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Information professionnelle sur SEVREDOL®:Mundipharma Medical Company, Hamilton, Bermuda, Basel Branch
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Composit.Forme gal.Indic./emploiPosolog./mode d'empl.Contre-Ind.PrécautionsInteract.Grossesse
Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
PrésentationsTitulaireMise à jour 

Composition

Principes actifs
Morphini sulfas pentahydricus.
Excipients
Comprimés filmés
Sevredol 10 mg: lactose (207,50 mg par comprimé filmé), amidon de maïs prégélatinisé, povidone K25, talc, stéarate de magnésium, hypromellose, dioxyde de titane (E 171), macrogol 400, bleu brillant FCF (E 133).
Sevredol 20 mg: lactose (197,50 mg par comprimé filmé), amidon de maïs prégélatinisé, povidone K25, talc, stéarate de magnésium, alcool polyvinylique partiellement hydrolysé, dioxyde de titane (E 171), macrogol 3350, érythrosine (E 127), jaune orangé S (E 110) (0,02 mg par comprimé filmé).

Indications/Possibilités d’emploi

Douleurs aiguës et prolongées moyennement fortes à fortes ou en cas d'efficacité insuffisante des analgésiques non opioïdes et/ou des opioïdes faibles.

Posologie/Mode d’emploi

Objectifs thérapeutiques et arrêt du traitement
Avant d'instaurer un traitement par Sevredol, une stratégie thérapeutique comprenant la durée et les objectifs du traitement, ainsi qu'un plan d'arrêt du traitement, doivent être convenus avec le patient, conformément aux directives de prise en charge de la douleur. Au cours du traitement, le médecin et le patient doivent s'entretenir régulièrement afin d'évaluer la nécessité de poursuivre le traitement, d'envisager son interruption et d'adapter les doses si nécessaire. Lorsqu'un patient n'a plus besoin d'un traitement par Sevredol, il peut être opportun de diminuer progressivement la dose pour prévenir les symptômes de sevrage (voir «Mises en garde et précautions»). En l'absence d'un contrôle adéquat de la douleur, il convient de réfléchir à la survenue possible d'une dépendance, d'une tolérance et d'une progression de la maladie sous-jacente (voir «Mises en garde et précautions»).
Posologie usuelle
La posologie doit être adaptée à l'intensité de la douleur, ainsi qu'à la sensibilité, à l'âge et au poids du patient.
Les recommandations générales de posologie sont les suivantes:
Adultes et adolescents de plus de 12 ans
Patients non habitués aux opioïdes
La dose initiale habituelle chez les patients qui n'ont jamais été traités par des opioïdes est de 10 mg toutes les 4 heures.
Analgésique complémentaire et titration de la dose
La dose journalière est progressivement augmentée jusqu'à atteindre une analgésie suffisante avec un maximum de deux administrations de réserve.

Dose de départ (jour 1)

