CompositionPrincipes actifs
Nifédipine.
Excipients
Noyau du comprimé: cellulose microcristalline, cellulose, lactose, hypromellose, stéarate de magnésium, silice colloïdale anhydre.
Enrobage du comprimé: hypromellose, macrogol 400, macrogol 6000, oxyde de fer rouge (E172), dioxyde de titane (E171), talc.
1 comprimé à libération prolongée de Nifédipine Spirig HC 40 CR contient 30 mg de lactose.
Indications/Possibilités d’emploiToutes les formes d'hypertension (hypertension primitive et secondaire).
Traitement des troubles de l'irrigation du myocarde: maladie coronarienne, en particulier angor chronique stable (angor d'effort), angine de poitrine (après un infarctus du myocarde).
Posologie/Mode d’emploiPosologie usuelle
Il faut ajuster le traitement cas par cas, en fonction du degré de sévérité de la maladie et de la réponse du patient. Les posologies recommandées chez l'adulte et l'adolescent de plus de 14 ans sont les suivantes:
Hypertension: 1 comprimé à libération prolongée de Nifédipine Spirig HC 40 CR une fois par jour.
Si nécessaire, la dose peut être augmentée à 80 mg par jour, conformément aux besoins individuels (2 comprimés à libération prolongée administrés en une seule prise ou en plusieurs prises). Il ne faut jamais dépasser cette dose journalière.
Maladie coronarienne: 1 comprimé à libération prolongée de Nifédipine Spirig HC 40 CR 1 fois par jour.
Si nécessaire, la dose peut être augmentée à 80 mg par jour, conformément aux besoins individuels (2 comprimés à libération prolongée administrés en une seule prise ou en plusieurs prises). Les doses plus fortes ne doivent être utilisées qu'exceptionnellement et avec une surveillance particulièrement étroite. Il ne faut jamais dépasser une dose journalière de 120 mg.
Il faut prendre les comprimés à libération prolongée après un repas, par exemple le petit déjeuner, avec suffisamment de liquide. Il faut éviter d'utiliser du jus de pamplemousse (voir également «Interactions»). Les comprimés à libération prolongée ne doivent en aucun cas être mâchés ou fractionnés!
Instructions posologiques particulières
Patients atteints d'insuffisance hépatique
Les patients atteints d'insuffisance hépatique légère modérée ou sévère doivent être surveillés étroitement; le cas échéant, une réduction de la dose peut être nécessaire. La pharmacocinétique de la nifédipine n'a pas été examinée chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère. Par conséquent, la nifédipine sera utilisée avec précaution chez ces patients.
Patients agés (>65 ans)
Etant donné que la nifédipine est éliminée par le rein, l'élimination peut être réduite chez les patients insuffisants rénaux.
Les patients avec une pathologie cérébrovasculaire sévère seront traités par une dose faible.
Enfants et adolescents
L'emploi et la sécurité de Nifédipine Spirig HC 40 CR chez l'enfant et l'adolescent n'ont fait l'objet d'aucune étude à ce jour.
Contre-indicationsHypersensibilité au principe actif ou à l'un des excipients conformément à la composition.
Nifédipine Spirig HC 40 CR est contre-indiqué pendant les 20 premières semaines de grossesse et pendant toute la durée de l'allaitement (voir «Grossesse/Allaitement»).
Ne pas administrer Nifédipine Spirig HC 40 CR en cas de choc cardio-vasculaire.
Angine de poitrine instable.
Infarctus aigu du myocarde (pendant les premières 4 semaines).
Nifédipine Spirig HC 40 CR ne doit pas être utilisé chez les patients porteurs d'un Kock-Pouch (iléostomie consécutive à une proctocolectomie).
Nifédipine Spirig HC 40 CR ne doit pas être administré en association à la rifampicine, car l'induction enzymatique résultant empêcherait d'obtenir des concentrations plasmatiques de nifédipine suffisantes (voir également «Interactions»).
