CompositionPrincipes actifs
3-Iobenguane [123I], Iobenguani sulfas
Excipients
Acidum citricum monohydricum, Natrii citras dihydricus, Aqua ad injectabile.
Le produit contient 1,46 mg/ml de sodium.
Spécifications
pH:
|
4,0 - 5,0
|
Pureté radiochimique:
|
≥ 95%
|
Pureté du radionucléide:
|
123
I:
|
≥ 99,7%
|
|
121
Te:
|
≤ 0,9 kBq/MBq
|
|
125
I:
|
≤ 1,5 kBq/MBq
|
Indications/Possibilités d’emploiCe médicament est utilisé pour diagnostiquer les tumeurs.
-Localisation des phéochromocytomes, paragangliomes, chémodectomes et ganglioneuromes.
-Détection, détermination du stade et suivi thérapeutique dans le traitement des neuroblastomes.
-Détermination de la capacité de stockage de l'iobenguane (123I) pour la planification du traitement.
-Examens fonctionnels de la médullosurrénale (hyperplasie), du myocarde (innervation sympathique), des glandes salivaires (innervation sympathique) et des poumons (fonction de l’endothélium).
Posologie/Mode d’emploiPosologie usuelle
Adultes:
185 370 MBq
Instructions posologiques spécifiques
Patients âgés
Aucun schéma posologique spécifique n’est nécessaire chez les patients âgés.
Insuffisance rénale
Une évaluation minutieuse de l’activité à utiliser est nécessaire car une exposition accrue aux rayonnements peut être observée chez ces patients.
Enfants et adolescents
L’utilisation chez l’enfant et l’adolescent doit se faire avec prudence, en tenant compte de la nécessité clinique et en intégrant le rapport bénéfice/risque dans cette population. Les activités à utiliser chez les enfants et les adolescents peuvent être calculées selon la formule EANM-Dosage Card (2016) suivante:
A[MBq]administré = activité de base x facteur (avec une activité de base de 28,0)
Poids (kg)
|
Facteur
|
Poids (kg)
|
Facteur
|
Poids (kg)
|
Facteur
|
3
|
1
|
22
|
5,29
|
42
|
9,14
|
4
|
1,14
|
24
|
5,71
|
44
|
9,57
|
6
|
1,71
|
26
|
6,14
|
46
|
10,00
|
8
|
2,14
|
28
|
6,43
|
48
|
10,29
|
10
|
2,71
|
30
|
6,86
|
50
|
10,71
|
12
|
3,14
|
32
|
7,29
|
52 - 54
|
11,29
|
14
|
3,57
|
34
|
7,72
|
56 - 58
|
12,00
|
16
|
4,00
|
36
|
8,00
|
60 - 62
|
12,71
|
18
|
4,43
|
38
|
8,43
|
64 - 66
|
13,43
|
20
|
4,86
|
40
|
8,86
|
68
|
14,00
|
Pour les très jeunes enfants (jusqu’à 1 an), une activité minimale de 37 MBq est nécessaire pour obtenir des images de qualité suffisante.
La sécurité et l’efficacité de MIBG (I123) chez les patients pédiatriques de moins de 1 mois n’ont pas été établies. Aucune donnée n'est disponible.
Mode d’ administration
Flacon multidose.
MIBG (I123) est administré par injection intraveineuse lente (sur une période d’au moins 5 minutes) ou par perfusion (voir rubrique «Mises en garde et précautions» et «Effets indésirables»). Si nécessaire, le volume d’administration peut être augmenté par dilution.
Le faible pH de la solution peut provoquer une douleur au site d’ injection (voir rubrique «Effets indésirables»). Après administration de MIBG (I123), une solution injectable de chlorure de sodium (0,9%) est recommandée pour le rinçage.
Pour les instructions de dilution du médicament avant administration, voir la rubrique «Instructions de préparation».
Pour la préparation du patient, voir la rubrique «Mises en garde et précautions».
Acquisition d'images
-Imagerie des tumeurs neuroendocrines: 24 heures après l’administration de MIBG (I123), des images scintigraphiques de l’ensemble du corps en faces antérieure et postérieure et/ou des images «spot» pertinentes et/ou des images de TEMP peuvent être réalisées. Ces imageries peuvent être répétées après 48 heures si nécessaire.
