Comprimés filmésBêta-bloquant CompositionAténolol Helvepharm 50 mg
Comprimés filmés à 50 mg d'aténolol.
Aténolol Helvepharm 100 mg
Comprimés filmés à 100 mg d'aténolol.
Propriétés/EffetsL'aténolol est un inhibiteur cardio-sélectif des récepteurs bêta, dépourvu de propriétés stabilisatrices de membrane et d'activité sympathomimétique intrinsèque (ASI). La sélectivité diminue quand la posologie augmente.
Entre les marges thérapeutiques, la courbe dose-effet est plate. L'efficacité du salbutamol et de l'isoprénaline sur les bronches n'est pas perturbée. Avec la prudence qui s'impose, il est donc possible de l'utiliser chez des patients présentant des affections obstructives des voies respiratoires.
L'aténolol abaisse la fréquence cardiaque et la pression sanguine. Il augmente le temps de conduction AV et la période réfractaire de l'oreillette et du noeud atrioventriculaire. L'effet anti-hypertenseur de l'aténolol s'installe rapidement et atteint son maximum après une semaine. Son effet thérapeutique est renforcé lors de l'administration concomitante d'autres antihypertenseurs. Les pics de fréquence cardiaque et de pression sanguine sont prévenus dans une large mesure sous aténolol.
Le recours précoce à l'aténolol, après un infarctus aigu du myocarde, limite l'étendue de la zone infarcie et diminue la morbidité et la mortalité. Les patients présentant une menace d'infarctus sont plus rarement victimes d'un infarctus définitif, l'incidence des arythmies ventriculaires est moindre et l'importante atténuation des douleurs réduit le recours aux analgésiques.
L'Aténolol Helvepharm est efficace et bien toléré dans la plupart des groupes ethniques bien qu'il soit possible que les patients de race noire répondent à l'aténolol de manière moins prononcée.
Il est peu vraisemblable que le S(-)-aténolol offre des propriétés autres que celles du racémate et exerce ainsi d'autres effets thérapeutiques.
Étant donné leur effet inotrope négatif, les bêta-bloquants ne doivent pas être utilisés en cas d'insuffisance cardiaque non compensée.
PharmacocinétiqueAbsorption
L'aténolol est hydrophile. Après administration orale, la résorption est reproductible mais incomplète (40-50%). A la dose de 100 mg, il atteint son pic plasmatique Cmax (env. 400-700 ng/ml) après 1-3 h.
Distribution
Volume de distribution d'env. 0,7 l/kg; Liaison aux protéines plasmatiques de 3% environ; concentration intracérébrale moyenne d'env. 1/7 de la concentration plasmatique; libre passage de la barrière placentaire; concentrations dans le lait maternel environ trois fois supérieures à celles du sang. Efficace à partir de 0,05 µg/ml de sang.
Métabolisme
L'aténolol n'est que faiblement métabolisé dans le foie, plus de 90% de la dose absorbée sont retrouvés sous forme inchangée dans le sang.
Elimination
La demi-vie plasmatique moyenne est de 6 heures, la demi-vie biologique (demi-vie de l'effet) est d'environ 21 h et est donc nettement plus longue. Fraction extra-rénale de la dose (Q0): 0,12. L'aténolol est bien dialysable.
Cinétique dans des situations cliniques particulières
En règle générale pas d'accumulation, pour autant que la fraction de filtration glomérulaire soit supérieure à 35 ml/min/1,73 m², soit une créatininémie de l'ordre de 300 µmol/l (voir «Posologies spéciales»).
Indications/Possibilités d'emploiIndications reconnues
Hypertension, angor, arythmies.
Infarctus du myocarde: traitement précoce au stade aigu et prévention post-infarctus à long terme.
