ComprimésInhibiteur sélectif du recaptage de la sérotonine CompositionComprimés sécables: sertralinum 50 mg (ut Sertralini hydrochloridum); excip.: calcii hydrogenophosphas, cellulosum microcristallinum, hydroxypropylcellulosum, natrii amylum glycinas, magnesii stearas. Pellicule: hydroxypropylmethylcellulosum, titanii dioxidum (E 171), macrogolum, polysorbatum 80.
Propriétés/EffetsLa sertraline inhibe in vitro la recapture neuronale de la sérotonine (5-HT). Aux doses utilisées en clinique, la sertraline inhibe la recapture de la sérotonine dans les thrombocytes humains. Aucun effet stimulant, sédatif, anticholinergique ou cardiotoxique n'a été démontré chez l'animal.
Des études contrôlées ont montré que la sertraline n'entraîne pas de sédation et n'influence pas le comportement psychomoteur. En vertu de son action inhibitrice sélective sur la recapture de la sérotonine (5-HT), la sertraline ne provoque aucun accroissement de l'activité catécholaminergique. In vitro, la sertraline ne présente aucune affinité pour les récepteurs cholinergiques, sérotoninergiques, dopaminergiques, adrénergiques, histaminergiques, gaba-ergiques ou benzodiazépinergiques.
L'expérimentation animale a démontré que l'administration au long cours de sertraline induit une réduction («down regulation») de la sensibilité des récepteurs cérébraux noradrénergiques, ce qui a également été observé avec d'autres antidépresseurs cliniquement efficaces et utilisés pour le traitement de dépressions, de troubles obsessionnels compulsifs et d'attaques de panique.
PharmacocinétiquePour des doses comprises entre 50 et 200 mg, les paramètres pharmacocinétiques varient proportionnellement à la dose administrée.
Absorption
Après 14 jours d'administration orale de sertraline à raison d'une dose quotidienne unique de 50 à 200 mg, les pics de concentration plasmatique (Cmax) surviennent 4,5 à 8,4 heures après la prise de sertraline. Après une prise unique de 50 mg de sertraline, le pic plasmatique était en moyenne de 12 ng/ml.
Chez les jeunes et les personnes âgées (hommes et femmes), la demi-vie d'élimination terminale moyenne de la sertraline varie de 22 à 36 heures.
En concordance avec cette demi-vie d'élimination terminale, il se produit une accumulation, équivalente environ au double, jusqu'à l'état d'équilibre qui apparaît après environ une semaine, lorsque la sertraline est administrée une fois par jour.
La nourriture n'a pas d'influence notable sur la biodisponibilité des comprimés.
Distribution
La liaison aux protéines plasmatiques est d'environ 98%. Il ressort de l'expérimentation animale que le volume de distribution de la sertraline est important.
Métabolisme/Élimination
La sertraline est métabolisée par les isoenzymes P450 CYP2D6 et CYP3A4. La sertraline inhibe faiblement les CYP2D6 et CYP3A4.
La sertraline est fortement métabolisée par le foie et subit un important effet de «premier passage». La N-desméthylsertraline, le métabolite plasmatique le plus important de la sertraline, est environ 20 fois moins active in vitro que la sertraline.
Dans des études pharmacologiques in vivo relatives à la dépression, il s'est avéré que la N-desméthylsertraline est considérablement moins efficace que la sertraline.
La demi-vie d'élimination plasmatique terminale de la N-desméthylsertraline se situe entre 62 et 104 heures. La sertraline et la N-desméthylsertraline sont fortement métabolisées par désamination oxydative puis réduction, hydroxylation et glucuroconjugaison. Les métabolites qui en résultent sont excrétés en quantités égales dans les selles et les urines. Seule une fraction négligeable (<0,2%) de sertraline inchangée est excrétée par le rein.
Cinétique dans des situations cliniques particulières
Personnes âgées
La pharmacocinétique de la sertraline n'est pas modifiée par l'âge. Cependant, la clairance plasmatique peut être diminuée chez les patients âgés.
Enfants
Le profil pharmacocinétique de la sertraline chez l'enfant souffrant de troubles obsessionnels compulsifs est le même que celui de l'adulte (bien que les enfants métabolisent la sertraline un peu plus rapidement). Pour des doses sans adaptation pondérale, on a observé une augmentation significative du Cmax chez l'enfant de moins de 12 ans. C'est pourquoi, en raison d'un poids corporel plus bas, il est conseillé d'administrer des doses moins élevées aux enfants (particulièrement chez les enfants de 6 à 12 ans) pour éviter des taux plasmatiques trop élevés (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Adolescents
Dans des études cliniques, le profil pharmacocinétique de la sertraline chez des patients âgés de 13 à 17 ans souffrant de dépression et de troubles obsessionnels compulsifs était identique à celui des adultes.
