OEMédCompositionPrincipe actif: chlorhydrate de tramadol.
Excipients
Tramadol Helvepharm capsules: Excipiens pro capsula.
Tramadol Helvepharm gouttes: Saccharinum, Aromatica, Conserv.: Kalii sorbas (E202), Excipiens ad solutionem pro 1 ml corresp. 40 guttae.
Tramadol Helvepharm suppositoires: Excipiens pro suppositorio.
Forme galénique et quantité de principe actif par unitéCapsules à 50 mg chlorhydrate de tramadol.
Gouttes: 100 mg/ml (corr. à 40 gouttes).
Suppositoires à 100 mg.
Indications/Possibilités d’emploiDouleurs prolongées d’intensité moyenne à forte et ainsi qu’effet insuffisant des analgésiques de type non-opioïde.
Posologie/Mode d’emploiLa posologie devrait être adaptée à l’intensité des douleurs et à la sensibilité individuelle des patients. Sauf avis contraire du médecin, l’administration de Tramadol Helvepharm est réservé à l’adulte et à l’enfant de plus de 12 ans selon les directives posologiques suivantes:
Forme Dose simple Dose journalière
d’application
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Tramadol 1–2 capsules jusqu’à
Helvepharm 8 capsules
capsules prendre
sans mâcher ou
fractionner avec
une quantité
suffisante de
boisson indépen-
damment des repas
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Tramadol 20–40 gouttes = jusqu’à
Helvepharm 50–100 mg 8× 20 gouttes
gouttes
(prendre avec un
peu de liquide
ou sur du sucre)
indépendant
des repas
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Tramadol 1 suppositoire jusqu’à
Helvepharm 4 suppositoires
suppositoires
Introduire dans
le rectum de
préférence
après une selle
Si, après l’application de 50–100 mg de principe actif (corresp. à 1–2 capsules ou 20–40 gouttes), on ne ressent pas un soulagement suffisant de la douleur en l’espace de 30 à 60 minutes, on peut administrer une deuxième dose simple de 50 mg. Si, selon l’expérience clinique, on s’attend à un besoin plus grand en analgésiques lors de fortes douleurs, un dosage plus élevé peut être administré comme dose initiale. Normalement, Tramadol Helvepharm est administré toutes les 4 à 6 heures. On devra généralement choisir la dose analgésique efficace la plus faible. Ne pas dépasser une dose totale de 400 mg, sauf en cas d’état clinique particulier.
Enfants
Les expériences dont on dispose jusqu’à présent montrent que Tramadol Helvepharm peut être utilisé chez les enfants de plus d’une année avec une dose simple de 1–2 mg/kg de poids corporel. Pour cette application Tramadol Helvepharm gouttes conviennent. En raison de leurs dosages élevés en substance active, les capsules et les suppositoires ne doivent pas être utilisés chez les enfants de moins de 12 ans. Chez les enfants, des doses journalières de 4–8 mg/kg de poids corporel sont suffisantes en général.
Insuffisance rénale et hépatique
La durée d’action de Tramadol Helvepharm peut être prolongée chez les patients souffrant d’insuffisance rénale ou hépatique. Le cas échéant, on augmentera individuellement les intervalles entre les doses en fonction de la réapparition de la douleur.
Patients sous hémodialyse
Dû à son grand volume de distribution, le tramadol n’est éliminé que très lentement du sérum par hémodialyse ou hémofiltration. C’est pourquoi, en règle générale, une nouvelle administration n’est pas nécessaire pour le maintien de l’analgésie chez les patients dialysés.
Patients gériatriques
Il n’est généralement pas nécessaire d’adapter la dose chez des patients âgés sans insuffisance hépatique ou rénale cliniquement manifeste. L’élimination peut être ralentie chez les patients de plus de 75 ans, même si ils n’ont pas d’insuffisance hépatique ou rénale cliniquement manifeste. En conséquence, on augmentera individuellement les intervalles entre les doses.
Durée de traitement
Tramadol Helvepharm ne devrait pas être utilisé plus longtemps qu’il n’est absolument nécessaire du point de vue thérapeutique. Si, vu le genre et la gravité de la maladie, un traitement analgésique prolongé avec Tramadol Helvepharm s’avère nécessaire, il faut contrôler minutieusement et à intervalles rapprochés (au besoin en interrompant le traitement pendant une courte période) si et dans quelle mesure le traitement est encore nécessaire.