10 mg/4 h

Réserve 5-10% de la dose journalière, max. toutes les 1-2 heures

Jour 2

20 mg/4 h

idem

Jour 3

30 mg/4 h

idem

Jour 4

50 mg/4 h

idem

Jour 5

70 mg/4 h

idem

Jour 6

100 mg/4 h

idem

Augmentations supplémentaires de 30-50%

idem

Une alternative consiste à corriger tous les jours la dose journalière sur base de la réserve utilisée la veille. Les doses unitaires toutes les 4 heures s'obtiennent à partir de la dose journalière nouvellement calculée, divisée en 6 doses unitaires toutes les 4 heures.
La dose d'entretien est atteinte lorsque la dose journalière reste constante pendant 2-3 jours (c'est-à-dire avec maximum 2 prises de réserve).
Patients déjà traités par la morphine par voie parentérale
Lors du passage de la morphine administrée par voie parentérale à Sevredol, la posologie suivante doit être appliquée: dose journalière de morphine parentérale × 3 = nouvelle dose journalière de Sevredol. Un ajustement posologique individuel est nécessaire.
Patients déjà traités par un autre opioïde
Bien que l'on dispose de tableaux utiles afin de déterminer l'équivalence thérapeutique entre les opioïdes administrés par voie orale et parentérale, la puissance relative des différents principes actifs et formes galéniques est sujette à d'importantes variabilités interindividuelles. L'absence d'études cliniques systématiques sur le passage de tous les opioïdes possibles à Sevredol empêche également toute recommandation posologique spécifique. Tout changement de principe actif ou de forme galénique nécessite une nouvelle augmentation progressive des doses sous contrôle clinique.
Instructions posologiques particulières
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
Chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère, la dose doit être réduite et augmentée avec une prudence particulière (voir «Pharmacocinétique»).
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
Chez les patients ayant une insuffisance rénale, la dose doit être réduite et augmentée avec une prudence particulière (voir «Pharmacocinétique»).
Patients âgés
La posologie doit être adaptée en fonction de la situation individuelle de chaque patient et du ressenti subjectif (voir «Phamacocinétique»).
Enfants de moins de 12 ans
La posologie initiale pour la population pédiatrique n'ayant jamais été traitée par des opioïdes est généralement la suivante:
3-5 ans: 5 mg toutes les 4 heures.
6-12 ans: 5-10 mg toutes les 4 heures.
Ensuite on procédera à un ajustement individuel du dosage comme chez l'adulte.
La sécurité et l'efficacité de Sevredol comprimés ne sont pas suffisamment documentées pour les enfants de moins de 3 ans. Les données disponibles sont limitées (voir «Pharmacocinétique»).
Mode d'administration
Les comprimés filmés peuvent être pris pendant ou entre les repas, avec un volume suffisant de liquide. Les disposent d'une rainure de fragmentation et peuvent être coupés en deux pour ajuster la dose.

Contre-indications

·Hypersensibilité au principe actif ou à l'un des excipients conformément à la composition,
·dépression respiratoire sévère avec hypoxie et/ou hypercapnie,
·broncho-pneumopathie chronique obstructive sévère,
·asthme bronchique sévère,
·syndrome abdominal aigu,
·iléus paralytique.

