ch.oddb.org
 
Apotheken | Hôpital | Interactions | LiMA | Médecin | Médicaments | Services | T. de l'Autorisation
Information professionnelle sur Sodium iodide (I-131) capsule T Curium:b.e.imaging.ag
Information professionnelle complèteDDDAfficher les changementsimprimé 
Composit.Forme gal.Indic./emploiPosolog./mode d'empl.Contre-Ind.PrécautionsInteract.Grossesse
Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
PrésentationsTitulaireMise à jour 

Composition

Principes actifs
Natrii iodium (131I)
Excipients
Excipients pro capsulaDinatrii phosphas dihydricus, Saccharum, Natrii hydroxidum (E524), Natrii chloridum,
Natrii hydrogencarbonas, Aqua ad iniectabilia, Gelatina
Natrii thiosulfas pentahydricus
Une gélule contient 63,5 mg de sodium et 23 mg de saccharose.
Spécifications

Pureté radiochimique (disponible sous forme d’iodure):

≥ 95 %

Pureté du radionuclide:

≥ 99,9 %

131I est sans entraîneur isotopique

Indications/Possibilités d’emploi

Sodium iodide (I-131) capsule T Curium est une préparation radiothérapeutique, qui est indiquée chez l`adulte et l’enfant pour le:
·Traitement des maladies non malignes de la thyroïde
Comme l’autonomie fonctionnelle de la thyroïde (adénome autonome, autonomies multifocales et disséminées), l’hyperthyroïdie d’origine immunologique (maladie de Basedow) avec et sans goitre et le goitre euthyroïdien.
·Traitement des maladies malignes de la thyroïde
Cancer papillaire de la thyroïde et métastases, cancer folliculaire et métastases, ainsi que certains cas de lésions oncocytaires de la thyroïde, dans la mesure où il existe suffisamment de tissu accumulant l’iode.
Le traitement par l’iodure de sodium (131l) est souvent combiné à des mesures chirurgicales et à un traitement thyréostatique.

Posologie/Mode d’emploi

Ce médicament doit être administré uniquement par des professionnels de santé autorisés, dans des services cliniques agréés (voir rubrique "Remarques concernant la manipulation“).
Posologie
L'activité à administrer est appréciée par le clinicien. L'effet thérapeutique n'apparaît qu'au bout de plusieurs semaines. L’activité de la capsule doit être déterminée avant utilisation.
Adultes
Traitement de l’hyperthyroïdie
Avant de débuter le traitement d’une hyperthyroïdie à l’iode radioactif, le patient doit être amené à l’état euthyroïdien à l’aide de médicaments. L’activité à appliquer dépend du diagnostic, de la taille de la thyroïde et de sa capacité à stocker l’iode ainsi que de la clairance de l’iode.
L’activité à administrer peut être définie par des protocoles de dose fixe ou peut être calculée selon l’équation Marinelli suivante:

A (MBq) =

Dose cible (Gy) x volume cible (ml)

x K

Fixation max. 131I (%) x T½ efficace (jour)

avec les conditions suivantes :

La dose cible

=

dose absorbée au niveau de la glande thyroïde entière ou de l’adénome

Le volume cible

=

volume de la glande thyroïde entière (maladie de Basedow, goitre multinodulaire toxique)

La fixation 131I max.

=

fixation maximale d’iode (131I) au niveau de la glande thyroïde ou des nodules en pourcentage de l’activité administrée, établie à partir d’une dose traceuse

T ½ efficace

=

demi-vie efficace de l’iode (131I) dans la thyroïde exprimée en jours

K

=

24,67

Les doses de rayonnement sont les suivantes:
- Autonomie unifocale: dose de rayonnement de 300 à 400 Gy
- Autonomie multifocale et disséminée: dose de rayonnement de 150 Gy
- Maladie de Basedow: dose de rayonnement de 200 à 300 Gy
Dans le cas de la maladie de Basedow et de l’autonomie multifocale et disséminée, les doses de rayonnement mentionnées ci-dessus se réfèrent au volume total de la thyroïde. En cas d’autonomie unifocale, la dose de rayonnement se rapporte uniquement au volume de l’adénome. Pour les doses recommandées aux organes cibles, voir rubrique "Exposition aux rayonnements".
Afin de ménager le tissu paranodulaire, les adénomes compensés nécessitent en général la suppression préalable du tissu paranodulaire par des hormones thyroïdiennes, c’est-à-dire que ce tissu doit être amené à l’état de décompensation avant le traitement par iode radioactif.
Avant le traitement par l’iode radioactif, il est indispensable de procéder à une scintigraphie diagnostique avec dosimétrie spécifique de l’I123 ou de l’I131 et mesure de l’absorption à 4 - 6 h et à 24 h. Le volume de la thyroïde, et éventuellement celui du nodule autonome, doit être mesuré par échographie. Il est important d’effectuer la scintigraphie et la radiothérapie dans les mêmes conditions, à savoir: régime pauvre en iode 3 à 5 jours avant le diagnostic ou le traitement, arrêt du traitement thyréostatique au moment approprié (carbimazole, méthimazole au moins 2 jours avant, propylthiouracile au moins 2 semaines avant).
Thyroïdectomie et traitement des métastases
Après une thyroïdectomie totale ou partielle, l’activité à administrer pour éliminer le reliquat de tissu thyroïdien est généralement comprise entre 1100 et 3700 MBq. Cette activité est fonction de l’importance du reliquat et de la fixation de l’iode radioactif et du risque individuel du patient.
Populations spécifiques
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
L'activité à administrer doit être déterminée avec soin, car une exposition accrue aux radiations est possible chez les patients dont la fonction rénale est altérée. L’utilisation thérapeutique de l’iodure (131I) de sodium chez les patients présentant une insuffisance rénale significative nécessite une attention particulière (voir rubrique "Mises en garde et précautions").
Population pédiatrique
L'utilisation de ce médicament chez l'enfant et l'adolescent doit être décidée à l'issue d'une évaluation soigneuse des besoins cliniques et du rapport bénéfice/risque dans cette population.
L’activité à administrer chez les enfants et les adolescents doit être adaptée à leur poids ou déterminée après avoir effectué une dosimétrie individuelle (voir rubrique "Mises en garde et précautions").
Mode d’emploi
Sodium iodide (I-131) capsule T Curium est administrée par voie orale. Prendre la capsule à jeun avec beaucoup de liquide et l’avaler en entier.
Elle doit être avalée entière, en buvant abondamment pour faciliter le passage dans l’estomac et l’intestin grêle.
En cas d’administration de la capsule à un enfant, en particulier un jeune enfant, il convient de s’assurer que la capsule peut être avalée entière sans être mâchée. Il est recommandé de donner la gélule avec des aliments écrasés.
Pour la préparation du patient, voir la rubrique "Mises en garde et précautions".
La capsule est prête à l'emploi. Mesurer l'activité avant utilisation.
Protocole d’administration
1.Sortir la boîte métallique de l’emballage puis retirer le récipient en plomb.
2.Tourner doucement le couvercle dans le sens horaire, jusqu’à ce qu’une légère résistance se fasse sentir. Enlever le couvercle du récipient en plomb, en laissant le récipient en plastique intérieur dans le conteneur blindé en plomb.
3.Pour la détermination de l’activité, introduire le récipient en plastique avec la capsule dans l’appareil de mesure.
4.Pour éviter que l’utilisateur ou le patient n’inhale du 131mXe, ouvrir puis refermer le récipient en plastique une fois qu’il est placé sous la hotte.
5.Replacer le récipient en plastique dans le récipient en plomb et remettre le couvercle sur le récipient en plomb sans le fermer.
6.Demander au patient de tourner les couvercles des récipients en plomb et en plastique trois fois dans le sens antihoraire.
7.Le patient doit alors enlever le couvercle, tenir le récipient en plomb et avaler la capsule.
Posologies spéciales
Il est recommandé d’observer les directives de l’European Association of Nuclear Medicine (EANM) pour la thérapie avec 131I.
Exposition aux rayonnements
Les rayonnements touchent principalement la thyroïde. L’exposition aux rayonnements des autres organes est généralement de l’ordre de quelques millièmes par rapport à celle de la thyroïde. Elle dépend de l’apport en iode par la nourriture: l’absorption d’iode radioactif peut s’élever jusqu’à 90 % dans les régions déficitaires en iode et tomber à 5 % dans les régions riches en iode. Elle dépend en outre de la fonction thyroïdienne (euthyroïdie, hyper- ou hypothyroïdie) et de la présence ou non de tissus accumulant l’iode dans l’organisme (par exemple après une thyroïdectomie, en présence de métastases accumulant de l’iode ou d’un blocage de la thyroïde). En conséquence, l’exposition aux rayonnements de tous les autres organes est d’autant plus élevée ou faible selon le degré d’accumulation d’iode dans la thyroïde.
Dosimétrie selon la publication ICRP no 128 (2015):
Thyroïde bloquée, absorption 0 %, administration orale:
Dose absorbée par unité d’activité administrée (µGy/MBq)

