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Propriétés/Effets

Code ATC
C09CA01
Mécanisme d'action
Le losartan est un antagoniste oral des récepteurs de l'angiotensine II (type AT1). L'angiotensine II se lie au récepteur AT1 que l'on trouve dans de nombreux tissus du corps humain (p.ex. la musculature lisse des vaisseaux, les glandes surrénales, les reins et le cœur) où elle produit divers effets biologiques importants comprenant la vasoconstriction et la sécrétion d'aldostérone. L'angiotensine II stimule également la prolifération des cellules musculaires lisses. Des expérimentations biologiques et pharmacologiques ont montré que le losartan se lie sélectivement au récepteur AT1. Le losartan et son métabolite pharmacologiquement actif sous forme d'acide carboxylique (E-3174) bloquent aussi bien in vivo que in vitro tous les effets physiologiques significatifs de l'angiotensine II, indépendamment de son origine ou de son mode de synthèse.
Pharmacodynamique
Lors de l'administration de losartan, l'inhibition du rétrocontrôle négatif de l'angiotensine II sur la sécrétion de rénine conduit à une augmentation de l'activité de la rénine dans le plasma. L'accroissement de l'activité de la rénine plasmatique entraîne une augmentation de l'angiotensine II dans le plasma. En dépit de cette augmentation, l'effet hypotenseur et la diminution de la concentration d'aldostérone dans le plasma sont conservés, ce qui témoigne d'un blocage effectif des récepteurs de l'angiotensine II.
Le losartan se lie sélectivement aux récepteurs AT1; il ne se lie ni ne bloque aucun autre récepteur hormonal ou canal ionique intervenant dans le contrôle des mécanismes cardiovasculaires. L'enzyme de conversion de l'angiotensine (kininase II), qui dégrade la bradykinine, n'est pas inhibée par le losartan. Par conséquent, les effets qui ne reposent pas directement sur le blocage des récepteurs AT1 tels que l'augmentation des effets dus à la bradykinine ou la formation d'œdèmes (losartan 1,7%, placebo 1,9%) ne doivent pas être attribués au losartan.
Efficacité clinique
Dans des études cliniques, l'administration d'une dose journalière unique de Cosaar chez des patients présentant une hypertension essentielle légère à modérée a induit une baisse statistiquement significative de la pression artérielle systolique et diastolique. Dans les études cliniques, cet effet hypotenseur a pu être maintenu durant une période se prolongeant jusqu'à un an. Les mesures de la pression artérielle au terme de l'intervalle posologique (24 heures après la prise) ont montré, comparativement à l'effet maximum (après 5-6 heures), un contrôle stable de la pression au cours des 24 heures. L'effet antihypertenseur correspondait au rythme journalier naturel. L'abaissement de la pression au terme de l'intervalle posologique se maintenait encore à des valeurs correspondant à 70-80% de la baisse obtenue après 5-6 heures. Une interruption du traitement avec le losartan n'a pas entraîné de montée brutale de la pression artérielle. En dépit d'une baisse notable de la pression artérielle, Cosaar n'a pas exercé d'effet cliniquement significatif sur la fréquence cardiaque.
Chez des patients non diabétiques présentant une hypertension avec protéinurie, le losartan diminue la protéinurie et l'excrétion fractionnelle d'albumine et d'IgG. Le losartan maintient la filtration glomérulaire et réduit la fraction filtrée. Le losartan a entraîné une légère diminution des taux d'urémie, même pendant les traitements prolongés.
Chez des patients présentant une insuffisance cardiaque gauche, des doses de 25 à 50 mg de losartan ont provoqué des réactions hémodynamiques et neuro-hormonales positives telles que l'élévation de l'index cardiaque et l'abaissement de la pression pulmonaire capillaire, de la résistance vasculaire systémique, de la pression artérielle moyenne, de la fréquence cardiaque et des taux sanguins d'aldostérone et de noradrénaline. Chez ces patients insuffisants cardiaques, la survenue d'une hypotension était dépendante de la dose administrée de losartan.