Mises en garde et précautions

Sevredol doit être administré avec précaution dans les cas suivants:
·personnes âgées ou affaiblies,
·cœur pulmonaire sévère, dépression respiratoire,
·apnée du sommeil,
·prise concomitante de substances ayant un effet dépresseur sur le système nerveux central (voir «Interactions»),
·traitement concomitant par des inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) (voir «Interactions»),
·développement d'une tolérance, dépendance physique et symptômes de sevrage,
·dépendance psychique (dépendance au médicament), antécédents d'alcoolisme ou d'usage abusif de drogues ou de médicaments,
·traumatisme crânien (en raison du risque d'augmentation de la pression intracrânienne), blessures intracrâniennes, troubles de la conscience d'origine indéterminée,
·hypothyroïdie, myxœdème,
·maladie d'Addison (insuffisance surrénale, voir rubrique «Insuffisance surrénale»),
·psychose toxique, alcoolisme, delirium tremens,
·lithiase biliaire ou autres maladies biliaires aiguës,
·pancréatite,
·insuffisance hépatique sévère,
·insuffisance rénale,
·maladie intestinale occlusive ou inflammatoire,
·hyperplasie de la prostate avec formation d'urine résiduelle,
·hypotension, hypertension, maladies cardiovasculaires préexistantes,
·épilepsie ou prédisposition aux convulsions,
·constipation,
·allaitement (voir «Grossesse, Allaitement»).
Développement d'une tolérance, pharmacodépendance et potentiel d'abus
L'utilisation répétée d'opioïdes peut entraîner le développement d'une tolérance ainsi qu'une dépendance physique et/ou psychique. Une dépendance iatrogène peut survenir suite à l'utilisation d'opioïdes. Comme tout autre opioïde, Sevredol peut faire l'objet d'abus et tous les patients traités par des opioïdes doivent être surveillés afin de détecter des signes éventuels d'abus et de dépendance. Les patients présentant un risque accru d'abus d'opioïdes peuvent être traités de manière appropriée par des opioïdes, mais une surveillance étroite est nécessaire afin de détecter des signes éventuels d'utilisation incorrecte, d'abus ou de dépendance. L'utilisation répétée de Sevredol peut entraîner un trouble lié à l'utilisation des opioïdes. L'abus ou l'utilisation incorrecte délibérée de Sevredol peut conduire à un surdosage et/ou au décès. Le risque de développer un trouble lié à l'utilisation des opioïdes est accru chez les patients ayant des antécédents personnels ou familiaux (parents ou frères et sœurs) de troubles liés à l'utilisation de substances (y compris l'alcool), chez les fumeurs ou chez les patients atteints d'autres affections psychiques (p.ex. dépression majeure, troubles anxieux et troubles de la personnalité). Les patients doivent être surveillés afin de détecter les signes d'un comportement addictif («drug-seeking behaviour») (p.ex. demande précoce d'une ordonnance de suivi). Il s'agit également de vérifier l'absence d'utilisation concomitante d'opioïdes et de médicaments psychoactifs (tels que les benzodiazépines). La consultation d'un addictologue doit être envisagée pour les patients présentant les signes et les symptômes d'un trouble lié à l'utilisation des opioïdes.
Dépression respiratoire
Comme pour tous les opioïdes, l'utilisation de Sevredol expose à un risque de dépression respiratoire cliniquement significative. Si elle n'est pas immédiatement détectée et traitée, une dépression respiratoire peut conduire à un arrêt respiratoire et au décès. Le traitement d'une dépression respiratoire consiste, selon l'état clinique du patient, en une surveillance étroite, des mesures de soutien et l'administration d'antagonistes des opioïdes. Une dépression respiratoire grave, potentiellement mortelle ou mortelle peut survenir à tout moment au cours du traitement. Le risque est le plus élevé au début du traitement ou suite à une augmentation de la dose.
Troubles respiratoires associés au sommeil
Les opioïdes peuvent provoquer des troubles respiratoires liés au sommeil, notamment une apnée centrale du sommeil (ACS) et une hypoxémie liée au sommeil. L'utilisation d'opioïdes est accompagnée d'une augmentation dose-dépendante du risque d'apnée centrale du sommeil. Chez les patients présentant une apnée centrale du sommeil, une diminution de la dose totale d'opioïdes doit être envisagée.
Utilisation concomitante de dépresseurs du système nerveux central
L'utilisation concomitante d'opioïdes avec des benzodiazépines ou d'autres dépresseurs du système nerveux central peut entraîner une forte sédation, une dépression respiratoire, un coma et le décès. En raison de ces risques, les opioïdes et les benzodiazépines ou d'autres dépresseurs du système nerveux central doivent uniquement être utilisés de manière concomitante chez les patients pour lesquels aucune autre option thérapeutique ne peut être envisagée. Si Sevredol est prescrit en concomitance avec des benzodiazépines ou d'autres dépresseurs du système nerveux central, il convient de choisir la dose efficace la plus faible possible et une durée minimale d'utilisation concomitante. Les patients doivent faire l'objet d'une surveillance étroite afin de détecter les signes et symptômes de dépression respiratoire et de sédation (voir rubrique «Interactions»).
Exposition accidentelle
Les patients et les aidants doivent être avertis que Sevredol contient un principe actif dans une concentration qui peut être fatale, notamment pour les enfants. Il convient donc de les inviter à conserver toutes les doses hors de portée des enfants et à éliminer correctement toute dose entamée ou non utilisée.
Syndrome de sevrage néonatal lié au sevrage des opioïdes