Organe cible

Adulte

15 ans

10 ans

5 ans

1 an

Surrénales

44

54

86

140

250

Paroi de la vessie

540

700

1’100

1’400

1’800

Surface osseuse

30

37

59

92

180

Cerveau

21

26

43

71

140

Seins

20

25

42

69

130

Paroi de la vésicule biliaire

37

48

85

130

210

Tractus gastro-intestinal

Paroi gastrique

870

1’100

1’600

2’800

5’900

Paroi de l’intestin grêle
Paroi du côlon

35
140

44
180

70
300

110
500

190
920

(Paroi côlon supérieure

120

150

250

420

750)

(Paroi côlon inférieure

170

220

370

610

1'200)

Paroi cardiaque

62

80

130

200

370

Reins

270

320

460

690

1’200

Foie

50

65

100

160

300

Poumon

53

68

110

180

360

Muscles

26

32

51

80

150

Œsophage

24

30

49

79

150

Ovaires

38

49

76

110

200

Pancréas

60

73

110

160

280

Moelle osseuse rouge

31

38

61

95

180

Rate

64

77

120

190

340

Glandes salivaires

270

330

440

590

860

Peau

19

23

38

62

120

Testicules

25

33

55

84

150

Thymus

24

30

49

79

150

Thyroïde

2’200

3’600

5’600

13’000

25’000

Utérus

45

56

90

130

210

Autres tissus

29

37

60

100

180

Dose effective
(µSv/MBq)

280

400

610

1’200

2’300

Absorption par la thyroïde faible, administration orale:
Dose absorbée par unité d’activité administrée (µGy/MBq)

Organe cible

Adulte

15 ans

10 ans

5 ans

1 an

Surrénales

51

67

120

200

440

Paroi de la vessie

450

580

890

1’200

1’600

Surface osseuse

89

100

140

220

400

Cerveau

93

100

130

180

300

Seins

38

50

100

170

320

Paroi de la vésicule biliaire

43

57

100

180

360

Tractus gastro-intestinal

Paroi gastrique

770

1’000

1’500

2’500

5’300

Paroi de l’intestin grêle
Paroi du côlon

33
140

43
180

73
320

110
580

220
130

(Paroi côlon supérieure

120

150

270

490

1'000)

(Paroi côlon inférieure

170

220

390

710

1'600)

Paroi cardiaque

89

120

210

360

770

Reins

270

340

500

840

1’800

Foie

93

140

240

460

1’200

Poumon

100

130

220

380

790

Muscles

84

110

170

270

480

Œsophage

100

150

300

580

1’100

Ovaires

37

49

80

130

280

Pancréas

64

80

130

210

410

Moelle osseuse rouge

72

86

120

190

370

Glandes salivaires

220

270

360

490

720

Peau

43

53

80

120

250

Rate

69

89

150

260

550

Testicules

24

32

56

95

200

Thymus

100

150

300

590

1’100

Thyroïde

280’000

450’000

670’000

1’400’000

2’300’000

Utérus

42

54

90

150

280

Autres tissus

84

110

170

250

440

Dose effective
(µSv/MBq)

14’000

23’000

34’000

71’000

110’000

Absorption par la thyroïde moyenne, administration orale:
Dose absorbée par unité d’activité administrée (µGy/MBq)

Organe cible

Adulte

15 ans

10 ans

5 ans

1 an

Surrénales

55

74

130

240

550

Paroi de la vessie

390

510

790

1’100

1’500

Surface osseuse

120

140

190

300

520

Cerveau

130

140

180

240

390

Seins

48

63

130

230

430

Paroi de la vésicule biliaire

46

63

120

210

450

Tractus gastro-intestinal

Paroi gastrique

710

950

1’400

2’400

5’000

Paroi de l’intestin grêle
Paroi du côlon

32
140

43
180

75
340

110
630

240
1‘400

(Paroi côlon supérieure

120

150

280

530

1'200)

(Paroi côlon inférieure

170

220

400

760

1'800)