Contre-indicationsNe pas utiliser Tramadol Helvepharm en cas d’hypersensibilité connue au tramadol ou à l’un des excipients, lors d’intoxications aiguës par l’alcool, les somnifères, les analgésiques, les opioïdes ou les psychotropes ainsi que chez les patients qui prennent ou ont pris un inhibiteur de la MAO (sélégiline incluse) dans les 14 jours précédents (voir rubrique «Interactions»).
Ne pas utiliser Tramadol Helvepharm dans les cas d’épilepsie qui ne peuvent pas être suffisamment contrôlées thérapeutiquement.
Ne pas utiliser Tramadol Helvepharm comme substitut de la drogue.
Bien qu’agoniste des opioïdes, le tramadol ne peut pas corriger les symptômes de sevrage de la morphine.
Mises en garde et précautionsTramadol Helvepharm devra être utilisé uniquement avec une prudence particulière chez les patients dépendant des opioïdes et chez les patients présentant un traumatisme crânien, un choc, une altération de l’état de conscience sans cause évidente, des troubles du centre ou de la fonction respiratoire ou une élévation de la pression intracrânienne. Chez les patients sensibles aux opioïdes, le produit devra n’être utilisé qu’avec prudence.
Des convulsions ont été rapportées chez des patients recevant du tramadol aux doses recommandées. Le risque de convulsions est accru si les doses de tramadol dépassent la limite supérieure de la dose quotidienne recommandée (400 mg). Les patients épileptiques ou les patients susceptibles de présenter des convulsions ne devront être traités par tramadol qu’en cas de nécessité absolue (voir rubrique «Effets indésirables», système nerveux). Des convulsions cérébrales ont été observés chez des patients sous tramadol, déclenchées probablement par la prise simultanée d’autres médicaments comme les anti-dépresseurs tricycliques, les neuroleptiques, les inhibiteurs de la MAO et les inhibiteurs du recaptage de la sérotonine (ces substances abaissent le seuil de convulsion ou montrent des effets adrénergiques au niveau du SNC).
Quelques rares cas de syndromes sérotoninergiques ont été rapportés lors de l’administration de tramadol à doses thérapeutiques en association avec d’autres médicaments à action sérotoninergique, comme par exemple les inhibiteurs spécifiques du recaptage de la sérotonine (ISRS) (voir rubrique «Interactions»).
Tramadol Helvepharm n’est pas approprié au traitement des enfants âgés de moins d’une année.
Le tramadol présente un faible potentiel de dépendance. Une tolérance et une dépendance psychique et physique peuvent se développer lors d’une utilisation au long cours.
Chez les patients qui présentent une tendance à la toxicomanie ou à la dépendance, le traitement par tramadol ne devra être réalisé que pendant des durées brèves, sous surveillance médicale stricte. Le tramadol n’est pas approprié au traitement de substitution chez les patients présentant une dépendance aux opioïdes. Bien qu’agoniste des opioïdes, le tramadol ne peut pas corriger les symptômes de sevrage de la morphine (voir rubrique «Contre-indications»).
Une rechute a été observée chez les patients sous tramadol ayant auparavant connu une dépendance aux opioïdes.
Tramadol Helvepharm gouttes contient du saccharose et est donc contre-indiqué chez les patients présentant des maladies héréditaires rares comme une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose-galactose ou un déficit en saccharose-isomaltase.
InteractionsL’administration concomitante de Tramadol Helvepharm avec d’autres dépresseurs centraux, y compris l’alcool, peut potentialiser les effets sur le système nerveux central.
Lors de combinaison du tramadol avec des barbituriques p.ex., on a observé dans l’expérimentation animale une prolongation de la durée de l’anesthésie. Mais, en même temps, on peut s’attendre à un effet favorable sur la sensibilité à la douleur en combinant Tramadol Helvepharm avec un tranquillisant par exemple.
Les études pharmacocinétiques, réalisées à ce jour, ont montré que l’administration concomitante ou antérieure de cimétidine est peu susceptible de provoquer des interactions cliniquement significatives. L’administration simultanée ou antérieure de carbamazépine peut réduire les effets analgésiques et raccourcir la durée d’action.
Les patients doit être soigneusement surveillés en cas d’utilisation simultanée de tramadol et de dérivés de la coumarine (par exemple, la warfarine), une diminution du temps de Quick ayant été observée chez quelques patients, associée à des hémorragies et des ecchymoses importantes.