Posologie/Mode d'emploiOn recommande généralement les posologies suivantes:
Hypertension
La dose orale standard est de 50 à 100 mg par jour (1 comprimé d'Aténolol Helvepharm 50 mg ou 1 comprimé d'Aténolol Helvepharm 100 mg). L'Aténolol Helvepharm peut se prendre avant, pendant ou après les repas; il est important que ce soit chaque jour à la même heure. Si le pouls au repos est compris entre 50 et 55, il ne faut pas poursuivre l'augmentation de la dose. Si le traitement doit être arrêté chez des patients atteints de cardiopathie ischémique, il faut procéder par étapes, sur une période de 1 à 2 semaines. Si après une semaine on n'a pas obtenu la baisse de pression sanguine recherchée chez un hypertendu, on peut associer l'Aténolol Helvepharm à un diurétique ou à un vasodilatateur. On donnera dans ce cas la préférence à des spécialités pouvant également être administrées une seule fois par jour.
Angine de poitrine
La dose usuelle est de 100 mg 1 fois par jour ou de 50 mg 2 fois par jour. Il est improbable qu'une augmentation de la dose cause un bénéfice clinique additif.
Arythmies
Une fois l'arythmie bien maîtrisée avec de l'aténolol par voie i. v., la dose d'entretien usuelle est de 50-100 mg p.o. (1 comprimé d'Aténolol Helvepharm 50 mg ou 1 comprimé d'Aténolol Helvepharm 100 mg) une fois par jour.
Infarctus du myocarde
Environ 15 minutes après le traitement d'un infarctus du myocarde aigu avec de l'aténolol par voie i. v., on peut donner 50 mg d'aténolol (1 comprimé d'Aténolol Helvepharm 50 mg) p.o., pour autant qu'aucun effet indésirable ne se soit manifesté. Il faut donner encore 50 mg 12 h après l'injection i. v. Après un nouveau délai de 12 heures, on passera à la dose journalière de 1 fois 100 mg (1 comprimé d'Aténolol Helvepharm 100 mg). Il faut interrompre le traitement à l'Aténolol Helvepharm dès l'apparition d'une bradycardie ou d'autres effets indésirables.
Status post-infarctus (prophylaxie de longue durée)
100 mg d'aténolol 1 fois par jour p.o.
Posologies spéciales
Il n'existe aucune documentation concernant la posologie en pédiatrie.
Chez les patients âgés, il peut être nécessaire d'utiliser une dose réduite, surtout en cas de perturbation de la fonction rénale.
En cas d'insuffisance rénale, il faut adapter la dose d'entretien à la fonction rénale.
Quand la clairance de la créatinine est supérieure à 35 ml/min/1,73 m², il n'y a généralement pas d'accumulation.
Si la clairance de la créatinine est comprise entre 15 et 35 ml/min/1,73 m² (ou si le taux sérique de créatinine est compris entre 300 et 600 µmol/l), il faut ajuster la dose à 50 mg p.o. 1 fois par jour; si la clairance de la créatinine est inférieure à 15 ml/min/1,73 m² (ou si le taux sérique de créatinine est supérieur à 600 µmol/l), il faut ajuster la dose à 25 mg p.o. une fois par jour ou à 50 mg p.o. tous les deux jours.
Chez des patients sous dialyse, la dose est de 50 mg p.o. après la dialyse. Il s'agit par la suite de contrôler la pression sanguine en raison de l'éventualité d'une chute de tension.
Limitations d'emploiContre-indications
Comme tous les bêta-bloquants, Aténolol Helvepharm est contre-indiqué en cas de bradycardie (pouls inférieur à 50), de choc cardiogénique, d'hypotension, d'acidose métabolique, de troubles circulatoires périphériques graves, de bloc auriculo-ventriculaire du deuxième et du troisième degré, de maladie du sinus, de phéochromocytome non traité, d'insuffisance cardiaque décompensée ou en cas d'hypersensibilité connue à l'aténolol ou à l'un des autres composants de l'Aténolol Helvepharm.
Précautions
Du fait que le myocarde insuffisant dépend de la stimulation bêta-adrénergique, il n'est pas indiqué de prescrire l'Aténolol Helvepharm en présence d'une insuffisance cardiaque non préalablement compensée de manière suffisante. Il faut être particulièrement prudent chez les patients dont la réserve cardiaque est faible.
Dans les cas d'angor de Prinzmetal, Aténolol Helvepharm peut augmenter le nombre et la durée des crises, étant donné que la vasoconstriction des artères coronaires résultant de l'intervention des récepteurs alpha n'est pas entravée. Bien que l'Aténolol Helvepharm soit β1-sélectif, il faut néanmoins l'utiliser avec une extrême prudence.