Mises en garde et précautionsLa prudence est de rigueur en cas de tension artérielle très basse (hypotension grave: pression systolique inférieure à 90 mmHg), en cas d'insuffisance cardiaque manifeste et de sténose aortique sévère.
L'administration de Nifédipine Spirig HC 40 CR aura lieu uniquement avec prudence chez les patients présentant un rétrécissement sévère au niveau du système gastro-intestinal, car l'enveloppe du comprimé à libération prolongée est indéformable et pourrait provoquer une symptomatologie obstructive. Des cas très rares de bézoards peuvent apparaître, imposant leur élimination chirurgicale.
Des cas d'angine de poitrine et une augmentation de la fréquence, de la durée et de la sévérité de crises chez les patients ayant une angine de poitrine préexistante (particulièrement au début du traitement) ont été observés occasionellement.
Des cas isolés de symptômes obstructifs ont été décrits chez des patients, qui ne présentaient pas d'antécédents de troubles gastro-intestinaux.
Les patients atteints d'insuffisance hépatique légère, modérée ou sévère doivent être surveillés étroitement; le cas échéant, une réduction de la dose peut être nécessaire. La pharmacocinétique de la nifédipine n'a pas été examinée chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère (voir «Posologie/Mode d'emploi» et «Pharmacocinétique/Elimination»). Par conséquent, la nifédipine sera utilisée avec précaution chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère.
La nifédipine est métabolisée par le CYP3A4. Les médicaments connus pour inhiber ou induire ce système enzymatique peuvent donc inhiber l'absorption ou l'élimination de la nifédipine.
Lors de l'administration simultanée de nifédipine et d'inhibiteurs du sCYP3A4, une élévation des concentrations plasmatiques de la nifédipine et ainsi une accentuation de son effet ne peuvent pas être exclues. Sont concernés entre autres:
·Macrolides p.ex. érythromycine,
·inhibiteurs de la protéase comme par ex. amprénavir, indinavir, nelfinavir, ritonavir ou saquinavir,
·antifongiques du type azolé comme par ex. kétoconazole (non admis en Suisse), itraconazole ou fluconazole,
·les antidépresseurs fluoxétine et néfazodone,
·quinupristine/dalopristine,
·acide valproïque,
·cimétidine,
·cisapride.
Lors de l'administration simultanée de ces principes actifs et de nifédipine, la pression artérielle doit être surveillée. Une réduction de la dose de nifédipine doit être envisagée.
La prudence est recommandée chez les patients dialysés souffrant d'hypertension maligne et d'hypovolémie, car la vasodilatation peut provoquer une chute tensionnelle marquée.
Prendre en considération lors du traitement de patients diabétiques, que des cas rares d'hyperglycémie ont été observés sous traitement par nifédipine.
Dans des cas isolés de fécondation in vitro, les inhibiteurs calciques tels que la nifédipine ont été mis en relation avec des modifications biochimiques réversibles du segment céphalique des spermatozoïdes, pouvant éventuellement être à l'origine d'une insuffisance fonctionnelle des spermatozoïdes. Lorsque des tentatives répétées de fécondation in vitro sont restées à plusieurs reprises sans succès chez les hommes, et qu'aucune autre explication ne puisse être trouvée, les inhibiteurs calciques comme la nifédipine peuvent être considérés comme une cause possible de l'échec.
Les comprimés à libération prolongée Nifédipine Spirig HC 40 CR contiennent du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne devraient pas prendre ce médicament.
Enfants et adolescents
L'emploi et la sécurité de Nifédipine Spirig HC 40 CR chez l'enfant et l'adolescent n'ont fait l'objet d'aucune étude à ce jour.
InteractionsSubstances susceptibles d'influencer la nifédipine
La nifédipine est métabolisée par le CYP3A4, localisé dans la muqueuse de l'intestin grêle et le foie.
Les médicaments connus pour inhiber ou induire ce système enzymatique peuvent donc (après administration orale) inhiber la résorption ou l'élimination de la nifédipine (voir «Mises en garde et précautions»).