Paroi cardiaque

100

140

250

450

1’000

Reins

270

340

530

930

2’100

Foie

120

180

310

620

1’700

Poumon

130

160

280

500

1’000

Muscles

120

150

240

380

660

Œsophage

140

220

450

870

1’700

Ovaires

36

49

82

150

330

Pancréas

66

84

140

240

490

Moelle osseuse rouge

95

110

150

240

480

Glandes salivaires

190

240

320

430

640

Peau

57

70

100

160

330

Rate

72

96

160

290

680

Testicules

23

32

56

100

230

Thymus

140

220

450

870

1’700

Thyroïde

430’000

690’000

1’000’000

2’200’000

3’600’000

Utérus

40

53

89

150

320

Autres tissus

110

150

230

330

580

Dose effective
(µSv/MBq)

22’000

35’000

53’000

110’000

180’000

Absorption par la thyroïde élevée, administration orale:
Dose absorbée par unité d’activité administrée (µGy/MBq)

Organe cible

Adulte

15 ans

10 ans

5 ans

1 an

Surrénales

59

82

150

280

660

Paroi de la vessie

340

440

680

950

130

Surface osseuse

160

180

240

370

650

Cerveau

170

180

230

300

490

Seins

58

77

170

280

540

Paroi de la vésicule biliaire

49

68

130

240

540

Tractus gastro-intestinal

Paroi gastrique

660

880

1’300

2’200

4’700

Paroi l’intestin grêle
Paroi du côlon

32
140

43
190

77
350

120
680

260
1’600

(Paroi côlon supérieure

120

160

300

580

1'400)

(Paroi côlon inférieure

160

220

420

810

2'000)

Paroi cardiaque

120

160

300

550

1’200

Reins

270

350

550

1’000

2’400

Foie

140

220

390

790

2’200

Poumon

150

200

350

610

1’300

Muscles

150

190

310

490

860

Œsophage

190

280

590

1’200

2’300

Ovaires

35

49

84

160

370

Pancréas

68

88

150

270

570

Moelle osseuse rouge

120

140

190

290

590

Glandes salivaires

160

200

270

370

550

Peau

71

87

130

190

410

Rate

75

100

180

330

800

Testicules

220

31

57

110

270

Thymus

190

280

590

1’200

2’300

Thyroïde

580’000

940’000

1’400’000

3’000’000

4’900’000

Utérus

38

51

89

160

360

Autres tissus

150

190

290

420

740

Dose effective
(µSv/MBq)

29’000

47’000

71’000

150’000

250’000

Contre-indications

·Hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients.
·Grossesse et allaitement (le sevrage doit avoir lieu au moins 8 semaines avant le traitement par 131I).
·Patient présentant une dysphagie, une sténose œsophagienne, un rétrécissement de l’œsophage, un diverticule de l’œsophage, une gastrite évolutive, des lésions gastriques érosives ou un ulcère gastroduodénal.
·Patient présentant une suspicion de ralentissement de motilité gastrointestinale.

