OEMédCompositionPrincipe actif: Dexibuprofenum.
Excipient: Conserv.: E 200 (acide sorbique); Excip. pro compr.
Forme galénique et quantité de principe actif par unitéComprimés à 300 mg resp. 450 mg de dexibuprofène.
Indications/Possibilités d’emploiAffections rhumatismales inflammatoires: polyarthrite chronique, spondylarthrite ankylosante.
Affections rhumatismales dégénératives: arthroses, spondyloses.
Névralgies liées à des affections de la colonne cervicale, syndrome cervical, lumbagos, sciatiques.
Myalgies, tendinites, tendovaginites et bursites.
Crises aiguës de goutte.
Douleurs et oedèmes post-traumatiques consécutifs à des fractures osseuses, des luxations, des entorses ou des interventions chirurgicales.
Céphalées, douleurs dentaires.
Dysménorrhées, affections douloureuses et fébriles dans les infections grippales.
Posologie/Mode d’emploiLes doses efficaces diffèrent fortement d’un patient à l’autre et seront adaptées individuellement selon les besoins. La posologie initiale usuelle est de 900 à 1200 (à 1350) mg par jour dans les affections rhumatismales et de 450 à 1200 mg par jour dans les états douloureux non rhumatismaux, les affections fébriles et les dysménorrhées. La sécurité d’emploi de doses supérieures à 1350 mg par jour n’est pas encore suffisamment établie. Les doses quotidiennes seront réparties en plusieurs prises (2 à 4) au cours de la journée.
Enfants
Chez les enfants de plus de 6 ans, la dose sera d’environ 15 mg par kg de poids corporel et par jour, répartis en plusieurs prises (2 à 4) au cours de la journée.
Chez les enfants dont le poids corporel est inférieur à 30 kg, la dose quotidienne ne devrait pas dépasser 300 mg.
Pour une installation rapide de l’effet, il est préférable de prendre le médicament à jeun.
Dans le cas de troubles gastro-intestinaux, DexOptifen pourra être pris au cours des repas ou après les repas.
Contre-indicationsHypersensibilité connue au principe actif ou à l’un des excipients contenus dans le médicament (voir «Composition»).
Bronchospasmes, urticaire ou symptômes semblables à ceux de l’allergie dans l’anamnèse suite à la prise d’acide acétylsalicylique ou d’autres anti-inflammatoires non stéroïdiens.
Dernier trimestre de la grossesse (cf. «Grossesse/Allaitement»).
Ulcère gastrique et/ou duodénal actifs ou hémorragies gastro-intestinales.
Maladies intestinales inflammatoires (comme la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse).
Troubles sévères de la fonction hépatique (cirrhose du foie et ascites).
Insuffisance rénale grave (clairance de la créatinine <30 ml/min.).
Insuffisance cardiaque grave (NYHA III–IV).
Traitement des douleurs postopératoires consécutives à un pontage (resp. utilisation d’une machine coeur-poumon).
Mises en garde et précautionsDes perforations, des ulcères et des saignements gastro-intestinaux peuvent être observés chez des patients traités avec des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), sélectifs de la COX-2 ou non. Ces effets indésirables peuvent survenir à tout moment, sans signes annonciateurs ni antécédents connus. Pour réduire ce risque, il convient donc d’administrer la dose efficace la plus faible, pendant une durée de traitement aussi courte que possible.
Des études contrôlées contre placebo ont mis en évidence pour certains inhibiteurs sélectifs de la COX-2 une augmentation du risque de complications cardio-vasculaires et cérébro-vasculaires thrombotiques. Mais on ignore pour l’heure si ce risque est en corrélation directe avec la sélectivité COX-1/COX-2 des AINS. Etant donné qu’aucune donnée issue d’études cliniques comparables n’est actuellement disponibile pour dexibuprofène à la posologie maximale et dans le cadre d’un traitement à long terme, une augmentation analogue du risque ne peut être exclue. Par conséquent, jusqu’à ce que de telles données soient disponibiles, dexibuprofène ne doit être administré qu’après évaluation minutieuse du rapport bénéfice/risque en cas de cardiopathie ischémique avérée, de maladies cérébrovasculaires, d’artériopathies obstructives périphériques ou aux patients présentant d’importants facteurs de risques cardio-vasculaires (p.ex. hypertension, hyperlipidémie, diabète sucré, tabagisme). Tenant compte de ce risque, il convient d’administrer la dose efficace la plus faible, pendant une durée de traitement aussi courte que possible.