Insuffisance hépatique
La sertraline est fortement métabolisée par le foie. Une étude de pharmacocinétique a montré que des doses répétées de sertraline administrées à des patients atteints d'une cirrhose stable de nature légère, prolongeaient la demi-vie d'élimination et augmentaient l'ASC, comparativement aux valeurs observées chez les sujets sains (voir «Précautions d'emploi»).
Insuffisance rénale
La sertraline étant fortement métabolisée par le foie, l'excrétion urinaire sous forme inchangée constitue une voie d'élimination négligeable.
Dans une étude contrôlée réalisée sur un échantillon de 42 patients atteints d'insuffisance rénale légère à modérée (clairance de la créatinine 30-60 ml/min) ou modérée à grave (clairance de la créatinine 10-29 ml/min), les paramètres pharmacocinétiques (ASC0-24 et Cmax) observés après administrations répétées n'étaient pas significativement augmentés en comparaison avec les sujets sains, et les demi-vies d'élimination étaient semblables. Mais chez les patients dialysés, on a observé une diminution de ces paramètres ainsi que du T½. Comparativement au groupe témoin, on n'a pas observé de différences quant à la liaison aux protéines plasmatiques dans les différents groupes.
Indications/Possibilités d'emploiIndications reconnues
La sertraline est indiquée pour le traitement ambulatoire des symptômes de la dépression légère à modérée, de même que pour la prévention d'une rechute de l'épisode dépressif initial ou de l'apparition de nouveaux épisodes chez des patients ambulatoires.
On ne dispose pas de données suffisantes concernant l'effet de la sertraline chez les patients hospitalisés présentant une dépression grave et un risque élevé de suicide.
La sertraline est indiquée pour le traitement et la prévention (secondaire) des troubles obsessionnels compulsifs. En présence de troubles obsessionnels compulsifs ayant initialement répondu au traitement, on a constaté une efficacité, sécurité et tolérance durables au cours d'un traitement par sertraline d'une durée allant jusqu'à deux ans.
La sertraline est indiquée pour le traitement des attaques de panique, avec ou sans agoraphobie.
La sertraline est indiquée pour le traitement des troubles obsessionnels compulsifs chez l'enfant à partir de 6 ans.
La sertraline est indiquée pour atténuer les symptômes de l'état chronique de stress posttraumatique.
Posologie/Mode d'emploiPosologie habituelle
Chez l'adulte
Au début du traitement, de même que pour le traitement d'entretien de dépressions, il est recommandé d'administrer 50 mg de sertraline une fois par jour. Dans le cadre d'études cliniques, des doses quotidiennes allant jusqu'à 200 mg ont été administrées. L'effet d'une dose quotidienne de 50 mg était cependant similaire à celui de doses journalières plus élevées.
Pour le traitement de troubles obsessionnels compulsifs et d'attaques de panique, la dose efficace minimale recommandée est de 50 mg de sertraline/jour.
Chez les patients souffrant d'attaques de panique ou d'un état chronique de stress posttraumatique, le traitement doit cependant débuter par une dose de 25 mg/jour qui sera augmentée à 50 mg/jour après une semaine.
Pour toutes les indications, lorsque la réponse à de faibles doses est insuffisante et si le médicament est bien toléré, la dose journalière peut être augmentée par palier de 50 mg/jour pour atteindre, en l'espace de quelques semaines, un maximum de 200 mg/jour.
Compte tenu de la demi-vie d'élimination d'environ 24 heures de la sertraline, le dosage ne doit pas être modifié plus souvent qu'une fois par semaine.
Dès qu'une réponse thérapeutique optimale est atteinte, le traitement doit être poursuivi à la dose efficace la plus faible.
L'action de la sertraline peut se faire sentir dans les 7 jours qui suivent le début du traitement, mais il faut généralement 2 à 4 semaines pour que son activité antidépressive se manifeste pleinement (un peu plus longtemps pour les troubles obsessionnels compulsifs).
Lors d'une administration de longue durée, la dose d'entretien sera maintenue à son niveau efficace minimum. Elle sera adaptée au cours du temps en fonction de la réponse thérapeutique.