Mises en garde et précautions

Toute utilisation de produits radiopharmaceutiques chez des patients est de la compétence et de la responsabilité exclusive d’un médecin qualifié dans la manipulation de ces produits. L’utilisation n’est indiquée que si ses bénéfices dépassent les risques associés à une exposition aux irradiations. Dans tous les cas, l’administration doit avoir lieu en respectant les règles de radioprotection. Chez les femmes en âge de procréer, il faut exclure une grossesse possible.
Amiodarone: voir "Interactions".
Possibilité de réaction d’hypersensibilité ou anaphylactique
En cas de réaction d’hypersensibilité ou anaphylactique, l’administration du médicament doit être immédiatement interrompue et un traitement par voie intraveineuse doit être débuté, si nécessaire. Afin de permettre une prise en charge rapide en cas d’urgence, il convient d’avoir à disposition immédiate les médicaments et le matériel nécessaires, notamment des sondes d’intubation trachéale et du matériel de ventilation.
Justification individuelle de la balance bénéfice/risque
L'exposition aux rayonnements ionisants est associée au cancer et à d'éventuelles malformations génétiques congénitales. La dose de rayonnement résultant de l'exposition thérapeutique peut entraîner une incidence plus élevée de cancers et de mutations. Pour chaque patient, l'exposition aux radiations ionisantes doit être justifiée par le bénéfice attendu. L'activité à administrer doit correspondre à la plus faible dose de radiation possible compatible avec l'obtention de l’effet thérapeutique escompté.
Chez les patients traités par l’iode radioactif pour une affection thyroïdienne bénigne, il n'existe pas d'arguments pour une fréquence plus élevée de cancers, de leucémies ou de mutations, malgré une large utilisation de l'iode radioactif. Une étude menée chez des patients traités pour des affections thyroïdiennes malignes avec des activités d'iodure (131I) de sodium supérieures à 3700 MBq a révélé une incidence plus élevée de cancer de la vessie. Une autre étude a mis en évidence une légère augmentation des cas de leucémie chez les patients recevant de très fortes doses. Par conséquent, des activités cumulées supérieures à 26’000 MBq ne sont pas recommandées.
La destruction des follicules de la glande thyroïde par exposition aux rayonnements de l’iodure de sodium (131l) peut conduire à l’aggravation d’une hyperthyroïdie préexistante 2 à 10 jours après le traitement, voire même à une crise thyréotoxique. Une immuno-hyperthyroïdie peut parfois apparaître après une normalisation initiale (latence de 2 à 10 mois). Une inflammation transitoire de la glande thyroïde et de la muqueuse trachéale, avec un risque de constriction sévère de la trachée, peut survenir 1 à 3 jours après la prise d’une dose élevée d’iodure de sodium, surtout en cas de sténose trachéale préexistante.
Dans de rares cas, une hyperthyroïdie transitoire a même été constatée après le traitement d’un cancer thyroïdien fonctionnel.
Risque accru d’hyponatrémie
Des manifestations sévères d’hyponatrémie ont été rapportées après un traitement par l’iodure de sodium (131I) chez des patients âgés ayant subi une thyroïdectomie totale. Les facteurs de risques comprennent l’âge avancé, le sexe féminin, l’utilisation de diurétiques thiazidiques et la survenue d’une hyponatrémie au début du traitement par l’iodure de sodium (131I).
Des contrôles réguliers des électrolytes sériques doivent être envisagés chez ces patients.
Fonction gonadique chez l’homme
Une cryoconservation du sperme peut être envisagée pour prévenir le risque de dommage potentiellement réversible de la fonction gonadique provoqué par des activités thérapeutiques élevées d’iodide radioactif, dans le cas de patients présentant une maladie disséminée.
Chez les patients dont la fonction rénale est réduite
Chez ces patients, une attention particulière doit être portée au rapport bénéfice/risque de l'examen car l'irradiation peut être plus forte chez ces patients en raison d’une excrétion rénale retardée. Chez ces patients, un ajustement de la posologie peut être nécessaire.
Population pédiatrique
Chez l'enfant, une attention particulière doit être portée à l'indication car la dose efficace par MBq est plus élevée que chez l'adulte (voir rubrique "Exposition aux rayonnements").
Chez l’enfant et l’adulte jeune, il convient de prendre en compte la sensibilité plus importante des structures tissulaires et l’espérance de vie plus longue de ces patients. Les risques doivent également être comparés à ceux des autres traitements possibles (voir rubriques "Posologie/Mode d’emploi" et "Exposition aux rayonnements"). Le traitement de l’enfant et de l’adolescent par iode radioactif pour une modification bénigne de la thyroïde ne doit être utilisé que dans certains cas spécifiques, en particulier en cas de récidive après un traitement thyréostatique ou en cas d’apparition d’effets indésirables graves sous thyréostatiques. Malgré les multiples applications de l’iode radioactif dans le traitement des pathologies bénignes de la thyroïde, il n’existe aucune preuve d’augmentation de l’incidence des cancers, des leucémies ou des mutations.
Les personnes ayant reçu une radiothérapie de la thyroïde pendant leur enfance et leur adolescence doivent être réexaminées une fois par an.
Préparation des patients
Pour que l’exposition aux rayonnements de la vessie et des organes pelviens soit la plus faible possible, le patient doit vider fréquemment sa vessie après l’administration du traitement, surtout en cas d’activité élevée, comme dans le traitement du cancer de la thyroïde. De plus, il doit boire beaucoup, avant et après l’administration de la préparation - compte tenu d’un éventuel risque cardiovasculaire - et il doit en outre respecter les mesures de précautions concernant l’élimination de ses excrétions. Il convient de sonder des patients atteints de dysfonction mictionnelle après l’administration d’une activité élevée d’iode radioactif.
Pour réduire l'irradiation du côlon, l'utilisation de laxatifs (autres que les ramollisseurs de selles qui n’accélèrent pas le transit intestinal) peut s'avérer nécessaire chez les patients ayant moins d’une selle par jour.
Chez les patients présentant une pathologie digestive, la capsule d’iodure (131I) de sodium doit être administrée avec prudence. Il est recommandé d’associer un traitement par des antihistaminiques H2 ou des inhibiteurs de la pompe à protons.
Sialoadénite
Pour éviter une sialoadénite qui peut survenir après administration d'activités élevées d’iode radioactif, il faut recommander au patient de consommer des bonbons ou des boissons contenant de l’acide citrique (jus de citron, vitamine C) afin de stimuler la sécrétion salivaire avant le traitement. D’autres mesures de protection pharmacologiques peuvent être utilisées en complément.
Une surcharge en iode d’origine alimentaire ou médicamenteuse doit être recherchée avant l’administration d’iode radioactif (voir rubrique "Interactions"). Un régime pauvre en iode avant le traitement est recommandé pour améliorer l’absorption par le tissu thyroïdien fonctionnel.
En cas de cancer de la thyroïde, le traitement substitutif par l’hormone thyroïdienne doit être interrompu avant le traitement par l’iode radioactif pour garantir une absorption suffisante de l’iodure de sodium (131I). Lors du premier traitement consécutif à une ablation chirurgicale, il est conseillé de maintenir le traitement hormonal et de stimuler le tissu thyroïdien restant avec de la rhTSH (Thyrogen®).
Le traitement thyréostatique doit également être interrompu dans les maladies thyroïdiennes bénignes suffisamment tôt (carbimazole, méthimazole au moins 3 jours avant, propylthiouracile au moins 2 semaines avant si possible). Ce traitement peut être repris après quelques jours.
Si le tissu thyroïdien n'est pas stimulé par la rhTSH, le traitement par la thyroxine doit être arrêté 4 semaines avant. Si nécessaire, l'administration de triiodothyronine est possible jusqu'à 14 jours avant la thérapie à l'I131. Le remplacement hormonal doit être repris deux jours après le traitement.
Le traitement à l’iode radioactif de la maladie de Basedow doit s’accompagner d’une corticothérapie, en particulier en cas d’ophtalmopathie endocrine.
Chez les patients présentant une hypersensibilité connue à la gélatine ou à l’un de ses produits de dégradation, l’utilisation de l’iodure de sodium (131I) comme solution devrait être préférée pour le traitement par iode radioactif.
Après l’administration du traitement
Il convient d’éviter les contacts rapprochés avec les femmes enceintes et les jeunes enfants pendant le temps nécessaire.
En cas de vomissements, le risque de contamination doit être pris en compte.
Les patients ayant reçu un traitement par iode radioactif pour leur glande thyroïde doivent être réexaminés à intervalles appropriés.
Mises en garde spécifiques
Ce médicament contient 63,5 mg de sodium par capsule, ce qui équivaut à 3% de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l’OMS de 2 g de sodium pour un adulte. Il convient d’en tenir compte, notamment chez les patients suivant un régime pauvre en sodium.
Ce médicament contient 23 mg de saccharose par capsule. Les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en sucrase/isomaltase (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.

Interactions

De nombreuses substances pharmacologiquement actives interagissent avec l’iode radioactif. Différents mécanismes sont impliqués et influent sur la liaison aux protéines, la pharmacocinétique ou la pharmacodynamie de l’iode radioactif marqué. Par conséquent, il faut tenir compte du fait que l’absorption au niveau de la thyroïde peut être diminuée. Tous les médicaments pris par le patient doivent être connus pour pouvoir déterminer cliniquement si et quand les médicaments pertinents doivent être temporairement interrompus avant la prise d’iodure de sodium (131l), et à partir de quel moment le traitement à l’iode radioactif est possible. Si un traitement s’avère indispensable et ne peut être arrêté, la faisabilité et la planification du traitement à l’iode radioactif ainsi que d’autres traitements possibles doivent être vérifiées.
Le tableau ci-dessous présente des exemples de substances qui doivent être arrêtées, comme indiqué, avant le traitement par iode radioactif.
Les délais mentionnés correspondent aux valeurs indicatives conformément aux recommandations pratiques et ne se basent pas sur des études.