D’autres médicaments, connus pour inhiber la CYP3A4 tels que le kétoconazole et l’érythromycine, pourraient inhiber le métabolisme du tramadol (N-déméthylation) et probablement également le métabolisme du métabolite O-déméthylé actif. L’importance clinique d’une telle interaction n’a pas fait l’objet d’études.
Le tramadol peut provoquer des convulsions et accroître le potentiel épileptogène des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, des antidépresseurs tricycliques, des antipsychotiques et d’autres produits abaissant le seuil épileptogène.
Ne pas associer Tramadol Helvepharm aux inhibiteurs de la MAO. En cas de traitement préalable par un inhibiteur de la monoamine oxydase (MAO) au cours des 14 mois précédant l’administration de péthidine, un opioïde, des interactions potentiellement mortelles ont été observées avec atteinte du système nerveux central, des fonctions respiratoires et circulatoires. Le même type d’interaction médicamenteuse n’est pas exclu lors de l’association d’un inhibiteur de la MAO et de Tramadol Helvepharm.
Dans quelques cas isolés, un syndrome sérotoninergique a été rapporté lors de l’utilisation thérapeutique du tramadol en association avec d’autres médicaments sérotoninergiques tels que les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine. Le syndrome sérotoninergique se manifeste entre autre par des signes de confusion, d’agitation, de fièvre, de sueur, d’ataxie, d’hyperflexie, de myoclonies et de diarrhées. L’arrêt des médicaments sérotoninergiques permet généralement d’obtenir une amélioration rapide. Le traitement médicamenteux dépend de la nature et de la sévérité des symptômes.
Dans un nombre limité d’études, le besoin en tramadol des patients présentant des douleurs postopératoires était augmenté après l’administration pré- ou postopératoire de l’antiémétique ondansétron (antagoniste des récepteurs 5-HT).
L’association d’un mélange de substances agonistes/antagonistes (par exemple, buprénorphine, nalbuphine, pentazocine) et de tramadol n’est pas recommandée en raison de la possibilité théorique que l’effet analgésique d’un agoniste pur puisse être diminuée dans ces circonstances.
Grossesse/AllaitementLes études du tramadol sur animaux ont mis en évidence, à des doses très élevées, des effets sur le développement des organes, l’ossification et la mortalité néonatale. Des effets tératogènes n’ont pas été mis en évidence. Le tramadol traverse la barrière placentaire. On ne dispose pas de preuves suffisantes de l’innocuité du tramadol pendant la grossesse chez l’humain. Tramadol Helvepharm ne doit donc pas être utilisé chez les femmes enceintes sauf si cela est absolument nécessaire.
Pour autant qu’un traitement analgésique avec des opioïdes soit indiqué pendant la grossesse, l’utilisation de tramadol doit se limiter à l’administration de doses simples. Une prise chronique devrait être évitée pendant toute la grossesse, car elle peut conduire à une accoutumance et provoquer, après la naissance, un état de manque chez le nouveau-né.
Administré avant ou pendant l’accouchement, le tramadol ne modifie pas la contractilité utérine. Le tramadol peut provoquer des modifications de la fréquence respiratoire chez les nouveau-nés, qui sont généralement sans conséquences cliniques préjudiciables. Le tramadol est sécrétée à environ 0,1% de la concentration du sérum maternelle dans le lait. Tramadol Helvepharm n’est pas recommandé pendant l’allaitement. Il n’est généralement pas nécessaire d’arrêter l’allaitement après une seule administration de tramadol.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesMême pris en respectant les recommandations, Tramadol Helvepharm peut diminuer les réactions (par ex. par somnolence et vertiges) des conducteurs de véhicules et des utilisateurs de machines. Cette considération s’applique en particulier en cas d’association avec d’alcool ou d’autres psychotropes.
Effets indésirablesLes effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont des nausées et des vertiges qui sont observés chez plus de 10% des patients.
Système nerveux
Très fréquent (>10%): vertiges (14%).
Fréquents (1–10%): céphalées, confusion.
Rares (0,01–0,1%): modifications de l’appétit, paresthésie, tremblements, dépression respiratoire, convulsions épileptiformes, tressaillements musculaires involontaires, troubles de la coordination, syncope.
