Mises en garde et précautionsL'indication doit être posée de façon particulièrement rigoureuse en cas d’intolérance avérée aux produits de contraste, d'insuffisance cardiovasculaire, d'emphysème pulmonaire, de très mauvais état général, asthme, d'affections rénale et hépatique associées, d'artériosclérose cérébrale avancée, d’infarctus cérébral aigu, d’hémorragie intracrânienne aiguë ou d’états associés à une lésion de la barrière hémato-encéphalique et à un œdème cérébral, d’affection cérébrale d'expression convulsive, d'hyperthyroïdie latente, de goitre simple multinodulaire silencieux, y compris les cas de goitre non toxique, de myélome multiple ou d'autres paraprotéinoses, de phéochromocytome, de diabète sucré de longue date, de tendance allergique, de troubles de la coagulation, d'homocystinurie, ainsi que lors d'administration intravasculaire chez les patients porteurs homozygotes de l'anémie à cellules falciformes. Chez les porteurs homozygotes de drépanocytes, les produits de contraste injectés par voie intraveineuse ou intra-artérielle peuvent provoquer la formation de drépanocytes. Pour prévenir une crise chez les patients atteints de drépanocytose, il convient d'assurer une hydratation suffisante. Il convient d'utiliser le volume le plus faible possible d'un produit de contraste à faible concentration en osmoles. Chez les diabétiques avec insuffisance rénale, les produits de contraste ne devraient pas être administrés, à moins que l'évaluation du rapport bénéfice/risque soit positive.
Xenetix ne doit pas être utilisé pour la myélographie, car aucune étude n'a été réalisée à ce sujet.
Ce médicament renferme moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par dose, ce qui signifie qu'il s'agit d'un médicament pratiquement «sans sodium».
Extravasation
L'extravasation n'est pas une complication inhabituelle de l'injection intraveineuse de produits de contraste (0,04 % à 1,2 %). Les lésions sont généralement mineures (p. ex. gonflement local, douleur et érythème), mais l'administration extravasculaire de produits de contraste iodés peut néanmoins entraîner des lésions graves telles que des ulcères cutanés, des nécroses tissulaires et des syndromes des compartiments. Le risque et/ou le degré de gravité dépendent du patient lui-même (vaisseaux sanguins difficiles d'accès ou fragiles, sites d'injection périphériques, par exemple avec des cathéters) ou des conditions techniques (utilisation d'un injecteur à haute pression, injection de grands volumes). Il est important d'identifier ces facteurs de risque, d'optimiser le site d'injection et la technique d'injection en conséquence et de surveiller l'injection avant, pendant et après l'injection de Xenetix. Cependant, les manifestations mineures, telles que le gonflement local, la douleur et l'érythème, disparaissent généralement sans complications. Un traitement symptomatique s'est avéré bénéfique (surélévation du membre concerné, compresses froides ou chaudes).
Hydratation
Une hydratation suffisante doit être assurée avant et après l'utilisation du produit de contraste ; le cas échéant, un apport de liquide par voie intraveineuse doit être effectué jusqu'à l'élimination complète du produit de contraste. Cela s'applique en particulier aux patients présentant un dysfonctionnement rénal préexistant, une dysprotéinémie ou une paraprotéinémie, un diabète sucré, une hyperuricémie, ainsi qu'aux nouveau-nés, aux nourrissons, aux jeunes enfants, aux patients âgés et aux patients en mauvais état général. Chez les patients à risque, il convient de contrôler l'équilibre hydro-électrolytique et de surveiller les symptômes de baisse du taux de calcium sérique.
En raison du risque de déshydratation induite par les diurétiques, un remplacement des liquides et des électrolytes est nécessaire dans un premier temps afin de réduire le risque d'insuffisance rénale aiguë.
Nouveau-nés et nourrissons
Les nourrissons de moins d'un an et les nouveau-nés en particulier sont sujets à des troubles de l'équilibre électrolytique et à des modifications hémodynamiques. La prudence est donc de mise en ce qui concerne la dose de produit de contraste, la réalisation de l'examen et l'état du patient. Les prématurés doivent être surveillés de très près, car une hypothyroïdie transitoire peut survenir après l'administration du produit de contraste. Selon la littérature, l'exposition de la mère à des produits de contraste radiographiques iodés pendant la grossesse a entraîné une hypothyroïdie dans 8,3% des cas chez les enfants nés à terme et dans 18,3% des cas chez les enfants nés prématurément.
