Propriétés/EffetsCode ATC
G03FB08
Femoston allie l'administration continue de 17β-estradiol à un apport séquentiel de dydrogestérone.
Mécanisme d'action
Le mécanisme d'action est décrit dans le chapitre «Pharmacodynamique».
Pharmacodynamique
Estradiol
Le principe actif, 17β-estradiol, est chimiquement et biologiquement identique à l'estradiol endogène humain. L'estradiol est l'estrogène le plus important et le plus actif parmi les hormones ovariennes. Les estrogènes endogènes sont impliqués dans certaines fonctions de l'utérus et des organes annexes, notamment dans la prolifération de l'endomètre et les modifications cycliques du col de l'utérus et du vagin.
Les estrogènes jouent un rôle essentiel dans le développement et le maintien du système urogénital féminin et des caractères sexuels secondaires. Ils sont aussi importants pour le maintien du tonus et de l'élasticité des structures urogénitales.
Femoston permet de contrôler les états de carence estrogénique qui apparaissent au cours de la période périménopausique et postménopausique et qui se manifestent par les troubles climatériques typiques tels que des symptômes vasomoteurs (bouffées de chaleur, accès de transpiration nocturnes), des troubles neurovégétatifs et psychiques (sautes d'humeur, états dépressifs) et des modifications atrophiques (par ex. vaginite atrophique). Chez les patientes ne présentant pas de symptômes vasomoteurs, les préparations estrogéniques ne font cependant disparaître ni les sautes d'humeur ni les états dépressifs.
L'estradiol joue un rôle important dans le maintien de la masse osseuse et prévient l'ostéoporose ainsi que les fractures osseuses qui en découlent.
Dydrogestérone
La dydrogestérone est un progestatif actif par voie orale dont l'activité est comparable à celle de la progestérone administrée par voie parentérale.
Dans le cadre du traitement hormonal substitutif, la dydrogestérone inhibe l'effet prolifératif de l'estrogène sur l'endomètre. Elle offre ainsi une protection contre le risque accru d'hyperplasie ou de cancer de l'endomètre induit par les estrogènes.
L'apport séquentiel de dydrogestérone provoque des hémorragies de privation cycliques régulières.
Ni la dydrogestérone ni ses métabolites n'ont d'effets androgéniques, anabolisants, estrogéniques ou corticoïdiens.
La dydrogestérone n'a aucune influence sur les paramètres hépatiques, le métabolisme des lipides ou la coagulation sanguine.
Efficacité clinique
Traitement des symptômes de la carence estrogénique
Après 6 mois de traitement, Femoston a entraîné une réduction statistiquement significative des symptômes climatériques par rapport au placebo. Une amélioration est déjà apparue dans les premières semaines.
Des saignements irréguliers ou des spottings sont survenus chez 23% (Femoston 1/10) et 22% (Femoston 2/10) des femmes pendant les trois premiers mois du traitement et chez 15% (Femoston 1/10) et 19% (Femoston 2/10) des femmes pendant les mois 10 à 12 du traitement.
Prévention de l'ostéoporose postménopausique
Femoston est utilisé pour prévenir ou retarder une ostéoporose induite par une carence estrogénique chez la femme postménopausée ayant un risque élevé de fractures osseuses, pour qui un traitement par d'autres médicaments admis pour la prévention de l'ostéoporose n'entre pas en ligne de compte, ou chez la femme qui souffre simultanément de troubles dus à une carence estrogénique nécessitant un traitement.
Chez les femmes âgées de 50 à 60 ans, chez qui le risque de fractures osseuses est encore plus faible, l'efficacité du THS a été observée uniquement dans les tassements vertébraux.
Dans l'étude WHI, une baisse du risque de fractures de la hanche a été observée sous estrogènes (ECE) et acétate de médroxyprogestérone (MPA) pendant une durée moyenne de 5,2 ans (RR 0,66 [IC à 95%: 0,45–0,95]); ce qui correspond à 5 fractures de la hanche en moins pour 10 000 années-femmes.
Dans le bras de l'étude WHI ayant reçu la monothérapie estrogénique, la baisse du risque de fractures de la hanche a été confirmée sous estrogènes conjugués (ECE) pendant une moyenne de 6,8 ans (HR 0,61 [IC à 95%: 0,41–0,91]); ce qui correspond à 6 fractures de la hanche en moins pour 10'000 années-femmes.
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