Une dépression respiratoire peut survenir, si les doses administrées dépassent largement les doses recommandées et si d’autres médicaments dépresseurs centraux sont administrés de façon concomitante (voir rubrique «Interactions»).
Des convulsions épileptiformes sont survenues principalement après l’administration de doses élevées de tramadol ou après un traitement concomitant par des médicaments qui peuvent abaisser le seuil convulsivant (voir rubrique «Mises en garde et précautions» et rubrique «Interactions»).
Psychiatriques
Rares (0,01–0,1%): hallucinations, confusion, troubles du sommeil, angoisse et cauchemars.
Après l’administration de Tramadol Helvepharm, on peut également observer différents effets secondaires psychiques dont l’intensité et la nature varient d’un patient à l’autre (en fonction de la réactivité individuelle et de la durée du traitement). On peut aussi observer des troubles de l’humeur (habituellement une exaltation, occasionnellement une dysphorie), des modifications de l’activité (habituellement une diminution de l’activité, occasionnellement un accroissement) et des modifications des capacités cognitive et sensorielle (par exemple la capacité décisionnelle, des troubles de la perception). Une dépendance peu apparaître.
Visuels
Très rare (<0,1%): flou visuel.
Système cardiovasculaire
Occasionnels (0,1–1%): effets sur la régulation cardiovasculaire (palpitations, tachycardie, hypotension artérielle orthostatique ou collapsus cardiovasculaire). Ces effets indésirables peuvent survenir en particulier après une administration intraveineuse et chez les patients soumis à un stress physique.
Rares (0,01–0,1%): bradycardie, augmentation de la pression artérielle.
Système respiratoire
Rare (0,01–0,1%): dyspnée.
L’aggravation d’un asthme a été également signalée, bien qu’une relation de causalité n’ait pas été établie.
Gastro-intestinaux
Très fréquent (>10%): nausées (15%).
Fréquents (1–10%): vomissements (9%), constipation, sécheresse de la bouche.
Occasionnels (0,1–1%): nausée, irritation gastro-intestinale (sensation de pesanteur gastrique, flatulences), diarrhée.
Système hépatobiliaire
Dans quelques cas isolés, une augmentation des enzymes hépatiques a été rapportée lors de l’utilisation thérapeutique du tramadol.
Troubles cutanés
Fréquent (1–10%): transpiration.
Occasionnels (0,1–1%): réactions cutanées (p.ex. prurit, éruption cutanée, urticaire).
Très rare (<0,01%), l’administration de tramadol a provoqué des réactions cutanées sévères, telles que syndrome de Stevens-Johnson et nécrolyse épidermique toxique. Les patients concernés souffraient pour la plupart de plusieurs affections et étaient traités simultanément par plusieurs médicaments.
Système neuromusculaire
Rare (0,01–0,1%): faiblesse musculaire.
Système urinaire
Rare (0,01–0,1%): troubles mictionnels (douleurs, dysurie et rétention urinaire).
Troubles généraux
Fréquent (1–10%): épuisement.
Rares (0,01–0,1%): réactions allergiques (p.ex. dyspnée, bronchospasme, sifflement, oedème de Quincke) et anaphylaxie.
Des symptômes de sevrage, analogues à ceux notés lors d’un sevrage aux opiacés, peuvent survenir tels que agitation, anxiété, nervosité, insomnie, hyperkinésie, tremblements et symptômes gastro-intestinaux.
D’autres symptômes de sevrage ont été rapportés rarement (<0,01%), incluant: attaque de panique, anxiété sévère, hallucinations, paresthésies, acouphènes, autres troubles du SNC.
SurdosageEn principe, lors d’une intoxication par le Tramadol Helvepharm, des symptômes analogues à ceux provoqués par d’autres substances opioïdes sont attendus. Il s’agit en particulier d’un myosis, de vomissements, d’un collapsus cardiovasculaire, de troubles de la conscience allant jusqu’à l’inconscience, coma, de convulsions et d’une dépression respiratoire allant jusqu’à l’arrêt respiratoire.
Prendre les mesures d’urgences générales habituelles. Assurer la liberté des voies respiratoires (aspiration), maintenir la ventilation et la circulation en fonction des symptômes. Evacuer le contenu de l’estomac en provoquant des vomissements (chez le patient conscient) ou en procédant à un lavage gastrique. L’antidote en cas de dépression respiratoire est la naloxone. En expérimentation animale, la naloxone n’a exercé aucun effet sur les convulsions. Dans de tels cas, du diazépam devra être administré par voie intraveineuse. L’interaction opiacée/benzodiazépine doit être considérée (risque d’une dépression respiratoire).