L'expérience acquise dans le traitement médicamenteux à long terme de l'état chronique de stress posttraumatique est encore limitée. Il convient donc de vérifier périodiquement chez chaque patient le bénéfice du traitement par Gladem.
Enfants/Adolescents (6 à 17 ans)
Chez les adolescents de 13 à 17 ans souffrant de troubles obsessionnels compulsifs, la dose initiale recommandée est de 50 mg de sertraline/jour. Chez les enfants de 6 à 12 ans souffrant de troubles obsessionnels compulsifs, la dose initiale recommandée est de 25 mg de sertraline/jour qui sera augmentée à 50 mg de sertraline/jour après une semaine. Lorsque la réponse à une dose de 50 mg de sertraline/jour est trop faible, la dose peut être augmentée par palier de 50 mg pour atteindre 200 mg de sertraline par jour. Lorsque la dose est augmentée à plus de 50 mg de sertraline/jour, il convient cependant de tenir compte du poids corporel de l'enfant qui est plus bas que celui de l'adulte et ce, afin d'éviter un dosage trop élevé. Compte tenu de la demi-vie d'élimination qui est d'environ 24 heures, l'intervalle entre les augmentations de la dose ne doit pas être inférieur à une semaine.
En l'absence d'études de l'efficacité et de la sécurité d'emploi de la sertraline dans le traitement d'un état chronique de stress posttraumatique chez l'enfant et l'adolescent, l'utilisation de Gladem n'est pas recommandée dans un tel cas.
Recommandations posologiques particulières
Patients âgés
La posologie sera la même que celle recommandée pour l'adulte.
Insuffisance rénale, troubles hépatiques
Chez les insuffisants rénaux ou hépatiques, la sertraline devra être administrée avec prudence (voir «Précautions d'emploi»).
Chez les patients atteints de troubles hépatiques légers à modérés (Child Pough Class A+B), il convient de réduire le dosage de moitié au moins.
Mode d'emploi correct
Les comprimés de Gladem peuvent être pris avec ou sans nourriture.
Gladem doit être pris une fois par jour, le matin ou le soir.
Limitations d'emploiContre-indications
La sertraline est contre-indiquée chez les patients présentant une hypersensibilité connue à la sertraline ou à l'un des composants contenus dans Gladem.
La prise concomitante de sertraline et d'inhibiteurs de la monoamine-oxydase (IMAO) est contre-indiquée (voir «Précautions d'emploi»).
La sertraline est contre-indiquée chez les patients souffrant d'épilepsie instable ou d'insuffisance hépatique très importante (Child Pough Class C).
L'administration concomitante de sertraline chez des patients qui prennent du pimozide est contre-indiquée (voir «Interactions»).
Précautions
Insuffisance rénale
La sertraline étant fortement métabolisée par le foie, l'excrétion urinaire sous forme inchangée constitue une voie d'élimination négligeable.
La prudence s'impose toutefois chez les insuffisants rénaux (voir également «Cinétique dans des situations cliniques particulières/Insuffisance rénale»).
Insuffisance hépatique
La sertraline est fortement métabolisée par le foie. Une étude de pharmacocinétique a montré que, lors d'administration de doses répétées de sertraline à des insuffisants hépatiques des classes Child Pough Class A et B, la demi-vie d'élimination était prolongée, et l'ASC ainsi que la Cmax multipliées par trois environ comparativement aux valeurs observées chez les sujets sains. On n'a pas observé de différence significative entre les deux groupes, quant à la liaison aux protéines plasmatiques. La sertraline doit être administrée avec prudence aux patients atteints de troubles de la fonction hépatique. Lorsque la sertraline est administrée à des patients souffrant de troubles de la fonction hépatique, de légers à modérés (Child Pough Class A ou B), la posologie devra être réduite. Elle sera réduite au moins de moitié (voir «Posologie/Recommandations posologiques particulières»).
IMAO
Des réactions graves, parfois fatales, ont été observées chez des patients recevant simultanément de la sertraline et des IMAO, y compris la sélégiline, IMAO-B sélectif, et le moclobémide, IMAO-A réversible (syndrome sérotoninergique).
Les symptômes d'une interaction médicamenteuse entre un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine et un IMAO peuvent être: hyperthermie, rigidité, crampe musculaire, labilité végétative avec d'éventuelles variations rapides des signes vitaux, modifications de l'état psychique, y compris confusions, irritabilité et agitation extrême susceptible de progresser vers le délire et le coma.
