Comprimés laquésAnalgésique, antipyrétique Composition1 comprimé laqué contient:
Principe actif: Acidum acetylsalicylicum 450 mg.
Excipients: pro compresso obducto.
Propriétés/EffetsL'acide acétylsalicylique (AAS) est l'ester acétique de l'acide salicylique et fait partie en tant que représentant des salicylates du groupe de substances thérapeutiques des analgésiques/anti-inflammatoires acides non stéroïdiens (AINS).
L'action périphérique analgésique est due à l'inhibition de la cyclo-oxygénase. Il en résulte un blocage de la production des prostaglandines qui contribuent à la genèse des douleurs.
L'action antipyrétique est due à une action sur le centre thermorégulateur dans l'hypothalamus dont il résulte une dilatation périphérique des vaisseaux cutanés avec transpiration et perte de chaleur.
L'action centrale comporte probablement aussi une inhibition de la synthèse des prostaglandines qui transmettent l'effet d'agents pyrogènes endogènes dans l'hypothalamus.
PharmacocinétiqueAbsorption
Pris oralement, l'AAS est rapidement absorbé au niveau gastro-intestinal. La substance est cependant fortement hydrolysée au niveau hépatique déjà avant la résorption et sa biodisponibilité absolue ne dépasse pas 65-71%. La biodisponibilité orale est en outre très variable.
Distribution
15-30 minutes après l'administration d'une dose thérapeutique analgésique de 500 mg on atteint des concentrations plasmatiques d'au max. 20 mg/l. Les taux plasmatiques de l'acide salicylique libre peuvent atteindre des multiples de ce chiffre. Celui-ci est biodisponible à 80-100%. 80-90% sont liés aux protéines plasmatiques.
L'acide salicylique se distribue dans tous les tissus, y compris dans le SNC, et s'enrichit au niveau du foie et des reins. L'AAS franchit la barrière placentaire et passe dans le lait maternel.
Métabolisme
La demi-vie plasmatique de l'AAS est d'environ 15 minutes, celle de l'acide libre est dose-dépendante, car la capacité de glucuroconjugaison hépatique est limitée. Après la prise de >3 g elle atteint 15-30 heures.
Elimination
En fonction du niveau de pH de l'urine, 5% (urine acide) à 85% (urine alcaline) d'une dose sont éliminés sous forme d'acide salicylique inchangé, respectivement de salicylates. Le reste est dégradé en différentes étapes métaboliques et éliminé également dans l'urine sous forme d'acide salicylurique (75%), de phénol-glucuronide (10%) et d'ester acétylglucuronide (5%), ainsi que d'autres métabolites.
Cinétique dans des situations cliniques particulières
Insuffisance hépatique
Du fait que la métabolisation de l'AAS se fait essentiellement au niveau du foie, il faut prévoir un ralentissement de sa dégradation en acide salicylique (accumulation).
Insuffisance rénale
L'insuffisance rénale ne modifie pas la vitesse de dégradation de l'acide salicylique dans le plasma sanguin; par contre, la concentration en métabolites inactifs de l'acide salicylique augmente, en particulier celle de l'acide salicylurique conjugué.
Personnes âgées
La cinétique n'est pas significativement modifiée.
Enfants
Chez les nouveau-nés la demi-vie plasmatique du salicylate est fortement rallongée.
Indications/Possibilités d'emploiIndications reconnues
Traitement contre les douleurs aiguës, d'une intensité faible à moyenne (maux de tête, maux de dents, douleurs articulaires et ligamentaires, douleurs dorsales, douleurs lors de refroidissements).
Traitement symptomatique de la fièvre.
Posologie/Mode d'emploiAnalgésie/antipyrèse
Adultes et enfants dès 12 ans (>40 kg): dose simple usuelle = 1-2 comprimés laqués, toutes les 4-8 heures. Dose journalière maximale: 3 g AAS (= 6 comprimés laqués).
Demoprin devrait être absorbé avec beaucoup de liquide (200-300 ml), si possible après un repas.
Demoprin ne convient pas aux enfants de moins de 12 ans.
Limitations d'emploiContre-indications
Hypersensibilité aux salicylates et/ou à d'autres anti-inflammatoires (anti-rhumatismaux).
Diathèse hémorragique.
Ulcères gastro-intestinaux.
Troubles sévères de la fonction hépatique.
Insuffisance rénale grave.
Dernier trimestre de la grossesse.
Précautions
La biodisponibilité de cette préparation n'a pas été suffisamment étudiée pour l'utiliser à doses élevées comme antirhumatismal.
La prudence est de mise en cas de:
insuffisance rénale et/ou hépatique;
troubles gastriques ou duodénaux chroniques ou récidivants;
asthme bronchique ou prédisposition générale aux réactions hypersensibles;
polypes de la muqueuse nasale;
déficit héréditaire en glucose-6-phosphate-déshydrogénase;
traitement concomitante aux anticoagulants;
états avec un risque accru d'hémorragies (p.ex. dysménorrhée, blessures).
Le patient doit être mis en garde contre l'absorption régulière et prolongée d'analgésiques sans prescription médicale. En cas de douleurs persistantes, il devra consulter un médecin.
L'absorption prolongée d'analgésiques, surtout en cas de prise concomitante de plusieurs principes actifs analgésiques, peut entraîner une lésion rénale irréversible avec risque d'une insuffisance rénale terminale (néphropathie due aux analgésiques).
