| PharmacocinétiqueDésogestrel (DSG)Absorption
 Après administration orale, le DSG est rapidement et complètement résorbé et transformé en étonogestrel (ENG, 3-céto-désogestrel), le métabolite doté de l’effet biologique. Des concentrations plasmatiques maximales sont atteintes environ 1,5 heure après l’administration. La biodisponibilité de l’ENG est de 62-81 %.
 Distribution
 L’ENG est lié aussi bien à l’albumine qu’à la globuline liant les hormones sexuelles (SHBG). Seulement 2-4 % de la concentration sérique totale se trouvent sous forme de stéroïde libre, tandis que 40-70 % sont spécifiquement liés à la SHBG, avec une haute affinité. L’éthinylestradiol induit une augmentation de la concentration de SHBG, ce qui modifie la liaison relative aux protéines sériques: le taux de liaison à la SHBG augmente, tandis que la fraction liée à l’albumine et la fraction libre diminuent. Le volume (apparent) de distribution de l’ENG est de 1,5 l/kg.
 Conditions à l’état d’équilibre
 La pharmacocinétique de l’ENG est influencée par les taux de SHBG qui sont triplés par l’EE. En cas de prise journalière, les taux sériques d’ENG sont multipliés par 2 à 3 environ, et l’état d’équilibre est atteint dans la deuxième moitié du cycle d’administration.
 Métabolisme
 Dans la muqueuse intestinale et lors du premier passage hépatique, le DSG est rapidement et complètement métabolisé en ENG actif par des réactions d’hydroxylation et de réduction. Il se forme aussi d’autres métabolites, mais ceux-ci sont inactifs, ils se conjuguent à l’acide glucuronique et au sulfate. L’administration concomitante d’éthinylestradiol (EE) ne provoque aucune interaction métabolique.
 Élimination
 Les taux sériques d’ENG diminuent selon un processus biphasique, avec une demi-vie terminale d’environ 30 heures. La clairance est de 2 ml/min/kg. Le DSG est éliminé sous forme de ses métabolites dans les urines et dans la bile, dans une proportion d’environ 6:4.
 Éthinylestradiol (EE):
 Absorption
 Après administration orale, l’EE est rapidement et complètement résorbé. Des concentrations sériques maximales sont atteintes 1-2 heures après administration. La biodisponibilité absolue est d’environ 60 % en raison d’un métabolisme présystémique (effet de premier passage).
 Distribution
 L’EE est très fortement lié à la sérumalbumine (à hauteur d’environ 98,5 %), mais cette liaison n’est pas spécifique. L’EE provoque une augmentation des concentrations sériques de SHBG. Le volume de distribution est d’environ 5 l/kg.
 Conditions à l’état d’équilibre
 En raison de la variabilité de la demi-vie terminale, l’état d’équilibre des concentrations sériques d’éthinylestradiol est atteint au bout d’environ une semaine.
 Métabolisme
 L’EE est métabolisé lors de la phase présystémique, aussi bien dans la muqueuse de l’intestin grêle que dans le foie. Il est conjugué dans la muqueuse de l’intestin grêle tandis que, dans le foie, il est soumis à un métabolisme de phase I (principaux métabolites: 2-hydroxyéthinylestradiol et 2-méthoxyéthinyl-estradiol) et conjugué. Les dérivés glucuroconjugués et sulfoconjugués de l’éthinylestradiol ainsi que ses métabolites de phase I sont soumis à un cycle entéro-hépatique. Le cytochrome 3A4 joue un rôle important dans le métabolisme de l’EE.
 Élimination
 Les taux sériques d’EE diminuent selon un processus biphasique avec une demi-vie terminale d’environ 24 heures. La clairance totale est d’environ 5 ml/min/kg.
 L’EE est totalement métabolisé, ses métabolites sont éliminés dans les urines et dans la bile dans la proportion de 4:6, avec une demi-vie d’environ 24 heures.
 Cinétique pour certains groupes de patients
 Troubles de la fonction hépatique
 Il n’existe pas de données concernant la pharmacocinétique chez les femmes souffrant d’insuffisance hépatique.
 Troubles de la fonction rénale
 Il n’existe pas de données concernant la pharmacocinétique chez les femmes souffrant d’insuffisance rénale.
 Adolescentes
 La pharmacocinétique de l’éthinylestradiol et du désogestrel n’a pas été étudiée chez les adolescentes de moins de 18 ans.
 
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