L'utilisation prolongée de Sevredol pendant la grossesse peut entraîner un syndrome de sevrage néonatal lié au sevrage des opioïdes qui est potentiellement mortel s'il n'est pas détecté ni traité à temps. Le traitement doit se dérouler conformément aux protocoles développés par des experts en néonatalogie. Si l'utilisation d'opioïdes est nécessaire chez une femme enceinte durant une période prolongée, informez la patiente du risque de syndrome de sevrage néonatal lié au sevrage des opioïdes et assurez-vous que le traitement adéquat soit disponible, le cas échéant.
Hyperalgésie
L'hyperalgésie induite par les opioïdes survient lorsqu'un analgésique à base d'opioïdes entraîne paradoxalement une augmentation des douleurs ou de la sensibilité à la douleur. Cet état se distingue du développement d'une tolérance, qui nécessite l'administration de doses supérieures d'opioïdes pour maintenir un certain effet. Les symptômes de l'hyperalgésie induite par les opioïdes incluent notamment une augmentation des douleurs en cas d'élévation de la dose d'opioïdes, une diminution des douleurs en cas de réduction de la dose d'opioïdes ou des douleurs en cas de stimuli normalement non douloureux (allodynie). En cas de suspicion d'hyperalgésie induite par les opioïdes, il convient d'envisager de réduire la dose d'opioïdes ou de faire une rotation d'opioïdes.
Insuffisance surrénale
Les opioïdes peuvent provoquer une insuffisance surrénale réversible nécessitant une surveillance et un traitement de substitution par glucocorticoïdes. Les symptômes d'une insuffisance surrénale peuvent notamment inclure des nausées, des vomissements, une perte d'appétit, de la fatigue, une faiblesse, des vertiges ou une pression artérielle basse.
Diminution des hormones sexuelles et augmentation de la prolactine
L'utilisation à long terme d'opioïdes peut être associée à une diminution des taux d'hormones sexuelles et à une augmentation du taux de prolactine. Les symptômes incluent une baisse de la libido, une impuissance ou une aménorrhée.
Réactions cutanées sévères d'origine médicamenteuse
Une pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), pouvant mettre la vie du patient en danger ou lui être fatale, a été rapportée dans le cadre de traitements à base de morphine. La plupart de ces réactions sont survenues au cours des 10 premiers jours de traitement. Si des signes ou symptômes évoquant l'une de ces réactions cutanées apparaissent, la morphine doit être arrêtée et un traitement de substitution doit être envisagé.
Spasme du sphincter d'Oddi/pancréatite
Les opioïdes peuvent entraîner un dysfonctionnement et un spasme du sphincter d'Oddi, ce qui augmente la pression intrabiliaire ainsi que le risque de symptômes des voies biliaires et de pancréatite.
Traitement antiplaquettaire par inhibiteur du P2Y12 par voie orale
Une réduction de l'efficacité du traitement par inhibiteur P2Y12 a été observée, dès le premier jour de traitement concomitant par inhibiteur P2Y12 et morphine (voir «Interactions»).
Développement d'une tolérance, dépendance physique et symptômes de sevrage, hyperalgésie
L'utilisation prolongée de Sevredol peut conduire au développement d'une tolérance pouvant rendre nécessaire une augmentation des doses pour parvenir à l'effet analgésique souhaité. L'utilisation chronique de Sevredol peut conduire à une dépendance physique, et l'apparition d'un syndrome de sevrage est possible à l'arrêt abrupt du traitement. Lorsque le traitement par la morphine n'est plus nécessaire, il est conseillé de réduire progressivement la dose journalière pour éviter l'apparition de symptômes d'un syndrome de sevrage (voir «Effets indésirables», paragraphe «Description de réactions indésirables sélectionnées»).
Une hyperalgésie, au cours de laquelle une augmentation supplémentaire de la dose de Sevredol n'apporte pas de soulagement supplémentaire de la douleur, peut survenir, en particulier à dosage élevé. Une diminution de la dose de morphine ou le passage à un autre opioïde peut alors être nécessaire.
Tractus gastro-intestinal
L'apparition confirmée ou soupçonnée d'un iléus paralytique en cours de traitement impose l'arrêt immédiat de Sevredol.
L'emploi préopératoire de Sevredol n'est pas recommandé. La prudence est de rigueur lors de l'utilisation de Sevredol pendant les premières 24 heures après l'opération. Après une intervention abdominale, Sevredol ne doit être instauré qu'après normalisation de la motilité gastro-intestinale. Le moment de la première prise de Sevredol après l'intervention chirurgicale est déterminé à partir d'une évaluation approfondie des bénéfices et des risques pour chaque patient et dépend du type et de l'étendue de l'intervention chirurgicale, des moyens anesthésiques utilisés, des traitements concomitants et de l'état général du patient.
Syndrome thoracique aigu chez les patients atteints de drépanocytose
Étant donné le lien possible entre l'apparition d'un syndrome thoracique aigu et l'utilisation de morphine chez des patients atteints de drépanocytose pendant une crise vaso-occlusive, il est recommandé de surveiller étroitement les symptômes d'un syndrome thoracique aigu.
Mode d'administration
La prudence s'impose en cas de passage à une autre forme galénique et/ou à un autre médicament avec le même principe actif. Le patient doit faire l'objet d'une surveillance adéquate (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
L'utilisation de Sevredol peut induire une réaction positive lors de contrôles antidopage.
Les comprimés filmés de Sevredol contiennent du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne devraient pas prendre Sevredol.
Les comprimés filmés à 20 mg de Sevredol contiennent le colorant azoïque jaune orangé S (E 110). Les comprimés filmés à 20 mg de Sevredol doivent être utilisés avec précaution chez les patients souffrant d'une hypersensibilité aux colorants azoïques, à l'acide acétylsalicylique et à d'autres inhibiteurs des prostaglandines.

