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Information professionnelle sur MST Continus®:Mundipharma Medical Company
Information professionnelle complèteDDDimprimé 
Forme gal./Grpe.th.Composit.PropriétésPharm.cinét.Indic./emploiPosolog./mode d'empl.PrécautionsEffets indésir.
Interact.SurdosageRemarquesNum. SwissmedicMise à jour 

Comprimés retard, suspension retard, suppositoires retard

Analgésique opioïde à effet prolongé (env. 12 h)Soumis à la loi fédérale sur les stupéfiants et les substances psychotropes 

Composition

MST Continus comprimés retard

Principe actif: morphini sulfas pentahydricus.

1 comprimé retard contient 10 mg, 30 mg, 60 mg, 100 mg ou 200 mg de morphini sulfas pentahydricus corresp. morphinum 7,5 mg, 22,5 mg, 45 mg, 75 mg ou 150 mg, excip. pro compresso obducto.

Excipients:
MST Continus 30 mg: color.: E 110, E 127, E 132.
MST Continus 60 mg: color.: E 104, E 110, E 127.
MST Continus 100 mg: color.: E 132.
MST Continus 200 mg: color.: E 104, E 133.
La morphine est incorporée dans la forme galénique retard de Mundipharma.

MST Continus suspension retard

Principe actif: morphinum ad resinam adsorbatum.

1 sachet contient 20 mg, 30 mg, 60 mg, 100 mg ou 200 mg de morphini sulfas pentahydricus in forma de morphinum 15 mg, 22,5 mg, 45 mg, 75 mg ou 150 mg ad resinam adsorbatum, excip. ad granulatum pro charta.
Excipients: aromatica, color.: E 124.

MST Continus suppositoires retard

Principe actif: morphini sulfas pentahydricus.

1 suppositoire retard contient 30 mg, 60 mg, 100 mg ou 200 mg de morphini sulfas pentahydricus corresp. morphinum 22,5 mg, 45 mg, 75 mg ou 150 mg, excip. pro suppositorio.

Propriétés/Effets

Le principe actif, la morphine, est un agoniste des récepteurs opiacés doté d'une très forte affinité pour les récepteurs de type µ et d'une affinité relativement plus faible pour les récepteurs de type κ. La morphine déploie son effet analgésique objectif et subjectif au niveau supraspinal (µ) et spinal (κ) en stimulant les récepteurs situés dans le SNC et dans divers organes périphériques.

Pharmacocinétique

Absorption
Après administration orale et rectale, la morphine est rapidement absorbée, inactivée puis éliminée. Les systèmes retards permettent une libération contrôlée et différée de la morphine. C'est ce qui assure le maintien de pics plasmatiques plus longtemps efficaces.
Après administration unique de MST Continus 30 mg, des valeurs pour t max  et C max  sont les suivantes:

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                       tmax             Cmax        
----------------------------------------------------
Comprimé retard        env. 3  heures       11 ng/ml
Suspension retard      env. 1½ heures    10-13 ng/ml
Suppositoire retard    env. 3  heures   env. 8 ng/ml
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Au steady state, le t max  est d'environ 4 heures et le C max  de 25, resp. de 20 ng/ml pour les comprimés et les suppositoires retard.
Après administration orale, la morphine absorbée est soumise à un métabolisme de premier passage dans le foie. La biodisponibilité orale absolue de la morphine se situe entre 20-40%. Comparée à une solution morphinique, la biodisponibilité relative des comprimés retard MST Continus (30 mg) est près de 100% et celle de la suspension retard MST Continus (30 mg) est de 91%. La biodisponibilité des suppositoires peut varier légèrement par rapport à celle des formes orales. La biodisponibilité de l'application rectale unique est d'environ 40% supérieure (110-160%) à celle du comprimé retard. Au steady state, on n'observe aucune différence significative. Lors de l'application répétée, la forme rectale et les formes orales sont équivalentes au niveau de l'effet analgésique.

Distribution
Le volume de distribution de la morphine s'élève à 3-4 l/kg. La liaison aux protéines plasmatiques est de l'ordre de 35%.

Métabolisme
Lors de sa métabolisation dans le foie, la morphine est transformée principalement en morphine-3-glucuronide (non analgésique). Dans une moindre mesure, d'autres métabolites se forment en morphine-6-glucuronide (agissant plus fortement et plus longtemps que la morphine) et en normorphine. Etant donné que la dégradation du métabolisme de premier passage est évitée, la formation de métabolites glucuronidés est plus faible après l'application rectale qu'après l'application orale.