-Imagerie du myocarde: images plan antérieur du thorax 15 minutes (image précoce) et 4 heures (image tardive) après l’administration de MIBG (I123), suivies si nécessaire d’une tomographie à émission monophotonique (TEMP).
Exposition aux rayonnements
Les données présentées ci-dessous proviennent de la publication 80 de la CIPR «Radiation dose to patients from radiopharmaceuticals» et ont été calculées selon les hypothèses suivantes:
La rétention corporelle totale est décrite par des demi-vies de 3 heures (0,36) et 1,4 jour (0,63), avec une petite partie (0,01) restant dans le foie. On suppose un blocage de la thyroïde. Le temps de séjour total dans le corps est de 9,97 heures.
Les données ci-dessous concernent une pharmacocinétique normale. En cas d’insuffisance rénale due à une maladie ou à un traitement antérieur, la dose équivalente efficace et la dose de rayonnement absorbée par les organes peuvent être plus élevées.
Organe
|
Dose absorbée par unité d’activité administrée (mGy/MBq)
|
Adulte
|
15 ans
|
10 ans
|
5 ans
|
1 an
|
Glandes surrénales
|
0,017
|
0,022
|
0,032
|
0,045
|
0,071
|
Vessie
|
0,048
|
0,061
|
0,078
|
0,084
|
0,15
|
Surfaces osseuses
|
0,011
|
0,014
|
0,022
|
0,034
|
0,068
|
Cerveau
|
0,0047
|
0,0060
|
0,0099
|
0,016
|
0,029
|
Poitrine
|
0,0053
|
0,0068
|
0,011
|
0,017
|
0,032
|
Vésicule biliaire
|
0,021
|
0,025
|
0,036
|
0,054
|
0,10
|
Tractus gastro-intestinal
|
|
|
|
|
|
Estomac
|
0,0084
|
0,011
|
0,019
|
0,030
|
0,056
|
Intestin grêle
|
0,0084
|
0,011
|
0,018
|
0,028
|
0,051
|
Côlon
|
0,0086
|
0,011
|
0,018
|
0,029
|
0,052
|
(côlon supérieur
|
0,0091
|
0,012
|
0,020
|
0,033
|
0,058)
|
(côlon inférieur
|
0,0079
|
0,010
|
0,016
|
0,023
|
0,043)
|
Cœur
|
0,018
|
0,024
|
0,036
|
0,055
|
0,097
|
Reins
|
0,014
|
0,017
|
0,025
|
0,036
|
0,061
|
Foie
|
0,067
|
0,087
|
0,13
|
0,18
|
0,33
|
Poumons
|
0,016
|
0,023
|
0,033
|
0,049
|
0,092
|
Muscles
|
0,0066
|
0,0084
|
0,013
|
0,020
|
0,037
|
Œsophage
|
0,0068
|
0,0088
|
0,013
|
0,021
|
0,037
|
Ovaires
|
0,0082
|
0,011
|
0,016
|
0,025
|
0,046
|
Pancréas
|
0,013
|
0,017
|
0,026
|
0,042
|
0,074
|
Moelle osseuse rouge
|
0,0064
|
0,0079
|
0,012
|
0,018
|
0,032
|
Peau
|
0,0042
|
0,0051
|
0,0082
|
0,013
|
0,025
|
Rate
|
0,020
|
0,028
|
0,043
|
0,066
|
0,12
|
Testicules
|
0,0057
|
0,0075
|
0,012
|
0,018
|
0,033
|
Thymus
|
0,0068
|
0,0088
|
0,013
|
0,021
|
0,037
|
Thyroïde
|
0,0056
|
0,0073
|
0,012
|
0,019
|
0,036
|
Utérus
|
0,010
|
0,013
|
0,020
|
0,029
|
0,053
|
Autres organes
|
0,0067
|
0,0085
|
0,013
|
0,020
|
0,037
|
Dose efficace (mSv/MBq)
|
0,013
|
0,017
|
0,026
|
0,037
|
0,068
|
La dose efficace pour l’administration d’une activité maximale recommandée de 370 MBq chez un adulte de 70 kg est de 4,8 mSv.
