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Information professionnelle sur Decapeptyl® Retard:Ferring AG
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PrésentationsTitulaireMise à jour 

Composition

Principe actif: Triptorelinum ut triptorelini acetas hydricus.
Excipients
Seringue contenant le principe actif: copoly(dllactidumglycolidum), propylenglycoli dicaprylocapras.
Seringue contenant le véhicule pour la suspension: dextranum 70, polysorbatum 80, natrii chloridum, natrii dihydrogenphosphas dihydricus, aqua ad iniectabilia.

Forme galénique et quantité de principe actif par unité

Préparation destinée à être injectée
Chaque set pour injection contient:
Seringue à usage unique contenant la substance active microencapsulée: Triptorelinum 3,75 mg (ut triptorelini acetas 4,12 mg).
Seringue en verre contenant le véhicule pour la reconstitution de la suspension: 1 ml.

Indications/Possibilités d’emploi

Hommes
Traitement symptomatique du cancer de la prostate hormono-dépendant au stade avancé.
Femmes
Endométriose. Régulation négative (down regulation) dans le cadre de la procréation médicalement assistée.
Enfants
Puberté précoce centrale.
Les enfants doivent satisfaire aux critères suivants:
1. Un diagnostic clinique de puberté précoce centrale (idiopathique ou neurogène) doit avoir été posé, avec apparition et développement rapide des caractères sexuels secondaires avant 8 ans chez la fille et avant 9 ans chez le garçon.
2. Avant l’instauration du traitement, le diagnostic clinique doit avoir été confirmé au moyen d’un test de stimulation par la GnRH démontrant une éventuelle réponse pubertaire. De plus, un âge osseux supérieur d’une année à l’âge chronologique devrait être attesté.
3. Les paramètres de base suivants doivent être déterminés:
-Taille et poids.
-Taux des stéroïdes sexuels.
-Taux des hormones surrénales afin d’exclure une hyperplasie surrénale congénitale.
-Taux de la gonadotrophine chorionique humaine βhCG afin d’exclure une tumeur sécrétant de l’hCG.
-Echographie du petit bassin, de la corticosurrénale et, le cas échéant, des testicules afin d’exclure une tumeur sécrétant des hormones stéroïdes.
-Examen tomodensitométrique du crâne afin d’exclure une tumeur intracrânienne.