Elimination
La demi-vie plasmatique de morphine est de 2-4 heures et la clearance plasmatique totale de 15-30 ml/min/kg. La morphine est excrétée par la bile, puis sécrétée dans le tractus intestinal, où les conjugués sont hydrolysés et la morphine libre réabsorbée (cycle entéro-hépatique). L'excrétion finale se fait outre par la bile (7-10% dans les fèces) par les reins.

Cinétique dans des situations cliniques particulières
On sait que le métabolisme de la morphine peut être ralenti chez les patients âgés, ce qui entraîne des concentrations maximales plus élevées et des demi-vies plus longues.
La clearance est fortement réduite chez les nouveaux-nés et s'élève à environ 5 ml/kg/min. La clearance de la morphine atteint chez les enfants âgés de 6 à 30 mois des taux semblables à ceux observés chez les adultes. En raison des fortes différences interindividuelles, un ajustement de la dose/titrage s'impose en tous les cas.
En raison de la pharmacocinétique légèrement différente des comprimés retard, de la suspension retard et des suppositoires retard MST Continus, le passage d'une forme galénique à l'autre peut nécessiter une adaptation de la dose.

Indications/Possibilités d'emploi

Indications reconnues
Douleurs prolongées moyennement fortes à fortes ou en cas d'efficacité insuffisante des analgésiques non-opioïdes et/ou des opioïdes faibles.
L'emploi de la suspension retard MST Continus est particulièrement indiqué chez les patients éprouvant des difficultés à avaler les comprimés.
Les suppositoires retard MST Continus se prêtent pour des patients présentant des problèmes de déglutition ou en cas d'incompatibilité à la morphine orale.

Posologie/Mode d'emploi

MST Continus devrait être administré toutes les 12 heures.

Comprimés retard: Avaler entiers, sans mâcher ni fractionner.

Suspension retard: Verser le contenu des sachets de suspension retard à 20 mg, 30 mg et 60 mg dans au moins 10 ml d'eau. Verser le contenu des sachets de suspension retard à resp. 100 mg et 200 mg dans au moins resp. 20 ml et 30 ml d'eau. Boire immédiatement la suspension ainsi préparée.
La suspension préparée peut être administrée au moyen d'une sonde gastrique. On peut également administrer le produit en saupoudrant le contenu du sachet sur un aliment froid de consistance molle. Dans ce cas, il faut veiller à ce que le contenu total du sachet soit pris sans retard.

Suppositoires retard: Un à deux suppositoires du même dosage ou d'un dosage différent peuvent être appliqués simultanément afin de supprimer les douleurs. Si le patient doit aller à la selle après l'introduction du suppositoire, il est possible qu'une partie de la dose soit éliminée en même temps. Cependant, ne pas administrer de suppositoire supplémentaire. Dans ce cas, traiter les recrudescenses des douleurs par des analgésiques de réserve jusqu'au prochain moment de l'administration du suppositoire.
La posologie est fixée en fonction de l'intensité des douleurs, du traitement analgésique antérieur ainsi que de l'âge et du poids corporel du patient. Ce qui importe, c'est une adaptation de la dose de manière individuelle.
En règle générale, des doses plus faibles s'avèrent efficaces chez des patients présentant des lésions rénales et hépatiques, des patients âgés et en cas d'hypothyroïdie ou d'hypertrophie prostatique.

Douleurs prolongées

Adultes
Les patients traités pour la première fois par un analgésique opioïde reçoivent d'abord une dose journalière de 2×1 MST Continus 30 mg. En cas de très grande faiblesse de l'état général, on peut essayer de commencer le traitement quotidien avec une posologie plus faible.
En cas d'efficacité insuffisante ou d'exacerbation des douleurs, une augmentation de la dose s'impose, ce qui peut se faire en combinant différents dosages de MST Continus. Une augmentation journalière de l'ordre de 30-50% peut être considérée adéquate. La posologie adaptée au patient est celle qui permet de contrôler la douleur de manière continue pendant 12 heures au prix d'effets indésirables nuls à supportables.
Les patients qui passent d'une autre préparation orale ou rectale de morphine à MST Continus recevront dans les 24 heures la même dose morphinique, répartie en une administration le matin et une le soir.
Lors du passage de l'administration de morphine par voie parentérale, il faut s'attendre à un besoin en morphine orale ou rectale deux à trois fois plus élevé. Ce qui importe, c'est l'adaptation de la dose de manière individuelle. La procédure suivante a fait sa preuve: dose journalière de morphine parentérale × 3 = nouvelle dose journalière de MST Continus. Cette dose, divisée par 2, correspond à une dose unique (dosage toutes les 12 h).