Le tramadol n’est que très faiblement éliminé du sérum par hémodialyse ou par hémofiltration. Le traitement d’une intoxication aiguë au Tramadol Helvepharm par hémodialyse ou hémofiltration seul n’est donc pas efficace.
Propriétés/EffetsCode ATC: N02AX02
Le tramadol est un analgésique opioïde à action centrale. Il s’agit d’un agoniste pur et non sélectif des récepteurs opïoid µ, δ et κ avec une affinité plus élevée pour les récepteurs µ. D’autres mécanismes qui contribuent aux effets analgésiques du produit sont l’inhibition de la recapture neuronale de noradrénaline et l’augmentation de la libération de sérotonine.
Le tramadol a un effet antitussif. A l’inverse de la morphine, une large gamme de doses analgésiques de tramadol ne présente pas d’effet dépresseur respiratoire. De même, la motricité gastro-intestinale est peu modifiée. Les effets sur le système cardiovasculaire sont plutôt faible. La puissance du tramadol serait de 1/10 à 1/6 de celle de la morphine. L’effet analgésique du tramadol apparaît rapidement et dure plusieurs heures (4–6 h).
PharmacocinétiquePlus de 90% du tramadol est absorbé après administration orale. La biodisponibilité absolue est d’environ 68% (oral) respectivement de 79% (utilisation rectale) et donc très favorable comparée à d’autres analgésiques. Elle est indépendante de la prise concomitante d’aliments. L’effet de premier passage après administration orale est au maximum de 30% et après utilisation rectale de 20%.
La demi-vie de la distribution test d’environ 0,8 h. Après administration de 100 mg de Tramadol Helvepharm, des concentrations plasmatiques maximales Cde 309 ± 90 ng/ml (forme liquide) ou de 280 ± 49 ng/ml (forme comprimé) sont atteintes au bout de 1,2, resp. de 2 heures. Des concentrations plasmatiques maximales Cde 613 ± 221 ng/ml sont atteintes 15 minutes après une injection i.v. de 100 mg.
La relation entre les concentrations sériques et les effets analgésiques est dose-dépendante, mais varie considérablement dans des cas particuliers. Une concentration sérique de 100 ng/ml à 300 ng/ml est habituellement efficace.
Distribution
Le tramadol a une haute affinité tissulaire. Le volume de distribution est de 203 ± 40 l. Le taux de liaison aux protéines plasmatiques est d’environ 20%.
Le tramadol traverse la barrière hémato-encéphalique et le placenta. De très faibles quantités du principe actif et de son dérivé O-desméthylé sont retrouvées dans le lait maternel (respectivement 0,1% et 0,02% de la dose administrée).
Métabolisme/Elimination
La demi-vie d’élimination test d’environ 6 heures, indépendamment des modalités d’administration.
Chez l’homme, le tramadol est métabolisé principalement par une N- et une O-déméthylation et une conjugaison des produits de l’O-déméthylation avec l’acide glucuronique. Seul l’O-desméthyltramadol est actif sur le plan pharmacologique. Il existe des différences quantitatives interindividuelles considérables entre les autres métabolites. Onze métabolites ont été retrouvés à ce jour dans les urines. Les expérimentations animales ont montré que l’O-desméthyltramadol est plus puissant que la molécule-mère d’un facteur de 2 à 4. Sa demi-vie d’élimination test de 7,9 heures et approximativement identique à celle du tramadol.
L’inhibition de l’un ou des deux cytochromes CYP3A4 et CYP2D6 participant à la biotransformation du tramadol peut modifier la concentration plasmatique du tramadol ou de l’un de ses métabolites actifs. A ce jour, aucune interaction cliniquement significative n’a été relevée.
Le tramadol et ses métabolites sont excrétés pratiquement complètement (90%) par voie rénale. ¼ à 1/3 de la forme active est excrétée inchangée par voie urinaire.
Cinétique pour certains groupes de patients
Lors de douleurs aiguës, le Tramadol Helvepharm n’est appliqué qu’un nombre de fois très restreint de telle manière qu’un changement de posologie n’est pas nécessaire.
Chez des patients âgé de moins de 75 ans sans insuffisance hépatique ou rénale traités pour des douleurs chroniques, une adaptation de la posologie n’est normalement pas nécessaire.