Il faudra signaler au patient que l'absorption chronique d'analgésiques peut provoquer des céphalées qui peuvent nécessiter la prise de nouveaux analgésiques à leur tour générateurs de céphalées (céphalées dues aux analgésiques).
Chez les enfants de moins de 12 ans, que l'on soupçonne atteints de grippe ou de varicelle, Demoprin devrait être employé avec précaution (syndrome de Reye), même si une relation causale directe n'a pas pu être établie de façon certaine jusqu'à ce jour entre ce syndrome et l'absorption de médicament contenant des salicylates.
Grossesse/Allaitement
Catégorie de grossesse C, dernier trimestre de grossesse D.
L'expérimentation animale avec les salicylates a révélé des effets indésirables pour le foetus (tels que mortalité accrue, troubles de la croissance, intoxications aux salicylates), mais on ne dispose pas d'étude contrôlée chez la femme enceinte. Cependant, les connaissances empiriques semblent suggérer un risque minime en cas de doses thérapeutiques normales. Au cours du dernier trimestre de la grossesse, l'absorption de salicylates peut provoquer une tocolyse et des hémorragies, prolonger la durée de gestation et déclencher une fermeture prématurée du canal artériel.
Les salicylates passent dans le lait maternel. La concentration dans le lait maternel est équivalente ou même supérieure à celle dans le plasma maternel. Aux doses thérapeutiques de courte durée généralement appliquées (pour l'analgésie et l'antipyrèse), la possibilité d'un préjudice pour le nourrisson semble peu vraisemblable.
Effets indésirablesTractus gastrointestinal
Fréquemment: micro-hémorragies (70%), troubles gastriques;
occasionnellement: dyspepsie, nausées, vomissements;
rarement: hémorragies gastrointestinales, ulcères du tractus gastrointestinal.
Réactions d'hypersensibilité
Occasionnellement: apparition d'asthme;
rarement: réactions d'hypersensibilité sous forme d'éruptions cutanées érythémateuses/eczémateuses, urticaire, rhinite, bronchospasme, oedèmes angioneurotiques, chute de pression jusqu'au choc;
rarement: réactions cutanées graves pouvant aller jusqu'à l'érythème exsudatif multiforme, au syndrome de Stevens-Johnson, à une nécrolyse toxique épidermique.
Foie
Rarement: troubles de la fonction hépatique.
Reins
Rarement: troubles de la fonction rénale.
Sang et organes hématopoïétiques
Temps de saignement prolongé.
Rarement: thrombocytopénie, agranulocytose, pancytopénie, leucopénie, anémie aplastique.
Réactions SNC
Rarement: céphalées, vertiges, bourdonnements, troubles de la vue, surdité, états confusionnels.
Autres
Rarement: syndrome de Reye chez les enfants de moins de 12 ans avec une infection virale (p.ex. grippe ou varicelle);
rarement: hypoglycémie, anémie ferriprive, troubles du métabolisme acido-basique.
InteractionsAugmentation de l'effet des médicaments anticoagulants, des antidiabétiques oraux, des barbituriques, du lithium, des sulfonamides et de la triiodothyronine;
de la concentration plasmatique de la phénytoïne et du valproate;
de l'action et des effets secondaires de tous les antirhumatismaux non stéroïdiens;
de la concentration plasmatique du méthotrexate (augmentation des effets secondaires du méthotrexate).
Diminution de l'effet des antogonistes de l'aldostérone (p.ex. spironolactone), des diurétiques de l'anse, des uricosuriques (p.ex. probénécide, sulfinpyrazone).
Prolongation de la demi-vie plasmatique des pénicillines.
En combinaison avec des corticostéroïdes, le risque d'hémorragies gastriques augmente.
SurdosageDe graves intoxications peuvent se développer lentement, c'est à dire en l'espace de 12 à 24 heures après l'administration. Des intoxications légères après l'absorption orale d'une dose de 150 mg AAS/kg de poids corporel et des intoxications graves après l'absorption d'une dose supérieure à 300 mg/kg de poids corporel sont probables.
Symptômes
Nausées, vomissements, vertiges, bourdonnements d'oreilles, troubles de l'ouïe, tremblements, états confusionnels, hyperthermie, hypoventilation, troubles de l'équilibre acido-basique et des électrolytes, coma, troubles respiratoires.
Traitement
Une intoxication grave pouvant mettre la vie en danger, il faudra prendre les mesures nécessaires sans attendre. Empêcher, respectivement diminuer la résorption: lavage d'estomac dans les cas traités rapidement (jusqu'à 1 heure après la prise), charbon actif (à prise réitérées). Surveillance et correction des électrolytes. Apport de glucose. Bicarbonate de sodium pour la correction de l'acidose et pour favoriser l'élimination (pH de l'urine >8). Glycine: prise orale de 8 g pour commencer, ensuite toutes les 2 heures 4 g pendant 16 heures. Eventuellement hémoperfusion ou hémodialyse (des renseignements peuvent être demandés au Centre suisse de toxicologie).
Remarques particulièresConservation
Conservation à l'abri de la chaleur et de l'humidité. Les comprimés laqués peuvent être conservés jusqu'à la date de péremption «EXP».
Mise à jour de l'informationNovembre 1999.
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