Interactions

L'utilisation concomitante avec d'autres dépresseurs du système nerveux central tels que d'autres opioïdes, sédatifs, benzodiazépines ou hypnotiques, anesthésiques généraux, phénothiazines, tranquillisants, relaxants musculo-squelettiques, antihistaminiques sédatifs, gabapentinoïdes (gabapentine et prégabaline) et l'alcool, peut entraîner des effets dépresseurs additifs qui peuvent conduire à une dépression respiratoire, une hypotension, une sédation profonde, un coma ou un décès (voir «Mises en garde et précautions»).
Un syndrome sérotoninergique peut apparaître en cas d'administration concomitante d'opioïdes avec des inhibiteurs de la monoamine oxydase (inhibiteurs de la MAO) et de médicaments sérotoninergiques comme les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline (IRSN) et les antidépresseurs tricycliques (ADT). Un syndrome sérotoninergique peut s'exprimer sous forme d'altérations de l'état mental, d'instabilité du système nerveux autonome, d'anomalies neuromusculaires et/ou de symptômes gastro-intestinaux.
Sevredol n'est pas indiqué en association avec des IMAO ou dans un intervalle de 14 jours après l'arrêt d'un tel traitement (voir également «Mises en garde et précautions»).
Inhibiteurs de P2Y12 par voie orale
Une exposition retardée et réduite au traitement antiplaquettaire par inhibiteur du P2Y12 par voie orale a été observée chez des patients atteints du syndrome coronarien aigu traités par morphine. Cette interaction peut être liée à une diminution de la motilité gastro-intestinale et s'applique aux autres opioïdes. Même si les conséquences cliniques ne sont pas connues, les données indiquent une réduction potentielle de l'efficacité des inhibiteurs de P2Y12 chez les patients co-traités avec la morphine et un inhibiteur de P2Y12 (voir «Mises en garde et précautions»). Chez les patients atteints du syndrome coronarien aigu, chez qui la morphine ne peut être retirée et pour lesquels une inhibition rapide de P2Y12 est jugée cruciale, l'utilisation d'un inhibiteur de P2Y12 par voie parentérale peut être envisagée.
Rifampicine
Les concentrations plasmatiques de morphine peuvent être réduites par la rifampicine. Il convient de surveiller l'effet analgésique de la morphine et d'ajuster les doses de morphine pendant et après le traitement par rifampicine.

Grossesse, allaitement

Grossesse
La morphine passe la barrière placentaire. Des signes d'atteinte de l'embryon et du fœtus dans l'utérus (voir «Données précliniques») ont été constatés lors d'essais réalisés chez l'animal avec de la morphine administrée à haute dose. On ne dispose pas de données suffisantes chez l'être humain qui permettraient d'évaluer de manière concluante un risque tératogène possible. L'existence d'une relation possible avec une augmentation de la fréquence des hernies inguinales a toutefois été rapportée.
Administrée à hautes doses pendant l'accouchement, la morphine peut entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né.
L'utilisation prolongée de Sevredol pendant la grossesse peut entraîner un syndrome de sevrage néonatal lié au sevrage des opioïdes qui est potentiellement mortel s'il n'est pas détecté ni traité à temps. Le traitement doit se dérouler conformément aux protocoles développés par des experts en néonatalogie. Si l'utilisation d'opioïdes est nécessaire chez une femme enceinte durant une période prolongée, informez la patiente du risque de syndrome de sevrage néonatal lié au sevrage des opioïdes et assurez-vous que le traitement adéquat soit disponible, le cas échéant (voir aussi la rubrique «Mises en garde et précautions»).
Par conséquent, Sevredol ne doit être utilisé pendant la grossesse que lorsque le bénéfice pour la mère est clairement supérieur au risque pour l'enfant. En raison des effets toxiques potentiels de la morphine sur la reproduction chez l'être humain, cette dernière ne doit être administrée à des femmes et des hommes en âge de procréer que si une contraception efficace est garantie.
Allaitement
La morphine passe dans le lait maternel dans des concentrations supérieures à celles pouvant être atteintes dans le plasma de la mère.
Des concentrations plasmatiques efficaces de morphine pouvant être atteintes chez le nourrisson, il convient d'évaluer très soigneusement le rapport bénéfice-risque du traitement par Sevredol pendant l'allaitement.
Fertilité
Une aménorrhée, une baisse de la libido et des troubles de l'érection ont été décrits comme des effets indésirables possibles de la morphine (voir «Effets indésirables»). Il convient d'expliquer au patient qu'un risque de grossesse existe même en cas d'aménorrhée et qu'une contraception efficace est par conséquent nécessaire.
Les expérimentations animales ont montré que la morphine peut altérer la fertilité (voir «Données précliniques»).