Les effets rénaux des AINS incluent la rétention hydrique avec œdèmes et/ou hypertension artérielle. Chez les patients présentant des troubles de la fonction cardiaque et d’autres états qui les prédisposent à la rétention hydrique, dexibuprofène ne devrait donc être utilisé qu’avec prudence. Celle-ci est également de rigueur chez les patients qui prennent simultanément des diurétiques ou des inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine et en cas de risque élevé d’hypovolémie.
En plus pour DexOptifen
Chez des patients présentant un asthme bronchique ou ayant souffert d’asthme bronchique par le passé, DexOptifen risque de déclencher un bronchospasme.
En cas de troubles gastro-intestinaux, d’antécédents d’ulcère ainsi qu’en cas de troubles de la fonction hépatique, DexOptifen ne devrait être administré que sous stricte indication et surveillance médicale.
Le médicament sera administré avec prudence chez des patients insuffisants hépatiques, rénaux ou cardiaques, la dose sera la plus faible possible et la fonction rénale sera régulièrement contrôlée.
Chez les malades insuffisants cardiaques ou hypertendus, une surveillance attentive est nécessaire, étant donné que l’administration de DexOptifen a été associée à la formation d’œdèmes.
Les AINS peuvent aggraver une insuffisance cardiaque et le taux de filtration glomérulaire, et augmenter les concentrations plasmatiques des glucosides cardiaques.
Effets rénaux
les patients fortement déshydratés ou ayant une hypovolémie postopératoire devraient être réhydratés avant de débuter un traitement par dexibuprofène, puis étroitement surveillés par la suite.
Lors d’un traitement au long cours, tout comme pour les autres AINS, des nécroses des papilles rénales et autres lésions des tissus rénaux peuvent survenir. On a également constaté une toxicité rénale chez les patients chez lesquels les prostaglandines rénales ont une fonction de soutien concernant l’irrigation rénale. Chez ces patients, l’administration d’AINS peut entraîner une diminution dose-dépendante de la formation de prostaglandines dans les reins, réduire l’irrigation rénale et déclencher une décompensation rénale manifeste. Ces réactions surviennent surtout chez les malades insuffisants rénaux, cardiaques, hépatiques; lors de la prise concomitante de diurétiques ou d’inhibiteurs de l’ECA et chez les patients âgés.
Effets hématologiques
Tout comme les autres AINS, DexOptifen diminue l’agrégation plaquettaire et allonge le temps de saignement.
Tout comme les autres AINS, DexOptifen peut masquer les signes d’une infection.
Méningite aseptique
on a observé des cas isolés de symptômes de méningite aseptique sous ibuprofène. Le même effet secondaire peut également apparaître sous dexibuprofène. Les patients souffrant de lupus érythémateux et de collagénoses semblent y être particulièrement prédisposés. Mais ces symptômes ont également été observés chez des patients ne souffrant d’aucune de ces affections chroniques.
InteractionsMajoration des effets secondaires gastro-intestinaux, risque accru d’hémorragies gastro-intestinales. L’acide salicylique s’oppose à la liaison aux protéines de l’ibuprofène.
Probénécide, sulfinpyrazone
Ralentissement de l’élimination du dexibuprofène, réduction de l’effet uricosurique du probénécide et de la sulfinpyrazone.
Anticoagulants oraux
La potentialisation du risque hémorragique que l’on peut escompter par analogie avec d’autres antiphlogistiques n’a pas été confirmée par les différentes études menées sur l’ibuprofène.
Antidiabétiques oraux
Il n’a pas été constaté d’augmentation de l’effet hypoglycémiant.
Diurétiques, antihypertenseurs
Une diminution de l’efficacité des diurétiques et des antihypertenseurs est à prévoir.
Antihistaminiques H2
Il n’a pas été établi d’interactions importantes sur le plan clinique entre le dexibuprofène et la cimétidine ou la ranitidine.
Digoxine
Risque d’augmentation des concentrations plasmatiques de la digoxine.
Phénytoïne
Risque d’augmentation des concentrations plasmatiques de la phénytoïne.
Lithium
Une surveillance particulière des concentrations plasmatiques de lithium est indiquée.
Méthotrexate
Augmentation de la toxicité du méthotrexate.
Baclofène
Augmentation de la toxicité du baclofène.
Quinolones
Augmentation de l’effet central.
Ciclosporine
Risque d’augmentation de l’effet néphrotoxique.
Grossesse/AllaitementL’inhibition de la synthèse de la prostaglandine peut avoir une incidence négative sur la grossesse ainsi que sur le développement embryonnaire et foetal. Selon certaines données tirées d’études épidémiologiques, l’administration d’inhibiteurs de la synthèse de la prostaglandine au début de la grossesse accroît en effet le risque de fausses couches, de malformatinos cardiaques et de gastroschisis. L’on présume que ce risque est proportionnel à la dose administrée et à la durée du traitement.