Cosaar présente une efficacité comparable chez l'homme et la femme, ainsi que chez les hypertendus jeunes (moins de 65 ans) et âgés (plus de 65 ans). Bien que Cosaar provoque une baisse de la pression artérielle chez toutes les races, l'efficacité d'une monothérapie de losartan était cependant en moyenne plus faible chez les patients de couleur noire que chez les Caucasiens à l'instar d'ailleurs des autres médicaments agissant sur le système rénine-angiotensine.
Dans le cadre d'une étude portant sur des patients souffrant d'insuffisance cardiaque (ELITE II), conçue de manière prospective pour la détermination de la mortalité, un traitement avec 50 mg de Cosaar une fois par jour (dose initiale de 12,5 mg, portée à 25 mg et 50 mg une fois par jour) a été comparé à 50 mg de captopril trois fois par jour (dose initiale de 12,5 mg portée à 25 mg et 50 mg trois fois par jour). Dans le cadre de cette étude, 3152 patients souffrant d'insuffisance cardiaque (principalement classes NYHA II-III) ont été traités durant près de 2 ans (médiane 1,5 an), dans le but d'évaluer si Cosaar est supérieur au captopril en ce qui concerne la baisse de la mortalité totale. Le critère d'évaluation principal n'a pas montré de différence statistiquement significative entre Cosaar et le captopril en ce qui concerne la baisse de la mortalité totale (17,7% pour Cosaar et 15,9% pour le captopril, p=0,16), mais une tendance en faveur du captopril. Il n'a pas été démontré d'équivalence thérapeutique entre les deux traitements.
L'étude portant sur la réduction des valeurs évaluées lors de diabète sucré non insulinodépendant (DNID) avec l'antagoniste du récepteur de l'angiotensine II losartan (= étude RENAAL) était une étude internationale à grande échelle, randomisée, contrôlée par placebo, menée en double aveugle, multicentrique. Un total de 1513 diabétiques du type 2 souffrant de protéinurie (751 traités par Cosaar), majoritairement avec hypertension artérielle (96,5%), ont été inclus. L'objectif de cette étude était de montrer qu'en plus de son effet hypotenseur, Cosaar possède un effet protecteur des reins. Pour atteindre cet objectif, l'étude a été planifiée de manière à ce que des valeurs de la tension comparables soient atteintes dans les deux groupes de traitement. Les patients présentant une protéinurie (>0,5 g/dl) et des valeurs de la créatinine sérique situées entre 1,3 et 3,0 mg/dl ont été inclus soit dans le groupe avec Cosaar 50 mg une fois par jour, soit dans le groupe placebo, tout en bénéficiant en même temps d'un traitement conventionnel de l'hypertension artérielle. Les inhibiteurs de l'ECA et les antagonistes de l'angiotensine II n'étaient pas permis dans le traitement conventionnel. Les médecins de l'étude devaient si nécessaire augmenter la dose du médicament étudié jusqu'à 100 mg une fois par jour; 72% des patients ont reçu la dose quotidienne de 100 mg durant la période de participation à l'étude. D'autres antihypertenseurs (diurétiques, antagonistes du calcium, alpha- ou bêta-bloquants et médicaments agissant sur le système nerveux central) pouvaient être ajoutés dans les deux groupes si nécessaire. Les patients ont été suivis dans le cadre de l'étude durant 4,6 ans (en moyenne 3,4 ans).
Le critère d'évaluation principal combiné de l'étude était composé de la multiplication par deux de la créatinine sérique, d'une défaillance rénale terminale (dialyse ou transplantation rénale) ou du décès. Les résultats ont montré une réduction du risque de 16,1% (p=0,022) sous traitement par Cosaar, par rapport au placebo. Dans le groupe des patients traités par Cosaar, 327 événements principaux (valeurs évaluées) ont été recensés, par rapport à 359 dans le groupe placebo. Les résultats des composantes individuelles et combinées ci-après du critère d'évaluation principal ont également montré une réduction significative du risque dans le groupe de traitement par Cosaar: réduction du risque de 25,3% en ce qui concerne la multiplication par deux de la créatinine sérique (p=0,006); réduction du risque de 28,6% en ce qui concerne le stade terminal de l'affection rénale (p=0,002); réduction du risque de 19,9% en ce qui concerne le stade terminal de l'affection rénale ou le décès (p=0,009); réduction du risque de 21,0% en ce qui concerne la multiplication par deux de la créatinine sérique ou le stade terminal de l'affection rénale (p=0,010). Le taux concernant les décès, toutes causes confondues, n'était pas significativement différent entre les deux groupes de traitement.
