OEMédCompositionPrincipe actif: Pergolidum ut Pergolidi mesilas.
Excipients
Comprimés à 0,05 mg: Antiox. L-Methioninum, Excipiens pro compresso.
Comprimés à 0,25 mg: Antiox. L-Methioninum, Color: E132, Excipiens pro compresso.
Comprimés à 1 mg: Excipiens pro compresso.
Forme galénique et quantité de principe actif par unitéComprimés à 0,05 mg, 0,25 mg et 1 mg pergolidum ut pergolidi mesilas.
Indications/Possibilités d’emploiSi un traitement avec un agoniste dopaminergique est envisagé, le mésilate de pergolide est indiqué en 2intention en cas d’intolérance ou d’échec à un traitement par un dérivé non-ergoté, en monothérapie ou comme traitement adjuvant à la lévodopa pour traiter les symptômes objectifs et subjectifs de la maladie de Parkinson. (voir «Posologie/Mode d’emploi»).
Le traitement doit être initié sous la supervision d’un médecin spécialiste. Le bénéfice de la poursuite du traitement devra être régulièrement réévalué compte tenu du risque de réactions fibreuses et de valvulopathies (voir «Contre-indications», «Mises en garde et précautions» et «Effets indésirables»).
Posologie/Mode d’emploiPour administration orale chez l’adulte seulement.
Ne pas écraser les comprimés. Afin d’éviter des risques pour la santé, il est conseillé d’être prudent lors de la division des comprimés (voir «Mises en garde et précautions»).
Le pergolide ne doit pas être utilisé à une posologie supérieure à 3 mg/jour, car le risque de valvulopathies cardiaques peut augmenter avec l’augmentation de la posologie et/ou de la dose cumulée (durée de traitement prolongée). (voir «Mises en garde et précautions»).
Des valvulopathies cardiaques et des réactions fibreuses ont toutefois été également observées à des doses ≤ à 3 mg/jour.
La dose journalière établie après titration est habituellement répartie dans la journée en 3 prises. Comme pour d’autres agonistes de la dopamine, le traitement par pergolide doit être arrêté de façon progressive (voir «Mises en garde et précautions»
Prise en monothérapie
Il est conseillé d’utiliser le tableau de titration suivant au commencement d’un traitement en monothérapie:
Jour Matin Midi Soir Dose totale
----------------------------------------------------
1 – – 0,05 mg 0,05 mg
2–4 – 0,05 mg 0,05 mg 0,1 mg
5–7 0,05 mg 0,05 mg 0,1 mg 0,2 mg
8–10 0,1 mg 0,1 mg 0,1 mg 0,3 mg
11–13 0,1 mg 0,15 mg 0,15 mg 0,4 mg
14–17 0,2 mg 0,2 mg 0,2 mg 0,6 mg
18–21 0,25 mg 0,25 mg 0,25 mg 0,75 mg
22–24 0,5 mg 0,25 mg 0,25 mg 1,00 mg
25–27 0,5 mg 0,5 mg 0,25 mg 1,25 mg
28–30 0,5 mg 0,5 mg 0,5 mg 1,5 mg
Après le jour 30, la dose journalière devrait être augmentée de 0,25 mg au maximum, deux fois par semaine, jusqu’à l’obtention de l’effet thérapeutique optimal.
La dose journalière ne doit cependant pas dépasser 3 mg/jour.
Dans des études cliniques portant sur le pergolide en monothérapie, la dose moyenne après 3 mois était de 2,1 mg par jour et, après un an, de 2,5 mg par jour.
Prise en traitement adjuvant
La dose quotidienne moyenne utilisée dans les essais cliniques était de 3 mg de mésilate de pergolide, la dose quotidienne conjointe de L-DOPA/carbidopa d’environ 650 mg (indiquée comme L-DOPA).
L’administration de mésilate de pergolide devrait commencer avec une dose journalière de 0,05 mg pendant les 2 premiers jours et augmenter ensuite tous les 3 jours de 0,1 ou 0,15 mg par jour durant les 12 jours suivants. La dose quotidienne peut ensuite être augmentée tous les 3 jours de 0,25 mg jusqu’à obtention de la dose optimale. La dose journalière ne doit cependant pas excéder 3 mg/jour.