En conséquence, il ne faut pas administrer la sertraline en même temps qu'un IMAO ou dans les 14 jours qui suivent l'arrêt d'un traitement avec un IMAO. De même, on respectera un délai d'au moins 14 jours entre l'arrêt d'un traitement par sertraline et le début du traitement par l'IMAO.
Autres médicaments sérotoninergiques
En raison d'une éventuelle interaction pharmacodynamique, la prudence s'impose lors de l'administration concomitante de sertraline et d'autres médicaments qui renforcent la transmission neuronale sérotoninergique, comme d'autres SSRI, le tryptophane, la fenfluramine ou la sibutramine et il convient de renoncer à une telle association, chaque fois que c'est possible.
Passage d'autres médicaments à la sertraline pour le traitement de dépressions, troubles obsessionnels compulsifs ou attaques de panique:
Concernant le moment optimal pour passer d'un autre antidépresseur à la sertraline, on ne dispose que d'une expérience limitée, issue d'études cliniques contrôlées. Un jugement médical précis s'impose, en particulier lors du passage d'un traitement par antidépresseur à action prolongée à un traitement par sertraline.
La durée éventuellement nécessaire de la période intermédiaire sans traitement lors du passage d'un traitement par un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine à un autre n'a pas été établie (voir «Précautions/IMAO»).
Activation d'une manie/hypomanie
Au cours des études cliniques, des états maniaques ou hypomaniaques se sont manifestés chez environ 0,4% des patients traités avec la sertraline.
Électrochocs
Il n'existe aucune étude clinique établissant les bénéfices ou les risques liés à l'administration de sertraline associée à des électrochocs.
Vigilance/Aptitude à réagir
Des études cliniques ont montré, qu'en règle générale, la sertraline n'altère pas le comportement psychomoteur. Les médicaments destinés au traitement de dépressions, de troubles obsessionnels compulsifs ou d'attaques de panique peuvent toutefois influencer les facultés psychiques ou physiques permettant d'accomplir des tâches potentiellement dangereuses, comme la conduite d'un véhicule à moteur ou la manipulation de machines. On attirera l'attention des patients sur ce danger.
Chez les patients qui conduisent un véhicule à moteur ou manipulent des machines, la sertraline ne doit pas être administrée conjointement à des benzodiazépines ou à d'autres sédatifs.
Crises d'épilepsie
Pendant le déroulement des études, on a observé des crises d'épilepsie chez 3 patients sur environ 4000 patients dépressifs (environ 0,08%) et chez 4 patients sur environ 1800 patients souffrant de troubles obsessionnels compulsifs (environ 0,2%). Trois de ces patients étaient des adolescents, dont deux ont subi des crises d'épilepsie, chez un patient il y a eu des crises d'épilepsie dans la famille, aucun des patients n'était traité par des antiépileptiques.
Les patients dont l'épilepsie est contrôlée doivent être surveillés régulièrement. Le traitement par sertraline doit en tout cas être arrêté dès l'apparition d'une crise épileptique.
Suicide
Le risque de suicide, toujours possible au cours d'une dépression et même jusqu'à sa rémission totale, impose une surveillance étroite des patients en début de traitement.
Pour réduire le risque de surdosage, il faut prescrire la plus petite quantité possible de médicament.
Dépendance
Dans une étude contrôlée contre placebo, en double aveugle, randomisée, destinée à comparer le risque de pharmacodépendance de Gladem, alprazolam et D-amphétamine chez l'humain, contrairement aux deux autres substances, Gladem n'a pas induit d'effets positifs-subjectifs comme par ex. l'euphorie ou une préférence pour un médicament, laissant supposer un risque d'abus. Avant la mise sur le marché de Gladem, l'expérience clinique n'a montré aucune tendance en faveur d'un syndrome de sevrage ou d'un besoin du médicament. Dans des études réalisées chez l'animal, Gladem n'a pas montré de risque d'abus semblable à celui des stimulants ou des barbituriques (sédatifs).
Tout comme pour les autres médicaments agissant sur le SNC, le médecin devrait soigneusement étudier les antécédents du patient concernant un abus de médicaments et surveiller de tels patients, afin de détecter des signes d'abus de Gladem (par ex. augmentation de la tolérance, augmentation de la dose, besoin du médicament).