Posologie/Mode d’emploi

Cancer de la prostate, endométriose, régulation négative dans le cadre de la procréation médicalement assistée
La posologie habituelle de Decapeptyl Retard consiste en une injection mensuelle intramusculaire ou sous-cutanée.
En cas de réponse clinique insuffisante, on déterminera les valeurs sériques de la LH et de la testostérone ou de l’estradiol.
Puberté précoce centrale
Decapeptyl Retard 3,75 mg par voie s.c. Les deux premières injections sont pratiquées à 14 jours d’intervalle, les suivantes tous les 28 jours. En cas de réponse insuffisante, Decapeptyl Retard doit être injecté tous les 21 jours.
Lors d’endométriose, la durée du traitement est normalement de 4 à 6 mois, soit 4 à 6 injections de Decapeptyl Retard.
Régulation négative dans le cadre de la procréation médicalement assistée (FIV, GIFT, ou induction de la maturation folliculaire lors de méthodes de traitement non assisté, etc.)
Divers protocoles sont proposés avec utilisation, soit de Decapeptyl Retard, soit d’uneinjection s.c. quotidienne de Decapeptyl 0,1 mg (voir l’information professionnelle correspondante).
Le «protocole long» comprend, avant l’induction de la stimulation par des gonadotrophines exogènes, une suppression hypophysaire intégrale (régulation négative) par l’administration d’une injection unique de Decapeptyl Retard ou d’injections s.c. quotidiennes de Decapeptyl 0,1 mg (voir l’information professionnelle correspondante). L’ampleur de la suppression de l’activité hypophysaire au sens d’un hypogonadisme s’évalue à l’aide des taux d’estrogènes circulants. La stimulation sous gonadotrophines exogènes ne sera induite que lorsque le taux d’E2 est inférieur à 50 pg/ml.
Le «protocole long» est appliqué de la même manière hors procréation médicalement assistée, avec toutefois une posologie de la phase gonadotrophine plus faible car le but recherché est lune maturation monofolliculaire.
Lors du «protocole court», la stimulation commence au moyen de gonadotrophines exogènes administrées simultanément ou peu après une injection unique de Decapeptyl Retard ou l’administration d’injections s.c. quotidiennes de Decapeptyl 0,1 mg (voir l’information professionnelle correspondante). Dans ce cas, l’action des agonistes de la GnRH pendant les premiers jours de la stimulation renforce les effets des gonadotrophines exogènes («flare-up»). Le «protocole court» ne doit pas être utilisé hors de la procréation médicalement assistée.
Contrôle du traitement
Cancer de la prostate
Le contrôle s’effectue essentiellement selon des critères subjectifs (amélioration des symptômes tels que les troubles mictionnels ou les douleurs cancéreuses). Au besoin, le contrôle thérapeutique peut s’appuyer sur les paramètres biologiques habituels (testostérone sérique, PSA).
Endométriose
Le traitement s’accompagne généralement d’une amélioration des symptômes (p.ex. dysménorrhée, dyspareunie, ténesme, douleurs pelviennes). Au besoin, le contrôle thérapeutique peut s’appuyer sur les paramètres biologiques habituels (E2, progestérone). Une laparoscopie de contrôle pratiquée au terme du traitement permet d’évaluer le degré d’élimination des foyers ectopiques d’endomètre. Une grossesse en fin de traitement confirme le succès thérapeutique.
Procréation médicalement assistée
L’ampleur de la suppression hypophysaire peut être évaluée par la détermination du taux d’E2 (lors du «protocole long»). Des examens biologiques et endocrinologiques réguliers avec contrôles échographiques sont requis lors de la procréation médicalement assistée. En cas de stimulation ovarienne excessive, réduire ou interrompre l’apport de gonadotrophines.
Puberté précoce centrale
Un ou deux mois après le début du traitement ou après toute modification de la posologie, il convient de pratiquer chez l’enfant une épreuve de stimulation par la GnRH, un dosage des stéroïdes sexuels et de lui attribuer un stade de Marshall et Tanner (développement mammaire chez la fille ou testiculaire chez le garçon, contrôle échographique de la taille de l’utérus et des ovaires) afin de confirmer la régulation négative. L’âge osseux doit être évalué tous les 6 à 12 mois. La dose doit être progressivement augmentée en fonction de la réponse jusqu’à la disparition des signes cliniques ou biochimiques de PPC.
Les taux des stéroïdes sexuels peuvent augmenter en cas de posologie insuffisante ou même dépasser les valeurs prépubertaires normales. Dès qu’une posologie thérapeutique est atteinte, la gonadotrophine et les stéroïdes sexuels reviennent au niveau prépubertaire. Lorsque le traitement par Decapeptyl Retard n’est pas suivi correctement ou que la posologie s’avère insuffisante, un contrôle inadéquat du développement pubertaire peut en résulter, avec des signes pubertaires tels que menstruation et développement mammaire ou testiculaire. Les conséquences à long terme d’un contrôle inadéquat de la sécrétion stéroïde gonadique sont connues et peuvent également inclure un retard statural.
Chez la plupart des enfants, la première dose entraînant une régulation négative adéquate peut probablement être maintenue telle quelle sur toute la durée du traitement.
On ne dispose pas de données suffisantes sur l’ajustement posologique chez les patients accusant une forte prise pondérale au cours de traitement. Il est par conséquent conseillé de vérifier chez ces patients que la régulation négative soit suffisante.
Le traitement par Decapeptyl Retard devrait être arrêté avant 11 ans chez les filles et avant 12 ans chez les garçons.
Afin d’assurer la traçabilité des médicaments biotechnologiques, il convient de documenter pour chaque traitement le nom commercial et le numéro de lot.

Contre-indications

En général
Hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients selon la composition.
Cancer de la prostate
Decapeptyl Retard ne doit pas être utilisé en cas d’indépendance hormonale prouvée ou après castration chirurgicale.
Endométriose/Procréation médicalement assistée
L’origine d’éventuelles hémorragies vaginales doit être déterminée avant la prise de Decapeptyl. Ne pas administrer Decapeptyl Retard chez les patientes atteintes d’ostéoporose ou présentant un risque d’ostéoporose (p.ex. en cas de densité osseuse réduite).
Puberté précoce centrale
En cas de puberté précoce non centrale, il faut mettre en place un traitement spécifique de la maladie sous-jacente. Decapeptyl Retard ne doit pas être utilisé chez les enfants présentant une tumeur cérébrale d’évolution progressive.