Durant la titration de la dose de Permax, la dose de L-DOPA-carbidopa peut être réduite avec précaution.
L’utilisation et la sécurité de Permax chez l’enfant et l’adolescent de moins de 18 ans n’ont pas été vérifiées à ce jour.
Contre-indicationsHypersensibilité au mésilate de pergolide ou à d’autres dérivés de l’ergotamine.
Antécédents de fibroses.
Présence d’une valvulopathie cardiaque anatomiquement confirmée quelle que soit l’atteinte valvulaire (par ex.: épaississement valvulaire, atteinte valvulaire restrictive ou atteinte valvulaire mixte diagnostiquée à l’échocardiogramme).
Mises en garde et précautionsValvulopathies cardiaques, autres fibroses et événements cliniques comparables éventuels.
On a rapporté l’apparition des troubles suivants chez des patients traités par le pergolide: pleurésie, épanchement pleural, fibrose pleurale, fibrose pulmonaire, péricardite, épanchement péricardique, valvulopathie cardiaque impliquant une ou plusieurs valvules cardiaques et fibrose rétropéritonéale. Dans quelques cas, les symptômes et les signes de la valvulopathie cardiaque se sont améliorés après l’arrêt du traitement par le pergolide.
L’incidence des valvulopathies cardiaques pendant un traitement par le pergolide n’est pas connue à ce jour, bien que quelques études suggèrent que des valvulopathies cardiaques asymptomatiques sont très fréquemment observées par échocardiographie chez les patients sous pergolide.
Chez quelques patients ayant pris d’autres agonistes de la dopamine exerçant un effet agoniste sur le récepteur sérotoninergique 5-HT, en particulier des dérivés de l’ergotamine, des effets similaires sont survenus.
Avant l’instauration du traitement
Tout patient doit faire l’objet d’un bilan cardiovasculaire, dont une échographie cardiaque, afin de détecter la présence éventuelle d’une valvulopathie cardiaque asymptomatique. Chez des patients présentant une régurgitation valvulaire, on ignore si le pergolide peut aggraver la maladie sous-jacente. Si une valvulopathie fibreuse est diagnostiquée, l’utilisation de pergolide est contre-indiquée (voir «Contre-indications»)
Il a été démontré que des posologies plus élevées et/ou une exposition cumulée croissante (durée de traitement prolongée) constituent un facteur de risque de valvulopathies cardiaques. Toutefois, des valvulopathies cardiaques et des réactions fibreuses ont également été observées à des posologies inférieures à 0,5 mg/jour.
Pendant le traitement
L’apparition de fibroses pouvant être insidieuse, les patients doivent être surveillés régulièrement afin de détecter toute manifestation pouvant en évoquer le développement progressif.
Pendant le traitement, on prêtera une attention particulière aux signes suivants:
– Affections pleuropulmonaires telles que dyspnée, souffle court, toux persistante ou douleurs thoraciques.
– Insuffisance rénale ou sténose urétrale/sténose des vaisseaux abdominaux pouvant s’accompagner de douleurs dans la région lombaire et d’oedèmes des extrémités inférieures, ainsi que toute augmentation du périmètre abdominal ou contraction abdominale douloureuse pouvant indiquer une fibrose rétropéritonéale.
– Insuffisance cardiaque, car des cas de fibrose péricardique se sont fréquemment manifestés par des signes d’insuffisance cardiaque. En cas d’apparition de tels symptômes, on cherchera à exclure une péricardite constrictive.
– Insuffisance cardiaque, car des cas de fibrose valvulaire se sont fréquemment manifestés sous la forme d’insuffisance cardiaque. En cas d’apparition de tels symptômes, on cherchera à exclure une fibrose valvulaire.
Une surveillance clinique et diagnostique appropriée est nécessaire afin de détecter suffisamment tôt le développement d’une valvulopathie cardiaque ou d’une fibrose valvulaire. Une première échocardiographie devra être réalisée au cours des 3 à 6 mois qui suivent l’instauration du traitement. Par la suite, la fréquence des contrôles échocardiographiques sera déterminée après un examen clinique approprié du patient, en fonction des symptômes objectifs et subjectifs décrits précédemment. Toutefois, une échocardiographie devrait être réalisée tous les 6 à 12 mois au moins.