Chez les animaux, il est prouvé que l’administration d’inhibiteurs de la synthèse de la prostaglandine entraîne une augmentation des pertes prè- et post-implantatoires ainsi que de la létalité embryo-foetale. En outre, une incidence accure de différentes malformations, cardiovasculaires notamment, a été rapportée chez les animaux qui avaient reçu un inhibiteur de la synthèse de la prostaglandine pendant la phase de l’organogenèse.
Pendant les premier et deuxième trimestres de la grossesse, dexibuprofène ne devrait être administré qu’en cas de nécessité absolue. Si dexibuprofène est donné à une femme qui envisage une grossesse ou qui est au premier ou au deuxième trimestre de sa grossesse, la dose devrait être aussi faible et la durée du traitement aussi courte que possible.
Dexibuprofène est contre-indiqué pendant le troisième trimestre de la grossesse. Tous les inhibiteurs de la synthèse de la prostaglandine peuvent:
exposer le foetus aux risques suivants:
– toxicité cardio-pulmonaire (avec fermeture prématurée du canal artériel et hypertension pulmonaire);
– atteintes rénales allant jusqu’à l’insuffisance rénale et l’oligohydramnios.
exposer la mère et l’enfant aux risques suivants:
– allongement potentiel de la durée des saignements, un effet antiagrégant plaquettaire pouvant intervenir même après administration de doses très faibles;
– inhibition des contractions utérines retardant ou allongeant l’accouchement.
Fécondité
L’utilisation de dexibuprofène peut avoir un impact négatif sur la fécondité féminine et n’est dès lors pas recommandé aux femmes qui envisagent une grossesse. L’arrêt des traitements à base de dexibuprofène devrait également être envisagé chez les femmes qui ne parviennent pas à débuter une grossesse ou qui subissent des tests de fécondité.
Allaitement
Les AINS passent dans le lait maternel. Par mesure de précaution, dexibuprofène ne doit donc pas être administré aux femmes qui allaitent. Si le traitement s’avère indispensable, il convient alors de nourrir l’enfant au biberon.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesDexOptifen pouvant influer sur la faculté de concentration, la prudence s’impose en cas de conduite de véhicules et d’utilisation de machines.
Effets indésirablesLes effets secondaires possibles de DexOptifen sont en principe identiques à ceux pouvant être générés par l’ibuprofène racémique.
Troubles du système sanguin et lymphatique
Rarement (<0,1%): effets secondaires hématologiques comme une agranulocytose, une thrombocytopénie, une neutropénie, une anémie aplasique, une anémie hémolytique (décrite dans l’information au patient comme «angine, forte fièvre, enflure des ganglions dans la région du cou»).
Troubles du système immunitaire
Rarement (<0,1%): lupus érythémateux, anémie hémolytique auto-immune.
Troubles psychiques
D’occasionnellement à fréquemment (0,1–5%): dépressions, sentiments d’angoisse, états confusionnels.
Très rarement (<0,01%): manifestations psychotiques.
Troubles du système nerveux
D’occasionnellement à fréquemment (0,1–5%): effets sur le système nerveux central tels que réduction de la capacité de réaction (en particulier en association avec de l’alcool), céphalées, vertiges, somnolence.
Rarement (<0,1%): paresthésies.
Atteintes oculaires
D’occasionnellement à fréquemment (0,1–5%): troubles visuels. Les troubles visuels sont normalement réversibles à l’arrêt du traitement.
Rarement (<0,1%): amblyopie toxique, névrite optique.
Troubles des oreilles et du labyrinthe
D’occasionnellement à fréquemment (0,1–5%): bourdonnements d’oreilles, surdité.
Troubles des organes respiratoires, du thorax, de la cage thoracique
Rarement (<0,1%): bronchospasmes, risque d’oedème pulmonaire aigu chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque.
Troubles gastro-intestinaux
Fréquemment (>5%): effets secondaires gastro-intestinaux tels que sensation de réplétion, pyrosis, douleurs épigastriques, anorexie, diarrhée ou constipation, nausées, vomissements, gastrite érosive et hémorragies occultes (pouvant aller jusqu’à l’anémie).
Rarement (<0,1%): ulcérations dans le tractus gastro-intestinal avec hémorragies (décrites dans l’information au patient comme «douleurs dans l’abdomen supérieur et/ou une coloration noire des selles»).
Troubles hépatiques et biliaires
Rarement (<0,1%): troubles de la fonction hépatique.
Peau et tissus sous-cutanés
Fréquemment (>5%): réactions d’hypersensibilité telles qu’urticaire, prurit, purpura et exanthèmes.