Mises en garde et précautions

En général
Une prudence particulière est de mise chez les patients anticoagulés en raison du risque d’hématomes au site de’injection.
Apoplexie hypophysaire
Au cours de la pharmacovigilance (surveillance post-marketing), de rares cas d’apoplexie hypophysaire (syndrome clinique secondaire à un infarctus de l’hypophyse) ont été rapportés suite à l’administration d’agonistes de la GnRH. Un adénome hypophysaire a été diagnostiqué dans la majorité de ces cas. La majorité de ces cas d’apoplexie hypophysaire se sont produits en l’espace de 2 semaines après l’administration de la première dose, voire au cours de la première heure. L’apoplexie hypophysaire décrite dans ces cas s’est manifestée par des céphalées soudaines, des vomissements, des troubles visuels, une ophtalmoplégie, une altération de l’état mental et parfois par un collapsus cardiovasculaire. Une prise en charge médicale immédiate s’est avérée nécessaire. Pour cette raison, les agonistes de la GnRH ne doivent pas être administrés en présence d’un adénome hypophysaire connu.
Densité osseuse/Risque de fractures
Une utilisation prolongée d’analogues de la GnRH chez les adultes peut provoquer une baisse de la minéralisation osseuse, ce qui accroît le risque d’ostéoporose. Cette diminution de la minéralisation osseuse concerne également les hommes.
Modification de l’humeur/Dépression
Des modifications de l’humeur, y compris des dépressions, pendant le traitement par des agonistes de la GnRH ont été rapportées. De ce fait, les patients avec dépression connue ou qui en ont été atteints devraient être étroitement surveillés pendant l’utilisation de la triptoréline.
Cancer de la prostate
L’élévation initiale des taux sériques de testostérone au cours de la première semaine de traitement peut conduire chez certains patients à une péjoration des symptômes de la maladie. Pour cette raison, les patients présentant des signes de compression médullaire consécutive à des métastases vertébrales ou des signes d’obstruction urétrale doivent être surveillés avec une attention particulière au début du traitement par Decapeptyl Retard.
Afin d’empêcher l’intensification des symptômes de la maladie, un anti-androgène devrait être administré avant le début du traitement par Decapeptyl ainsi qu’au cours de la première semaine du traitement.
Chez des hommes ayant été traités par des agonistes de la GnRH, un risque accru de diabète sucré et/ou d’événements cardiovasculaires a été rapporté. Il est donc recommandé, pendant le traitement par la triptoréline, de surveiller à cet égard les patients atteints d’hypertension, d’hyperlipidémie ou d’affections cardiovasculaires.
La privation androgénique peut être associée à un allongement de l'intervalle QT. Chez les patients ayant des antécédents ou des facteurs de risque d'allongement de l’intervalle QT, y compris de survenue de torsades de pointes, et chez ceux prenant de manière concomitante des médicaments susceptibles d'allonger l'intervalle QT (voir interactions), le rapport bénéfice/risque, y compris le risque de torsades de pointes, doit être évalué avant l'instauration du traitement par Decapeptyl.
Endométriose
Après la ménopause, le traitement médicamenteux de l’endométriose n’est justifié que dans de rares exceptions (par ex. lors de tumeurs productrices d’estrogènes accompagnées d’une réactivation de l’endométriose et si le traitement chirurgical est en outre contre-indiqué). Aucune donnée sur les effets cliniques de cycles thérapeutiques d’une durée supérieure à 6 mois n’est disponible à ce jour.
Avant d’entreprendre un traitement de l’endométriose par Decapeptyl Retard, une éventuelle grossesse doit être exclue. Durant le traitement et jusqu’à rétablissement des règles après la fin du traitement, des méthodes contraceptives non-hormonales doivent être employées.
Decapeptyl Retard provoque normalement une interruption des règles; il faut donc informer les patientes que leur persistance doit être signalée au médecin.
Le traitement par Decapeptyl Retard peut conduire à une diminution de la minéralisation osseuse, diminution qui est toutefois au moins partiellement réversible après la fin du traitement.
Procréation médicalement assistée
Le risque d’hyperstimulation ovarienne ne peut pas être exclu, même lors d’un traitement préalable par Decapeptyl. Une extrême attention s’impose (surveillance clinique et échographique) dès les premiers signes d’hyperstimulation, notamment en cas de stimulation induite sous gonadotrophines exogènes pendant ou à la fin de la phase lutéinique. Les signes cliniques d’une hyperstimulation, même modérée, sont l’hypovolémie, la tachycardie, l’hypotension, l’oligurie, la déshydratation, l’ascite, l’épanchement pleural ainsi que des troubles de la fonction rénale et de la coagulation; selon leur sévérité, ces manifestations peuvent nécessiter une hospitalisation.
En cas de stimulation induite par des gonadotrophines exogènes, le risque de grossesse multiple ou extra-utérine est augmenté. C’est pourquoi une surveillance échographique précoce de la grossesse s’impose (au cours des 4 premières semaines).
Puberté précoce centrale
L’association de Decapeptyl Retard avec une hormone de croissance requiert une surveillance particulièrement étroite étant donné que cette hormone peut stimuler la croissance ovarienne.
Dans l’ensemble, les réactions anaphylactiques et allergiques aussi bien locales que systémiques sont rares chez l’adulte, elles s’observent toutefois un peu plus fréquemment chez l’enfant. Il est donc conseillé de garder les patients pédiatriques une heure au cabinet médical après chaque injection de Decapeptyl Retard pour les observer et prendre le cas échéant les mesures qui s’imposent. Le traitement par Decapeptyl Retard doit être interrompu si des réactions d’hypersensibilité surviennent.
Une pseudo-puberté précoce ou une puberté précoce indépendante de la gonadotrophine (p.ex. lors de toxicose testiculaire ou d’hyperplasie familiale des cellules de Leydig) doivent être exclues.