Un arrêt brutal de la sertraline peut entraîner les symptômes suivants: vertiges, paresthésies, agitation, peur, confusion, tremblements, nausées et sueurs.
Pour éviter ces symptômes, il convient d'arrêter progressivement le traitement, sur une période d'une à deux semaines. Il s'agit probablement d'un effet de classe qui repose sur la réduction de la sensibilité (downregulation) des récepteurs de la sérotonine induite par les SSRI. Les symptômes qui ont été décrits ne sont pas des signes de dépendance.
Réactions anaphylactiques
On a rapporté des réactions allergiques aiguës (par ex. bronchospasme, angiooedème, urticaire) avec les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine.
Emploi chez l'enfant
Plus de 250 enfants souffrant de troubles obsessionnels compulsifs ont été traités par sertraline dans le cadre d'études, achevées ou encore en cours. Le profil de sécurité de la sertraline observé dans ces études et dans celles réalisées avec des patients adultes souffrant de troubles obsessionnels compulsifs est comparable. À ce jour, l'efficacité de la sertraline chez l'enfant souffrant de dépression et d'attaques de panique n'a pas été étudiée dans le cadre d'études contrôlées.
La sécurité et l'efficacité de la sertraline n'ont pas été étudiées chez l'enfant de moins de 6 ans.
Emploi chez les personnes âgées
Plus de 500 patients (âgés de plus de 65 ans) ont été traités dans le cadre d'études cliniques, au cours desquelles l'efficacité de la sertraline sur ce groupe de patients a pu être démontrée. Le type et la fréquence des effets indésirables sont comparables à ceux observés chez les patients plus jeunes.
Grossesse/Allaitement
Catégorie de grossesse C.
Des études de reproduction chez le rat et le lapin ont été réalisées avec des doses de sertraline environ 20, respectivement 10 fois supérieures à la dose maximale (mg/kg) recommandée chez l'humain. Aucun effet tératogène n'a été mis en évidence. À des doses (mg/kg) environ 2,5 à 10 fois supérieures à la dose quotidienne maximale recommandée chez l'humain, la sertraline a été associée à un retard dans l'ossification chez le foetus, probablement consécutif à un effet produit chez la mère.
Une diminution de la survie néonatale a été observée suite à l'administration péri- ou postnatale maternelle de sertraline à des doses (mg/kg) environ 5 fois supérieures à la dose maximale recommandée chez l'humain. Un effet similaire sur la survie néonatale a été décrit pour d'autres antidépresseurs. La signification clinique de cet effet n'est pas connue.
Les données concernant l'effet de Gladem sur la grossesse sont insuffisantes, c'est pourquoi la sertraline ne doit être administrée aux femmes en âge de procréer qu'en cas d'extrême nécessité et accompagnée d'un moyen contraceptif approprié.
Une publication récemment parue fait état d'une augmentation des naissances prématurées et autres complications périnatales observées au cours du dernier trimestre lors d'un traitement avec un autre inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine, c'est pourquoi il faut tenir compte de cette éventualité avec Gladem.
Allaitement
On ne dispose que de peu de données concernant les concentrations de sertraline dans le lait maternel. L'administration de sertraline aux femmes allaitantes n'est donc pas recommandée, sauf si le médecin estime que le bénéfice potentiel est supérieur aux risques encourus.
Effets indésirablesDans les études cliniques, les effets indésirables présentés ci-dessous ont été plus fréquemment observés suite à la prise répétée de sertraline qu'à celle d'un placebo.
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Effets indésirables % Patients
Sertraline Placebo
(N=1199) (N=1207)
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Voies gastro-intestinales
nausées 23,9% 10,6%
diarrhées, selles molles 16,4% 8,6%
vomissements 4,1% 1,4%
dyspepsie 5,4% 2,8%
anorexie 2,9% 1,4%
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Psychisme
dysfonctionnement sexuel
chez l'homme 12,8% 1%
somnolence 12,4% 5,3%
insomnie 13,5% 7,8%
nervosité 3,6% 1,7%
agitation 4,7% 3%
dysfonctionnement sexuel
chez la femme 1,5% 0,4%
bâillements 1,3% 0,2%
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Système nerveux central
tremblements 9,3% 2,1%
vertiges 10,4% 6,1%
céphalées 18,8% 17,1%
mouvements convulsifs 1,3% <0,1%
hypoesthésie 1,3% 0,5%
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Système nerveux autonome
importantes sudations 8,2% 2,5%
sécheresse buccale 14,4% 8,8%
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Système cardiovasculaire
palpitations 3,2% 1,6%
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Effets d'ordre général
fatigue 9,1% 7,0%
bouffées de chaleur 1,9% 0,4%
asthénie 1% 0,2%
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Sens
troubles de la vision 3,3% 2%
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Voies urinaires
troubles de la miction 1,2% 0,4%
nycturie 0,7% <0,1%
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Peau
éruptions 1,8% 1,2%
purpura 0,5% 0,2%
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Des cas isolés d'acathisie ont été rapportés.