La rifampicine a un puissant effet inducteur du CYP3A4. Lors de la prise simultanée de rifampicine, la résorption de la nifédipine est nettement réduite, et son effet est ainsi atténué. En conséquence, l'administration de nifédipine en association à la rifampicine est contre-indiquée (voir «Contre-indications»).
Lors de l'administration simultanée de nifédipine et des principes actifs suivants, connus pour être des inhibiteurs du CYP3A4, une élévation des concentrations plasmatiques de la nifédipine et ainsi une accentuation de son effet ne peuvent pas être exclues. Lors de l'administration simultanée de l'une de ces préparations et de nifédipine, il faut surveiller la pression artérielle et, le cas échéant, envisager une réduction de la dose de nifédipine (voir «Mises en garde et précautions»):
Macrolides p.ex. érythromycine
Aucune étude d'interaction n'est disponible à ce jour. Certains macrolides inhibent le métabolisme induit par le CYP3A4 d'autres médicaments. C'est pourquoi l'éventualité d'une augmentation de la concentration plasmatique de nifédipine ne peut être exclue lors de l'administration simultanée de ces substances.
L'azithromycine, dont la structure est très similaire à celle des macrolides, n'inhibe pas le CYP3A4.
Inhibiteurs de la protéase comme par ex. amprénavir, indinavir, nelfinavir, ritonavir ou saquinavir
Aucune étude clinique destinée à évaluer des interactions potentielles entre la nifédipine et des inhibiteurs de la protéase n'a été réalisée à ce jour. Les substances appartenant à cette classe sont connues pour inhiber le CYP3A4. En particulier des systèmes in vitro ont montré que certains inhibiteurs de la protéase influencent le métabolisme de la nifédipine via le CYP3A4. Une augmentation substantielle du taux plasmatique de nifédipine ne peut donc pas être exclue, car aussi bien le métabolisme de premier passage que l'élimination sont réduits.
Antifongiques du type azolé comme par ex. kétoconazole,itraconazole ou fluconazole
Aucune étude d'interaction n'est disponible avec ces médicaments. Les représentants de cette classe de substances sont des inhibiteurs connus du CYP3A4. Une augmentation de la biodisponibilité de la nifédipine (due à la réduction du métabolisme de premier passage) ne peut donc pas être exclue lors de l'administration simultanée de nifédipine et d'antifongiques du type azolé.
Fluoxétine
Aucune étude clinique n'a été menée pour évaluer une interaction potentielle entre la fluoxétine et la nifédipine. Toutefois, il a été démontré in vitro que la fluoxétine inhibe le métabolisme de la nifédipine via le CYP3A4. Par conséquent, une augmentation du taux plasmatique de nifédipine ne peut être exclue lors de l'administration simultanée des deux médicaments.
Néfazodone
Aucune étude clinique n'a été menée pour évauler une interaction potentielle entre la néfazodone et la nifédipine. La néfazodone est connue pour inhiber le métabolisme d'autres substances métabolisées par le CYP3A4. Par conséquent, une augmentation du taux plasmatique de nifédipine ne peut être exclue lors de l'administration simultanée des deux médicaments.
Quinupristine/dalfopristine
L'administration simultanée de quinupristine/dalfopristine et de nifédipine peut augmenter le taux plasmatique de nifédipine.
Acide valproïque
Aucune étude clinique n'a été menée pour évaluer une interaction potentielle entre la nifédipine et l'acide valproïque. Il a été démontré que l'acide valproïque augmente, en raison d'une inhibition enzymatique, la concentration plasmatique de la nimodipine, un antagoniste calcique doté d'une structure similaire; c'est pourquoi une élévation du taux plasmatique de nifédipine et donc une potentialisation de son effet ne peuvent être exclues.
Cimétidine
En raison de l'inhibition du CYP3A4, la cimétidine augmente la concentration plasmatique de la nifédipine et potentialise ainsi probablement son effet antihypertenseur.
