PharmacocinétiqueAbsorption
Pas de données.
Distribution
D’après la littérature, on sait que le temps de demi-vie des particules lipidiques est court. Après l’injection, l’étomidate se sépare rapidement des particules huileuses, ce qui se traduit par des taux plasmatiques comparables à ceux obtenus avec une solution aqueuse. La disparition de l’émulsion n’influence pas le temps de demi-vie de l’étomidate. En comparaison avec une formulation aqueuse, Etomidat-Lipuro possède un temps de demi-vie, un début d’action et une durée d’action comparables. Des différences statistiques notables n’ont pas pu être démontrées.
La liaison aux protéines plasmatiques (essentiellement à l’albumine) de l’étomidate s’élève à 76,5%; elle diminue en cas de troubles de la fonction rénale ou de lésions hépatiques chroniques. Une cumulation n’a pas été observée.
Le volume de distribution apparent de 4,6 ± 2,2 l/kg est très grand et révèle une augmentation considérable des tissus; le volume de distribution dans le compartiment central avec 24,2 ± 4,2 l resp. 21,2 ± 2,8 l resp. 23,2 ± 11,4 l dépasse nettement la part plasmatique intravasale car d’autres organes appartiennent au compartiment central, qui sont irrigués par une grande partie du volume-minute du coeur (p.ex. foie, cerveau). La redistribution du compartiment profond vers le compartiment central est l’étape déterminante de la vitesse d’élimination.
Le tracé de la courbe des concentrations plasmatiques en fonction du temps montre 3 phases qui correspond à un modèle à 3 compartiments ouverts: par une distribution rapide du compartiment central vers un compartiment périphérique et un compartiment périphérique profond de même que par un taux élevé d’élimination, la concentration plasmatique initiale après une administration unique diminue rapidement (temps de demi-vie initiale de 1,3 à 4,5 min.). Du fait de son grand volume de distribution et malgré une extraction hépatique élevée, la demi-vie d’élimination est relativement longue (demi-vie d’élimination finale 2,4 à 5 h). Ses propriétés lipophiles facilitent un passage rapide de la barrière hémato-encéphalique. La concentration dans le liquide céphalo-rachidien correspond presque à la concentration libre d’étomidate plasmatique (25 ± 3%). Les expériences d’administration d’étomidate aux femmes enceintes se limitent à l’accouchement. Lors d’une anesthésie pour faciliter l’accouchement, l’étomidate traverse la barrière placentaire.
Métabolisme
La première étape de la biotransformation consiste en une hydrolyse de l’ester éthylique dans le foie. En outre, une N-déalkylation oxydative intervient dans une moindre mesure. Tous les métabolites trouvés sont pharmacologiquement inactifs.
Élimination
Malgré un taux élevé d'extraction hépatique, la demi-vie d'élimination est relativement longue (demi-vie d'élimination terminale de 2 à 5 heures).Après administration intraveineuse de 15 mg d’étomidate base (marqué radioactivement), on trouve après 24 h environ 75% de la radioactivité totale dans les urines. Environ 50% de la dose apparaissent dans les 4 premières heures qui suivent l’injection. Par extrapolation, on peut estimer qu’après une période suffisamment longue environ 87% sont éliminés par l’urine, les autres voies d’élimination sont donc de moindre importance. Le principal métabolite dans l’urine est un produit d’hydrolyse de l’étomidate, l’acide R- (+)-1-(α-methylbenzyl)-5-imidazolcarbonique, qui est présent en partie aussi sous forme glucuronée et qui représente env. 80% de la radioactivité dans l’urine; d’où 55–59% sont éliminés sous forme acide et 21–24% sous forme glucuronée.
Une accumulation d'étomidate n'a pas été observée.
Cinétique pour certains groupes de patients
Enfants
Dans une étude menée chez 12 enfants (âge: 7 à 13 ans, poids: 22 à 48 kg), le volume de distribution initial ramené au poids dans le compartiment central était 2,4 fois plus élevé que chez les adultes (0,66 par rapport à 0,27 l/kg). La clairance a été 58 % plus élevée chez les enfants par rapport aux adultes. Ces données suggèrent la nécessité d’administrer une dose plus élevée chez les enfants par rapport aux adultes.
Insuffisance hépatique
Le temps de demi-vie est plus élevé chez des patients présentant une insuffisance hépatique en raison d’une dégradation retardée.
Aucune adaptation posologique n’est nécessaire en cas d’insuffisance rénale. Seulement env. 2% d’une dose unique d’étomidate sont éliminés par les reins sous forme inchangée.
Patients âgés
Par rapport aux patients plus jeunes, la clairance de l’étomidate est diminuée chez les patients âgés (> 65 ans). En raison du volume de distribution initial plus faible chez les patients âgés, les taux plasmatiques initiaux sont plus élevés par rapport aux patients plus jeunes. Par conséquent, la dose doit être diminuée chez les patients âgés.
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