Chez les nouveau-nés, en particulier les prématurés, il est recommandé d'effectuer des tests de la fonction thyroïdienne (en général TSH et T4) 7 à 10 jours et un mois après l'administration d'un produit de contraste iodé, en raison du risque d'hypothyroïdie lié à l'excès d'iode.
Risque d’hypersensibilité - Réactions allergiques ou anaphylactoïdes
Comme avec tous les produits de contraste radiographiques iodés, des réactions non allergiques (pseudo-allergiques, allergiques) indépendantes de la dose peuvent survenir après l'utilisation de Xenetix, avec un degré de gravité variable et une symptomatologie hétérogène. Ces réactions se manifestent généralement par des symptômes respiratoires non graves ou des symptômes cutanés tels qu'une légère difficulté à respirer, une rougeur de la peau (érythème), de l'urticaire, des démangeaisons ou un œdème du visage. Les réactions graves telles que l'œdème de Quincke, l'œdème subglottique, le bronchospasme et le choc sont rares. En général, ces réactions surviennent dans l'heure qui suit l'administration du produit de contraste. Dans de rares cas, des réactions tardives (après plusieurs heures ou jours) peuvent se produire. De tels événements ne sont pas prévisibles dans les cas individuels en raison de leur survenue irrégulière. On sait toutefois que les réactions allergiques aux produits de contraste sont plus fréquentes, surtout chez les patients présentant une prédisposition allergique (allergies) et/ou un asthme bronchique et chez les patients ayant des réactions d'hypersensibilité connues aux produits de contraste. Chez les patients souffrant d'asthme bronchique, le risque de survenue de bronchospasmes est notamment plus élevé. Chaque examen avec produit de contraste doit donc être précédé d'une anamnèse aussi détaillée que possible concernant les facteurs de risque susmentionnés. L'indication doit être posée de manière particulièrement stricte chez les patients présentant une diathèse allergique et chez les patients ayant une réaction d'hypersensibilité connue. Dans de tels cas, une prémédication par des antihistaminiques et/ou des glucocorticoïdes peut être envisagée avant l'examen de contraste, mais elle peut ne pas prévenir un choc anaphylactique.
Le risque d’une réaction allergique ne dépend pas du mode d’administration ou de la dose. En cas d’utilisation locale, le rapport des données disponibles par rapport aux risques est plutôt flou. Quoiqu’il en soit, le produit de contraste se diffuse à des degrés différents dans tout l’organisme (par voie intra-utérine, articulaire ou également biliaire) et peut provoquer à tout moment des réactions immuno allergiques.
Pour le cas où une réaction anaphylactique/anaphylactoïde devait se manifester, les mesures de réanimation adéquates et notamment la possibilité d’administrer de l’adrénaline par voie parentérale doivent être à disposition (voir plus bas). Pour les patients sous bêta-bloquants, voir sous «Interactions».
Une prudence particulière est recommandée lors d’intolérance avérée aux inhibiteurs de la prostaglandine, d’atopie/d’asthme (risque accru de réaction d’hypersensibilité ou de bronchospasme), d’insuffisances hépatique, rénale, cardio-vasculaire ou respiratoire. L’administration d’une faible dose test de produit de contraste ne permet pas de dépister avec certitude le risque de réaction grave au produit de contraste.
Réactions d'hypersensibilité
Comme avec tout produit de contraste iodé, des réactions anaphylactoïdes complètement imprévues avec des complications d’ordre cardiovasculaire, et sous certaines conditions fatales (choc) ou d’ordre respiratoire (oedème laryngé, bronchospasme) accompagnées par des symptômes abdomino-pelviens, des urticaires, des angiooedèmes ou des troubles neurologiques peuvent survenir. Indépendamment de la quantité et du mode d'administration, les symptômes tels que l'angioedème, la conjonctivite, la toux, le prurit, la rhinite, les éternuements et l'urticaire peuvent être les premiers signes d'une réaction anaphylactoïde grave nécessitant un traitement.
En conséquence, pour chaque examen, les conditions en personnel et les moyens nécessaires (oxygène, adrénaline ou autre médicament selon la comédication, matériel d'infusion, possibilités d'intubation et de respiration artificielle etc.) devront être prêts pour une réanimation d'urgence.
Il est absolument impératif d'être habitué à la mise en œuvre de toutes les mesures d'urgence.