Enfants dès 1 an
Peu de publications sur l'emploi de morphine sous forme retardée chez les enfants en bas âge et les enfants plus âgés existent à ce jour. L'expérience acquise à ce jour fait recommander en présence de fortes douleurs cancéreuses une dose initiale dans l'ordre de 0,2-0,8 mg/kg de poids corporel à intervalles de 12 heures. Ensuite on procédera à un titrage individuel de la dose comme chez l'adulte.

Douleurs postopératoires
Les posologies recommandées en cas de douleurs postopératoires sont les suivantes:

Patients de moins de 70 kg: 20 mg de MST Continus, toutes les 12 heures

Patients de plus de 70 kg: 30 mg de MST Continus, toutes les 12 heures

Enfants: Déconseiller.
Il est déconseillé d'utiliser MST Continus per os dans les premières 24 heures qui suivent une intervention ou avant de rétablir une fonction intestinale normale.
Des administrations supplémentaires de morphine par voie parentérale peuvent être nécessaires, mais en tenant toutefois soigneusement compte de la dose totale de morphine et de l'effet prolongé de MST Continus.

Similitude des doses
La bioéquivalence des préparations morphiniques à libération contrôlée provenant de différents fabricants ne peut être considérée comme acquise. C'est la raison pour laquelle il importe de procéder à un nouvel ajustement posologique et à un examen clinique lorsque les patients une fois équilibrés par une dose efficace de MST Continus passent à une autre médication à libération de morphine lente, différée ou contrôlée (ou à un autre analgésique puissant).

Limitations d'emploi

Contre-indications
Hypersensibilité connue à la morphine, maladies hépatiques aiguës, dépression respiratoire, maladies obstructives des voies respiratoires, iléus paralytique, syndrome abdominal aigu, ralentissement de la vidange gastrique (comprimés et suspension retard), traumatisme intracrânien et hypertension intracrânienne.
Enfants de moins de 1 an.
Les inhibiteurs de la monoamine-oxydase ne doivent pas être administrés simultanément avec MST Continus. Durant les 2 semaines suivant l'arrêt d'un traitement par un IMAO, MST Continus est contre-indiqué.
L'administration préopératoire de MST Continus ne constitue pas une indication/utilisation sûre.

Précautions
En cas de patients âgés, troubles de la fonction rénale et hépatique, insuffisance thyroïdienne et surrénalienne, hypertrophie prostatique, choc, dyspnée, hypotension par hypovolémie, maladies des voies biliaires, pancréatite, maladies inflammatoires de l'intestin. N'utiliser des opioïdes qu'avec la plus grande prudence et en cas d'absolue nécessité chez les patients présentant des troubles convulsifs, une dépendance des opioïdes ou un alcoolisme aigu.
Tenir compte de la possibilité de masquage des symptômes d'hypertension intracrâniennes.
L'apparition confirmée ou soupçonnée d'un iléus paralytique en cours de traitement impose l'arrêt immédiat de MST Continus. Les patients devant subir une cordotomie ou une autre intervention chirurgicale destinée à soulager la douleur ne doivent pas recevoir de MST Continus pendant les 24 heures précédant l'intervention. S'il est indiqué de poursuivre par la suite le traitement avec MST Continus, la posologie doit être réadaptée.
Même employée à bon escient, la morphine peut modifier la faculté de réaction. La capacité de prendre part à la circulation routière ou d'utiliser une machine peut être entravée.
Il faut utiliser avec prudence les comprimés retard MST Continus 30 mg et 60 mg ainsi que la suspension retard MST Continus chez les patients sujets à des réactions d'hypersensibilité aux colorants azoïques, à l'acide acétylsalicylique et à d'autres inhibiteurs de la synthèse de prostaglandine.

Grossesse/Allaitement
Catégorie de grossesse D.
Il existe des indices sûrs de risques pour le foetus humain et pour le nouveau-né; cependant, les avantages thérapeutiques pour la mère peuvent être supérieurs aux risques encourus.
Suite au traitement de la mère, le nouveau-né peut présenter une dépression respiratoire ainsi que des symptômes de privation.
La morphine passe dans le lait maternel. Il est absolument contre-indiqué d'allaiter, par ailleurs on ne dispose pas d'expérience sur les effets du traitement chez le nourrisson.

