifestations partielles de ce syndrome (sécheresse oculaire, seule ou parfois associée à un rash) sont toutefois apparues. Dans la plupart des cas, ces symptômes ont disparu après l'arrêt du Loprésor. Des contrôles doivent être effectués régulièrement afin de détecter à temps toute manifestation au niveau de l'oeil. Le cas échéant, il y a lieu d'envisager l'arrêt de Loprésor.
La durée du séjour gastro-intestinal étant abrégée en cas de diarrhée, il est possible que l'efficacité de Loprésor OROS (de même que celle d'autres préparations retard) ne soit pas garantie sur une période de 24 heures.
Répercussions sur l'aptitude à conduire un véhicule ou à utiliser des machines
Loprésor peut causer des vertiges, de la fatigue ou des troubles visuels (cf. «Effets indésirables») et par conséquent une incapacité de conduire un véhicule ou d'utiliser des machines.
Grossesse/Allaitement
Catégorie de grossesse B.
Les expériences sur l'animal n'ont révélé ni potentiel tératogène ni autres effets indésirables sur l'embryon ou le foetus; il n'existe toutefois pas d'études contrôlées chez la femme enceinte. Par conséquent, le produit ne devrait être utilisé pendant la grossesse que si l'indication en est impérieuse. Si tel est le cas, il convient de maintenir la dose à son plus faible niveau et d'arrêter le traitement au moins 2-3 jours avant l'accouchement afin d'éviter une trop forte contractilité utérine ainsi que les répercussions du bétablocage sur le nouveau-né (p.ex. bradycardie, hypoglycémie).
De faibles quantités de métoprolol passent dans le lait maternel. A supposer que le nourrisson boive 1 l de lait par jour et que sa mère prenne le médicament à doses thérapeutiques, l'enfant absorberait moins de 1 mg de métoprolol. Il convient néanmoins de surveiller de très près les enfants nourris au sein afin de déceler les symptômes d'un bêtablocage.
Effets indésirablesAvec Loprésor OROS, les effets indésirables le plus fréquemment observés lors d'essais cliniques étaient céphalées, étourdissement, vertiges, fatigue, nausées, diarrhée et gastralgies.
Les effets indésirables suivants ont été signalés avec d'autres formes de métoprolol (Loprésor®, tartrate de métoprolol):
Système nerveux central et périphérique
Occasionnellement: états d'épuisement, vertiges, céphalées.
Rarement: paresthésies, crampes musculaires.
Système cardio-vasculaire
Occasionnellement: bradycardie, hypotension orthostatique (s'accompagnant parfois de syncope).
Rarement: insuffisance cardiaque, arythmies, oedèmes, palpitations, syndrome de Raynaud.
Dans des cas isolés: troubles de la conduction cardiaque, douleurs précordiales, gangrène lors de troubles circulatoires préexistants.
A l'instar de tous les antiarythmiques, les bêtabloquants peuvent avoir des effets arythmogènes lorsqu'ils sont utilisés dans les troubles du rythme cardiaque.
Psychisme
Rarement: dépressions, déficit de l'attention, somnolence ou insomnie, cauchemars.
Sporadiquement: troubles de la personnalité, hallucinations.
Appareil digestif
Occasionnellement: nausées et vomissements, douleurs abdominales.
Rarement: diarrhée ou constipation.
Sporadiquement: sécheresse de la bouche, anomalies des tests de fonction hépatique, hépatite.
Peau et phanères
Rarement: éruptions cutanées (sous forme d'urticaire, de lésions cutanées psoriasiformes et dystrophiques).
Sporadiquement: photosensibilisation, sudation accrue, perte de cheveux, aggravation d'un psoriasis.
Appareil respiratoire
Occasionnellement: dyspnée d'effort.
Rarement: bronchospasme, également chez des patients sans antécédents de pneumopathie obstructive.
Sporadiquement: rhinite.
Appareil urogénital
Sporadiquement: troubles de la libido et de la puissance sexuelle, induratio penis plastica.
Organes des sens
Sporadiquement: troubles visuels, diminution de la sécrétion lacrymale, conjonctivite, bourdonnements d'oreilles et, à doses plus élevées que celles qui sont recommandées, troubles de l'audition.
Glandes endocrines et métabolisme
Sporadiquement: prise de poids.
Sang
Sporadiquement: thrombopénie
Autres systèmes
Sporadiquement: arthrite, maladie d'Ormond (étiologie inconnue).
InteractionsLes effets du Loprésor et d'autres antihypertenseurs sur la pression artérielle sont généralement additifs. Les patients qui reçoivent simultanément un médicament entraînant une déplétion des stocks de catécholamines, un autre bêtabloquant (également sous forme de collyre) ou un inhibiteur de la MAO devraient être surveillés de près.
Prazosine
L'hypotension orthostatique aiguë pouvant survenir lors de la première administration de prazosine peut être plus marquée chez les patients sous bêtabloquant.
Clonidine
Si l'on interrompt l'administration concomitante de clonidine, il convient d'arrêter le Loprésor quelques jours auparavant, car les bêtabloquants peuvent renforcer la réaction hypertensive provoquée par l'arrêt de la clonidine.
Antagonistes du calcium
Les antagonistes du calcium tels que le vérapamil et le diltiazem peuvent renforcer les effets des bêtabloquants tels que la diminution de la pression artérielle, de la fréquence cardiaque, de la contractilité myocardique et de la conduction auriculo-ventriculaire. Les anticalciques de type vérapamil (phénylalkylamines) ne devraient pas être administrés par voie intraveineuse à des patients qui reçoivent du Loprésor car cela risquerait de provoquer un arrêt cardiaque. Une surveillance très stricte des patients s'impose lors d'un traitement oral associant un anticalcique de type vérapamil et le Loprésor.