Contre-indicationsHypersensibilité au principe actif ou à l’un des composants mentionnés à la rubrique «Excipients».
Mises en garde et précautionsPossibilité de réactions d’hypersensibilité ou anaphylactiques
Si des réactions d’hypersensibilité ou anaphylactiques surviennent, le médicament ne doit plus être utilisé et un traitement par voie intraveineuse doit être instauré si nécessaire. Afin de pouvoir réagir rapidement en cas d’urgence, des médicaments et des instruments d’urgence appropriés (par ex. tube trachéal, respirateur) doivent être disponibles.
Évaluation individuelle des bénéfices et des risques
Pour chaque patient, l’exposition aux rayonnements doit être justifiée par le bénéfice attendu. Dans tous les cas, l’activité administrée doit être aussi faible que possible pour obtenir les informations diagnostiques nécessaires.
Patients présentant une altération du système nerveux sympathique
Chez les patients souffrant de maladies affectant le fonctionnement du système nerveux ou du système nerveux sympathique, telles que la maladie de Parkinson, une diminution de l’absorption cardiaque du MIBG (I123) peut être observée, quelle que soit la pathologie cardiaque.
Insuffisance rénale
Une évaluation minutieuse du rapport bénéfice-risque est nécessaire car une exposition accrue aux rayonnements peut être observée chez ces patients.
Une insuffisance rénale sévère peut affecter les résultats de l’imagerie car l'iobenguane (123I) est principalement éliminé par les reins.
Enfants et adolescents
Pour les informations concernant l’utilisation chez l’enfant et l’adolescent, voir rubrique «Posologie/Mode d'emploi».
L’indication doit être particulièrement stricte car la dose efficace par MBq est plus élevée que chez l’adulte (voir rubrique «Exposition aux rayonnements»).
Préparation du patient
-Les médicaments connus pour réduire l’absorption de MIBG (I123) ou susceptibles de réduire l’absorption de MIBG (I123) doivent être arrêtés avant le traitement (en règle générale, 4 demi-vies biologiques) (voir rubrique «Interactions»).
-Afin de minimiser la dose d’irradiation de la thyroïde, l’absorption de l’iodure libre dans la thyroïde doit être évitée par administration d'iode stable par voie orale:
·Chez l’adulte, on procède au blocage thyroïdien par administration unique d’iodure de potassium (130 mg) ou d’iodate de potassium (170 mg) environ 1 heure avant l’injection de MIBG (I123) (voir tableau ci-dessous).
·Chez les adolescents, les enfants et les nourrissons, on procède au blocage thyroïdien par administration d’iodure de potassium ou d’iodate de potassium environ 1 heure avant l’injection de MIBG (I123), le soir du jour de l’injection et le jour suivant (3 prises en 2 jours au total). La dose recommandée pour le blocage thyroïdien doit être déterminée en fonction du groupe d’âge du patient (voir tableau ci-dessous).
Doses recommandées par prise pour le blocage thyroïdien chez les nourrissons, les enfants, les adolescents et les adultes:
Groupe d’âge du patient
|
Iodure de potassium (mg)
|
Iodate de potassium (mg)
|
Nourrissons (1 mois à 3 ans)*
|
32
|
42
|
Enfants (3 à 12 ans)*
|
65
|
85
|
Adolescents (> 12 ans)*
|
130
|
170
|
Adultes**
|
130
|
170
|
* 3 prises sont nécessaires en 2 jours
** seule 1 prise est nécessaire
·Le perchlorate de potassium ou le perchlorate de sodium peuvent être utilisés chez les patients ayant des antécédents d'intolérance à l'iode.
-Chez les enfants et les nourrissons, une sédation peut s’avérer nécessaire lors de la réalisation de la TEMP.
-Le patient doit être bien hydraté avant le début de l'examen et être invité à vider sa vessie le plus souvent possible pendant les premières heures suivant l'examen afin de réduire l'exposition aux rayonnements.
Mises en garde spécifiques
L’absorption d’iobenguane (123I) dans les granules chromaffines peut théoriquement entraîner une libération rapide de la noradrénaline pouvant conduire à une crise hypertensive. Ceci nécessite une surveillance constante du patient pendant l’administration. MIBG (I123) doit être administré lentement (voir les rubriques «Posologie/Mode d'emploi» et «Effets indésirables»).