Cisapride
Le cisapride augmente probablement la concentration plasmatique de la nifédipine et potentialise ainsi son effet antihypertenseur.
L'administration simultanée de phénytoïne et de nifédipine diminue la biodisponibilité de la nifédipine, et donc son efficacité. Lorsque les deux médicaments sont utilisés conjointement, surveiller la réaction clinique à la nifédipine et augmenter la dose de nifédipine le cas échéant. De même, une adaptation de la dose de nifédipine au terme d'un traitement par phénytoïne peut s'avérer nécessaire.
L'expérience acquise avec l'inhibiteur calcique nimodipine ne permet pas d'exclure une baisse des concentrations plasmatiques de la nifédipine et ainsi une diminution de son effet lors de son association à la carbamazépine ou au phénobarbital, suite à l'effet inducteur enzymatique de ces deux substances.
Le diltiazem diminue la clairance de la nifédipine. L'association de ces deux substances doit donc être administrée avec prudence et une diminution de la dose de nifédipine peut être prise en considération.
Substances que la nifédipine peut influencer
L'effet hypotenseur de la nifédipine peut être potentialisé par l'administration simultanée d'autres antihypertenseurs ainsi que d'antidépresseurs tricycliques.
Surveiller de près un patient traité par nifédipine et bêtabloquants, car une hypotension très marquée peut se produire. Occasionnellement, l'apparition ou l'aggravation d'une insuffisance cardiaque ont été signalées. Après interruption des bêtabloquants, la nifédipine a occasionnellement provoqué une aggravation de la symptomatologie d'angor due à l'interruption brusque du bêtabloquant. Il est donc déconseillé de passer trop rapidement des bêtabloquants à la nifédipine.
La nifédipine peut entraîner une augmentation des taux plasmatiques de la digoxine et de la théophylline, de sorte qu'une surveillance de ces derniers est recommandée.
Lors de l'association avec la quinidine, une baisse des taux plasmatiques de quinidine a été observée de même qu'une augmentation marquée des taux de quinidine à l'arrêt de la nifédipine. En conséquence, s'il est prévu d'administrer de la nifédipine à titre complémentaire, ou d'interrompre un tel traitement, il est recommandé de contrôler le taux de quinidine et d'adapter la dose de quinidine le cas échéant.
L'administration simultanée de tacrolimus et de nifédipine peut conduire à une élévation des taux plasmatiques de tacrolimus, exigeant la réduction des doses de tacrolimus dans des cas isolés. Des dosages plasmatiques réguliers de tacrolimus sont recommandés.
La nifédipine diminue l'excrétion de la vincristine, impliquant une accentuation éventuelle des effets indésirables de la vincristine. En conséquence, une diminution posologique de la vincristine sera prise en considération.
Une élévation des taux de céphalosporines a été observée lors de l'administration simultanée de céphalosporines et de nifédipine.
Interactions avec des aliments
Le jus de pamplemousse inhibe la dégradation oxydative de la nifédipine, de sorte que des taux élevés de nifédipine peuvent apparaître après l'ingestion de jus de pamplemousse. Une accentuation de l'effet hypotenseur peut en être la conséquence. En cas de consommation régulière de jus de pamplemousse, cet effet peut perdurer jusqu'à 3 jours après la dernière prise. En conséquence, Nifédipine Spirig HC 40 CR ne doit pas être pris en même temps que du jus de pamplemousse.
Autres interactions
Les effets sur la pression sanguine et sur la fréquence cardiaque s'accentuent lors d'une association aux dérivés nitrés.
La nifédipine ne doit pas être administrée en même temps que du sulfate de magnésium par voie intraveineuse, car un blocage neuromusculaire peut survenir (v. également «Grossesse/Allaitement»).
Parce que la nifédipine peut induire une hyperplasie gingivale, l'administration de nifédipine est déconseillée chez les patients qui développent une hyperplasie gingivale sous traitement par ciclosporine.