Les patients souffrant d'insuffisance cardiaque décompensée devraient être surveillés pendant plusieurs heures, les autres pendant au moins 60 minutes après l'administration d'un produit de contraste, car l'expérience a montré que la plupart de toutes les réactions indésirables surviennent pendant ce délai (voir «Effets indésirables»). Toutefois, des réactions tardives survenant des heures, voire des jours après l'administration sont également possibles. Le patient doit être informé de la possibilité de réactions tardives (jusqu'à 7 jours après l’administration).
Effets indésirables cutanés sévères (Severe cutaneous adverse reactions, SCARs)
Des effets indésirables cutanés sévères, potentiellement mortels (EICS), tels que le «syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse systémique avec éosinophilie (DRESS)», le syndrome de Stevens Johnson (SJS), la nécrolyse épidermique toxique (NET ou le syndrome de Lyell) et la «pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG)» ont été rapportés chez des patients après administration de XENETIX (voir aussi «Effets indésirables»). Avant l'administration, les patients doivent être informés des signes et symptômes possibles et doivent être étroitement surveillés en cas de réactions cutanées sévères. Si une réaction d'hypersensibilité sévère est suspectée, l’administration de XENETIX doit être arrêtée immédiatement. Après une réaction cutanée sévère qui est probablement causalement liée au XENETIX (iobitridol), XENETIX ou iobitridol ne doit plus jamais être administré à ce patient. Il existe un risque de réaction allergique immédiate IgE-dépendante au produit de contraste (voir «Contre-indications»).
Facteur de risque de trouble de la fonction thyroïdienne
A cause de leur teneur en iodure libre, et l'iodure supplémentaire libéré par déiodation après application intracorporelle, les produits de contraste iodés influencent la fonction thyroïdienne et peuvent provoquer une hyperthyroïdie avec crise thyréotoxique ainsi qu’une hypothyroïdie chez les patients prédisposés. Pour éviter ce trouble du métabolisme, le recensement des facteurs de risque thyroïdiens est nécessaire. Les patients à risque sont ceux présentant une hyperthyroïdie manifeste mais non encore diagnostiquée, une hyperthyroïdie latente (généralement les patients présentant des goitres nodulaires), une fonction thyroïdienne autonome (généralement les patients âgés, surtout dans les régions souffrant d'une carence en iode) ou sous traitement avec du iode radioactif I-131 pour un cancer de la thyroïde. Avant d'administrer un produit de contraste iodé, il convient de s'assurer qu'aucune scintigraphie thyroïdienne, aucun test de la fonction thyroïdienne ni aucun traitement par l'iode radioactif n'est prévu chez le patient, car les produits de contraste iodés interfèrent avec les dosages hormonaux et l'absorption d'iode par la thyroïde ou les métastases d'un carcinome thyroïdien, indépendamment du mode d'administration, jusqu'à ce que l'excrétion urinaire d'iode soit normalisée. Chez les patients potentiellement à risque, la fonction thyroïdienne sera vérifiée avant l'exploration et une hyperthyroïdie sera exclue. Un blocage médicamenteux de la thyroïde à vue préventive sera pris en considération.
Notes complémentaires sur la pédiatrie :
Une hypothyroïdie ou une hypothyroïdie transitoire peuvent être observées après exposition à des produits de contraste iodés. Cela concerne, entre autres, les nouveau-nés dont les mères ont reçu un produit de contraste à base d'iode pendant la grossesse. En outre, l’administration de produits de contraste iodés peut déclencher une hypothyroïdie, principalement chez le nouveau-né et tout spécialement chez le prématuré. Cela s'applique également si la mère a reçu un produit de contraste iodé pendant la grossesse.
L'incidence de l'hypothyroïdie chez les enfants de moins de 3 ans ayant reçu des produits de contraste iodés varie de 1 % à 15 %, selon l'âge et la dose de produit de contraste.
Un âge plus jeune, un poids de naissance très faible, la prématurité et la présence d'autres conditions médicales (telles que l'admission dans une unité de soins intensifs néonatals ou pédiatriques et/ou une maladie cardiaque) sont associés à un risque accru.
Les enfants atteints de maladies cardiaques peuvent être les plus à risque car ils ont souvent besoin de fortes doses de produit de contraste pour les procédures cardiaques invasives telles que le cathétérisme ou la tomodensitométrie (TDM).
