PharmacocinétiqueAbsorption
Le lévonorgestrel est libéré localement dans la cavité utérine. La libération débute immédiatement après l'insertion de Mirena. Le taux estimé de libération in vivo à divers moments après l'insertion est indiqué dans le tableau 1 ci-dessous.
Tableau 1: Taux estimé de libération in vivo
Moment
|
Taux estimé de libération in vivo
|
24 jours après l'insertion
|
21 µg/24 h
|
1 an après l'insertion
|
19 µg/24 h
|
5 ans après l'insertion
|
11 µg/24 h
|
8 ans après l'insertion
|
7 µg/24 h
|
Moyenne sur 5 ans
|
15 µg/24 h
|
Moyenne sur 8 ans
|
13 µg/24 h
|
Le lévonorgestrel libéré par le SIU est absorbé par l'endomètre.
Le lévonorgestrel est décelable dans le plasma une heure après l'insertion du SIU. La concentration plasmatique maximale est atteinte dans les deux semaines qui suivent l'insertion et est d'env. 180 ng/l (CV de 38.3%). Le taux de libération diminuant avec le temps, les concentrations plasmatiques diminuent également continuellement (voir tableau 2).
Tableau 2: Concentrations plasmatiques (lévonorgestrel total, c.-à-d. la somme de la fraction libre et de la fraction liée aux protéines)
Temps après l'insertion
|
Concentration plasmatique de lévonorgestrel [ng/l] (CV géométrique %)
|
24 jours
|
175 (37.6)
|
1 an
|
159 (37.4)
|
5 ans
|
123 (38.2)
|
8 ans
|
100 (39.9)
|
Les concentrations plasmatiques à l'état d'équilibre (steady state) sont ainsi nettement plus basses que celles observées en cas d'administration orale du avec des effets systémiques correspondants faibles.
Distribution
Environ 64% du lévonorgestrel sont liés de manière spécifique à la globuline se liant aux hormones sexuelles (SHBG), env. 35% sont liés de manière non spécifique à l'albumine; seulement moins de 2% de la concentration plasmatique totale sont présents sous forme de stéroïde libre. La distribution relative dépend de la concentration plasmatique en SHBG. Après l'insertion de Mirena, la concentration en SHBG a diminué au cours des deux premiers mois d'env. 20%, elle est restée dans une large mesure stable par la suite et n'a diminué que faiblement jusqu'à l'issue de la 8e année d'utilisation.
Le volume de distribution est de 106 litres.
Environ 0.1% de la dose de lévonorgestrel prise par la mère peut passer dans le lait maternel.
Métabolisme
Le lévonorgestrel est essentiellement métabolisé dans le foie. Les principales voies de dégradation métaboliques sont la réduction du groupe Δ4-3 oxo et les hydroxylations en position 2α, 1β et 16β, suivies de la conjugaison. Le CYP3A4 est la principale enzyme impliquée dans le métabolisme oxydatif du lévonorgestrel; cependant, le métabolisme oxydatif ne semble jouer qu'un rôle secondaire par rapport à la réduction et la conjugaison.
Les métabolites du lévonorgestrel n'ont qu'une activité pharmacologique faible, voire nulle.
Élimination
La clearance métabolique du lévonorgestrel dans le plasma est d'environ 1.0 ml/min/kg. Les métabolites sont éliminés par les fèces et l'urine dans un rapport 1:1. La demi-vie d'élimination est d'environ un jour. Le lévonorgestrel non transformé n'est éliminé que sous forme de traces.
Cinétique pour certains groupes de patients
Poids corporel (PC)
Dans une analyse cinétique de population, l'effet du poids corporel (PC) sur la pharmacocinétique du lévonorgestrel a été étudié chez des femmes en âge de procréer ayant un PC situé entre 38.5 et 164 kg. En comparaison avec une utilisatrice ayant un PC de 68.0 kg (PC médian de la population de l'étude), les concentrations de lévonorgestrel ont été estimées comme étant environ 50% plus élevées pour un PC de 38.5 kg et comme étant réduites d'environ de moitié pour un PC de 164 kg.
Femmes postménopausées/concentrations en SHBG
Des concentrations élevées en SHBG entraînent une augmentation de la concentration de lévonorgestrel.
Chez les utilisatrices postménopausées qui recevaient en plus un traitement de substitution œstrogénique non oral, les concentrations plasmatiques de lévonorgestrel suivantes ont été mesurées (valeur médiane et entre parenthèses percentiles de 25% à 75%):
Après 12 mois: 257 pg/ml (186 et 326 pg/ml)
Après 60 mois: 149 pg/ml (122 et 180 pg/ml)
Chez les femmes postménopausées qui recevaient en plus un traitement de substitution œstrogénique oral, la médiane de la concentration plasmatique de lévonorgestrel après 12 mois était augmentée en raison de l'induction de la SHBG, passant à 478 pg/ml (percentiles de 25% à 75%: 341 et 655 pg/ml).
Il n'existe aucune donnée relative à la pharmacocinétique chez les adolescentes ou les utilisatrices de >65 ans, ainsi que chez les femmes présentant une insuffisance hépatique ou rénale.
|