En cas de diagnostic échocardiographique d’une régurgitation valvulaire ou d’une aggravation de celle-ci, d’une atteinte valvulaire restrictive ou d’un épaississement valvulaire, le pergolide doit être arrêté (voir «Contre-indications»). La nécessité d’avoir recours à d’autres examens (par ex: examen clinique, auscultation cardiaque minutieuse, radiographie, échocardiographie, scanner) devra être déterminée au cas par cas.
Autres événements cardiovasculaires
La prudence est recommandée lors de l’utilisation chez des patients présentant un risque d’arythmie cardiaque ou une maladie cardiaque ou chez des patients souffrant de troubles du rythme cardiaque ou d’autres affections cardiaques graves.
Dans une étude clinique contrôlée par placebo, les patients ayant pris du mésilate de pergolide ont présenté une augmentation significative du nombre d’épisodes «de contractions atriales prématurées» et de tachycardies sinusales.
Les patients et leur famille doivent être informés des effets indésirables les plus fréquents en rapport avec la prise de mésilate de pergolide et du risque d’apparition d’une hypotension.
Hypotension orthostatique
Les patients seront avertis que le traitement commencera avec des doses réduites et que la posologie sera augmentée avec précaution et par paliers sur une période de 3–4 semaines (voir «Posologie/Mode d’emploi») afin de réduire le risque d’apparition d’hypotension orthostatique symptomatique et/ou persistante. Grâce à la titration progressive de la dose, il apparaît généralement une accoutumance à l’hypotension.
Hallucinations, confusion et événements comparables
Le traitement par des agonistes de la dopamine et la lévodopa peut être associé à des hallucinations. Dans des études contrôlées sur l’association pergolide et lévodopa, 3% des patients ont arrêté le traitement en raison d’hallucinations. Aucune accoutumance à cet effet indésirable du pergolide n’a été observée.
Un arrêt brusque de la prise de mésilate de pergolide chez les patients suivant un traitement chronique associé avec la L-DOPA peut provoquer l’apparition d’hallucinations et de confusions mentales; ceux-ci peuvent apparaître pendant plusieurs jours.
L’arrêt du pergolide doit se faire progressivement même si le patient continue à prendre de la L-DOPA.
L’administration du mésilate de pergolide à des patients déjà sous L-DOPA peut déclencher des dyskinésies, des confusions mentales et des hallucinations et/ou aggraver de tels troubles préexistants.
Syndrome malin des neuroleptiques
Dans le contexte d’une réduction rapide de la dose, d’un arrêt du traitement ou d’une modification du traitement antiparkinsonien, un ensemble de symptômes ressemblant à un syndrome malin des neuroleptiques (caractérisé par une température élevée, une rigidité musculaire, des troubles de l’état de conscience et une instabilité du système autonome), a été observé sous pergolide – sans autre cause manifeste.
Autres événements nécessitant la prudence
La prudence est particulièrement recommandée chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique ou rénale
Somnolence et attaques de sommeil (voir «Effets sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines»).
Des troubles du contrôle des pulsions (incapacité de résister à ses pulsions), des troubles du comportement de type dépendance et des troubles de comportement de type obsessionnel ont été signalés chez des patients traités avec des substances dopaminergiques, y compris le pergolide. On a rapporté p. ex. une addiction pathologique au jeu, une augmentation de la libido, y compris une hypersexualité, et des troubles du comportement alimentaire. Ces symptômes se sont manifestés en particulier à fortes doses et étaient généralement réversibles après une réduction de la dose ou un arrêt du traitement.
Par manque d’expérience, l’utilisation de Permax est déconseillée chez l’enfant et l’adolescent de moins de 18 ans.
En raison de sa teneur en lactose, ce médicament n’est pas indiqué chez les patients souffrant d’une intolérance au galactose, d’un déficit génétique en lactase ou d’une malabsorption du glucose-galactose.