Par conséquent, une attention particulière doit être portée aux enfants de moins de 3 ans, car le développement précoce d'une hypothyroïdie peut altérer le développement moteur, auditif et cognitif et peut nécessiter un traitement temporaire de remplacement de la thyroxine (T4).
Par conséquent, les valeurs TSH et T4 doivent être contrôlées dans les cas mentionnés comme suit :
·Chez l'enfant de moins de 3 ans (notamment prématuré ou nouveau-né) ayant reçu un produit de contraste iodé : sept à dix jours ainsi que un mois après l’administration du produit de contraste, ceci afin de vérifier que la fonction thyroïdienne est normale. Si une hypothyroïdie est identifiée, elle doit être traitée et surveillée comme cliniquement approprié.
·Nouveau-nés ainsi que prématurés dont la mère a reçu un produit de contraste iodé pendant la grossesse : La fonction thyroïdienne doit être étroitement surveillée pendant la première semaine de vie. Il est recommandé de revérifier la fonction thyroïdienne 2 semaines après la naissance.
Voir également sous «Interactions», «Effets indésirables» et «Remarques particulières».
Facteur de risque de trouble de la fonction rénale
Dans de rares cas, une défaillance rénale aiguë peut survenir, principalement en cas d’altération préexistante de la fonction rénale, dont l’évolution est réversible dans la majorité des cas. Les facteurs pré-disposants regroupent: insuffisance rénale préexistante, notamment une néphropathie diabétique, âge supérieur à 60 ans ou jusqu’à 1 an révolu, déshydratation, sclérose vasculaire avancée, plasmocytome, insuffisance cardiaque décompensée, dose élevée de produit de contraste et injections multiples, administration du produit de contraste directement dans l’artère rénale, exposition à d’autres substances néphrotoxiques ainsi qu’une néphropathie induite par le produit de contraste déjà survenue chez le patient. Le risque est incertain lors d’hypertension, d’hyperuricémie et de protéinurie. Les mesures préventives suivantes sont recommandées: assurer un apport liquidien suffisant avant et également après l’administration du produit de contraste, de préférence par la perfusion de solution saline, éviter toutes les substances néphrotoxiques ou contraintes supplémentaires sur les reins (angioplastie artérielle rénale, interventions importantes, etc.), réduire la dose au strict minimum, respecter un intervalle de temps suffisamment long entre 2 administrations de produit de contraste (48 heures au moins) et une surveillance étroite de la fonction rénale. Un nouvel examen avec un produit de contraste ne doit être effectué que lorsque la fonction rénale a retrouvé son niveau initial. L’administration d’un produit de contraste pour une exploration radiologique à un patient dialysé est possible, puisque les produits de contraste iodés sont dialysables.
Diabète sucré
Patients traités par metformine : L'administration intravasculaire d'iobitridol pouvant entraîner une insuffisance rénale, la metformine doit être interrompue avant ou au moment de l'examen et ne doit pas être reprise avant 48 heures si la fonction rénale est normale lors d'un nouveau contrôle (voir Interactions). Chez les patients en urgence dont la fonction rénale est réduite ou inconnue, le médecin doit évaluer les risques et les avantages de l'examen de contraste et prendre des mesures de précaution : Arrêt du traitement à la metformine, hydratation du patient, surveillance des valeurs de la fonction rénale, du lactate sérique ainsi que du pH et observation du patient à la recherche de signes cliniques d'acidose lactique.
Troubles du système de coagulation
Les examens de contraste par angiographie par cathéter sont associés au risque d'induire des thromboembolies. Les agents de contraste radiographiques non ioniques se caractérisent in vitro par un effet anticoagulant plus faible que les agents de contraste radiographiques ioniques. Lors du cathétérisme vasculaire, il faut tenir compte du fait qu'en plus du produit de contraste, de nombreux autres facteurs peuvent influencer la survenue d'événements thromboemboliques. Il s'agit notamment de : la durée de la procédure d'examen, le nombre d'injections, le type de matériel de cathétérisme et de seringue, les maladies sous-jacentes existantes et la médication concomitante. Afin de minimiser le risque thromboembolique lié à l'examen, il convient de veiller à une technique angiographique particulièrement soigneuse ainsi qu'à un rinçage fréquent des cathéters utilisés et à ce que l'examen soit aussi court que possible. La prudence est également de mise chez les patients présentant une homocystéinurie (risque d'induction de thromboembolies).