L’injection paraveineuse doit être évitée en raison du risque de nécrose tissulaire locale (voir rubrique «Effets indésirables»). L’injection doit être faite par voie intraveineuse stricte pour éviter une accumulation locale de MIBG (I123) et de rayonnement. En cas d’injection paraveineuse, l’injection doit être arrêtée immédiatement, le site d’injection chauffé et conservé en position surélevée. Une intervention chirurgicale peut s'avérer nécessaire en cas d'apparition d'une radionécrose.
Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par dose maximale recommandée (quelle que soit l’indication), c’est-à-dire qu’il est essentiellement sans sodium.
Pour les précautions concernant les risques pour l'environnement, voir rubrique «Remarques concernant la manipulation».
InteractionsLes substances ci-dessous sont connues pour pouvoir prolonger ou réduire l’accumulation d’iobenguane (123I) dans les vésicules de stockage adrénergiques ou sont suspectées d’entraîner un tel effet:
l’antagoniste calcique nifédipine peut entraîner une augmentation de l’accumulation d’iobenguane (123I). La réserpine, les antagonistes calciques (nifédipine, diltiazem, vérapamil), les antidépresseurs tricycliques (amitriptyline et dérivés tels que la doxépine, l’amoxépine; l’imipramine et les dérivés), les sympathicomimétiques (par exemple, également ceux contenus dans les gouttes nasales, tels que la phényléphrine, l’éphédrine, la phénylpropanolamine), les phénothiazines et la cocaïne peuvent diminuer l’accumulation d’iobenguane (123I). Une diminution de l’accumulation d’iobenguane (123I) lors d'un traitement par le métoprolol, lors d’un traitement par d’autres antihypertenseurs bloquant les neurones sympathiques post-ganglionnaires (par exemple, la guanéthidine) et lors de l’administration des antidépresseurs maprotiline et trazodone n’a pas été établie, mais elle est également attendue. On doit supposer que ces interactions, réalisées en cas de stockage physiologique, peuvent être renforcées dans les tissus tumoraux malins. Si cela est acceptable médicalement, ces substances doivent être arrêtées environ 1 semaine (en général quatre demi-vies biologiques) avant l'examen avec l'iobenguane (123I) afin de ne pas affecter la qualité de l'examen et donc la pertinence diagnostique et de ne pas sous-estimer la dose tumorale pouvant être atteinte lors de la planification du traitement.
Grossesse, AllaitementFemmes en âge de procréer
Si l’utilisation d’un produit radiopharmaceutique est envisagée chez une femme en âge de procréer, il est impératif de déterminer si une grossesse est en cours. Tant que le contraire n’a pas été démontré, une grossesse doit être présumée en l'absence de règles. En cas de doute (absence de règles, règles très irrégulières, etc.), il convient de proposer à la patiente d'autres méthodes d'examen ne recourant pas aux rayonnements ionisants (si de telles méthodes sont disponibles).
Grossesse
Les examens au moyen de radionucléides chez la femme enceinte entraînent également une irradiation du fœtus. Par conséquent, seuls les examens essentiels dont le bénéfice attendu est largement supérieur au risque encouru par la mère et le fœtus doivent être réalisés pendant la grossesse.
Allaitement
Avant l’administration d’un produit radiopharmaceutique pendant l’allaitement, il convient d’envisager la possibilité de reporter l’administration du radionucléide après la fin de l’allaitement et de tenir compte également de l’excrétion de la radioactivité dans le lait maternel lors du choix du produit radiopharmaceutique le plus approprié. L'iobenguane (123I) est partiellement excrété dans le lait maternel.
Si l’administration est jugée nécessaire, l’allaitement doit être interrompu pendant 3 jours et le lait tiré pendant cette période doit être éliminé.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesMIBG (I123) n’a aucune influence ou a une influence négligeable sur l’aptitude à la conduite ou l'utilisation de machines.
Effets indésirablesListe des effets indésirables sous forme de tableau
Le tableau suivant présente les effets indésirables classés par classe de systèmes d’organes selon la terminologie MedDRA.