Type de médicament

Durée de l’interruption avant administration d’iodure (131I)
(Délai d’interférence)

Thyréostatiques:
-Propylthiouracile
-Carbimazole, méthimazole

2 semaines avant le traitement
3 jours avant le traitement jusqu’à quelques jours après le traitement

Salicylés, corticostéroïdes**, nitroprussiate de sodium, bromosulfophtaléine sodique, anticoagulants, antihistaminiques, antiparasitaires, pénicillines, sulfamides, tolbutamide, thiopental

1 semaine

Phénylbutazone

1 à 2 semaines

Préparations vitaminées et fluidifiants bronchiques contenant de l’iode

environ 2 semaines

Produits de substitution hormonales thyroïdienne
-

Triidthyronine : 2 semainesThyroxine : 4 semaines

Amiodarone*

minimum 3 à 6 mois

Benzodiazépines, lithium

environ 4 semaines

Produits iodés pour application locale

1 à 9 mois

Produits de contraste iodés hydrosolubles

6 à 8 semaines

Produits de contraste iodés liposolubles

jusqu’à 6 mois

*Chez les patients ayant reçu de l’amiodarone, l’absorption d’iodure par le tissu thyroïdien peut être diminuée sur plusieurs mois, ceci en raison de la longue demi-vie de l’amiodarone. Dans ces cas, l’utilité d’un traitement par 131I et l’usage d’amiodarone doivent être pesés soigneusement.
Si un examen avec 131I s’avère indispensable pour un patient sous amiodarone, l’administration doit être planifiée et mise en œuvre en collaboration étroite avec un cardiologue.
** Non approprié dans le cas de la maladie de Basedow

Grossesse, Allaitement

Femmes en âge de procréer
Lorsqu’il est nécessaire d’administrer un médicament radioactif à une femme en âge de procréer, une grossesse doit être exclue avec certitude avant d’instaurer le traitement.Globalement, il faut supposer qu’une grossesse est en cours en l’absence de menstruations.
En cas de doute quant à une éventuelle grossesse (en cas d’aménorrhée, de cycles irréguliers, etc.),
d’autres techniques n’utilisant pas les rayonnements doivent être proposées à la patiente.
Il convient de conseiller aux femmes traitées par l’iodure de sodium (131l) de ne pas débuter une grossesse dans les 6 à 12 mois suivant l’administration.
Contraception chez les hommes et les femmes
Après traitement thérapeutique à l’iodure (131I) de sodium, une contraception efficace sera mise en place et maintenue chez l’homme et la femme jusqu’à 6 mois après traitement d’une affection bégnine et jusqu’à 12 mois après traitement d’un cancer thyroïdien. Il doit être recommandé aux hommes traités par l’iode radioactif d’attendre 6 à 12 mois avant de procréer, le temps que les spermatozoïdes irradiés soient remplacés par des non irradiés. Une cryoconservation du sperme doit être envisagée chez les adultes présentant une maladie disséminée nécessitant l’administration d’activités thérapeutiques élevées d’iodure (131I) de sodium.
Grossesse
L’iodure de sodium (131I) est contre-indiqué en cas de grossesse existante, supposée ou non exclue, car son passage transplacentaire peut provoquer une hypothyréose grave et parfois irréversible chez le nouveau-né (l’utilisation de ce médicament résulte en une dose absorbée par l’utérus de 11 à 511 mGy, la thyroïde du fœtus s’enrichit fortement en iode au cours du deuxième et du troisième trimestre de la grossesse) (voir rubrique "Contre-indications").
Si le diagnostic d’un carcinome thyroïdien différencié est posé au cours de la grossesse, il convient de reporter le traitement par l’iodure (131I) de sodium après l’accouchement.
Allaitement
Avant d'administrer un produit radiopharmaceutique à une femme souhaitant poursuivre l'allaitement maternel, il faut envisager la possibilité de retarder le traitement après la fin de l’allaitement et de choisir le produit radiopharmaceutique le plus approprié, compte tenu du passage de la radioactivité dans le lait maternel. Si l’administration est considérée comme indispensable, l’allaitement maternel doit être interrompu au moins 8 semaines avant l’administration d’iodure (131I) de sodium et ne doit pas être repris (voir rubrique "Contre-indications").
Pour des raisons de radioprotection, après l’administration de doses thérapeutiques, il convient d’éviter les contacts rapprochés entre mère et jeune enfant pendant au moins 1 semaine.
Fertilité
Après traitement à l’iode radioactif d’un carcinome thyroïdien, une altération dose-dépendante de la fertilité peut survenir chez l’homme et la femme. Une altération réversible de la spermatogénèse peut survenir à des doses supérieures à 1850 MBq. Des effets cliniques notoires tels qu’une oligospermie, une azoospermie et l’augmentation des taux sériques de FSH ont été décrits après administration d’une dose supérieure à 3700 MBq.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Aucune étude correspondante n’a été effectuée. Sodium iodide n’a aucune influence ou a une influence négligeable sur l’aptitude à la conduite ou l’utilisation de machines.

Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité
La fréquence des effets indésirables rapportés est issue de la littérature médicale. Seules des études cliniques contrôlées permettent d’identifier des indications de fréquence précises. C’est pourquoi les fréquences suivantes sont indiquées à titre d’information. Le profil de sécurité de l’iodure de sodium (131l) dépend en grande partie de la dose administrée, qui dépend elle-même de l’indication (par exemple, le traitement d’une maladie bénigne ou maligne). Le profil de sécurité est également dépendant des intervalles de doses ainsi que de la dose totale cumulée administrée. Par conséquent, les effets indésirables rapportés ont été regroupés par type de traitement (bénin ou malin).
Effets indésirables fréquents: hypothyroïdie, hyperthyroïdie transitoire, pathologies des glandes salivaires et lacrymales et réactions locales aux rayonnements. Dans le traitement du cancer, les troubles gastro-intestinaux et les dépressions de la moelle osseuse font partie des effets indésirables supplémentaires fréquents.
Liste des effets indésirables
Dans les tableaux ci-dessous, les effets indésirables rapportés sont énumérés par classe de systèmes d’organes. Les symptômes plutôt secondaires en rapport avec un syndrome (par exemple le syndrome de sécheresse oculaire) sont indiqués entre parenthèses après ledit syndrome.
Les effets indésirables du médicament doivent être présentés selon la classification convenue à l’échelle internationale des classes de systèmes d’organes (SOC) du "Dictionnaire médical des affaires réglementaires (MedDRA)" et par catégories de fréquence, en respectant un ordre décroissant entre cellesci:
très fréquents (≥1/10), fréquents (≥1/100 à <1/10), occasionnels (≥1/1000 à <1/100),
rares (≥1/10 000 à <1/1000), très rares (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Pour chaque groupe de fréquences, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.
Effets indésirables consécutifs au traitement d’une maladie bénigne:

Classe de systèmes d’organes

Effet indésirable

Fréquence

Affections du système immunitaire

Réactions anaphylactiques

Fréquence indéterminée

Affections endocriniennes

Hypothyroïdie permanente, Hypothyroïdie

Très fréquent

Hyperthyroïdie transitoire

Fréquent

Crise thyréotoxique, Thyroïdite, Hypoparathyroïdie
(calcium sanguin diminué, tétanie)