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Sevredol peut diminuer la capacité du patient à conduire et à utiliser des machines, particulièrement en début de traitement, après augmentation du dosage ou passage à Sevredol, ou en cas d'association avec l'alcool ou d'autres substances à effet dépresseur central. La mise en place de restrictions n'est pas obligatoire avec un traitement stable. De ce fait, les patients doivent discuter avec leur médecin pour savoir s'ils ont le droit de conduire ou d'utiliser des machines.

Effets indésirables

Les fréquences sont définies comme suit: «très fréquents» (≥1/10), «fréquents» (≥1/100 à <1/10), «occasionnels» (≥1/1000 à <1/100), «rares» (≥1/10 000 à <1/1000), «très rares» (<1/10'000), «fréquence inconnue» (ne peut être estimée à partir des données disponibles).
Affections du système immunitaire
Occasionnel: réactions d'hypersensibilité.
Fréquence inconnue: réactions anaphylactiques et anaphylactoïdes.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquent: diminution ou perte de l'appétit.
Affections psychiatriques
Fréquent: confusion, insomnie.
Occasionnel: agitation, euphorie, hallucinations, changement d'humeur.
Fréquence inconnue: troubles de la pensée, dépendance médicamenteuse, dysphorie, anxiété.
Affections du système nerveux
Fréquent: sensation vertigineuse, céphalées, contractions musculaires involontaires, sédation.
Occasionnel: convulsions, hypertonie musculaire, paresthésie.
Fréquence inconnue: allodynie, hyperalgésie.
Affections oculaires
Occasionnel: troubles de la vision.
Fréquence inconnue: myosis.
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Occasionnel: vertiges.
Affections cardiaques
Occasionnel: palpitations.
Fréquence inconnue: bradycardie.
Affections vasculaires
Occasionnel: rougeur du visage, hypotension (hypotension orthostatique en particulier), syncope.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Occasionnel: œdème pulmonaire, dépression respiratoire, bronchospasme.
Fréquence inconnue: diminution de la toux, syndrome d'apnée centrale du sommeil.
Affections gastro-intestinales
Très fréquent: constipation (34%), nausées (11%).
Fréquent: douleurs abdominales, sécheresse buccale, vomissements (surtout en début de traitement).
Occasionnel: iléus, dysgueusie, dyspepsie.
Fréquence inconnue: troubles de l'odorat, pancréatite.
Affections hépatobiliaires
Occasionnel: élévation des enzymes hépatiques.
Fréquence inconnue: douleurs au niveau des voies biliaires, spasme du sphincter d'Oddi.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquent: hyperhidrose, éruption cutanée (rash), prurit.
Occasionnel: urticaire.
Fréquence inconnue: pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG).
Affections du rein et des voies urinaires
Occasionnel: rétention urinaire.
Affections des organes de reproduction et du sein
Fréquence inconnue: aménorrhée, baisse de la libido, troubles de l'érection.
Troubles généraux
Fréquent: asthénie, fatigue, malaise.
Occasionnel: œdèmes périphériques.
Fréquence inconnue: développement d'une tolérance, syndrome de sevrage médicamenteux, syndrome de sevrage néonatal.
Description de réactions indésirables sélectionnées
Contre la constipation, il est recommandé de mettre en place des mesures nutritionnelles d'accompagnement thérapeutique et/ou prophylactiques médicamenteuses (laxatifs) dès le début du traitement par Sevredol. Des nausées et des vomissements ne se manifestent souvent qu'au début du traitement et disparaissent spontanément au bout de quelques jours. Dans certains cas, il peut être indiqué d'administrer un antiémétique.
Pharmacodépendance et syndrome de sevrage
L'utilisation d'analgésiques opioïdes peut être associée au développement d'une dépendance ou d'une tolérance physique et/ou psychologique. L'interruption soudaine de l'administration d'opioïdes ou l'administration d'antagonistes opioïdes peut précipiter un syndrome de sevrage. Ce syndrome peut également survenir entre deux doses.
Les symptômes physiologiques de sevrage comprennent les symptômes suivants: courbatures, tremblements, syndrome des jambes sans repos, diarrhée, colique abdominale, nausée, symptômes semblables à ceux de la grippe, tachycardie et mydriase. Les symptômes psychologiques comprennent les symptômes suivants: humeur dysphorique, anxiété et irritabilité. Dans le cadre de la pharmacodépendance, un «état de manque» est souvent présent.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Comme pour tous les opioïdes, il existe un risque élevé d'intoxication et de surdosage chez les personnes non habituées aux opioïdes.
Signes et symptômes
Les symptômes aigus sont notamment: myosis, dépression respiratoire, somnolence pouvant évoluer vers un état de stupeur ou un coma. D'autres symptômes possibles sont: nausées, vomissements, hypotension, bradycardie, diminution du tonus musculaire, atonie intestinale, rhabdomyolyse pouvant aller jusqu'à l'insuffisance rénale et pneumonie par aspiration. Les cas de surdosage sévère peuvent entraîner un arrêt respiratoire, un œdème pulmonaire non cardiogénique, une insuffisance circulatoire, voire le décès.
Une leucoencéphalopathie toxique a été observée en cas de surdosage d'opioïdes.
Traitement
Il convient de surveiller la respiration et l'état de conscience. En cas de dépression respiratoire ou du SNC cliniquement significative, pratiquer la respiration artificielle, stabiliser la circulation et administrer de la naloxone.
Posologie: 0,4-2 mg de naloxone par voie intraveineuse (chez l'enfant: 0,01 mg/kg de poids corporel). Si nécessaire, répéter l'opération toutes les deux à trois minutes à deux ou trois reprises ou administrer une perfusion continue (voir information professionnelle correspondante).
La durée d'action de la naloxone est relativement courte (demi-vie plasmatique: t½ de la naloxone = 1-1,5 heure, t½ de la morphine = 2-4 heures). Par conséquent, le patient doit être surveillé de manière prolongée même après administration de naloxone, et des administrations répétées de naloxone peuvent être nécessaires.
La naloxone doit être utilisée avec précaution chez les personnes susceptibles de prendre des opioïdes depuis longtemps (tolérance). La suppression soudaine ou totale de l'effet des opioïdes peut entraîner un syndrome de sevrage aigu. Une dose initiale de 0,04 mg de naloxone est recommandée.
Dans des cas spécifiques, on peut envisager une désintoxication primaire avec du charbon actif.