Les fréquences sont définies comme suit:
Très fréquent (≥ 1/10); fréquent (≥ 1/100 à < 1/10); occasionnel (≥ 1/1000 à < 1/100); rare (≥ 1/10 000 à < 1/1000); très rare (< 1/10 000); fréquence inconnue (fréquence ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Classe de systèmes d’organes (SOC)
|
Effets indésirables*
|
Fréquence
|
Affections du système immunitaire
|
Hypersensibilité Réaction anaphylactoïde
|
Fréquence inconnue
|
Affections du système nerveux
|
Sensations vertigineuses Céphalées Paresthésie
|
Fréquence inconnue
|
Affections cardiaques
|
Tachycardie Palpitations
|
Fréquence inconnue
|
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
|
Dyspnée
|
Fréquence inconnue
|
Affections vasculaires
|
Hypertension transitoire Rougeur
|
Fréquence inconnue
|
Affections gastro-intestinales
|
Crampes abdominales, douleur abdominale Nausées Vomissements
|
Fréquence inconnue
|
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
|
Urticaire Éruption cutanée Érythème
|
Fréquence inconnue
|
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
|
Douleur au site d’injection Œdème localisé Réaction au site d’injection Sensation de chaleur Frissons
|
Fréquence inconnue
|
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures
|
Radionécrose après administration paraveineuse
|
Fréquence inconnue
|
* Effets secondaires provenant de déclarations spontanées
Description de certains effets indésirables
Crise catécholaminergique
En cas d’administration trop rapide du médicament, des palpitations, une tachycardie, une dyspnée, une sensation de chaleur, une hypertension transitoire, des crampes abdominales et des douleurs peuvent survenir pendant ou immédiatement après l’administration (voir rubriques «Posologie/Mode d’emploi» et «Mises en garde et précautions»). Ces symptômes disparaissent en une heure.
Hypersensibilité
Des réactions d’hypersensibilité telles que rougeurs, éruption cutanée, érythème, urticaire, nausées, frissons et autres symptômes de réactions anaphylactiques sont apparues (voir rubrique «Mises en garde et précautions»).
Réactions au site d’injection en cas d’administration paraveineuse
Des administrations locales paraveineuses pouvant provoquer des réactions tissulaires locales telles qu’une douleur au site d’injection, un œdème localisé et une radionécrose ont été rapportées (voir rubrique «Mises en garde et précautions»).
Remarque générale
Les rayonnements ionisants peuvent provoquer des cancers et des modifications du patrimoine génétique. La dose efficace étant de 4,8 mSv lorsque l’activité maximale recommandée de 370 MBq est administrée, ces effets indésirables sont peu probables.
L’annonce d’effets secondaires présumés après l’autorisation est d’une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d’effet secondaire nouveau ou grave via le portail d’annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageCe médicament ne doit être administré que par des personnes autorisées dans des zones cliniques spécifiquement dédiées. Le risque de surdosage radiologique est donc théorique.
En cas d’administration d’un surdosage de radiations par MIBG (I123), la dose absorbée par le patient doit, dans la mesure du possible, être réduite en augmentant l’excrétion du radionucléide de l’organisme par une diurèse forcée et une vidange fréquente de la vessie.
Les effets du surdosage de MIBG (I123) sont dus à la libération d’adrénaline. Cet effet est de courte durée et nécessite des mesures de réduction de la pression artérielle.
L’injection immédiate d’un antagoniste des récepteurs a à action rapide (phentolamine), suivi d’un antagoniste des récepteurs b (propranolol), est nécessaire.
En raison de l'élimination rénale, il est important de maintenir un débit urinaire aussi élevé que possible afin de réduire l'influence du rayonnement.
MIBG (I123) n'est pas dialysable. Une estimation de la dose efficace peut être utile.
Propriétés/EffetsCode ATC
V09IX01
Mécanisme d’action
L'iobenguane (123I) est une aralkylguanidine radio-iodée. Sa structure comprend le groupe guanidine de la guanéthidine, associé à un groupe benzyle iodé. Comme la guanéthidine, les aralkylguanidines sont des bloquants neuronaux adrénergiques. En raison d’une similitude fonctionnelle entre les neurones adrénergiques et les cellules chromaffines des glandes surrénales, l'iobenguane (123I) est capable de se localiser de préférence dans la médullosurrénale. Une localisation a également lieu dans le muscle cardiaque.