Fréquence indéterminée

Affections oculaires

Ophtalmopathie endocrine (dans la maladie de Basedow)

Très fréquent

Syndrome de Sjögren

Fréquence indéterminée

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Paralysie des cordes vocales

Très rare

Affections du gastro-intestinales

Sialoadénite

Fréquent

Affections hépatobiliaires

Fonction hépatique anormale

Fréquence indéterminée

Affections de la peau et du tissu sous-cutanés

Acné due à l’iode (iodo-acné)

Fréquence indéterminée

Affections congénitales, familiales et génetiques

Hypothyroïdie congénitale

Fréquence indéterminée

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Tuméfaction locale

Fréquence indéterminée

Effets indésirables consécutifs au traitement d’une maladie maligne:

Classe de systèmes d’organes

Effet indésirable

Fréquence

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl. kystes et polypes)

Leucémie

Occasionnels

Tumeur maligne (ex. cancer de la vessie, cancer du côlon, cancer gastrique, cancer du sein)

Fréquence indéterminée

Affections hématologiques et du système lymphatique

Erythropénie, Insuffisance de la moelle osseuse

Très fréquent

Leucopénie, Thrombocytopénie

Fréquent

Anémie aplasique, Insuffisance permanente ou sévère de la moelle osseuse

Fréquence indéterminée

Affections du système immunitaire

Réaction anaphylactoïde

Fréquence indéterminée

Affections endocriniennes

Crise thyrotoxique, Hyperthyroïdie transitoire

Rare

Thyroïdite (leucocytose transitoire), Hypoparathyroïdie (baisse de la calcémie, tétanie) Hypothyroïdie, Hyperparathyroïdie

Fréquence indéterminée

Affections du
système nerveux

Parosmie, Anosmie

Très fréquent

Œdème cérébral

Fréquence indéterminée

Affections oculaires

Syndrome de Sjögren (conjonctivite, sécheresse oculaire et nasale)

Très fréquent

Dacryosténose acquise (augmentation de la sécrétion lacrymale)

Fréquent

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Dyspnée

Fréquent

Sensation de gorge serrée*, Fibrose pulmonaire, Détresse respiratoire, Troubles obstructifs de voies aériennes, Pneumonie, Trachéite, Dysfonctionnement des cordes vocales (paralysie des cordes vocales, dysphonie, enrouement), Douleurs oropharyngées, Stridor

Fréquence indéterminée

Affections du gastro-intestinales

Sialoadénite (sécheresse buccale, douleur des glandes salivaires douloureuses, augmentation de la taille des glandes salivaires, caries dentaires, chute de dents), Syndrome de la maladie radique, Nausées, Agueusie, Dysgueusie, Appétit diminué

Très fréquent

Vomissements

Fréquent

Gastrite, Dysphagie

Fréquence indéterminée

Affections hépatobiliaires

Fonction hépatique anormale

Fréquence indéterminée

Affections du rein et des voies urinaires

Cystite radique

Fréquence indéterminée

Affections des organes de la reproduction et du sein

Insuffisance ovarienne
Trouble menstruel

Très fréquent

Azoospermie, Oligospermie, Fécondité masculine diminuée

Fréquence indéterminée

Affections congénitales, familiales et génétiques

Hyperthyroïdie congénitale

Fréquence indéterminée

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Syndrome pseudogrippale, Céphalées, Fatigue, Cervicalgie

Très fréquent

Tuméfaction locale

Fréquent

* particulièrement en présence d’une bronchoconstriction
Description d’effets indésirables spécifiques:
Affections de la glande thyroïde et des parathyroïdes
Le traitement d’une hyperthyroïdie par iode radioactif peut, en fonction du dosage, avoir pour conséquence tardive une hypothyroïdie. Cette hypothyroïdie peut se manifester des semaines ou des années après le traitement, et nécessite une surveillance de la fonction thyroïdienne ainsi qu’un traitement hormonal substitutif approprié. L'hypothyroïdie n'apparaît généralement pas avant 6 à 12 semaines après le traitement par l'iode radioactif. L'hypothyroïdie est souvent signalée après un traitement à l'iode radioactif de maladies malignes, bien que cela puisse généralement s'expliquer par la thyroïdectomie antérieure.
Des cas d’hypoparathyroïdie transitoire ont été observés; les patients concernés doivent faire l’objet d’une surveillance adaptée et recevoir un traitement de substitution par l’hormone thyroïdienne.
Affections oculaires
Une ophtalmopathie endocrine préexistante peut s’aggraver après un traitement de la maladie de Basedow ou d’une hyperthyroïdie.
La nécessité d'une corticothérapie concomitante dans le traitement à l'iode radioactif de la maladie de Basedow doit être évaluée individuellement.
Effets du rayonnement au niveau local
Une paralysie des cordes vocales et des troubles des cordes vocales ont été rapportés après la prise d’iodure de sodium (131l); dans certains cas il n’a pu être établi si les troubles des cordes vocales étaient liés au rayonnement ou à l’intervention chirurgicale.
Lorsque les tissus présentent un taux d’absorption élevé en iode 131, des douleurs, gênes et œdèmes peuvent apparaître localement. Dans le cas d’un traitement à l’iode radioactif de la thyroïde résiduelle, une douleur diffuse et sévère dans les tissus mous de la tête et de la région du cou peut apparaître.
L’apparition d’une pneumonie et de fibroses pulmonaires liées à l’irradiation a été rapportée chez des patients atteints d’un cancer différencié de la thyroïde avec des métastases pulmonaires disséminées, en particulier après un traitement à haute dose. En cause la destruction du tissu métastatique.
Dans le traitement des cancers thyroïdiens métastatiques avec participation du système nerveux central (SNC), il faut prendre en compte l’éventualité de l’apparition d’un œdème cérébral et/ou l’aggravation d’un œdème pré-existant.
Affections du tractus gastro-intestinal
Des taux de radioactivité élevés peuvent entraîner des troubles gastro-intestinaux, en général dans l’heure ou les jours qui suivent l’utilisation. Pour les recommandations concernant la prévention des troubles gastro-intestinaux, voir "Mises en garde et précautions".
Affections des glandes salivaires et lacrymales
Une inflammation des glandes salivaires (sialoadénite) avec gonflement et douleur au niveau de la glande salivaire peut apparaître, liée à une perte de goût partielle et à une sécheresse buccale. Les inflammations des glandes salivaires guérissent généralement spontanément ou à l’aide d’un traitement anti-inflammatoire mais des cas dose-dépendants de perte de goût persistante et de sécheresse buccale ont été décrits. L’insuffisance de salive peut être à l’origine d’infections, comme des caries, et conduire à la perte de dents à long terme. Pour les recommandations préventives des affections liées à la salive, voir "Mises en garde et précautions".
Un trouble fonctionnel des glandes salivaires et/ou lacrymales suivi d’un syndrome de sécheresse oculaire peut survenir tardivement, de quelques mois à deux ans, après le traitement à l’iode radioactif. Bien que le syndrome de sécheresse oculaire soit réversible dans la plupart des cas, une persistance des symptômes pendant plusieurs années peut être observée chez certains patients.
Dépression de la moelle osseuse
Le traitement à l’iode radioactif peut avoir comme conséquence tardive l’apparition d’une dépression de la moelle osseuse réversible avec thrombopénie isolée et érythropénie pouvant conduire à une issue fatale. La dépression de la moelle osseuse peut le plus vraisemblablement survenir lorsque la dose appliquée dépasse 5000 MBq ou en cas de prises répétées à des intervalles inférieurs à 6 mois.
Cancers secondaires
Après l’administration de doses élevées, comme celles habituellement administrées en cas de cancer de la thyroïde, on observe une survenue accrue de leucémies.
Une augmentation de la fréquence des cas de tumeurs malignes induites par l’administration d’activités élevées (supérieure à 7400 MBq) a été mise en évidence.
Enfants et adolescents
Les effets indésirables attendus sont les mêmes pour les enfants et les adolescents que pour les adultes. Compte tenu de la plus grande sensibilité aux rayonnements du tissu juvénile (voir le paragraphe "Exposition aux rayonnements") et de la plus grande espérance de vie, il est possible que la fréquence et la sévérité des effets indésirables soient différentes.
L’annonce d’effets secondaires présumés après l’autorisation est d’une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d’effet secondaire nouveau ou grave via le portail d’annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Ce produit doit être utilisé par du personnel autorisé en milieu hospitalier. Le risque de surdosage est donc considéré comme faible.
En cas de surdosage, le risque réside dans l’exposition à une irradiation élevée et indésirable. Étant donné que le médicament est éliminé par les reins, l’exposition aux rayonnements peut être réduite par une diurèse forcée et une vidange fréquente de la vessie. En outre, le blocage de la thyroïde est recommandé (par exemple avec du perchlorate et de l’iodure de potassium non radioactif) afin de réduire l’exposition de la thyroïde aux rayonnements. Un émétique peut être administré pour réduire l’absorption de l’iodure de sodium (131I). Il faut tenir compte du risque de contamination.