Interactions

Les médicaments à base d’estrogènes ne doivent pas être utilisés au cours d’un traitement par Decapeptyl Retard.
La privation androgénique pouvant entraîner un allongement de l'intervalle QT, y compris la survenue de torsades de pointes, l'administration concomitante de médicaments qui induisent un allongement du QT ou des torsades de pointes, tels que les anti-arythmiques de classes IA (quinidine, disopyramide) et III (amiodarone, sotalol, dofélitide, ibutilide), la méthadone, la moxifloxacine et les antipsychotiques, doit être soigneusement évaluée.

Grossesse/Allaitement

Aucune étude contrôlée n’a été conduite chez la femme enceinte. Chez la femme, Decapeptyl provoque une suppression de la gonadotrophine et des estrogènes endogènes. L’expérimentation animale a mis en évidence des lésions foetales. Une grossesse doit donc être exclue avant l’instauration d’un traitement par Decapeptyl. Le traitement doit être immédiatement interrompu si une grossesse survient.
Le passage de Decapeptyl dans le lait maternel n’est pas attesté. L’allaitement est contre-indiqué durant un traitement par Decapeptyl.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

En raison de ses effets indésirables connus, Decapeptyl Retard pourrait avoir une influence sur l’aptitude à la conduite ou l’utilisation de machines.

