Données précliniquesDes études de toxicité aiguë n'ont pas apporté d'informations majeures sur la toxicité spécifique du fénofibrate.
Dans le cadre d'une étude non clinique de 3 mois au cours de laquelle des rats ont reçu de l'acide fénofibrique par voie orale (le métabolite actif du fénofibrate), des signes de toxicité au niveau des muscles squelettiques (en particulier pour les myofibres oxydatives de type I à contraction lente) et de dégénérescence cardiaque, ou encore d'anémie et de perte de poids, ont été observés à des niveaux d'exposition correspondant au moins à ≥50 fois l'exposition humaine pour la toxicité squelettique et à >15 fois pour la cardiomyotoxicité.
Des cas d'ulcères réversibles et d'érosion des voies gastro-intestinales ont été observés chez des chiens traités pendant 3 mois à une exposition environ 7 fois supérieure à celle de l'exposition thérapeutique (ASC) chez l'homme.
Lors d'études sur la toxicité chronique du fénofibrate chez le rat, le chien et le singe Rhésus, une augmentation des taux sériques des enzymes hépatiques a été notée ainsi qu'une augmentation du poids des organes. Les tests de mutagénicité du fénofibrate réalisés in vitro et in vivo ont été négatifs. Chez le rat et la souris et à hautes doses, des tumeurs hépatiques ont été observées et attribuées à la prolifération des péroxisomes. Ces modifications sont spécifiques des rongeurs et n'ont pas été observées chez d'autres espèces animales. Ces résultats n'ont aucune pertinence pour l'utilisation thérapeutique chez l'être humain.
Des études chez la souris, le rat et le lapin n'ont mis en évidence aucun effet tératogène. Des effets embryotoxiques ont été observés à des doses dans l'intervalle de toxicité maternelle. Une prolongation de la période de gestation et une survenue de difficultés durant la mise bas ont été observées à des doses élevées.
Aucun effet sur la fertilité n'a été observé dans les études non cliniques de toxicité reproductive concernant le fénofibrate. Néanmoins, des cas d'hypospermie réversible, de vacuolisation testiculaire et d'immaturité ovarienne ont été observés dans une étude de toxicité suite à l'administration d'acide fénofibrique à doses répétées chez le chiot.
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