Remarques particulières concernant la manipulation
Ne pas écraser les comprimés. Afin d’éviter des risques pour la santé, il est conseillé d’être prudent lors de la division des comprimés. Des cas spontanés d’irritation des yeux, d’odeur irritante ou de maux de tête ont été rapportés, lorsque les comprimés ont été divisés ou écrasés. Dans des études chez l’animal, on a constaté que le pergolide causait des irritations oculaires et une toxicité par inhalation. En cas d’exposition de l’oeil à de la poudre de pergolide, rincer immédiatement l’oeil concerné avec de l’eau et demander l’avis d‘un médecin. En cas d’irritation nasale, se rendre à l’air frais.
InteractionsLes antagonistes de la dopamine tels que les neuroleptiques (phénothiazines, butyrophénones, thioxanthènes) ou le métoclopramide ne doivent pas être administrés en même temps que Permax car ils peuvent réduire l’efficacité de ce dernier.
Etant donné que le mésilate de pergolide est lié à environ 90% aux protéines plasmatiques, la prudence est recommandée pour la comédication avec d’autres substances se liant aux protéines plasmatiques.
Sous pergolide, une inhibition notable des isoenzymes P-450 n’a été observée que pour CYP 2D6 et CYP 3A4; comme les valeurs ICmesurées (resp. 0,08 et 100 µmol) se situent bien au-dessus des taux plasmatiques mesurés en clinique, aux doses recommandées, des interactions du pergolide avec les isoenzymes P-450 sont peu probables.
L’administration concomitante d’antihypertenseurs peut entraîner une chute de tension brusque et/ou persistante et doit être pratiquée avec prudence.
Grossesse/AllaitementDes études de reproduction menées chez la souris et le lapin à des doses correspondant à 450 fois la dose maximale utilisée chez l’homme n’ont montré aucun effet néfaste du mésilate de pergolide sur la progéniture.
Etant donné qu’il n’existe pas d’études contrôlées chez l’homme, l’utilisation de Permax devrait être évitée durant la grossesse.
On ne sait pas si le mésilate de pergolide passe dans le lait maternel. Les propriétés pharmacologiques de la substance laissent toutefois supposer qu’elle pourrait apparaître dans le lait maternel.
Afin d’exclure tout risque d’effet nocif pour l’enfant allaité, il faut soit arrêter l’allaitement soit arrêter la prise du médicament en tenant compte de l’importance du traitement pour la mère.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesLe pergolide peut entraîner une somnolence ou, dans de rares cas, des attaques de sommeil. Cela peut mettre en danger la vie du patient ou d’autres personnes lors de la conduite d’un véhicule ou de la pratique d’activités dangereuses. Les patients devraient en général s’abstenir de telles activités jusqu’à ce qu’ils disposent de suffisamment d’expérience sur leurs éventuels handicaps. Ces attaques de sommeil peuvent se manifester sans être perçues ou sans signes avertisseurs, dans ces cas on envisagera une réduction de la dose ou un arrêt du traitement. En raison de la possibilité d’effets additifs, une prudence accrue est recommandée en cas de prise concomitante d’autres sédatifs.
Les patients présentant des signes de fatigue durant la journée et/ou ayant des attaques de sommeil ne doivent pas conduire de véhicules ou utiliser de machines.
Effets indésirablesDes inflammations du tissu fibreux et des séreuses telles que pleurésie, épanchement pleural, fibrose pleurale et/ou pulmonaire, péricardite, épanchement péricardique, valvulopathie cardiaque et fibrose rétropéritonéale ont été rapportées sous pergolide (voir «Mises en garde et précautions»). L’incidence des valvulopathies sous pergolide n’est pas connue. Cependant, en raison d’études récentes de prévalence des régurgitations valvulaires (marqueur échocardiographique le plus sensible d’une atteinte valvulaire restrictive), la prévalence d’une régurgitation (c’est-à-dire de tous les cas asymptomatiques), éventuellement attribuable au pergolide, pourrait être de l’ordre de 20% ou plus et doit donc être considérée comme très fréquente.
Le risque de valvulopathies cardiaques semble particulièrement élevé à des posologies supérieures à 3 mg par jour et/ou dans le cadre d’une utilisation de plus de 6 mois.
Il existe des données limitées sur la réversibilité de ces effets.