Facteur de risque: l’insuffisance hépatique
Une prudence particulière s’impose chez les patients dont la fonction hépatique est fortement altérée, chez les diabétiques ou dans le cas de la drépanocytose. En cas d'insuffisance rénale sévère, un dysfonctionnement hépatique grave supplémentaire peut entraîner un retard sérieux dans l'élimination du produit de contraste, ce qui peut nécessiter une hémodialyse.
Facteur de risque: l’asthme
Avant l’administration de tout produit de contraste radiographique, une maladie asthmatique existante doit être stable et équilibrée. Une attention particulière est nécessaire en cas de crise d’asthme déclarée dans les 8 jours avant l’exploration radiologique, en raison du risque accru de survenue d’un bronchospasme.
Facteur de risque d’affection cardio-vasculaire
Les patients atteints de maladies cardiovasculaires ont un risque accru de développer des modifications sévères de l’hémodynamie et de l’électrophysiologie cardiaques (formation et conduction de l’influx cardiaque). Ce risque est d’autant plus grand que l’application du produit de contraste a lieu dans les coronaires, le ventricule gauche, le ventricule droit ou à haute dose. Les patients particulièrement prédestinés à développer des réactions cardiaques sont ceux ayant une insuffisance cardiaque, une maladie coronarienne sévère, une angine de poitrine instable, une affection des valves cardiaques, un infarctus du myocarde récent, un pontage coronarien et une hypertension pulmonaire.
XENETIX peut provoquer un œdème du poumon chez les patients présentant une insuffisance cardiaque avérée ou débutante. En cas d’hypertension artérielle pulmonaire et de valvulopathie, l’administration du produit de contraste peut provoquer des modifications importantes de l’hémodynamique. En cas d’hypertension sévère et chronique, le risque de lésion rénale peut être majoré tant en raison du produit de contraste que du cathétérisme. Des modifications ischémiques à l’ECG et des arythmies sévères sont observées le plus fréquemment chez les patients âgés et atteints d’une pathologie cardiovasculaire. Très rarement, on a également observé des fibrillations ventriculaires survenant immédiatement après l’administration du produit de contraste indépendamment d’une hypersensibilité. Dans ces cas, le rapport bénéfices-risques doit être soigneusement soupesé.
Facteur de risque: troubles du SNC
La prudence est de mise en cas d'administration intravasculaire chez les patients présentant un infarctus cérébral aigu ou une hémorragie intracrânienne aiguë, ainsi que chez les patients souffrant de maladies entraînant un dysfonctionnement de la barrière hémato-encéphalique, d'œdème cérébral ou de démyélinisation aiguë. Des tumeurs intracrâniennes ou des métastases ainsi que des antécédents d'épilepsie peuvent entraîner une augmentation de l'incidence des crises convulsives après l'administration de produits de contraste. Les symptômes neurologiques causés par des métastases, des processus dégénératifs ou inflammatoires peuvent être renforcés par l'administration de produits de contraste. L'injection intra-artérielle de produits de contraste peut provoquer des vasospasmes et les phénomènes ischémiques cérébraux qui en découlent. Les patients souffrant d'une maladie cérébrovasculaire symptomatique, d'un accident vasculaire cérébral récent ou de crises ischémiques passagères fréquentes présentent un risque accru de complications neurologiques induites par les produits de contraste.
Alcoolisme/toxicomanie
L'alcoolisme aigu ou chronique peut augmenter la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique et favoriser ainsi éventuellement des réactions du SNC induites par les produits de contraste.
Il existe également un risque accru en cas d'administration du produit de contraste par voie intra-artérielle chez les éthyliques et chez les toxicomanes à d'autres substances. Le rapport bénéfices - risques doit être soigneusement soupesé au cas par cas.
Des cas d'encéphalopathie ont été rapportés avec l'utilisation de produits de contraste iodés (voir rubrique «Effets indésirables du médicament»). L'encéphalopathie liée au produit de contraste peut se manifester par des symptômes et des signes de dysfonctionnement neurologique tels que des maux de tête, troubles visuels, cécité corticale, confusion, convulsions, perte de coordination, hémiparésie, aphasie, perte de conscience, coma et œdème cérébral. Les symptômes apparaissent généralement entre quelques minutes à quelques heures après l'administration de produit de contraste iodé et disparaissent généralement en quelques jours. Les facteurs qui augmentent la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique facilitent le passage de l'agent de contraste dans les tissus cérébraux; cela peut conduire à des réactions du SNC, y compris, par exemple, une encéphalopathie.