Effets indésirables

La constipation est un effet secondaire fréquent et typique des opiacés. Il est recommandé de prendre des mesures prophylactiques (laxatifs), de nature nutritionnelle et/ou médicamenteuse.
Des nausées et des vomissements peuvent parfois se manifester au début du traitement, mais disparaissent en général spontanément au bout de quelques jours. Dans certains cas, il peut être indiqué d'administrer au début un antiémétique.
On peut noter les effets indésirables suivants: sédation, confusion, dysthymie (tels que dépression, dysphorie, états d'excitation, agitation), hallucinations, xérostomie, sudation, vertiges, céphalées, palpitations, flush, bronchospasmes et coliques. Des troubles de la miction, des spasmes au niveau des voies biliaires et urinaires peuvent survenir.
Une dépression respiratoire, une bradycardie, une hypotension (surtout hypotension orthostatique) peuvent survenir.
La morphine peut causer une libération d'histamine qui par la suite peut provoquer une urticaire et un prurit.
Une dépendance peut apparaître à la suite d'une administration régulière et incorrecte. En cas de l'utilisation recommandée de MST Continus, on n'a pas rapporté jusqu'à présent une dépendance psychique. Une dépendance physique pouvant apparaître après l'arrêt éventuel du traitement par MST Continus, il faudrait donc interrompre le traitement progressivement.
Les comprimés retard MST Continus 30 mg et 60 mg ainsi que la suspension retard MST Continus contiennent des colorants qui peuvent déclencher des réactions d'hypersensibilité au niveau de la peau et des organes respiratoires, en particulier chez les patients souffrant d'asthme, d'urticaire chronique ou d'une hypersensibilité aux antirhumatismaux non stéroïdiens.

Interactions

La morphine renforce les effets des anesthésiques, hypnotiques, sédatifs, tranquillisants, myorelaxants, antihypertenseurs et de l'alcool (IMAO voir sous «Contre-indications»). L'emploi concomitant de cimétidine peut entraîner des élévations des concentrations plasmatiques de morphine et des effets secondaires au niveau du système nerveux central. La prise concomitante d'antiacides et de la suspension retard MST Continus peut augmenter la libération de la morphine. C'est pourquoi l'antiacide doit être pris au minimum 2 heures avant ou après la prise de la suspension retard.

Surdosage

Symptômes: Les signes d'une intoxication ou d'un surdosage à la morphine englobent un myosis, une paralysie respiratoire et une hypotension artérielle. Un collapsus cardiovasculaire et un coma peuvent survenir dans les cas graves.

Traitement: Il est essentiel de dégager les voies respiratoires, d'assister et de contrôler la respiration.
En fonction de la gravité du surdosage: administration intraveineuse de 0,4-2 mg de chlorhydrate de naloxone (enfants: 0,01 mg/kg de poids corporel). Répéter si nécessaire l'administration 2-3× en respectant chaque fois un intervalle de 2-3 minutes (voir l'information médicale correspondante), ou bien administrer une perfusion de 2 mg de chlorhydrate de naloxone dans 500 ml de NaCl 0,9% ou de dextrose à 5% (0,004 mg/ml). La vitesse de perfusion doit être réglée en fonction de l'injection Bolus et adaptée à la réaction du patient.
La durée d'action de naloxone est relativement courte (demi-vie plasmatique: t 1/2  de naloxone = 60-90 minutes, t 1/2  de morphine = 2-4 heures), tandis que celle de MST Continus est retardée. Par conséquent, l'administration de naloxone exige une surveillance plus prolongée du patient (respiration, entre autres), et des doses répétées de naloxone peuvent s'avérer nécessaires.
La naloxone ne devrait pas être administrée en l'absence d'une dépression respiratoire ou de troubles circulatoires cliniquement significatifs. La naloxone doit être utilisée avec précaution chez les personnes présentant une éventuelle dépendance physique à la morphine. La levée brutale ou complète des effets d'opioïdes peut conduire à un syndrome aigu de privation.
Le cas échéant, une vidange gastrique ou intestinale peut être indiquée pour évacuer la fraction de substance non résorbée.
Lors de la mise en oeuvre de toutes ces mesures, il faut tenir compte du fait que MST Continus restant dans le tractus gastrointestinal peut continuer à libérer de la morphine durant plusieurs heures.

Remarques particulières

Conservation
Conserver à température ambiante (15-25 °C).
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date indiquée sur le récipient par «EXP».

Numéros OICM

44246, 51697, 53477.

Mise à jour de l'information

Juillet 2001.
RL88

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