Antiarythmiques de la classe I et amiodarone
L'amiodarone, la propafénone et d'autres antiarythmiques de la classe I tels que la quinidine et le dysopyramide peuvent renforcer l'effet des bêtabloquants sur la fréquence cardiaque et la conduction auriculo-ventriculaire.
Nitroglycérine
La nitroglycérine peut renforcer l'effet hypotenseur du Loprésor.
Glycosides digitaliques
L'utilisation simultanée d'un glycoside digitalique peut entraîner une forte bradycardie et/ou un allongement du temps de conduction auriculo-ventriculaire.
Sympathomimétiques
L'adrénaline et d'autres sympathomimétiques (contenus par exemple dans des antitussifs, des gouttes nasales ou des collyres) peuvent provoquer des réactions hypertensives lorsqu'ils sont administrés en même temps qu'un bétabloquant. Toutefois, ce risque est moins grand avec les bêtabloquants bêta1-sélectifs - administrés à doses thérapeutiques - qu'avec les bêtabloquants non sélectifs.
Insuline et antidiabétiques oraux
Les bétabloquants peuvent renforcer ou prolonger l'hypoglycémie chez les patients atteints d'un diabète insulinodépendant. Ils peuvent également contrer l'effet hypoglycémiant des sulfonylurées. Les prodromes de l'hypoglycémie, notamment la tachycardie, peuvent être masqués ou atténués. Il est conseillé de surveiller les diabétiques pendant le traitement par le Loprésor afin de s'assurer que le diabète est toujours sous contrôle (cf. «Précautions»).
Anti-inflammatoires non stéroïdiens
Le traitement simultané par un anti-inflammatoire non stéroïdien tel que l'indométacine peut atténuer l'effet hypotenseur du métoprolol.
Lidocaïne
Le métoprolol peut diminuer la clearance de la lidocaïne et renforcer ainsi ses effets.
Anesthésiques
Certains anesthésiques par inhalation peuvent renforcer l'effet cardiodépresseur des bêtabloquants (cf. «Précautions»).
Inducteurs/inhibiteurs enzymatiques
Les inducteurs et inhibiteurs enzymatiques peuvent modifier la concentration plasmatique du métoprolol. La rifampicine, par exemple, l'abaisse, alors que la cimétidine peut l'augmenter.
Alcool
Le métoprolol peut modifier la pharmacocinétique de l'alcool.
SurdosageLe texte rédigé pour d'autres formes de métoprolol est également valable pour Loprésor OROS. On ne dispose d'aucune information sur un surdosage avec le Loprésor OROS.
Signes et symptômes
L'intoxication consécutive à un surdosage de métoprolol peut entraîner hypotension grave, bradycardie sinusale, bloc auriculo-ventriculaire, insuffisance cardiaque, choc cardiogénique, arrêt cardiaque, bronchospasme, troubles de la conscience pouvant aller jusqu'au coma, convulsions, nausées, vomissements et cyanose.
L'ingestion concomitante d'alcool, d'antihypertenseurs, de quinidine ou de barbituriques aggrave les symptômes.
Avec les comprimés ordinaires de métoprolol, les premières manifestations de surdosage apparaissent 20 min à 2 heures après l'ingestion du médicament. A partir des données pharmacocinétiques, on peut calculer qu'avec le Loprésor OROS, les premiers symptômes devraient apparaître 2-4 heures après ingestion du produit.
Les effets d'un surdosage très important peuvent durer plusieurs jours malgré la baisse de la concentration plasmatique.
Traitement
Hospitaliser le patient, en règle générale aux soins intensifs. Surveiller la fonction cardiaque, les gaz sanguins et les paramètres biochimiques sanguins. Si nécessaire, prendre des mesures d'urgence (p.ex. ventilation assistée, stimulateur cardiaque). Même en cas de surdosage peu important et de tableau clinique apparemment bénin, il y a lieu de surveiller le patient pendant au moins 4 heures afin de déceler d'éventuels signes d'intoxication.
Induction du vomissement ou lavage gastrique et/ou administration de charbon actif dans les 4 heures suivant l'ingestion d'une dose de Loprésor menaçant le pronostic vital afin d'évacuer le médicament du tractus gastro-intestinal. Il est peu probable que l'hémodialyse contribue substantiellement à l'élimination du médicament.
Une bradycardie excessive peut être corrigée par l'atropine intraveineuse. En cas de bradycardie et d'hypotension, administrer un bêtastimulant tel que le prénaltérol ou l'isoprotérénol; des doses très élevées sont parfois nécessaires pour lever le béêtablocage. Pour maintenir la pression artérielle, on peut administrer de la dopamine, de la dobutamine ou de la noradrénaline. Le glucagon a un effet inotrope et chronotrope positif qui ne dépend pas des récepteurs bêta; et s'est révélé efficace dans l'hypertension/insuffisance cardiaque réfractaire au traitement après surdosage d'un bêtabloquant.
Le diazépam est le médicament de choix en cas de convulsions. Pour juguler un bronchospasme, on peut donner un bêta2-stimulant ou de l'aminophylline. Il faut surveiller le patient pendant et après l'administration du bronchodilatateur pour pouvoir constater d'éventuels troubles du rythme cardiaque.
Après le surdosage, on observe parfois des réactions de sevrage au bétabloquant (cf. «Précautions»).
Remarques particulièresConservation
Loprésor OROS/-mite ne doit pas être conservé au-dessus de 30 °C.
Mise à jour de l'informationAvril 2000.
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