Depuis la mise sur le marché, les effets indésirables spontanément rapportés et corrélés dans le temps à la prise de Gladem, mais qui peuvent être sans rapport de causalité avec Gladem, sont les suivants:
vomissements, douleurs abdominales, troubles de la motricité (comme les symptômes extrapyramidaux et les troubles de la marche), convulsions, confusion, troubles du cycle menstruel, hyperprolactinémie, galactorrhée, éruptions cutanées (y compris de rares signalements d'érythème multiforme) et plus rarement une pancréatite et de graves troubles hépatiques (y compris hépatite, jaunisse et défaillance hépatique). Réactions anaphylactiques (voir «Précautions d'emploi»). On a signalé des patients souffrant de symptômes de sevrage. On a rarement observé les effets secondaires suivants, qui ne sont pas toujours faciles à distinguer de la symptomatique de la maladie de base: paresthésie, symptômes dépressifs, hallucinations, réactions d'agressivité, anxiété et psychose.
De rares cas d'hyponatrémie ont été rapportés. Ils étaient parfois accompagnés de symptômes d'oedème cérébral comme la confusion, troubles de la conscience ou convulsions et semblaient réversibles à l'arrêt du traitement par sertraline. Certains cas étaient probablement occasionnés par la sécrétion insuffisante de l'hormone antidiurétique. La plupart des cas ont été décrits chez des patients âgés et chez des patients traités par diurétiques et autres médicaments.
Paramètres biologiques
En présence de sertraline, les concentrations d'acide urique dans le sérum ont, en moyenne, légèrement diminué (environ 7%). Le cholestérol total (environ 3%) et les triglycérides (environ 5%) ont, en moyenne, légèrement augmenté.
Ces modifications ne sont pas d'une grande importance sur le plan clinique.
De rares élévations asymptomatiques (environ 0,8%) des transaminases sériques (SGOT et SGPT) ont été rapportées lors de l'administration de sertraline. Généralement, ces anomalies apparaissaient au cours des neuf premières semaines du traitement et disparaissaient rapidement dès son arrêt.
De rares cas de thrombocytopénie et/ou anomalies dans les résultats des analyses biologiques ont été rapportés lors de l'administration de sertraline. On a signalé plusieurs patients qui présentaient des saignements anormaux ou un purpura sous sertraline. Le rapport de causalité n'est cependant pas évident.
Le profil d'effets secondaires observé dans les études en double aveugle, contrôlées contre placebo réalisées auprès de patients souffrant de troubles obsessionnels compulsifs et d'attaques de panique était semblable à celui observé chez les patients dépressifs dans le cadre d'études cliniques.
InteractionsIMAO (par ex. tranylcypromine)
(voir «Limitations d'emploi», «Contre-indications», «Précautions»).
Pimozide
Une augmentation des concentrations de pimozide a été montrée dans une étude, avec une faible dose de pimozide (2 mg), lors d'administration simultanée de sertraline. Ces concentrations accrues n'étaient pas associées à des modifications de l'ECG.
Bien que le mécanisme de cette interaction ne soit pas connu, l'administration simultanée de sertraline et de pimozide est contre-indiquée en raison de la fenêtre thérapeutique étroite du pimozide.
Médicaments liés aux protéines
La sertraline étant liée aux protéines plasmatiques, il faut prendre en considération une éventuelle interaction avec d'autres médicaments qui se lient aux protéines plasmatiques (Diazépam, tolbutamide et warfarine, voir ci-dessous).
Diazépam, tolbutamide
Des études d'interactions pharmacocinétiques ont été réalisées avec les substances suivantes:
L'administration concomitante de diazépam (substrat du CYP 2C19) et de 200 mg de sertraline par jour a montré une baisse significativement plus importante de la clairance du diazépam dans le groupe sertraline (32%) que dans le groupe placebo (19%). L'administration concomitante de tolbutamide (substrat des CYP 2C9 et 3A4) et de 200 mg de sertraline par jour a entraîné une baisse statistiquement significative de la clairance du tolbutamide (16%). On ignore la signification clinique de ces modifications.