Substances n'ayant montré aucune influence sur la nifédipine:
L'association de la nifédipine et des principes actifs suivants ne modifie pas les propriétés pharmacocinétiques de la nifédipine:
·bénazépril, candésartan cilexetil, débrisoquine, doxazosine, irbésartan, triamtérène/hydrochlorothiazide, talinolol
·ajmaline
·aspirine
·oméprazole, pantoprazole, ranitidine
·orlistat
·rosiglitazone.
Grossesse, allaitementGrossesse
Aucune étude contrôlée n'existe chez l'être humain pendant la grossesse. Des études chez l'animal ont montré des malformations chez le fœtus. Les données cliniques disponibles ne permettent pas de déduire un risque prénatal spécifique. Une augmentation des cas d'asphyxie périnatale, d'accouchements par césarienne, de naissances prématurées ou de ralentissement de la croissance du foetus en rapport avec la nifédipine, a certes été rapportée, mais il n'est pas établi clairement si ces effets sont imputables à la maladie de base préexistante ou au traitement de celle-ci ou s'ils sont associés à la nifédipine.
Les données disponibles sont insuffisantes pour exclure un effet indésirable sur l'enfant à naître ou le nouveau-né.
Par conséquent, Nifédipine Spirig HC 40 CR
·ne doit pas être utilisé pendant les 20 premières semaines de grossesse,
·peut être utilisé à partir de la 20e semaine de grossesse en cas d'indication absolue, c'est-à-dire après évaluation soigneuse du rapport bénéfice/risque individuel, lorsque d'autres options thérapeutiques ne sont pas indiquées ou se sont avérées inefficaces (voir «Contre-indications»).
En cas d'administration de nifédipine pendant la grossesse, une surveillance de la pression artérielle est indispensable, car une baisse excessive de la pression artérielle pourrait avoir des conséquences indésirables sur la mère et le foetus. Ce risque est encore majoré lors de l'administration intraveineuse simultanée de sulfate de magnésium (v. également «Interactions»).
Allaitement
La nifédipine passe dans le lait maternel. On ignore jusqu'ici si un effet médicamenteux (pharmacologique) peut apparaître chez le nourrisson. C'est pourquoi Nifédipine Spirig HC 40 CR ne doit pas être utilisé chez les femmes qui allaitent (voir «Contre-indications»).
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesDes réactions individuelles variant d'une personne à l'autre peuvent diminuer les facultés de participer activement à la circulation routière ou de manoeuvrer des machines. Ceci est particulièrement valable au début du traitement, lors d'une augmentation de la posologie ou d'un changement de médicament, ainsi qu'en association avec l'alcool.
Effets indésirablesLes effets indésirables suivants ont été observés après l'administration de préparations contenant de la nifédipine chez des patients inclus dans des études en double aveugle, contrôlées contre placebo (mise à jour le 22 février 2006: 2661 patients sous nifédipine et 1486 sous placebo ainsi que les patients de l'étude ACTION: 3825 sous nifédipine et 3840 sous placebo). Pour les effets indésirables «fréquents», la fréquence était toujours inférieure à 3%, à l'exception des oedèmes (9,9%) et des céphalées (3,9%).
Les fréquences sont définies comme suit: fréquent (≥1/100 à <1/10); occasionnel (≥1/1'000 à <1/100); rare (≥1/10'000 à <1/1'000); fréquence inconnue (la fréquence exacte ne peut être estimée essentiellement sur la base des rapports spontanés issus de la surveillance postcommercialisation).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Rare: anémie.
Fréquence inconnue: agranulocytose, leucopénie.
Affections du système immunitaire
Occasionnel: réactions allergiques, oedèmes allergiques/oedème de Quincke (y compris oedèmes de Quincke potentiellement mortels dans la région du larynx).
Rare: prurit, urticaire, rash.
Fréquence inconnue: réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes.
Affections psychiatriques
Occasionnel: états d'anxiété, troubles du sommeil.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquence inconnue: hyperglycémie.
Affections du système nerveux
Fréquent: céphalée.