Rarement (<0,1%): réactions d’hypersensibilité telles que syndrome de Stevens-Johnson. Photosensibilité.
Troubles des reins et des voies urinaires
Rarement (<0,1%): nécroses des papilles rénales, néphrite interstitielle et troubles de la fonction rénale avec formation d’oedèmes.
Quelques cas isolés de méningite aseptique réversible ont été rapportés sous dexibuprofène chez des patients souffrant de lupus érythémateux ou de collagénoses.
Modifications biologiques
Rarement: hyperazotémie, élévation des transaminases et des phosphatases alcalines dans le sérum; réduction des taux d’hémoglobine et de l’hématocrite; inhibition de l’agrégation plaquettaire, allongement du temps de saignement.
SurdosageTroubles du système nerveux central avec céphalées, vertiges, obnubilation et perte de conscience, ainsi que douleurs abdominales, nausées, vomissements, hypotension, dépression respiratoire et cyanose. Il n’existe pas d’antidote spécifique.
Mesures thérapeutiques
Aussi vite que possible, vidage de l’estomac du patient par lavage gastrique ou vomissement provoqué. Si le médicament a déjà été résorbé, administration de substances alcalinisantes favorisant l’élimination du dexibuprofène acide par les urines.
Propriétés/EffetsCode ATC: M01AE14
DexOptifen contient l’anti-inflammatoire non stéroïdien dexibuprofène, l’énantiomère pur, doué de pouvoir thérapeutique, qui jusqu’à présent n’était disponible que sous forme de mélange racémique dans l’ibuprofène à raison de 50% de R(–) et 50% de S(+). Le rapport dose-équivalence entre le racémate et l’énantiomère S est de 1:0,75. DexOptifen a des propriétés anti-inflammatoires, analgésiques et antipyrétiques. Il agit en s’opposant à la synthèse des prostaglandines par inhibition de la cyclooxygénase.
Le même mécanisme induit d’éventuels effets indésirables tels que: inhibition de l’agrégation plaquettaire, effet ulcérogène, rétention de sodium et d’eau, ainsi que réactions bronchospasmodiques.
PharmacocinétiqueLe dexibuprofène contenu dans les comprimés de DexOptifen est rapidement libéré et résorbé par l’organisme. Les concentrations sériques maximales qui sont en moyenne de 24 ou de 36 mg/l sont atteintes en 1 à 2 heures après administration orale de DexOptifen 300 ou 450.
Les études sur le racémate ont montré que la prise de nourriture réduisait la vitesse et l’ampleur de la résorption.
Distribution
Le volume de distribution du dexibuprofène est d’environ 10 à 11 l, le taux de liaison aux protéines est supérieur à 90%. L’ibuprofène peut franchir la barrière placentaire et se retrouve sous forme de traces (1% du taux plasmatique) dans le lait maternel.
Métabolisme
Le dexibuprofène est métabolisé dans le foie à plus de 90% en dérivés hydroxylés et carboxylés et se conjugue en partie avec l’acide glycuronique.
Élimination
Le dexibuprofène et ses métabolites inactifs sont éliminés par les reins. La demi-vie sérique est de 1,5 à 2 heures. La clairance totale est de 4,5 l/h, la fraction de la dose éliminée par voie extra-rénale Qest de 1,0. Le dexibuprofène ne donne pas lieu à des phénomènes d’accumulation même après des prises multiples. Il est presque totalement éliminé dans les 24 heures suivant la prise de la dernière dose.
Données précliniquesDes études in vitro et in vivo (bactéries, lymphocytes humains) relatives à la mutagénicité n’ont pas mis en évidence d’effets mutagènes de l’ibuprofène. Des études relatives au potentiel tumorigène de l’ibuprofène conduites sur des rats et des souris n’ont pas mis en évidence d’effet cancérigène de l’ibuprofène.
Toxicité sur la reproduction
Des études expérimentales conduites sur deux espèces animales ont montré que l’ibuprofène franchissait le placenta; elles n’ont toutefois pas mis en évidence d’effet tératogène.
Remarques particulièresRarement: hyperazotémie, élévation des transaminases et des phosphatases alcalines dans le sérum; réduction des taux d’hémoglobine et de l’hématocrite; diminution de la concentration sérique en calcium. Inhibition de l’agrégation plaquettaire, allongement du temps de saignement.
Conservation
Ce médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP.» sur le récipient.
Remarques concernant le stockage
Conserver à température ambiante (15–25 °C) et hors de portée des enfants.
Numéro d’autorisation52588 (Swissmedic).
Titulaire de l’autorisationSpirig Pharma SA, 4622 Egerkingen.
Mise à jour de l’informationOctobre 2009.
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