Effets indésirables

En général
Des réactions allergiques cutanées ont été parfois constatées peu après l’injection de Decapeptyl Retard, mais ces manifestations régressent aisément sous médication conventionnelle. Dans des cas isolés, des réactions anaphylactiques au dextrane ont été décrites.
Les réactions locales telles qu’érythème et prurit au site d’injection s’observent plus souvent après injection s.c. qu’après injection i.m.
Des paresthésies et des migraines sévères se produisent dans de rares cas. Dans les cas sévères ou répétitifs, l’interruption du traitement est indiquée.
Cancer de la prostate
Au cours des 10 premiers jours de traitement, les troubles liés au cancer peuvent être plus prononcés en raison de l’augmentation passagère de la testostérone. Ils diminuent cependant avec la réponse du cancer au traitement. Dans les cas difficiles, un traitement symptomatique de courte durée par un anti-androgène peut s’avérer nécessaire.
Les effets suivants, énumérés par ordre de fréquence décroissant, sont attribuables au sevrage des hormones sexuelles: perte de la libido et impuissance, bouffées de chaleur et rougeur du visage (dans environ 50% des cas, surtout au début du traitement), et rarement, gynécomastie, atrophie testiculaire et troubles du sommeil.
Endométriose/Procréation médicalement assistée
L’augmentation transitoire des estrogènes dans les dix premiers jours du traitement peut donner lieu à une intensification des troubles subjectifs. Ces troubles régressent cependant lors de l’abaissement des estrogènes et de la progestérone à un niveau équivalent à celui de la castration.
Les effets répertoriés ci-dessous, énumérés par ordre de fréquence décroissant, sont attribuables au sevrage des hormones sexuelles: bouffées de chaleur (près de 100%), sécheresse vaginale, dyspareunie, perte de libido, spotting occasionnel, céphalées, perturbations émotionnelles et troubles vasomoteurs divers.
Il faut éviter d’utiliser le médicament pendant plus de six mois car le traitement provoque un abaissement du taux d’estradiol favorisant à long terme une diminution de la densité osseuse.
Puberté précoce centrale
La fréquence du spotting vaginal est plus élevée sous Decapeptyl Retard que chez les filles prépubertaires.
Les enfants atteints de puberté précoce centrale ont un âge osseux supérieur à leur âge chronologique. Au terme d’une année de traitement par Decapeptyl Retard, la densité osseuse diminue d’environ 8%. On ne dispose pas de données à long terme sur l’évolution de la minéralisation osseuse après l’arrêt du traitement.
À ce jour, deux cas d’épiphysiolyse de la tête fémorale survenus après l’arrêt du traitement ont été signalés.
Hommes et femmes
Troubles endocriniens
Fréquent (>1/100): Dépression, irritabilité, variations de l’humeur (tous >10%).
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Occasionnel (>1/1000, <1/100): Élévation des enzymes sériques (LDH, γGT, ASAT, ALAT).
Troubles gastro-intestinaux
Fréquent (>1/100): Nausées.
Système musculo-squelettique
Fréquent (>1/100): Myalgies, arthralgies (>10%).
Troubles généraux et réactions au site de l’application
Fréquent (>1/100): Fatigue, troubles du sommeil, réactions d’hypersensibilité (prurit, éruptions cutanées, fièvre), douleur passagère au site de l’application (tous >10%).
Occasionnel (>1/1000, <1/100): Anaphylaxie, sensation de corps étranger au site de l’application.
Hommes
Sang et système lymphatique
Occasionnel (>1/1000, <1/100): Thromboembolies (rare).
Troubles endocriniens
Fréquent (>1/100): Gynécomastie, céphalées, bouffées de chaleur (50%), perte de libido (30–40%).
Occasionnel (>1/1000, <1/100): Diminution de la croissance de la barbe, perte de poils au niveau du thorax, des jambes et des bras.
Coeur et vaisseaux
Occasionnel (>1/1000, <1/100): Hypertension.
Fréquence indéterminée: Allongement de l’intervalle QT
Appareil reproducteur
Fréquent (>1/100): Impotence (30–40%).
Occasionnel (>1/1000, <1/100): Atrophie testiculaire.
Organes de la respiration
Occasionnel (>1/1000, <1/100): Récidives d’asthme.
Troubles généraux
Occasionnel (>1/1000, <1/100): Fluctuations du poids corporel.
Femmes
Troubles endocriniens
Fréquent (>1/100): Céphalées, bouffées de chaleur (75–100%), perte de libido (>10%).
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Occasionnel (>1/1000, <1/100): Légère élévation du cholestérol sérique.
Système nerveux
Occasionnel (>1/1000, <1/100): Troubles visuels, paresthésies.
Système musculo-squelettique
Fréquent (>1/100): Arthralgies, diminution de la minéralisation osseuse (75–100%).
Occasionnel (>1/1000, <1/100): Dorsalgies.
Appareil reproducteur
Fréquent (>1/100): Saignements vaginaux et spotting, sécheresse vaginale, dyspareunie (tous >10%).
Troubles généraux
Fréquent (>1/100): Prise pondérale.
Enfants
Troubles gastro-intestinaux
Occasionnel (>1/1000, <1/100): Nausées, vomissements.
Système musculo-squelettique
Fréquent (>1/100): Diminution de la minéralisation osseuse (100%).
Appareil reproducteur
Fréquent (>1/100): Saignements vaginaux.
Troubles généraux et réactions au site de l’application
Occasionnel (>1/1000, <1/100): Réactions allergiques, anaphylaxie (très rare).

Surdosage

L’expérience acquise à ce jour au sujet du surdosage de triptoréline est restreinte et ne permet pas de tirer de conclusion en ce qui concerne d’éventuels effets indésirables.