Les critères d'évaluation secondaires de l'étude étaient les suivants: modification de la protéinurie; taux de progression de l'affection rénale; le critère d'évaluation composite de morbi-mortalité cardio-vasculaire (hospitalisation en raison d'une insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde, revascularisation, accident vasculaire cérébral, hospitalisation en raison d'une angine de poitrine instable, ou décès cardiovasculaire). Les résultats ont montré, dans le groupe de traitement par Cosaar, une réduction moyenne de 34,3% en ce qui concerne l'ampleur de la protéinurie (p<0,001). Au cours de l'étude, le traitement par Cosaar a provoqué une diminution de 13,9% (p=0,003) (taux médian de la diminution de 18,5%, p=0,01) du taux relatif à l'altération de la fonction rénale. Cette valeur a été mesurée comme étant une valeur réciproque de la concentration sérique de créatinine. Pour le critère d'évaluation composite relatif à la morbidité et à la mortalité cardiovasculaire, aucune différence significative entre le groupe de traitement par Cosaar (247 événements) et le groupe placebo (268 événements) n'a été notée.
Étude LIFE
L'étude interventionnelle avec le losartan sur la réduction des critères d'évaluation lors d'hypertension artérielle (Losartan Intervention For Endpoint Reduction in Hypertension, LIFE) était une vaste étude multicentrique, multinationale, randomisée, menée en triple aveugle et contrôlée activement, incluant 9193 patients hypertendus âgés de 55 à 80 ans (moyenne de 67 ans) présentant une hypertrophie ventriculaire gauche documentée par ECG. Parmi les patients inclus au début de l'étude, 1195 (13%) présentaient un diabète sucré, 1326 (14%) une hypertension systolique isolée, 1468 (17%) une cardiopathie coronarienne et 728 (8%) une affection cérébrovasculaire.
L'objectif de l'étude était de démontrer l'existence d'un effet protecteur cardiovasculaire du losartan par rapport à l'aténolol, dépassant l'effet protecteur obtenu grâce à la baisse de la pression artérielle. La pression artérielle a été mesurée 24 h après l'administration de la dernière dose. Selon la conception de l'étude, une réduction comparable de la pression artérielle devait être obtenue à cette fin dans les deux groupes de traitement. Les patients ont reçu, de manière randomisée, soit le losartan 50 mg ou l'aténolol 50 mg une fois par jour. Lorsque la pression artérielle visée (<140/90 mmHg) n'avait pas été atteinte, de l'hydrochlorothiazide (12,5 mg) était ajouté en premier, puis, le cas échéant, la dose de losartan ou d'aténolol était portée à 100 mg une fois par jour. Si nécessaire, d'autres antihypertenseurs (p.ex. augmentation des doses d'hydrochlorothiazide à 25 mg ou adjonction d'autres diurétiques, d'antagonistes du calcium, d'alpha-bloquants, d'antihypertenseurs à action centrale, mais non des inhibiteurs de l'ECA, des antagonistes de l'angiotensine II ou des ß-bloquants) ont été administrés en plus afin d'atteindre la pression artérielle visée.
Dans les deux groupes de traitement, la pression artérielle a été réduite de manière significative jusqu'à des valeurs comparables, et une fraction comparativement importante de patients a atteint la pression artérielle visée. La durée moyenne d'observation était de 4,8 ans.
Le critère d'évaluation principal était la combinaison des cas de morbidité et de mortalité cardiovasculaires et il était mesuré en termes de réduction des événements cardiovasculaires combinés de décès cardiovasculaire, d'accident vasculaire cérébral et d'infarctus du myocarde. Les résultats ont montré que le traitement par le losartan a permis, par rapport à l'aténolol, une réduction du risque de 13,0% (p=0,021) du critère d'évaluation principal combiné (voir le graphique 1).
La significativité statistique a été démontrée pour la réduction du nombre d'accidents vasculaires cérébraux, alors que les critères d'évaluation associés à la mortalité cardiovasculaire et aux infarctus du myocarde n'étaient pas statistiquement significatifs.