Si une encéphalopathie liée au produit de contraste est suspectée, une prise en charge médicale appropriée doit être instaurée et l'administration de iobitridol ne doit pas être répétée.
Plasmocytome et paraprotéinémie
Les patients atteints de plasmocytome ou de paraprotéinémie peuvent présenter une insuffisance rénale après l'administration de produit de contraste. Une hydratation suffisante est obligatoire.
Facteur de risque de phéochromocytome
Chez les patients ayant un phéochromocytome, une prémédication à base d’alpha-bloquants est recommandée à cause du risque de crise hypertensive sévère.
Facteur de risque de myasthénie grave
L’administration de produits de contraste peut avoir un effet néfaste sur les symptômes d’une myasthénie grave.
Maladies auto-immunes
Des cas de vascularite sévère ou de syndromes de type Stevens-Johnson ont été rapportés chez des patients atteints de maladies auto-immunes.
Majoration des effets indésirables du médicament
Les manifestations des effets secondaires liées à l’administration du produit de contraste peuvent être majorées par des états prononcés d’excitation, l’anxiété et la douleur. Outre une prise en charge adaptée du patient, d’autres mesures de sédation peuvent s'avérer nécessaires.
En cas d’utilisation intra-utérine
Exclure avec certitude la présence d’une grossesse avant de réaliser une hystérosalpingographie (voir «Contre-indications»). Une hystérosalpingographie ne doit être effectuée qu’après une évaluation minutieuse du rapport bénéfice/risque en cas de processus aigus inflammatoires ou infectieux dans la cavité pelvienne. L’exposition des organes de reproduction féminins aux rayons X, que ce soit avec ou sans produit de contraste, doit toujours être soumise à une évaluation rigoureuse du rapport bénéfice/risque.
Les précautions et mises en garde suivantes doivent être observées pour les différents types d'utilisation:
Artériographie cérébrale
Une prudence particulière est recommandée chez les patients souffrant d'athérosclérose avancée, d'hypertension sévère, de décompensation cardiaque, de sénilité et d'antécédents de thrombose ou d'embolie cérébrale et de migraine. Des réactions cardiovasculaires telles qu'une bradycardie et une augmentation ou une diminution de la pression artérielle peuvent survenir de manière accrue.
Artériographie périphérique
Des pulsations doivent être présentes dans l'artère dans laquelle l'injection doit être effectuée. En cas de thrombangite oblitérante ou d'infections ascendantes associées à une ischémie sévère, l'angiographie ne doit être réalisée qu'avec une prudence particulière, voire pas du tout.
Aortographie
L'aortographie peut entraîner des lésions de l'aorte et des organes voisins, des ponctions pleurales, des hémorragies rétropéritonéales, des lésions de la moelle épinière et des symptômes de paraplégie, en fonction de la technique utilisée.
Artériographie coronaire et ventriculographie
La décompensation cardiaque, les arythmies graves, l'ischémie et l'infarctus du myocarde peuvent survenir lors d'une artériographie coronaire et d'une ventriculographie du côté gauche. Il est impératif que l'examen soit réalisé par un personnel spécialisé et que des appareils ECG et des possibilités suffisantes de réanimation et de cardioversion soient disponibles. Une surveillance de l'ECG et des fonctions vitales doit être effectuée de manière systématique tout au long de l'examen.
Angiocardiographie du ventricule droit chez les enfants
Une prudence particulière s'impose chez les nouveau-nés cyanosés souffrant d'hypertension pulmonaire et de dysfonctionnement cardiaque.
Angiographie supra-aortique
Lors de l'angiographie supra-aortique, une attention particulière doit être portée à l'introduction du cathéter. Une pression élevée de la pompe d'injection peut entraîner un infarctus rénal, des lésions de la moelle épinière, des hémorragies rétropéritonéales, des infarctus et des nécroses intestinales. La fonction rénale doit être évaluée à la fin de l'angiographie. Chez les femmes, les angiographies ne doivent être réalisées que pendant la phase préovulatoire du cycle menstruel.
Phlébographie
Il convient d'être particulièrement prudent chez les patients chez lesquels on soupçonne une thrombose, une phlébite, une ischémie grave, une infection locale ou une occlusion totale du système veineux. Afin d'éviter toute extravasation pendant l'injection, il est recommandé de procéder à une radioscopie.
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