Occasionnel: nervosité, vertiges, migraine, obnubilation, tremblements.
Rare: paresthésie, dysesthésie.
Fréquence inconnue: hypesthésie, somnolence.
Affections oculaires
Occasionnel: troubles oculaires.
Fréquence inconnue: douleurs oculaires.
Affections cardiaques
Occasionnel: tachycardie, palpitations.
Fréquence inconnue: crises d'angine de poitrine (ou augmentation de leur fréquence, de leur durée et de leur degré de gravité chez les patients ayant une angine de poitrine préexistante notamment au début du traitement).
Affections vasculaires
Fréquent: oedèmes, vasodilatation.
Occasionnel: hypotension, syncope.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Occasionnel: douleurs thoraciques, épistaxis, congestion nasale.
Rare: douleurs rétrosternales.
Fréquence inconnue: dyspnée.
Affections gastro-intestinales
Fréquent: constipation.
Occasionnel: douleurs pelviennes, nausées, dyspepsie, flatulences, sécheresse buccale.
Rare: hyperplasie gingivale.
Fréquence inconnue: pour les comprimés retard de nifédipine avec pelliculage non résorbable: bézoard, dysphagie, obstruction intestinale, ulcérations intestinales, vomissements, insuffisance sphinctérienne.
Affections hépatobiliaires
Occasionnel: augmentation transitoire des enzymes hépatiques.
Fréquence inconnue: ictère.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Occasionnel: érythème.
Fréquence inconnue: nécrolyse épidermique toxique, photosensibilité, réaction allergiques, purpura palpable.
Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif
Occasionnel: crampes musculaires, arthralgies, oedèmes articulaires.
Fréquence inconnue: arthralgies, myalgies.
Affections du rein et des voies urinaires
Occasionnel: nycturie, polyurie, dysurie, aggravation temporaire de la fonction rénale.
Affections des organes de reproduction et du sein
Occasionnel: dysfonction érectile.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fréquent: asthénie, sensation de malaise.
Occasionnel: douleurs non spécifiques, fièvre, frissons.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageSymptômes
Le surdosage aigu peut être caractérisé par des troubles de la conscience pouvant aller jusqu'au coma, une chute de la pression artérielle, l'absence de pouls en périphérie, des troubles du rythme cardiaque de type tachycarde/bradycarde, une hyperglycémie, une acidose métabolique, une hypoxie, un choc cardiogénique avec oedème pulmonaire.
Mesures thérapeutiques
Si ces symptômes sont reconnus à temps, la première mesure thérapeutique à envisager est un lavage gastrique au charbon, si nécessaire associé à un lavage du grêle, important surtout pour les formes à libération retardée.
Une hémodialyse n'est pas indiquée, car la nifédipine n'est pas dialysable, mais il est possible d'envisager une plasmaphérèse (forte liaison aux protéines, volume de distribution relativement faible).
Les troubles du rythme de type bradycarde peuvent être traités symptomatiquement par des sympathomimétiques bêta, ou par la mise en place transitoire d'un stimulateur cardiaque en cas de bradycardie mettant en jeu le pronostic vital.
L'hypotension résultant du choc cardiogénique et de la vasodilatation artérielle sera traitée par l'administration de calcium (1–2 g de gluconate de calcium en intraveineuse), de dopamine (jusqu'à 25 µg par kg de poids corporel et par minute), de dobutamine (jusqu'à 15 µg par kg de poids corporel et par minute), d'adrénaline ou de noradrénaline. La posologie de ces médicaments sera ajustée uniquement en fonction de l'effet obtenu. La calcémie sera maintenue à la limite supérieure de la norme ou légèrement au-dessus. L'apport additionnel de liquide ou d'un supplément volémique aura lieu avec retenue et sous contrôle des paramètres hémodynamiques en raison de la surcharge cardiaque imminente.
Propriétés/EffetsCode ATC
C08CA05
Mécanisme d'action
La nifédipine, le principe actif de Nifédipine Spirig HC 40 CR, est un inhibiteur calcique de la classe des 1,4-dihydropyridines.