Chez les patients âgés de plus de 75 ans, le temps d’élimination peut être prolongé. En conséquence, l’intervalle entre les prises devrait être allongé individuellement si nécessaire.
En cas d’insuffisance hépatique ou rénale, il faut s’attendre à une prolongation de la demi-vie, prolongation négligeable tant que l’un des deux organes fonctionne normalement.
Chez des patients présentant une cirrhose du foie, des temps de demi-vie de 13 heures a été observés (22 heures dans un cas extrême).
Chez les insuffisants rénaux (clearance de la créatinine <5 ml/min), la demi-vie d’élimination était d’environ 11 heures, dans un cas extrême d’environ 20 heures.
Données précliniquesAprès administration orale et parentérale répétée de tramadol pendant 6 à 26 semaines chez le rat et chez le chien et après administration orale pendant 12 mois chez le chien, les études hématologiques, biochimiques et histologiques n’ont montré aucun changements liées au principe actif. Des manifestations neurologiques centrales sont survenues uniquement après des doses élevées, considérablement supérieures aux doses thérapeutiques: agitation, salivation, convulsions et réduction de la prise de poids. Les rats et les chiens ont toléré des doses orales de 20 mg/kg respectivement de 10 mg/kg, et les chiens des doses rectales de 20 mg/kg, sans présenter de réactions anormales.
Chez le rat, des posologies de tramadol supérieures ou égales à 50 mg/kg/jour ont provoqué des effets toxiques chez les rates gestantes et un accroissement de la mortalité néonatale. On a observé dans la descendance des retards de croissance sous forme d’anomalies de l’ossification et des retards à l’ouverture vaginale et oculaire.
La fertilité des animaux mâles n’a pas été altérée. Après des doses plus élevées (≥50 mg/kg/jour), les femelles ont présenté une réduction du taux de gestation.
Chez le lapin, on a mis en évidence des effets toxiques chez les mères à partir de doses de 125 mg/kg et des anomalies squelettiques dans la descendance.
On a retrouvé dans certains tests in vitro des signes en faveur d’un effet mutagène. Les études in vivo n’ont pas montré de tels effets. Selon l’expérience acquise à ce jour, le tramadol peut être considéré comme non mutagène.
Des études ont été effectuées chez le rat et la souris sur le potentiel carcinogène du chlorhydrate de tramadol. L’étude chez le rat n’a montré aucun signe en faveur d’un accroissement de la fréquence des tumeurs lié au principe actif. Dans l’étude chez la souris, on a noté un accroissement de la fréquence des adénomes hépatocellulaires chez les animaux mâles (accroissement dose dépendant non significatif à partir de 15 mg/kg) et un accroissement des tumeurs pulmonaires chez les femelles pour toutes les posologies (accroissement significatif, mais non dose dépendant).
Remarques particulièresLe médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Remarques concernant le stockage
Les suppositoires de Tramadol Helvepharm ne doivent pas être conservés au-dessus de 30 °C, même pour une courte durée, sinon ils se ramollissent et peuvent prendre une autre forme lorsqu’ils se refroidissent.
Capsules, gouttes: Conserver à température ambiante (15–25 °C).
Tramadol Helvepharm capsules, suppositoires et gouttes sont à conserver hors de la portée des enfants.
Remarques concernant la manipulation
Capsules: Prendre les capsules avec un peu de liquide, indépendamment des repas.
Gouttes: Prendre les gouttes avec un peu de liquide ou sur du sucre, indépendamment des repas.
Suppositoires: Introduire les suppositoires dans l’anus, si possible après les selles. Pour améliorer la capacité de glissement, échauffer les suppositoires dans la main ou bien plonger les brièvement dans l’eau chaude.
Remarque pour ouvrir les Tramadol Helvepharm gouttes
Le flacon compte-gouttes est pourvu d’une fermeture à vis avec sécurité enfant. Pour l’ouvrir, il faut dévisser le bouchon en exerçant une forte pression vers le bas. Pour la prise, tenir le flacon vertical, frapper légèrement sur le fond du flacon avec le doigt jusqu’à ce que les gouttes tombent. Revisser fermement le bouchon après usage.
Numéro d’autorisation52900, 52901, 52902 (Swissmedic).
Titulaire de l’autorisationHelvepharm AG, Frauenfeld.
Mise à jour de l’informationMai 2007.
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