Grossesse, allaitementGrossesse
L'hydroxychloroquine traverse la barrière placentaire. Seules quelques données sur la toxicité pour la reproduction sont disponibles pour l'hydroxychloroquine, par conséquent les données concernant la chloroquine sont utilisées en raison de la similitude de la structure et des propriétés pharmacologiques entre les deux molécules. Les expérimentations animales avec la chloroquine ont révélé une toxicité sur le dévéloppement embryo-fetal (voir « Données précliniques »).
Utilisation dans le paludisme
Chez l'Homme, à la posologie recommandée pour la prophylaxie et le traitement du paludisme, la prise de chloroquine pendant la grossesse semble être sans danger. Les études observationnelles avec la chloroquine, ainsi qu'une méta-analyse, comprenant des études prospectives avec une grande exposition, n'ont montré aucun risque accru de malformations congénitales ou de conséquences néfastes sur la grossesse.
Si l'hydroxychloroquine est utilisée comme antipaludéen au cours de la grossesse, l'évaluation du rapport bénéfice/risque est en général favorable à son administration, car le paludisme lui-même entraîne des malformations du fœtus.
Utilisation dans les maladies auto-immunes
L'hydroxychloroquine lorsqu'elle est utilisée à des doses élevées pour le traitement à long terme des maladies auto-immunes:
Les données d'une étude de cohorte populationnelle (Huybrechts et al.-2021) incluant 2045 grossesses exposées à l'hydroxychloroquine suggèrent une légère augmentation du risque relatif (RR) de malformations congénitales majeures associées à l'exposition à l'hydroxychloroquine au cours du premier trimestre (n = 112 événements). Pour une dose quotidienne ≥400 mg, le RR était de 1,33 (IC à 95 %: 1,08 à 1,65). Pour une dose quotidienne < 400 mg, le RR était de 0,95 (IC à 95 %: 0,60 à 1,50).
À des doses ≥400 mg, il convient de faire preuve de prudence et l'hydroxychloroquine doit être évitée pendant la grossesse, sauf lorsque, de l'avis du médecin, les bénéfices potentiels individuels l'emportent sur les risques potentiels. Une surveillance étroite de la grossesse est recommandée pour la détection précoce des malformations congénitales.
Si l'hydroxychloroquine est utilisée dans le cas d'un lupus érythémateux disséminé au cours de la grossesse, l'évaluation du rapport bénéfice/risque est en général favorable à son administration, en raison du risque de poussée de lupus dans le cas de l'arrêt du traitement.
En cas d'utilisation d'hydroxychloroquine pour toute autre indication, elle ne doit être utilisée que chez les femmes où les bénéfices potentiels du traitement surpassent les risques potentiels.
Les études sur les animaux ont montré une altération de la fertilité masculine avec la chloroquine (voir « Données précliniques »). Il n'y a pas de données chez l'Homme.
Allaitement
Bien que l'hydroxychloroquine soit excrétée dans le lait maternel, sa quantité est insuffisante pour conférer une protection quelconque contre le paludisme au nourrisson. Une chimioprophylaxie séparée pour le nourrisson est nécessaire.
L'hydroxychloroquine est excrétée dans le lait maternel (moins de 2 % de la dose maternelle après correction du poids corporel).
Il n'existe pas suffisamment de données sur l'innocuité de l'hydroxychloroquine chez le nourrisson allaité. Il est par ailleurs rappelé que le surdosage en 4-amino-quinoléines est particulièrement dangereux chez les nourrissons (voir section surdosage). La décision d'interrompre l'allaitement ou d'interrompre/de s'abstenir du traitement par Plaquenil doit être prise au regard du bénéfice de l'allaitement pour l'enfant et du bénéfice du traitement pour la mère.
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