Propriétés/Effets

Code ATC
N02AA01
Mécanisme d'action
La morphine, principal alcaloïde issu du pavot somnifère (Papaver somniferum), est un agoniste pur des récepteurs aux opioïdes avec une affinité prononcée pour les récepteurs de type µ et une affinité plus faible pour les récepteurs de type κ.
Pharmacodynamique
Action sur le système nerveux central
La morphine présente une activité analgésique, antitussive, sédative, tranquillisante, dépressive respiratoire, myotique, antidiurétique, émétique et antiémétique (effet tardif) et faiblement dépressive de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque.
Autres effets pharmacologiques
Par l'intermédiaire des récepteurs aux opioïdes périphériques, la morphine soutient l'action analgésique, entraîne une réduction de la motilité et une augmentation du tonus des muscles lisses du tractus gastro-intestinal (constipation spastique), une contraction ou un spasme des sphincters des voies biliaires, une augmentation du tonus de la musculature de la vessie et du sphincter vésical, un ralentissement de la vidange gastrique par constriction du pylore, une rougeur du visage, un urticaire et un prurit par libération d'histamine, des bronchospasmes chez les asthmatiques ou des changements hormonaux (voir «Mises en garde et précautions»).
Efficacité clinique
Aucune information spécifique.

Pharmacocinétique

Absorption
Après administration orale, la morphine est rapidement absorbée et est soumise à un métabolisme de premier passage marqué. La biodisponibilité de la morphine après administration orale est d'environ 20 à 40%.
La biodisponibilité relative de Sevredol comprimés filmés par rapport à une solution de morphine administrée par voie orale est d'environ 100%.
L'absorption de la morphine après l'administration de Sevredol comprimés filmés n'est pas influencée de manière cliniquement pertinente par la prise de nourriture.
Une étude pharmacocinétique (à chaque fois, n=6) ont examiné l'administration unique de Sevredol 20 mg comprimés filmés. Les concentrations maximales de morphine dans le plasma sont atteintes après environ 1 heure. Les valeurs consignées sont présentées ci-après.