Aténolol Helvepharm peut aggraver des troubles préexistants de l'irrigation périphérique. En cas de bloc auriculo-ventriculaire du premier degré, Aténolol Helvepharm ne doit être utilisé qu'avec prudence, en raison de son effet négatif sur la conduction de l'influx cardiaque.
Si des symptômes imputables à un ralentissement excessif de la fréquence cardiaque se manifestent en cours de traitement, il faut réduire la dose.
L'arrêt d'un traitement bêta-bloquant doit se faire progressivement chez les patients atteints de cardiopathie ischémique.
Aténolol Helvepharm peut affaiblir une tachycardie induite par une hypoglycémie et masquer les signes de thyréotoxicose.
En cas d'insuffisance rénale, voir «Posologies spéciales».
Aténolol Helvepharm agit surtout sur les récepteurs bêta au niveau cardiaque. Une augmentation de la résistance bronchique ne peut toutefois pas être exclue en cas d'affections pulmonaires obstructives chroniques. En présence d'une obstruction bronchiale, la thérapie avec Aténolol Helvepharm doit être interrompue et, si nécessaire, un bronchodilatateur tel que le salbutamol peut être administré.
Chez les patients qui ont des antécédents de réaction anaphylactique induite par divers allergènes, les doses d'adrénaline habituellement utilisées pour traiter une réaction allergique peuvent ne pas suffire.
Influence sur l'aptitude à la conduite automobile et au maniement de machines: Bien que l'Aténolol Helvepharm ne diminue normalement pas l'aptitude susmentionnée, il faudrait tenir compte du fait qu'une fatigue ou des vertiges dus à l'abaissement de la tension peuvent se manifester, surtout en début de traitement.
Grossesse, allaitement
Catégorie de grossesse C. Des études menées chez l'animal ont montré des effets indésirables sur le foetus mais il n'existe pas d'études contrôlées menées chez l'homme. Aténolol Helvepharm franchit la barrière placentaire et passe dans la circulation foetale. L'utilisation d'aténolol pendant la grossesse a été tenue pour responsable d'un ralentissement du développement foetal. Il n'est donc pas possible d'exclure toute lésion foetale. Sous ces conditions, le médicament ne doit être administré que si le bénéfice potentiel l'emporte sur le risque foetal.
Aténolol Helvepharm s'accumule dans le lait maternel. L'utilisation de l'Aténolol Helvepharm chez la femme enceinte de même que chez celle qui désire le devenir ou chez la mère nourricière exige que l'on pèse les bénéfices escomptés contre les risques potentiels du traitement.
Effets indésirablesEffets cardio-vasculaires: Bradycardie, aggravation d'une claudication intermittente préexistante, froideur des extrémités, bloc cardiaque, aggravation d'une insuffisance cardiaque, hypotension orthostatique pouvant s'accompagner de syncopes, syndrome de Raynaud.
Comme avec tous les antiarythmiques, des effets arythmogènes peuvent également survenir lors du traitement de troubles du rythme par des bêta-bloquants.
Effets sur le système nerveux central: Confusion mentale, vertiges, céphalées, fluctuations de l'humeur, troubles du sommeil, cauchemars, psychoses et hallucinations.
Effets sur le tractus gastro-intestinal: Sécheresse de la bouche, nausées, vomissements, diarrhée, rarement: augmentation des valeurs des transaminases, réaction hépatotoxique y compris une cholestase intrahépatique.
Effets sur le sang: Purpura, thrombopénie.
Effets sur la peau et les muqueuses: Sécheresse oculaire, réactions cutanées psoriasiformes, exacerbation d'un psoriasis, affections cutanées, alopécie.
Effets sur les nerfs périphériques: Paresthésies.
Effets sur l'appareil respiratoire: Un bronchospasme est possible chez les patients asthmatiques ou ayant des antécédents de symptômes asthmatiques.