Graphique 1) Courbes de Kaplan-Meier décrivant le critère d'évaluation principal combiné (décès cardiovasculaire, accident vasculaire cérébral ou infarctus du myocarde) dans les groupes traités par le losartan et l'aténolol, ajustées au «Framingham Baseline Risk Score» et au degré d'hypertrophie cardiaque gauche documentée par ECG.
Le traitement par le losartan a réduit le risque d'accident vasculaire cérébral par rapport à l'aténolol de 25% (p=0,001). Le taux des événements de mortalité cardiovasculaire et des infarctus du myocarde n'était pas significativement différent entre les groupes de traitement. L'effet du losartan sur le critère d'évaluation combiné principal semblait dépasser l'avantage obtenu grâce à la seule baisse de la pression artérielle (voir le tableau ci-dessous).

Critères d'évaluation de l'étude LIFE

Résultat

Losartan (N=4605)
n (%)

Taux*

Aténolol (N=4588)
n (%)

Taux *

Réduction du risque**

Valeur p

Critère d'évaluation combiné principal

508 (11%)

23,8

588 (13%)

27,9

13%

0,021

Composantes du critère d'évaluation combiné principal

Mortalité cardiovasculaire

204 (4%)

9,2

234 (5%)

10,6

11%

0,206

Accident vasculaire cérébral

232 (5%)

10,8

309 (7%)

14,5

25%

0,001

Infarctus du myocarde

198 (4%)

9,2

188 (4%)

8,7

-7%

0,491

* Par 1000 années-patients de suivi.
** Ajusté au «Framingham Baseline Risk Score» et aux mesures de l'HVG documentées par ECG.

D'autres critères d'évaluation cliniques de l'étude LIFE étaient: la mortalité totale, les hospitalisations en raison d'une insuffisance cardiaque ou d'une angine de poitrine, des mesures de revascularisation coronarienne ou périphérique ainsi qu'une réanimation après un arrêt cardiaque. Aucune différence significative en termes de fréquences de ces critères d'évaluation entre les groupes de traitement n'a été observée. Les patients traités par le losartan ont montré, par rapport aux patients traités par l'aténolol, une réduction significativement plus élevée des valeurs d'HVG dans l'ECG.
L'effet du losartan par rapport à l'aténolol sur la morbidité et la mortalité cardiovasculaires a été étudié dans des sous-groupes, chez des patients atteints de diabète sucré (n=1195) et présentant une hypertension systolique isolée (n=1326) dans leurs antécédents. En ce qui concerne le principal critère d'évaluation combiné, les résultats de ces sous-groupes correspondaient au résultat favorable du traitement par le losartan de l'ensemble de la population étudiée: chez les diabétiques, une réduction de 24% du risque (p=0,03) et, chez les patients présentant une hypertension systolique isolée (HSI), une réduction de 25% du risque (p=0,06) ont été observées.
Différences concernant la couleur de peau
Les résultats favorables sur la morbidité et la mortalité cardiovasculaires du losartan par rapport à l'aténolol, observés au cours de l'étude LIFE, ne sont pas valables pour les patients de couleur de peau noire qui souffrent d'hypertension artérielle et d'hypertrophie ventriculaire gauche, bien que les deux médicaments permettent des baisses efficaces de la pression artérielle chez les patients de couleur de peau noire.
En revanche au cours de l'étude LIFE, le losartan a abaissé, par rapport à l'aténolol, le risque de morbidité et de mortalité cardiovasculaires chez des patients hypertendus non noirs souffrant d'hypertrophie ventriculaire gauche (n=8660) de manière significative (p=0,003) en ce qui concerne le critère d'évaluation principal combiné.
Il s'est avéré que les patients noirs traités par l'aténolol étaient exposés à un risque plus faible d'atteindre le critère d'évaluation principal combiné que les patients noirs traités par le losartan (p=0,03). Dans le sous-groupe des patients de couleur de peau noire (n=533; 6% des patients de l'étude LIFE), 29 événements du critère d'évaluation principal ont été observés parmi les 263 patients traités par l'aténolol (11%, 25,9 par 1000 années-patients) contre 46 événements parmi les 270 patients traités par le losartan (17%, 41,8 par 1000 années-patients).
Au cours de l'étude LIFE, une fréquence significativement plus faible des interruptions du traitement en raison d'effets secondaires indésirables a été observée sous le losartan par rapport à l'aténolol.
Étude HEAAL
L'étude HEAAL («Heart Failure Endpoint Evaluation of Angiotensin II Antagonist Losartan») est une étude clinique contrôlée réalisée dans le monde entier auprès de 3834 patients présentant une insuffisance cardiaque (classes NYHA II à IV) et une intolérance aux IECA. Les patients ont été observés pendant plus de 4 ans (durée médiane de 4,7 ans) pour une comparaison des effets du losartan 50 mg versus 150 mg en termes de réduction de la mortalité totale et des hospitalisations dues à l'insuffisance cardiaque. Le losartan 150 mg a permis une réduction significative du risque de mortalité totale et d'hospitalisation pour insuffisance cardiaque en comparaison avec le losartan 50 mg.

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