Grossesse, allaitementGrossesse
La lamivudine a été étudiée chez plus de 11 000 femmes pendant la grossesse et après la naissance dans le registre de grossesse sur le traitement antirétroviral. Les données humaines disponibles dans le registre du traitement antirétroviral pendant la grossesse ne montrent pas d'augmentation du risque d'anomalies congénitales graves sous lamivudine par rapport à l'incidence de base (cf. «Expérience clinique»). Il n'existe toutefois pas d'étude adéquate et bien contrôlée chez les femmes enceintes.
Les études de reproduction chez l'animal n'ont pas apporté d'indice en faveur d'un éventuel effet tératogène ou d'une modification de la fertilité masculine ou féminine. Chez le lapin, il existe des indices de létalité embryonnaire précoce, cependant ce n'est pas le cas chez le rat (cf. «Données précliniques»).
La lamivudine franchit la barrière placentaire. Les taux sériques de lamivudine, établis chez le nouveau-né venant de naître, correspondaient aux concentrations sériques constatées chez la mère et à celles du cordon ombilical à la naissance.
La lamivudine ne doit pas être administrée pendant la grossesse, à moins que cela ne soit clairement nécessaire.
Chez les nouveau-nés et les enfants, qui ont été – in utero ou pendant la naissance – exposés à des INTI (inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse), des concentrations de lactate sérique légèrement ou passagèrement élevées ont été relevées. Elles pourraient être dues à un dysfonctionnement mitochondrial. La signification clinique de l'hyperlactatémie transitoire n'est pas connue. En outre, il existe des cas très rares de retards de développement, de convulsions et d'autres troubles neurologiques. Le lien de cause à effet entre l'apparition de ces troubles et l'administration des INTI n'est cependant pas démontré. Ces constatations n'ont cependant aucune influence sur les recommandations actuelles quant à l'utilisation d'un traitement antirétroviral chez la femme enceinte dans la prévention de la transmission maternofœtale du VIH.
Allaitement
Les experts de la santé recommandent que dans la mesure du possible, les femmes infectées par le VIH n'allaitent pas leurs enfants, afin d'éviter une transmission du VIH.
Différentes études menées chez des mères allaitantes traitées par la lamivudine et leurs enfants ont montré que la lamivudine est détectable dans le lait maternel humain à des concentrations similaires ou même supérieures à celles observées dans le sérum. La lamivudine a même été mesurée à de faibles concentrations dans le sérum des enfants allaités.
Les mères doivent donc être informées qu'elles ne doivent pas allaiter pendant le traitement par la lamivudine.
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