Des différentes aralkylguanidines, l’iobenguane (123I) est la substance privilégiée car il présente la plus faible absorption hépatique et la meilleure stabilité in vivo, ce qui entraîne la plus faible absorption thyroïdienne réalisable de l’iodure libéré.
Pharmacodynamique
Aux concentrations chimiques utilisées pour les examens diagnostiques, l’iobenguane (123I) ne semble pas avoir d’effets pharmacodynamiques. Cependant, l'iobenguane (123I) peut augmenter la libération de noradrénaline par les granules chromaffines et provoquer un épisode transitoire d’hypertension artérielle (voir aussi la rubrique «Mises en garde et précautions»).
Efficacité clinique
Aucune donnée.
PharmacocinétiqueAbsorption
Le schéma de distribution de l’iobenguane (123I) comprend une absorption initiale rapide dans le foie (33% de la dose administrée) et une exposition beaucoup plus faible dans les poumons (3%), le myocarde (0,8%), la rate (0,6%) et les glandes salivaires (0,4%).
L’absorption par les glandes surrénales saines (médullosurrénale) peut conduire à une visualisation avec l'iobenguane (123I). Les glandes surrénales hyperplasiques présentent une absorption élevée.
Distribution
Le transport de l’iobenguane (123I) à travers les membranes des cellules provenant de la crête neurale est soumis à un processus actif lorsque le produit est faiblement concentré (comme aux doses diagnostiques). Le mécanisme d’absorption peut être inhibé par l’administration de substances telles que la cocaïne ou la desméthylimipramine.
Après absorption, une partie de l’iobenguane (123I) intracellulaire est transportée dans les granules de stockage des cellules par un mécanisme actif.
Métabolisme
Aucune donnée.
Élimination
L’iobenguane (123I) est éliminé en grande partie par les reins sous forme inchangée. 70 à 90% de la dose administrée sont retrouvés dans les urines dans les 4 jours. Les produits de dégradation métabolique suivants peuvent être retrouvés dans les urines: iodure radioactif, acide métaiodohippurique radio-iodé, hydroxyiodobenzylguanidine radio-iodée et acide métaiodobenzoïque radio-iodé. Ces substances représentent environ 5 à 15% de la dose administrée.
Demi-vie
La demi-vie effective est de 11,4 heures.
Cinétique pour certains groupes de patients
Insuffisance rénale
La pharmacocinétique n’ a pas été étudiée chez les patients présentant une insuffisance rénale.
Données précliniquesUne dose de 20 mg/kg est létale chez les chiens. Des doses plus faibles (14 mg/kg) entraînent des signes cliniques transitoires de toxicité. Des doses intraveineuses multiples de 20 à 40 mg/kg induisent des signes de toxicité clinique grave chez le rat. Des doses intraveineuses multiples de 5 à 20 mg/kg induisent des symptômes incluant un trouble respiratoire chez le rat, mais seule une légère augmentation du poids du foie et du cœur est observée en tant qu’effet à long terme. Des doses multiples de 2,5 à 10 mg/kg chez le chien induisent des effets cliniques tels qu’une augmentation de la pression artérielle, des modifications de la fréquence cardiaque et de la conduction cardiaque. Cependant, tous les symptômes étaient transitoires. Ce médicament ne doit pas être administré de manière régulière ou continue.
Aucun effet mutagène n’a été mis en évidence avec les systèmes de test utilisés.
Aucune étude de carcinogénicité à long terme n’a été réalisée.
Aucune étude de toxicité sur la reproduction n’a été réalisée chez l’animal à ce jour.
Remarques particulièresIncompatibilités
Le médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique «Instructions de préparation».
Stabilité
Ce médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
La stabilité est de 20 heures après la date de référence d’activité.
La date de référence de l’activité et la date de péremption sont indiquées sur l’étiquette du blindage (récipient scellé) et apparaissent également sur les dossier d’expéditions respectifs.