Les types d’effets indésirables observés en cas d’utilisation du pergolide en monothérapie correspondaient en général à ceux relevés dans le cadre d’une utilisation du pergolide en traitement adjuvant à la L-DOPA (traitement combiné).
La fréquence des effets indésirables est indiquée pour le traitement combiné (Tc: % principe actif [N= 189] vs % placebo [N= 187]) et pour la monothérapie à des incidences nettement différentes (Mt: % pergolide [N= 250] versus % levodopa [N= 146] versus % placebo [N= 104]), les deux dans des études contrôlées par placebo:
Troubles psychiatriques
Hallucinations (Tc: 13,8% vs 3,2%), confusion (Tc: 11,1% vs 9,6%), somnolence (Tc: 10,1% vs 3,7%), insomnie (Tc: 7,9% vs 3,2%; Mt: 8,8% vs. 7,5% vs 1,9%), angoisse/agitation (Tc: 6,4% vs 4,3%), psychose (Tc: 2,1% vs 0%), dépression/abattement (Tc: 3,2% vs 5,4%; Mt: 5,6% vs 7,5% vs 3,8%), asthénie (Tc; 4,2% vs 4,8%, Mt: 7,2% vs 3,4% vs 3,8%).
Troubles du système nerveux
Dyskinésie (Tc: 62,4% vs 24,6%), vertiges (Tc: 19,1% vs 13,9%; Mt: 12,4% vs 2,7% vs 3,8%), céphalées (Tc: 5,3% vs 6,4%; Mt: 5,2% vs 4,8% vs 4,8%).
De rares cas de convulsions ont été rapportés chez des parkinsoniens sous pergolide, sans qu’une relation de cause à effet ait pu être établie.
Troubles oculaires
Vision double (2,1% vs 0%).
Troubles cardiovasculaires
Hypotension orthostatique (9,9% vs 7,0%), palpitations cardiaques (2,1% vs <1%), syncope (2,1% vs 1,1%), infarctus du myocarde (1,1% vs <1%), rarement: péricardite, hypertension pulmonaire.
Organes respiratoires
Dyspnée (4,8% vs 1,1%), rhinite (12,2% vs 5,4%), hoquet (1,1% vs 0%).
Troubles gastro-intestinaux
Nausées (Tc: 24,3% vs 12,8%; Mt: 38,0% vs 18,5% contre 4,8%), constipation (Tc: 10,6% vs 5,9%), diarrhée (Tc: 6,4% vs 2,7%), dyspepsie (Tc: 6,4% vs 2,1%), perte d’appétit (Tc: 4,8% vs 2,7%; Mt: 6,8% vs 1,4% vs 1,0%), sécheresse buccale (Tc: 3,7% vs <1%), vomissements (Tc: 2,1% vs 1,6%; Mt: 4,4% vs 3,4% vs 1%), douleurs abdominales (Tc: 5,8% vs 2,1%; Mt: 6,4% vs 3,4% vs 4,8%)
Troubles hépato-biliaires
Tests anormaux de la fonction hépatique.
Troubles cutanés
Exanthème (3,2% vs 2,1%)
De très rares cas d’érythromélalgie (gonflement chaud, rouge et douloureux des extrémités) ont été observés après la mise sur le marché.
Autres
Douleurs (Tc: 7,0% vs 2,1%; Mt: 5,2% vs 6,2% vs 1,9%), fièvre.
Dans des études chez l’animal portant sur l’utilisation prolongée de Permax, des troubles moteurs du SNC sont apparus, caractérisés par des tressaillements de la tête et des pattes antérieures, irréversibles chez quelques animaux. La signification de ces observations n’a pas encore été éclaircie.
Dans des études cliniques contrôlées, le mésilate de pergolide, en association avec la L-DOPA, a provoqué des hallucinations chez 14% des patients vs 3% pour le placebo combiné à la L-DOPA. Cela a conduit à interrompre le traitement chez environ 3% des patients examinés. Aucune accoutumance à cet effet indésirable n’a été observée (voir aussi «Mises en garde et précautions»).