Propriétés/Effets

Code ATC: L02AE04
Mécanisme d’action
En remplaçant l’acide aminé glycine par le D-tryptophane en position 6 de la gonadoréline, on obtient un agoniste de l’hormone naturelle GnRH (Gonadotropin-Releasing-Hormone, aussi LHRH), avec une action biologique cependant plus forte que cette dernière. Cette augmentation de l’effet peut être attribuée à une affinité accrue pour les récepteurs hypophysaires et à une inactivation plus lente dans les tissus cibles.
Lors de l’administration unique ou intermittente de LHRH, la libération de LH et de FSH par l’hypophyse est stimulée. En revanche, en cas de dosage continu comme lors de la libération retardée après l’injection de Decapeptyl Retard (ou lors d’injections s.c. quotidienne de Decapeptyl 0,1 mg), on peut observer un effet «paradoxal»: les taux plasmatiques de LH, de FSH, de testostérone et d’estrogènes/de progestérone diminuent au niveau de la castration en l’espace de deux semaines après une augmentation transitoire au début du traitement.
Pharmacodynamie/Efficacité clinique
Cancer de la prostate
Environ 80% des cancers de la prostate dépendent des androgènes. C’est ainsi qu’en inhibant l’effet de la testostérone, il est souvent possible d’obtenir une rémission partielle ou le ralentissement de la progression de la tumeur et, par conséquent, une amélioration symptomatique (comportement mictionnel, douleurs cancéreuses). Cette inhibition peut s’obtenir, soit par chirurgie (orchiectomie, adrénalectomie, résection de l’hypophyse), soit par castration chimique (traitement par estrogènes et anti-androgènes), soit encore comme décrit ci-dessus par l’administration continue de LHRH sous forme de Decapeptyl Retard.
Endométriose
Le concept de traitement de l’endométriose par Decapeptyl Retard repose sur une inhibition temporaire et réversible de la libération des gonadotrophines hypophysaires. Il en résulte un abaissement des estrogènes et de la progestérone à un niveau équivalent à celui de la castration, ce qui est suivi d’une amélioration de la symptomatologie, notamment en ce qui concerne la dysménorrhée, les ténesmes, la dysurie, la dyspareunie et les douleurs abdominales et sacrées, et ce qui conduit à la résorption des foyers ectopiques d’endomètre.
Régulation négative en procréation médicalement assistée
La suppression hypophysaire sélective obtenue sous Decapeptyl dans le cadre du traitement d’un couple stérile se traduit par une amélioration du taux de succès de la stimulation simultanée ou ultérieure par des gonadotrophines exogènes.
Lors de la stimulation par les gonadotrophines, en raison de la rapide augmentation de la concentration plasmatique d’estradiol, on assiste fréquemment à l’apparition d’un pic précoce de LH accompagné d’une lutéinisation du ou des follicules immatures; le cycle thérapeutique doit alors être interrompu. Cela est le cas chez environ 30% des patientes non traitées préalablement dans le cadre d’un programme de fécondation in vitro et au cours de 30 à 50% des cycles lors d’un syndrome polykystique ovarien. Le traitement préalable par Decapeptyl induit une suppression hypophysaire intégrale (downregulation) avec inhibition de la libération de LH et une stimulation ovarienne contrôlée par le seul apport de gonadotrophines exogènes. On peut ainsi obtenir une amélioration de la maturation folliculaire, de la récolte d’oocytes et du taux de grossesses, ainsi qu’une diminution de la fréquence du syndrome d’hyperstimulation et des interruptions de traitement.
Puberté précoce centrale
Le diagnostic clinique de puberté précoce centrale repose sur l’apparition des caractères sexuels secondaires avant 8 ans chez la fille et avant 9 ans chez le garçon.
La puberté précoce centrale résulte d’une activation prématurée du générateur rythmique hypothalamique et donc de l’axe hypothalamohypophyso-gonadique. Le traitement par Decapeptyl Retard ramène la sécrétion des gonadotrophines et des hormones stéroïdes sexuelles au niveau prépubertaire. En conséquence, le développement des caractères sexuels secondaires ralentit, s’arrête ou régresse. Il est ainsi possible de freiner la maturation osseuse progressive et de normaliser la vitesse de croissance accélérée de manière à améliorer la progression staturale vers l’âge adulte. La maturation naturelle se met en route dès l’arrêt du traitement par Decapeptyl Retard.