Cimétidine
Lors de l'administration concomitante de cimétidine et de sertraline, l'ASC de la sertraline a augmenté de 50%, le Cmax de 24% et le t½ de 26% en moyenne. La signification clinique de cette interaction pharmacocinétique n'est pas connue. Il est cependant recommandé de doser la sertraline avec une extrême prudence chez les patients traités par cimétidine.
Aténolol
La sertraline n'exerce aucune influence sur l'activité bêtabloquante adrénergique de l'aténolol.
Glibenclamide, digoxine
Aucune interaction n'a été observée dans les études cliniques lors de l'administration concomitante de glibenclamide ou de digoxine et de 200 mg de sertraline par jour.
Warfarine
L'administration concomitante de 200 mg de sertraline par jour et de warfarine a entraîné une élévation légère mais statistiquement significative du temps de prothrombine (environ 7,9%), dont on ignore la signification clinique. Le temps de prothrombine doit donc être scrupuleusement contrôlé en début ou en fin de traitement.
Sédatifs SNC et alcool
L'administration concomitante de 200 mg de sertraline par jour n'a pas potentialisé les effets de l'alcool, la carbamazépine, l'halopéridol ou la phénytoïne sur les fonctions cognitives et psychomotrices de sujets sains. Néanmoins, l'absorption simultanée d'alcool et de sertraline n'est pas recommandée.
Interactions avec le cytochrome P450 2D6
De nombreux antidépresseurs comme par ex. les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (sertraline comprise) et la plupart des antidépresseurs tricycliques inhibent l'activité biochimique de l'isoenzyme cytochrome P450 2D6 métabolisant les médicaments (débrisoquine-hydroxylase). Ceci peut entraîner une élévation des concentrations sériques de médicaments administrés de façon concomitante et qui sont métabolisés essentiellement par le CYP 2D6. L'inhibition de l'isoenzyme CYP 2D6 est d'importance variable pour les antidépresseurs. Sa signification clinique dépend du degré d'inhibition et de l'index thérapeutique du médicament co-administré. Dans le cas des antidépresseurs tricycliques tels que la clomipramine et la désipramine comme dans celui des antiarythmiques de classe 1C tels que le propafénone et le flécaïnide, on a affaire à des substrats du CYP 2D6 dont l'index thérapeutique est étroit.
Dans des études d'interaction, on n'a observé qu'une faible élévation des concentrations sériques de désipramine à l'état d'équilibre (un marqueur de l'activité de l'isoenzyme CYP 2D6) chez des sujets ayant reçu 50 mg/jour de sertraline pendant une longue période. Lors de l'administration concomitante de Gladem, l'ASC0-24 moyenne de la désipramine à l'état d'équilibre a augmenté de 23 à 37%.
Médicaments métabolisés par d'autres enzymes P450 (CYP 3A3/4, CYP 2C9, CYP 2C19, CYP 1A2)
CYP 3A3/4: Des études d'interaction in vivo ont montré que l'administration chronique de 200 mg de sertraline par jour n'inhibe pas le métabolisme de la carbamazépine ou de la terfénadine (restes de médicament dans la pharmacie familiale).
L'administration chronique de 50 mg de sertraline par jour n'inhibe pas non plus le métabolisme de l'alprazolam soumis à l'action du CYP 3A3/4. Les résultats de ces études font apparaître que la sertraline n'inhibe pas de manière cliniquement significative le CYP 3A3/4.
La sertraline est un faible inhibiteur de la sous-famille des enzymes du CYP 2C.
CYP 2C9: L'administration chronique de 200 mg de sertraline par jour n'a aucun effet cliniquement significatif sur la concentration plasmatique de la phénytoïne chez les sujets d'expérience.
CYP 2C19: Voir le paragraphe «Diazépam, tolbutamide».
CYP 1A2: Des études in vitro indiquent que le potentiel d'inhibition du CYP 1A2 de la sertraline est faible, voire inexistant.
Lithium
Dans une étude contrôlée contre placebo réalisée chez des sujets sains, l'administration concomitante de sertraline et de lithium n'a pas modifié de façon significative les paramètres pharmacocinétiques de ce dernier. Comparativement au groupe placebo, on a en revanche observé une augmentation des tremblements dans le groupe sertraline, ce qui laisse supposer une éventuelle interaction pharmacodynamique. La prudence est de rigueur comme pour les autres inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et lors de l'administration concomitante de sertraline et de médicaments susceptibles d'agir par des mécanismes sérotoninergiques, comme par ex. le lithium, il convient de surveiller les patients en conséquence.