Propriétés/Effets

Code ATC
V10XA01
Mécanisme d’action
Propriétés physiques
L’iode 131I est obtenu à partir de la fission nucléaire de l’uranium 235 et par bombardement de tellure stable par des neutrons dans un réacteur nucléaire. Il se désintègre en émettant des rayons gamma d’une énergie de 364 keV (81 %), 337 keV (7,3 %) et 284 keV (6,0 %) ainsi que des rayons bêta de 0,63 MeV en xénon 131 stable. Demi-vie physique de l’iode 131: 8,05 jours
Pharmacodynamique
La substance pharmacologiquement active est l’iode (131I) sous la forme d’iodure de sodium, qui est enrichi dans la thyroïde. Elle se désintègre principalement à cet endroit pendant son séjour prolongé et conduit ainsi à une irradiation sélective de l’organe.
La décroissance radioactive a lieu essentiellement au niveau de la glande thyroïde, où l’iodure (131I) de sodium présente un temps de résidence élevé, ce qui induit l’irradiation sélective de cet organe.
Aucun effet pharmacodynamique n’est escompté avec la faible quantité d’iodure de sodium (131I) administrée à des fins thérapeutiques. Plus de 90 % de l’effet du rayonnement de l’iode est basé sur les rayonnements b émis, dont le parcours moyen dans les tissus est de 0,5 mm. Ce rayonnement b dose-dépendant diminue la fonction cellulaire et la division cellulaire jusqu’à la mort cellulaire. Le faible parcours moyen et la quasi-absence de fixation de l’iodure (131I) de sodium hors de la glande thyroïde conduisent à une irradiation négligeable des tissus non thyroïdiens.
Efficacité clinique
Les buts du traitement sont la réduction de la taille du goitre, la normalisation du métabolisme hyperthyroïdien et l’élimination du tissu autonome ainsi que du tissu de la tumeur résiduelle.

Pharmacocinétique

Absorption
Après administration orale, l’iodure de sodium (131I) est rapidement absorbé dans le tractus gastro-intestinal supérieur (90% en 60 minutes). La résorption est influencée par la vidange gastrique. Celle-ci est augmentée en cas d’hyperthyroïdie et diminuée en cas d’hypothyroïdie.
Les études portant sur les niveaux de radioactivité sériques ont montré qu’après un premier temps d’augmentation rapide, entre 10 et 20 minutes, un équilibre est atteint au bout de 40 minutes environ. Après administration orale d’une solution d’iodure (131I) de sodium, un équilibre est obtenu a peu près au même moment.
Distribution
La pharmacocinétique est identique à celle de l’iodure non radioactif. Après passage dans la circulation sanguine, l’iodure circulant se distribue dans le compartiment extra-thyroïdien, à partir duquel il est essentiellement fixé par la thyroïde qui capte environ 20% de l’iodure en un seul passage, ou est éliminé par voie rénale. La fixation de l’iodure par la thyroïde atteint un maximum après 24 à 48 heures et 50% du pic maximal est atteint en 5 heures. La fixation est influencée par plusieurs facteurs: l’âge du patient, le volume de la glande thyroïde, la clairance rénale, la concentration plasmatique d’iodure et des autres médicaments (voir rubrique "Interactions").
La clairance de l’iodure par la glande thyroïde est généralement comprise entre 5 à 50 mL/min. Elle peut atteindre 100 mL/min en cas de carence en iode, et 1 000 mL/min en cas d’hyperthyroïdie. En cas de surcharge iodée, la clairance peut diminuer à 2 à 5 mL/min. L’iodure s’accumule également dans les reins.
De petites quantités d’iodure (131I) de sodium sont fixées par les glandes salivaires et la muqueuse gastrique et peuvent également être retrouvées dans le placenta, les plexus choroïdes et en quantités importantes dans le lait maternel.
Métabolisme
L’iodure absorbé par la thyroïde a le même métabolisme que les hormones thyroïdiennes: il est incorporé à des composés organiques, à partir desquels les hormones thyroïdiennes sont synthétisées.
Élimination
L'élimination est urinaire à 37 - 75% et fécale à 10% environ, avec une excrétion par voie sudorale quasiment négligeable.
L’excrétion urinaire est caractérisée par la clairance rénale, qui constitue environ 3% du flux rénal et est relativement constante d’une personne à une autre. La clairance est plus faible en cas d’hypothyroïdie et d’altération de la fonction rénale, et plus élevée en cas d’hyperthyroïdie.
Chez les patients euthyroïdiens présentant une fonction rénale normale, 50 à 75 % de l’activité administrée est éliminée dans l’urine dans un délai de 48 heures.
Demi-vie
La période efficace de l’iode radioactif est d’environ 12 heures dans le plasma et d’environ 6 jours dans la glande thyroïde. Ainsi, après administration d’iodure (131I) de sodium, la période efficace est de 6 heures pour 40% environ de l'activité administrée, et de 8 jours pour les 60% restants.
Cinétique pour certains groupes de patients
Troubles de la fonction rénale
Les patients atteints d'insuffisance rénale peuvent présenter une diminution de la clairance de l'iode radioactif, qui peut entraîner l'augmentation de l'exposition aux rayonnements par l'iodure (131I) de sodium. Une étude a, par exemple, montré que les patients insuffisants rénaux sous dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA) avaient une clairance de l'iode radioactif 5 fois inférieure à celle des patients ayant une fonction rénale normale.