Sevredol 20 mg comprimés filmés à jeun

Cmax [ng/ml]
Moyenne (écart-type)

23,5 (7,3)

tmax [h]
Médiane (fourchette)

1,1 (0,8-2,0)

AUC0–t [ng/ml×h]
Moyenne géométrique (écart-type)

64,7 (1,24)

Distribution
Le volume de distribution de la morphine est de 3-4 l/kg. La liaison aux protéines plasmatiques est d'environ 35%.
Métabolisme
La morphine est principalement métabolisée dans le foie par le gène UGT2B7 en morphine-3-glucuronide (M3G) (57%) et morphine-6-glucuronide (M6G) (10%).
Les métabolites atteignent des concentrations plasmatiques supérieures à celle de la morphine (M3G/morphine: 34; M6G/morphine: 3,9). La formation de protéines plasmatiques de M3G et M6G est faible, respectivement 10% et 15%.
M3G n'a pas d'action analgésique, M6G a une action deux fois plus puissante et deux fois plus longue que la morphine. M6G est principalement responsable de l'efficacité analgésique de la morphine.
Élimination
La demi-vie d'élimination de la morphine après une administration orale et intraveineuse est de 2-4 heures et la clairance plasmatique totale est de 15-30 ml/min/kg. La morphine est principalement éliminée par les reins sous forme de morphine-glucuronide. Environ 7 à 10% de la morphine administrée sont excrétés par la bile avec les fèces.
Cinétique pour certains groupes de patients
Troubles de la fonction hépatique
Les patients atteints de cirrhose hépatique montrent des modifications au niveau de la pharmacocinétique de la morphine. De ce fait, la demi-vie plasmatique de la morphine est prolongée du fait d'une réduction de la glucurono-conjugaison et de la clairance. De même, le rapport M3G et M6G / morphine dans le plasma est abaissé, ce qui suggère une activité métabolique réduite.
Troubles de la fonction rénale
Les patients atteints d'insuffisance rénale présentent des modifications au niveau de la pharmacocinétique de la morphine. L'AUC plasmatique est augmentée et la clairance est réduite. Par rapport aux personnes ayant une fonction rénale normale, les patients atteints d'insuffisance rénale sévère présentent également des concentrations plasmatiques significativement accrues de M3G et de M6G.
Patients âgés
On sait que le métabolisme de la morphine peut être ralenti chez les patients âgés, ce qui entraîne des concentrations maximales plus élevées et des demi-vies plus longues.
Enfants et adolescents
La clairance est fortement réduite chez les nouveau-nés et s'élève à environ 5 ml/kg/min. La clairance de la morphine atteint chez les jeunes enfants âgés de 6 à 30 mois des taux semblables à ceux observés chez les adultes. Le volume de distribution est indépendant de l'âge. En raison des fortes différences interindividuelles, une titration de la dose s'impose dans tous les cas.

Données précliniques

Mutagénicité
Les résultats des tests de mutagénicité sont clairement positifs, indiquant que la morphine a une action clastogène et qu'elle exerce cet effet également sur les cellules germinales. Sur la base des résultats de plusieurs tests de mutagénicité, la morphine est à considérer comme une substance mutagène; un tel effet doit aussi être supposé chez l'être humain.
Carcinogénicité
Il n'existe pas d'études animales à long terme concernant le potentiel cancérogène de la morphine.
Toxicité sur la reproduction
Une diminution de la fertilité et des dommages chromosomiques au niveau des gamètes des rats mâles ont été rapportés.
Une étude menée chez des rats femelles ayant reçu par voie intrapéritonéale des doses toxiques de morphine allant jusqu'à 15 mg/kg/jour avant l'accouplement, jusqu'à 30 mg/kg/jour pendant l'accouplement et jusqu'à 40 mg/kg/jour après la gestation a mis en évidence une nette baisse de la fertilité des rats femelles, un taux accru de mortinatalité, de retards de croissance et de symptômes de sevrage à la morphine.
Une croissance moindre, une maturité motrice, comportementale et sexuelle réduite et des troubles de la fertilité (fonction testiculaire très fortement réduite et suppression de la spermatogenèse) ont par ailleurs été constatés chez des descendants mâles de rats ou hamsters traités par la morphine.
Des effets tératogènes (sur le squelette et les tissus mous) ont été observés chez des rongeurs lors de l'administration parentérale de doses élevées toxiques chez la mère.

Remarques particulières

Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Remarques particulières concernant le stockage
Ne pas conserver au-dessus de 30°C.
Tenir hors de portée des enfants.

Numéro d’autorisation

52076 (Swissmedic)

Présentation

Sevredol 10 mg et 20 mg, comprimés filmés: 20 [A+]

Titulaire de l’autorisation

Mundipharma Medical Company, Hamilton/Bermuda, succursale de Bâle.

Mise à jour de l’information

Mai 2024.

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