Mises en garde et précautionsEn général
Une prudence particulière est de mise chez les patients anticoagulés en raison du risque d’hématomes au site de’injection.
Apoplexie hypophysaire
Au cours de la pharmacovigilance (surveillance post-marketing), de rares cas d’apoplexie hypophysaire (syndrome clinique secondaire à un infarctus de l’hypophyse) ont été rapportés suite à l’administration d’agonistes de la GnRH. Un adénome hypophysaire a été diagnostiqué dans la majorité de ces cas. La majorité de ces cas d’apoplexie hypophysaire se sont produits en l’espace de 2 semaines après l’administration de la première dose, voire au cours de la première heure. L’apoplexie hypophysaire décrite dans ces cas s’est manifestée par des céphalées soudaines, des vomissements, des troubles visuels, une ophtalmoplégie, une altération de l’état mental et parfois par un collapsus cardiovasculaire. Une prise en charge médicale immédiate s’est avérée nécessaire. Pour cette raison, les agonistes de la GnRH ne doivent pas être administrés en présence d’un adénome hypophysaire connu.
Densité osseuse/Risque de fractures
Une utilisation prolongée d’analogues de la GnRH chez les adultes peut provoquer une baisse de la minéralisation osseuse, ce qui accroît le risque d’ostéoporose. Cette diminution de la minéralisation osseuse concerne également les hommes.
Modification de l’humeur/Dépression
Des modifications de l’humeur, y compris des dépressions, pendant le traitement par des agonistes de la GnRH ont été rapportées. De ce fait, les patients avec dépression connue ou qui en ont été atteints devraient être étroitement surveillés pendant l’utilisation de la triptoréline.
Cancer de la prostate
L’élévation initiale des taux sériques de testostérone au cours de la première semaine de traitement peut conduire chez certains patients à une péjoration des symptômes de la maladie. Pour cette raison, les patients présentant des signes de compression médullaire consécutive à des métastases vertébrales ou des signes d’obstruction urétrale doivent être surveillés avec une attention particulière au début du traitement par Decapeptyl Retard.
Afin d’empêcher l’intensification des symptômes de la maladie, un anti-androgène devrait être administré avant le début du traitement par Decapeptyl ainsi qu’au cours de la première semaine du traitement.
Chez des hommes ayant été traités par des agonistes de la GnRH, un risque accru de diabète sucré et/ou d’événements cardiovasculaires a été rapporté. Il est donc recommandé, pendant le traitement par la triptoréline, de surveiller à cet égard les patients atteints d’hypertension, d’hyperlipidémie ou d’affections cardiovasculaires.
La privation androgénique peut être associée à un allongement de l'intervalle QT. Chez les patients ayant des antécédents ou des facteurs de risque d'allongement de l’intervalle QT, y compris de survenue de torsades de pointes, et chez ceux prenant de manière concomitante des médicaments susceptibles d'allonger l'intervalle QT (voir interactions), le rapport bénéfice/risque, y compris le risque de torsades de pointes, doit être évalué avant l'instauration du traitement par Decapeptyl.
Endométriose
Après la ménopause, le traitement médicamenteux de l’endométriose n’est justifié que dans de rares exceptions (par ex. lors de tumeurs productrices d’estrogènes accompagnées d’une réactivation de l’endométriose et si le traitement chirurgical est en outre contre-indiqué). Aucune donnée sur les effets cliniques de cycles thérapeutiques d’une durée supérieure à 6 mois n’est disponible à ce jour.
Avant d’entreprendre un traitement de l’endométriose par Decapeptyl Retard, une éventuelle grossesse doit être exclue. Durant le traitement et jusqu’à rétablissement des règles après la fin du traitement, des méthodes contraceptives non-hormonales doivent être employées.
Decapeptyl Retard provoque normalement une interruption des règles; il faut donc informer les patientes que leur persistance doit être signalée au médecin.
Le traitement par Decapeptyl Retard peut conduire à une diminution de la minéralisation osseuse, diminution qui est toutefois au moins partiellement réversible après la fin du traitement.
Procréation médicalement assistée
Le risque d’hyperstimulation ovarienne ne peut pas être exclu, même lors d’un traitement préalable par Decapeptyl. Une extrême attention s’impose (surveillance clinique et échographique) dès les premiers signes d’hyperstimulation, notamment en cas de stimulation induite sous gonadotrophines exogènes pendant ou à la fin de la phase lutéinique. Les signes cliniques d’une hyperstimulation, même modérée, sont l’hypovolémie, la tachycardie, l’hypotension, l’oligurie, la déshydratation, l’ascite, l’épanchement pleural ainsi que des troubles de la fonction rénale et de la coagulation; selon leur sévérité, ces manifestations peuvent nécessiter une hospitalisation.
En cas de stimulation induite par des gonadotrophines exogènes, le risque de grossesse multiple ou extra-utérine est augmenté. C’est pourquoi une surveillance échographique précoce de la grossesse s’impose (au cours des 4 premières semaines).
Puberté précoce centrale
L’association de Decapeptyl Retard avec une hormone de croissance requiert une surveillance particulièrement étroite étant donné que cette hormone peut stimuler la croissance ovarienne.
Dans l’ensemble, les réactions anaphylactiques et allergiques aussi bien locales que systémiques sont rares chez l’adulte, elles s’observent toutefois un peu plus fréquemment chez l’enfant. Il est donc conseillé de garder les patients pédiatriques une heure au cabinet médical après chaque injection de Decapeptyl Retard pour les observer et prendre le cas échéant les mesures qui s’imposent. Le traitement par Decapeptyl Retard doit être interrompu si des réactions d’hypersensibilité surviennent.
Une pseudo-puberté précoce ou une puberté précoce indépendante de la gonadotrophine (p.ex. lors de toxicose testiculaire ou d’hyperplasie familiale des cellules de Leydig) doivent être exclues.
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