Données précliniques

Les quantités d’iode administrées étant faibles en comparaison des apports iodés d’une alimentation normale (40 - 500 microgrammes/jour), une toxicité aiguë est peu probable et n’a jamais été observée.
Il n’existe pas de données concernant la toxicité par l’administration réitérée d’iodure (131I) de sodium. Aucune étude des effets sur la reproduction chez l’animal, de mutagénicité à long terme ou du pouvoir carcinogène n’a été effectuée.

Remarques particulières

Incompatibilités
En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé à d’autres médicaments.
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention "EXP" sur l’emballage. La date de calibration est indiquée sur l’étiquette du conditionnement extérieur.
Remarques particulières concernant le stockage
Ne pas conserver au-dessus de 25°C.
Conserver dans l’emballage d’origine pour éviter une exposition aux radiations.
Remarques concernant la manipulation
Informations générales
Les produits radiopharmaceutiques ne doivent être réceptionnés, utilisés et administrés que par des personnes autorisées dans les services agréés. Leur réception, leur stockage, leur utilisation, leur transfert et leur élimination sont soumis aux réglementations et aux autorisations appropriées des autorités compétentes.
Les produits radiopharmaceutiques doivent être préparés de manière à satisfaire à la fois aux normes de radioprotection et de qualité pharmaceutique.
Précautions à prendre avant la manipulation ou l’administration du médicament
L'administration d'iodure (131I) de sodium à des fins thérapeutiques implique généralement une dose d’irradiation relativement élevée chez la plupart des patients. Elle peut donc entraîner un risque environnemental important et des risques de radiations externes ou de contamination par les urines, les vomissures, etc. Selon l’activité administrée, ces risques peuvent se limiter à l’entourage immédiat du patient ou s'intéresser à une population plus large. Des précautions appropriées doivent donc être prises conformément à la réglementation nationale afin d’éviter toute contamination par l’activité éliminée par le patient.
Avant l'administration d'iodure de sodium (131I), le patient doit être informé des mesures de précaution mentionnées ici.
Les procédures d'administration doivent être effectuées de manière à minimiser les risques de contamination du médicament et d'irradiation des opérateurs. Un blindage adéquat est obligatoire.
Lors de l’ouverture des conteneurs, une radioactivité libre peut être mesurée. Cette activité est due à 1,17 % de xénon (131mXe), qui se forme lors de la dégradation de l’iode (131I).
Bien que mis en évidence par les appareils de mesure, cette contamination radioactive ne présente pas de risque significatif pour le personnel. La dose efficace résultant de l’inhalation du xénon (131mXe) représente 0,1% du débit de dose mesuré à 1 m du conditionnement plombé contenant la gélule.
Précautions et données d’activité
1,3 % de l’iode (131I) décroit en xénon (131mXe) (demi-vie 12 jours) et une faible quantité de xénon (131mXe) peut diffuser dans l’emballage. Il est recommandé d’ouvrir le conteneur de transport sous hotte ventilée et de laisser l’emballage après utilisation de la capsule pendant une nuit dans cette hotte avant d’être éliminé afin de laisser s’échapper le xénon (131mXe).
Il peut également exister une diffusion d’iode (131I) volatile à partir de la gélule.
L’activité de la gélule à 12h GMT après la date de calibration peut être calculée en utilisant le tableau 1 ci-dessous
Tableau 1

Jour

Coefficient

Jour

Coefficient

-6

1,677

5

0,650

-5

1,539

6

0,596

-4

1,412

7

0,547

-3

1,295

8

0,502

-2

1,188

9

0,460

-1

1,090

10

0,422

0

1,000

11

0,387

1

0,917

12

0,355

2

0,842

13

0,326

3

0,772

14

0,299

4

0,708

Élimination des déchets
La radioactivité excrétée par les patients nécessite des mesures de précautions adéquates, afin d’éviter toute contamination.
Les étiquettes caractéristiques doivent être enlevées avant élimination des déchets.
Les produits radioactifs non utilisés ou les déchets ne peuvent être éliminés que conformément à la réglementation suisse en vigueur en matière de radioprotection.
Dispositions légales
L’utilisation de substances radioactives chez l’être humain est régie en Suisse par l’Ordonnance fédérale sur la radioprotection. La version publiée la plus récente du présent règlement est à prendre en compte. De même, l’utilisation de produits radiopharmaceutiques n’est autorisée que par des personnes disposant d’une autorisation délivrée par l’Office fédéral de la santé publique.
La manipulation de substances radioactives et l’élimination de déchets radioactifs doivent respecter les dispositions de protection de cette ordonnance. Toute irradiation inutile des patients et du personnel doit être évitée.
En particulier on se conformera à "l’Ordonnance sur l’utilisation des sources radioactives non scellées".

Numéro d’autorisation

52728 (Swissmedic)

Présentation

Emballage à 1 capsule 37 MBq - 7400 MBq. (A)
Sodium iodide (I-131) capsule T Curium est livré dans un flacon en plastique, protégé par un conteneur en plomb d’épaisseur adéquate.

Titulaire de l’autorisation

b.e.imaging SA, Schwyz

Mise à jour de l’information

Juillet 2022

2025 ©ywesee GmbH
Einstellungen | Aide | FAQ | Identification | Contact | Home