Pharmacocinétique

Distribution
Après injection intramusculaire de Decapeptyl Retard, on observe au bout d’une heure environ un pic de concentration plasmatique, puis une décroissance biexponentielle durant jusqu’à 24 heures. La concentration du principe actif remonte ensuite au 4e jour à un second maximum suivi d’une nouvelle phase décroissante biexponentielle qui ramène en 44 jours la concentration au-dessous du seuil de détection.
Après administration par voie sous-cutanée, l’augmentation de la concentration sanguine est légèrement retardée par rapport à l’injection intramusculaire, les pics de concentration restent quelque peu inférieurs. La phase de décroissance est plus longue et la concentration passe au-dessous du seuil de détection après 65 jours.
La biodisponibilité systémique de la triptoréline à partir du dépôt intramusculaire s’élève à 38,3% chez les hommes et à 25,5% chez les femmes après les 13 premiers jours. Cette période est suivie d’une libération linéaire quotidienne d’environ 0,92% de la dose totale chez les hommes et de 0,73% chez les femmes. En comparaison avec l’injection intramusculaire, la biodisponibilité s’élève à 69% après injection sous-cutanée.
Aucun signe d’accumulation du principe actif après administration multiple n’a pu être mis en évidence après un traitement de 6 mois avec injection tous les 28 jours.
Métabolisme/Elimination
L’élimination de l’acétate de triptoréline résulte d’une combinaison du métabolisme et de l’élimination rénale. On suppose que la fraction non biodisponible de la triptoréline est dégradée localement au site d’application, p.ex. par les macrophages.
Cinétique chez certains groupes de patients
La clairance totale de la triptoréline est réduite en cas d’insuffisance rénale. Comme l’élimination par voie rénale ne revêt qu’une importance secondaire, un ajustement posologique n’est pas nécessaire.

Données précliniques

Aucun signe de mutagénicité n’a été révélé après l’administration répétée de triptoréline ni au cours des études portant sur la génotoxicité.
Chez le rat, le développement de tumeurs hypophysaires a été observé à la suite d’un traitement à long terme par la triptoréline. Chez l’être humain, l’effet de la triptoréline sur les anomalies hypophysaires n’est pas connu.
Lors des études de toxicologie de la reproduction menées chez le rat, des lésions des voies urinaires ont été observées chez les jeunes nés de femelles traitées.
La triptoréline est embryotoxique ou foetotoxique et entraîne un ralentissement du développement embryonnaire ainsi qu’une prolongation de la gestation (mises bas après terme).

Remarques particulières

Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date imprimée sur l’emballage sous la mention «EXP».
Conserver hors de la portée des enfants.
Remarques concernant la conservation
Conserver au réfrigérateur (entre +2 et +8 °C).
Remarques concernant la manipulation
Préparation de la suspension
La suspension ne doit être préparée qu’immédiatement avant l’injection.
1. Préparation
Retirer le capuchon protecteur de la seringue à usage unique contenant le principe actif microencapsulé.
Ouvrir l’emballage contenant le raccord sans toutefois retirer celui-ci.
Visser la seringue à usage unique contenant les microcapsules retard sur le raccord qui se trouve encore dans son emballage, puis le retirer.
Visser fermement la seringue à usage unique contenant la solution pour la suspension sur l’autre extrémité du raccord et veiller à ce que les différents éléments tiennent bien ensemble (fig 1).

Figure 1
2. Préparation de la suspension
En appuyant sur le piston, faire passer la solution pour la suspension de sa seringue à usage unique vers l’autre seringue à usage unique contenant les microcapsules retard (fig. 2), puis faire repasser le mélange dans l’autre sens. Ne pas effectuer les premiers deux ou trois passages jusqu’à la butée du piston.

Figure 2
La préparation doit être soigneusement mélangée en la faisant passer d’une seringue à usage unique à l’autre (environ 10 fois) jusqu’à ce qu’une suspension homogène d’aspect laiteux soit obtenue (fig. 3).

Figure 3
3. Injection
Détacher et déposer le raccord avec la seringue à usage unique vide.
Ajuster l’aiguille pour l’injection sur la seringue à usage unique contenant la suspension préparée.
Injecter immédiatement la suspension par voie sous-cutanée ou intramusculaire profonde.

Numéro d’autorisation

53830 (Swissmedic).

Présentation

Emballage simple contenant 1 set pour injection (A).
Emballage triple contenant 3 sets pour injection (A).

Titulaire de l’autorisation

Ferring AG, 6340 Baar.

Mise à jour de l’information

Février 2016

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