Après le premier prélèvement dans le flacon, conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C) dans l’ emballage d’origine et utiliser dans les 8 heures sans dépasser la date de péremption.
La stabilité physico-chimique après ouverture a été démontrée pendant 8 heures entre 2 °C et 8 °C. D'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement, sauf si la méthode d'ouverture et de prélèvement exclut les risques de contamination microbienne. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après ouverture relèvent de la responsabilité de l’utilisateur.
Remarques particulières concernant le stockage
Le produit doit être conservé à température ambiante (entre 15 et 25 °C).
Conserver dans l’emballage d’origine et ou dans un blindage d’épaisseur appropriée.
Pour les conditions de conservation après le premier prélèvement du médicament dans le flacon, voir la rubrique «Stabilité».
Le stockage doit être effectué conformément à la réglementation nationale relative aux matières radioactives.
Remarques concernant la manipulation
Mises en garde générales
Les produits radiopharmaceutiques ne doivent être réceptionnés, manipulés et administrés que par des personnes autorisées dans des zones cliniques spécifiquement dédiées. La réception, le stockage, l'utilisation ainsi que le transport et l'élimination sont soumis aux dispositions légales et/ou aux autorisations correspondantes de l'autorité de contrôle compétente.
Les produits radiopharmaceutiques doivent être préparés de manière à satisfaire aux exigences de radioprotection et de qualité pharmaceutique. Des précautions d'asepsie appropriées doivent être prises.
Pour les instructions de dilution du médicament avant administration, voir la rubrique «Instructions de préparation».
Si l’intégrité des flacons est altérée à un moment donné au cours de la préparation de ce médicament, il ne doit pas être utilisé.
Le médicament doit être administré de manière à réduire au minimum le risque de contamination du médicament et l’exposition des utilisateurs aux rayonnements. Des mesures de blindage appropriées sont absolument nécessaires.
L’utilisation de produits radiopharmaceutiques représente un facteur de risque pour d’autres personnes en raison de l’exposition extérieure aux rayonnements ou de la contamination par déversement d'urines, de vomissements ou d’autres fluides corporels. Par conséquent, il convient de respecter les mesures de précaution correspondantes prévues par les réglementations nationales en matière de radioprotection.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément aux exigences nationales en vigueur.
Instructions de préparation
Le médicament est prêt à l’emploi. Si nécessaire, le volume d’administration peut être augmenté par dilution avec de l'eau pour préparation injectable ou du glucose à 5% dans l'eau.
Les prélèvements doivent être effectués dans des conditions aseptiques. Ne jamais ouvrir les flacons. Après désinfection du bouchon, prélever la solution à travers le bouchon à l’aide d’une seringue jetable munie d’une protection appropriée et d’une aiguille stérile à usage unique. L'utilisation d'un système d'administration automatique autorisé est également possible. Si l’ intégrité du flacon est altérée, le produit ne doit pas être utilisé.
Dispositions légales
L’utilisation de substances radioactives chez l’être humain est réglée en Suisse par l’Ordonnance fédérale sur la radioprotection. Par conséquent, seules les personnes titulaires de l’autorisation requise délivrée par l’Office fédéral de la santé sont en droit d’utiliser des produits radiopharmaceutiques.
La manipulation de substances radioactives et l’élimination de déchets radioactifs doivent respecter les dispositions de protection de cette ordonnance, afin d’éviter toute irradiation inutile des patients et du personnel.
Numéro d’autorisation52731 (Swissmedic)
PrésentationMIBG (I-123) injection Curium se présente en unités d’emballage de flacons (activité à la date de calibration) à: 74 MBq dans 1 ml, 148 MBq dans 2 ml, 222 MBq dans 3 ml, 296 MBq dans 4 ml, 370 MBq dans 5 ml. (A)
Le produit est livré sous la forme d’un flacon de verre de 10 ml (type I Ph. Eur.), fermé par un bouchon de caoutchouc bromobutyle et scellé par une capsule en aluminium. Le flacon de verre se trouve par ailleurs dans un conteneur en plomb d’épaisseur adéquate.
Titulaire de l’autorisationb.e.imaging SA, Schwyz
Mise à jour de l’informationJanvier 2024
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