Autres effets: Fatigue, troubles visuels, impuissance et induratio penis. On a observé une augmentation du titre des anticorps antinucléaires (AAN), mais la signification clinique de cette observation n'est pas élucidée.
Si, selon l'appréciation clinique, les réactions précitées entravent fortement le bien-être du patient, l'arrêt de la médication doit être pris en considération.
InteractionsAntagonistes calciques: L'administration simultanée de bêta-bloquants et d'antagonistes calciques inotropes négatifs (vérapamil, diltiazem, p.ex.) peut renforcer cet effet, et doit par conséquent être évitée, surtout en cas de perturbation de la fonction ventriculaire et/ou d'anomalie de la conduction sino-auriculaire et auriculo-ventriculaire. Une hypotension grave, une bradycardie et une insuffisance cardiaque peuvent survenir.
Un traitement en association avec des dihydropyridines telles que la nifédipine peut augmenter le risque d'hypotension, et en cas d'une insuffisance cardiaque asymptomatique, celle-ci peut se manifester sous traitement bêtabloquant.
Anti-arythmiques: Prudence en cas d'association de bêta-bloquants et d'anti-arythmiques de la classe I, p.ex. le disopyramide.
Clonidine: Les bêta-bloquants peuvent accentuer une hypertension rebond après l'arrêt de la clonidine. Si l'on utilise en même temps un bêta-bloquant et la clonidine, il faut arrêter le bêta-bloquant plusieurs jours avant la clonidine. Quand on remplace la clonidine par de l'aténolol, il ne faut entreprendre le traitement bêtabloquant que plusieurs jours après l'arrêt de la clonidine.
Anesthésiques: L'utilisation simultanée de bêta-bloquants et d'anesthésiques peut atténuer une tachycardie réflexe et accentuer le risque d'hypotension. Il faut choisir un anesthésique ayant un effet inotrope négatif aussi faible que possible. Il faut éviter d'utiliser des anesthésiques cardiodépresseurs. Avant une anesthésie générale, le médecin anesthésiste doit être informé du traitement à l'Aténolol Helvepharm.
Glucosides digitaliques: Un traitement associant des glucosides digitaliques et un bêta-bloquant peut ralentir la conduction auriculo-ventriculaire.
Sympathomimétiques: L'utilisation simultanée de sympathomimétiques tels que l'adrénaline peut neutraliser l'effet des bêta-bloquants.
Inhibiteurs de la prostaglandine-synthétase: Les inhibiteurs de la prostaglandine-synthétase tels que l'ibuprofène ou l'indométacine peuvent atténuer l'effet antihypertenseur de l'Aténolol Helvepharm.
SurdosageUn surdosage peut avoir pour conséquences une bradycardie, une hypotension, une insuffisance cardiaque aiguë et un bronchospasme.
Les mesures à prendre sont les suivantes: surveillance médicale stricte (éventuellement aux soins intensifs) et lavage gastrique. Administrer du charbon actif et un laxatif pour éviter l'absorption du reste du principe actif; utiliser du plasma ou un succédané du plasma pour traiter les états d'hypotension et de choc. Envisager si nécessaire une hémodialyse ou une hémoperfusion.
Une bradycardie excessive peut, en principe, être corrigée par 1-2 mg d'atropine i.v. et/ou par un stimulateur cardiaque. Si nécessaire, on peut injecter un bolus de 10 mg de glucagon i.v. et le renouveler, ou le faire suivre d'une perfusion de glucagon à raison de 1-10 mg/heure, en fonction de la réaction du patient. Si le patient ne répond pas au glucagon, ou si l'on n'a pas de glucagon sous la main, on peut injecter un bêta-stimulateur comme de la dobutamine à la dose de 2,5 à 10 µg/kilo/min par voie intraveineuse ou de l'isoprénaline à la dose de 10 à 25 µg en perfusion, sous un débit maximal de 5 µg/min (dans certains cas, des doses plus fortes sont nécessaires).
L'administration d'un bronchodilatateur permet généralement de supprimer un bronchospasme.
Remarques particulièresConservation
A conserver à température ambiante (15-25 °C), à l'abri de la lumière et de l'humidité, hors de portée des enfants.
Mise à jour de l'informationJanvier 1999.
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