InteractionsL'effet hypotenseur de Syscor CC peut être renforcé par d'autres médicaments antihypertenseurs et par la cimétidine, mais non la ranitidine. Chez les patients recevant de telles associations médicamenteuses, une surveillance régulière est donc tout particulièrement recommandée. Le cas échéant, il faut ajuster la dose de Syscor CC.
On n'a jamais décrit d'interaction pharmacocinétique avec le propranolol, mais une interaction pharmacodynamique est possible (par exemple éventuels effets additifs).
Le jus de pamplemousse inhibe la dégradation oxydative des dihydropyridines. Si Syscor CC est pris avec du jus de pamplemousse, on peut donc noter, dans les 6-8 heures suivantes, une concentration plasmatique plus élevée et un renforcement de l'effet; l'AUC est augmentée de 66%.
Syscor CC ne modifie pas la pharmacocinétique de la quinidine, alors que la quinidine peut provoquer une légère diminution de l'AUC de Syscor CC. Cette interaction n'a vraisemblablement qu'un faible retentissement clinique, mais, chez les patients qui reçoivent en même temps ces deux médicaments, il ne faut pas oublier d'augmenter éventuellement la dose de Syscor CC pour obtenir l'efficacité clinique souhaitée.
La prise concomitante chronique de phénytoïne diminue la biodisponibilité de la nisoldipine (l'AUC de la nisoldipine est diminuée de 90%); il ne faut donc pas utiliser en même temps de la phénytoïne et de la nisoldipine (voir aussi «Contre-indications»).
L'expérience acquise avec la nifédipine, un autre antagoniste du calcium, permet de penser que la clairance de la nisoldipine peut être diminuée en cas d'administration simultanée de diltiazem; il faut donc utiliser cette association avec prudence et envisager une diminution de la dose de nisoldipine.
En raison de l'induction enzymatique qu'elle exerce, la rifampicine accélère le métabolisme de la nisoldipine et par conséquent, la nisoldipine ne doit pas être administrée en même temps que la rifampicine.
L'administration concomitante de 200 mg de kétoconazole, un inhibiteur du cytochrome CYP3A4, augmente de plus de 20 fois la biodisponibilité de la nisoldipine. Les deux médicaments ne doivent pas être administrés simultanément. Après la fin d'un traitement précédent par le kétoconazole, il est conseillé d'observer un intervalle d'une semaine avant d'administrer la nisoldipine. Etant donné que l'itraconazole et le fluconazole ont le même effet inhibiteur sur le CYP3A4, il faut s'attendre avec la nisoldipine à la même forte interaction que celle observée lors de l'administration concomitante de kétoconazole. C'est pourquoi l'itraconazole et le fluconazole ne doivent pas être administrés en même temps que la nisoldipine.
Aucune étude concernant l'interaction entre la nisoldipine et l'érythromycine n'a été réalisée. Toutefois, la possibilité d'une interaction ne peut être exclue vu que les deux médicaments sont métabolisés par le biais du CYP3A4.
Au vu de l'expérience acquise avec la nimodipine, un composé apparenté de type dihydropyridine, il faut s'attendre à ce que la prise simultanée d'acide valproïque inhibe le métabolisme de la nisoldipine et augmente sa concentration plasmatique. Etant donné que la carbamazépine et le phénobarbital diminuent la concentration plasmatique de nimodipine, l'action de la nisoldipine pourrait elle aussi être diminuée par l'administration simultanée de cet anticonvulsivant.
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