Dans l’étude clinique contrôlée par placebo, 2 patients sur les 187 du groupe placebo sont décédés contre 1 patient sur les 189 du groupe mésilate de pergolide. Sur les 2299 patients traités par le mésilate de pergolide dans des études de pré-marketing en octobre 1988, 6,2% sont décédés pendant le traitement avec le médicament ou peu après son arrêt. Les patients ayant participé à l’étude étaient des patients âgés, malades ou présentant un risque élevé de décès. Malgré un examen systématique de chaque patient décédé, il n’a pas été possible de découvrir de phénomènes, symptômes ou résultats de tests de laboratoire particuliers qui puissent indiquer que le pergolide était à l’origine de ces décès. Il n’est toutefois pas possible d’exclure avec certitude que le pergolide réduise l’espérance de vie des patients.
Permax ou la L-DOPA peuvent respectivement provoquer des confusions mentales, des hallucinations et des mouvements anormaux et incontrôlés chez le patient. Ces phénomènes semblent s’accentuer lors de la prise simultanée des deux médicaments. En cas d’administration conjointe, des dyskinésies peuvent apparaître ou s’accentuer.
Le patient et sa famille devraient être informés de l’éventualité d’apparition de ces effets.
Les mêmes symptômes peuvent survenir en cas d’arrêt brusque de Permax, après un traitement associé prolongé par la L-DOPA, même plusieurs jours encore après l’arrêt de Permax.
L’arrêt du traitement par Permax doit donc se faire progressivement, même si le patient reçoit encore de la L-DOPA.
Dans des cas isolés, des symptômes ont été observés qui correspondent à ceux du syndrome malin des neuroleptiques (SMN) (apparition simultanée d’hyperthermie, de raideur musculaire, de modification de la conscience, d’instabilité du système autonome comme par ex. augmentation de la pression artérielle, tachycardie) et qui pourraient être en rapport avec une modification du traitement antiparkinsonien (en particulier arrêt ou réduction du dosage) (voir aussi «Mises en garde et précautions»).
On a rapporté des cas de fatigue diurne excessive et d’attaques de sommeil, ainsi que de syndrome de Raynaud chez des patients traités par le pergolide (voir «Mises en garde et précautions»)
Des troubles du contrôle des pulsions, des comportements inappropriés de type dépendance et des troubles de type obsessionnel peuvent survenir sous Permax. On a signalé p. ex. une addiction pathologique au jeu et une augmentation de la libido, y compris une hypersexualité (voir «Mises en garde et précautions»). Les symptômes étaient généralement réversibles après réduction de la dose ou arrêt du traitement.
Elévation de la créatine phosphokinase sanguine en absence d’un SMN.
SurdosageDes études faites chez l’animal et des cas isolés rencontrés chez l’homme semblent indiquer que les symptômes de surdosage de Permax pourraient être les suivants: nausées, vomissements, convulsions, hypotension, agitation, hallucinations graves, mouvements involontaires graves, fourmillements, palpitations et extrasystoles ventriculaires.
Lors du traitement d’un surdosage, il faut toujours envisager l’éventualité d’une médication multiple et penser aux risques d’interactions médicamenteuses et de modification de la pharmacocinétique.
Les fonctions cardiaques doivent être l’objet d’une surveillance particulière; l’administration d’antiarythmiques peut être indiquée. Des mesures de soutien de la pression artérielle sont recommandées.
En cas d’apparition de signes d’agitation ainsi que de stimulation du SNC, on peut administrer des neuroleptiques tels que des phénothiazines ou butyrophénones.
Les fonctions respiratoires et circulatoires doivent être soutenues et toutes les fonctions vitales, les gaz du sang et les électrolytes sériques doivent être contrôlés. L’administration répétée de charbon actif est, dans de nombreux cas, plus efficace que le vomissement ou le lavage d’estomac.
Nous ne possédons aucune expérience sur l’efficacité de la dialyse ou de l’hémoperfusion après un surdosage de mésilate de pergolide.
Propriétés/EffetsCode ATC: N04BC02
Le pergolide est un dérivé de l’ergot de seigle agoniste des récepteurs dopaminergiques D1, D2 et D3 qui – rapporté à un milligramme de substance – est de 10 à 1000 fois plus puissant que la bromocriptine.