Depuis la commercialisation de Gladem, des cas isolés d'élévation du taux de lithium ont été constatés sous traitement par sertraline, sans que l'on puisse néanmoins en expliquer le mécanisme.
Phénytoïne (voir aussi «CYP 2C9»)
Une étude contrôlée par placebo réalisée avec des sujets sains fait apparaître que l'administration chronique de 200 mg de sertraline par jour n'entraîne pas d'inhibition cliniquement significative du métabolisme de la phénytoïne. Néanmoins, il est recommandé de vérifier les concentrations plasmatiques de phénytoïne après l'instauration d'un traitement par la sertraline, de façon à ajuster la dose de phénytoïne de manière appropriée.
Sumatriptan
Dans le cadre de la pharmacovigilance post-marketing, de rares cas d'asthénie, d'hyperréflexie, d'une baisse des capacités de coordination, de confusion, d'anxiété et d'agitation ont été notifiés après la prise de sertraline et de sumatriptan. Cette symptomatique est révélatrice d'un syndrome sérotoninergique. Si l'utilisation concomitante de sertraline et de sumatriptan se justifie sur le plan clinique, il est recommandé de surveiller le patient en bonne et due forme (voir «Précautions»).
Médicaments sérotoninergiques
Dans l'attente d'autres données, les médicaments sérotoninergiques, comme par exemple le tryptophane ou la fenfluramine, ne doivent pas être administrés avec la sertraline. (voir «Précautions d'emploi: IMAO» et «Passage d'autres médicaments à la sertraline pour le traitement de dépressions, attaques de panique ou troubles obsessionnels compulsifs»).
Expérience post-marketing
Depuis la mise sur le marché, on a rapporté spontanément des effets indésirables isolés, susceptibles d'être liés à des interactions médicamenteuses. On ne sait toutefois pas si ces effets indésirables sont imputables au traitement par sertraline, à une interaction médicamenteuse entre la sertraline et une des substances mentionnées ci-dessous ou à d'autres causes: naproxène, hydroxychloroquine, ibuprofène, acétaminophène, propranolol, clonazépam, protoxyde d'azote, digoxine, amiodarone, paroxétine, bupropione, phénytoïne, phénobarbital, métoclopramide, dihydroergotamine, zolpidem, méthylphénidate.
Les études cliniques n'ont cependant pas montré d'effets cliniquement significatifs de l'administration chronique de 200 mg de sertraline par jour sur les concentrations plasmatiques de phénytoïne et ont mis en évidence l'absence d'interaction entre l'administration de 200 mg de sertraline par jour et la digoxine (voir «Interactions: Glibenclamide, digoxine» et «Interactions: Médicaments métabolisés par d'autres enzymes P450»).
SurdosageCompte tenu des données disponibles, la sertraline offre une marge de sécurité relativement importante en cas de surdosage. On dispose de rapports faisant état de surdosage pouvant atteindre 8 g, sans effets indésirables graves. Des décès impliquant une dose massive de sertraline prise en association avec d'autres médicaments et/ou de l'alcool ont été rapportés. Tout surdosage devrait donc être traité énergiquement.
Aucun traitement particulier n'est recommandé et il n'existe pas d'antidote spécifique à la sertraline.
Dégager les voies aériennes, assurer une oxygénation et une ventilation suffisantes. Le charbon de bois - qui peut être associé à un catharticum - est au moins aussi efficace ou plus efficace que les vomissements et le lavage d'estomac et son emploi devrait être pris en considération pour traiter un surdosage. Il est recommandé de surveiller la fonction cardiaque et les signes vitaux et d'appliquer toutes les mesures générales symptomatiques et de soutien.
En raison du large volume de distribution de la sertraline, il est peu probable qu'une diurèse forcée, une dialyse, une hémoperfusion ou une transfusion d'échange soient bénéfiques.
Remarques particulièresRemarques
La sertraline doit être conservée hors de portée des enfants.
Conservation
Conserver à température ambiante (de 15 à 25 °C). Gladem ne doit pas être utilisé au-delà de la date de péremption indiquée après la mention «EXP». sur l'emballage.
Mise à jour de l'informationJanvier 2003.
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