Le pergolide inhibe la sécrétion de la prolactine chez l’homme, provoque une augmentation passagère de la somatotropine et une baisse du taux sérique de l’hormone lutéinisante.
Dans les 30 minutes qui suivent sa prise orale, le pergolide semble être actif au niveau hypophysaire, comme le montre la mesure de l’intervalle de temps nécessaire à la diminution des taux plasmatiques de prolactine. L’inhibition complète de la libération de prolactine survient deux heures après la prise.
On suppose que chez les malades atteints de la maladie de Parkinson l’effet thérapeutique du pergolide résulte d’une stimulation des récepteurs dopaminergiques post-synaptiques dans le corps strié.
Dans l’expérimentation animale, des troubles irréversibles du SNC sont apparus lors d’un traitement prolongé par Permax. La signification de ces observations n’a pas encore été éclaircie.
PharmacocinétiqueDes informations sur la biodisponibilité systémique orale du mésilate de pergolide ne sont pas disponibles par manque d’une méthode suffisamment sensible pour pouvoir déceler le principe actif après une administration unique. Toutefois, après l’administration orale de mésilate de pergolide marqué auC, on a retrouvé 55% de la radioactivité administrée dans l’urine et 5% sous forme de COexpiré, ce qui prouve qu’une part importante du médicament a été absorbée.
Distribution
Environ 90% du pergolide est lié aux protéines plasmatiques. Il faut tenir compte de cette proportion importante de liaison aux protéines lorsque le mésilate de pergolide est prescrit avec d’autres médicaments connus pour influencer la liaison aux protéines (voir aussi «Interactions»).
Le volume de distribution est de 17–32 l/kg.
Métabolisme/Elimination
On a pu déterminer la présence d’au moins 10 métabolites, y compris le N-despropylpergolide, le sulfoxyde de pergolide et le pergolide sulfone. Le sulfoxyde de pergolide et le pergolide sulfone sont des agonistes de la dopamine chez l’animal. On ignore si d’autres métabolites ont également un effet pharmacologique.
La principale voie d’élimination est rénale.
La clairance plasmatique chez les patients atteints de la maladie de Parkinson (concentrations steady, state, 24–48 heures après administration) est de 1,3–1,7 l/kg/h. Le temps de demi-vie plasmatique est de 7–16 heures.
Cinétique pour certains groupes de patients
Il n’existe aucune donnée concernant l’utilisation chez des patients souffrant d’insuffisance rénale, hépatique ou chez des patients âgés.
Données précliniquesDeux études de toxicité sur une année réalisées chez la souris et le rat ont été faites avec des doses atteignant 340 et 12 fois la dose orale maximale autorisée chez l’homme (6 mg/jour, correspondant à 0,12 mg/kg/jour). Une faible incidence de néoplasies utérines a été relevée aussi bien chez le rat que chez la souris. On a observé chez le rat des adénomes et des carcinomes de l’endomètre et, chez la souris, des sarcomes de l’endomètre. Ces manifestations sont dues vraisemblablement au quotient élevé oestrogènes/progestérone attendu chez les rongeurs en raison de l’effet inhibiteur exercé sur la prolactine par le mésilate de pergolide. Ces mécanismes endocriniens n’existent pas chez l’être humain.
La mutagénicité a été évaluée par une batterie de tests. Une faible réaction mutagène a été constatée dans un test de mutation ponctuelle effectué sur des cellules de mammifères, après activation métabolique à l’aide de microsomes hépatiques de rat. Les cinq autres tests étaient tous négatifs. La signification de ces résultats pour l’homme n’est pas connue.
Des troubles de la fertilité ont été observés chez la souris à la dose la plus élevée (5,6 mg/kg/jour), ce qui peut avoir un rapport avec les taux diminués de prolactine.
Remarques particulièresCe médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «Exp» sur l’emballage.
Remarques concernant le stockage
Conserver à température ambiante (15–25 °C) et à l’abri de la lumière.
Conserver hors de portée des enfants.
Remarques concernant la manipulation: voir «Mises en garde et précautions».
Numéro d’autorisation52089 (Swissmedic).
Titulaire de l’autorisationEli Lilly (Suisse) S.A. Vernier/Genève.
Mise à jour de l’informationJuillet 2009.
|