Les inhibiteurs calciques bloquent l'influx des ions de calcium dans la cellule par les canaux calciques lents. La nifédipine agit principalement au niveau des cellules de la musculature lisse des artères coronaires et au niveau des vaisseaux résistifs périphériques. Cet effet induit une vasodilatation. A des doses thérapeutiques, la nifédipine n'a pratiquement aucun effet direct sur le myocarde. L'effet de la nifédipine sur le coeur se résume à une dilatation des grosses artères coronaires par l'abaissement du tonus musculaire, ce qui permet une amélioration de l'irrigation sanguine.
La résistance périphérique diminue. Au début d'un traitement par un inhibiteur calcique, une augmentation réflexe de la fréquence cardiaque et du débit cardiaque est possible. Toutefois, cette élévation n'est pas suffisamment marquée pour compenser la vasodilatation. L'augmentation initiale du débit cardiaque retourne à ses valeurs premières lors d'un traitement par nifédipine au long cours. Chez l'hypertendu, une baisse particulièrement nette de la pression sanguine peut s'observer après l'administration de nifédipine.
La nifédipine a les propriétés suivantes:
·amélioration de l'apport d'oxygène au myocarde tout en diminuant ses besoins en oxygène,
·effet antiangineux après administration par voie orale,
·abaissement de la résistance périphérique par le biais d'une dilatation des vaisseaux sanguins,
·effet antihypertenseur après l'administration par voie orale.
Pharmacodynamique
Aucune information.
Efficacité clinique
Dans une étude clinique menée avec 7665 patients présentant un angor stable sous thérapie standard, l'effet de nifédipine CR (3825 patients) a été évalué (en double aveugle et randomisé) pendant une durée d'observation de 5 ans par rapport à un placebo (3840 patients). Le critère d'évaluation primaire d'efficacité (taux composite de décès de toute origine, infarctus du myocarde aigu, angor réfractaire, arrêt cardiaque, accident vasculaire cérébral et revascularisation périphérique) n'a montré aucune différence entre le traitement actif et le placebo. En revanche, un sous-groupe prédéfini incluant 3997 patients angineux, hypertendus au début du traitement, a permis de démontrer que le traitement par nifédipine CR a entraîné une réduction significative du critère primaire d'efficacité de 13% (4.90 versus 5.61 par 100 années-patient at risk) par rapport au placebo. En ce qui concerne la sécurité d'emploi, aucune différence n'a cependant été observée entre nifédipine CR et placebo.
Par ailleurs, la nifédipine CR a exercé un effet positif sur deux critères secondaires sur trois: le taux composite (décès, incident cardiovasculaire majeur, revascularisation et angiographie coronaire) était de 11% (9.32 versus 10.5 par 100 années-patient at risk) inférieur (p= 0.0012), ce qui est lié principalement à la réduction sensible du nombre d'angiographies coronaires nécessaires.
Le critère secondaire «n'importe quel événement vasculaire» était de 9% (6.22 versus 6.85 par 100 années-patient at risk) inférieur (p= 0.027) à celui sous placebo. Ce résultat est principalement dû à la réduction sensible d'interventions coronariennes percutanées et d'opérations de pontage nécessaires.
En ce qui concerne le troisième critère secondaire (incident cardiovasculaire majeur), aucune différence n'a été constatée entre les deux groupes traités (p= 0.26).
PharmacocinétiqueAbsorption
Après administration orale, la nifédipine est rapidement et presque totalement résorbée.
Nifédipine Spirig HC 40 CR agit pendant plus de 24 heures. La libération du principe actif à partir du comprimé retard est presque linéaire et se déroule donc à débit constant. La biodisponibilité relative à l'état d'équilibre ne diffère pas de celle des formes retard. La concentration plasmatique maximale est de 29,4 ± 12,0 ng/ml (moyenne ± ET) et elle est atteinte 7,4 ± 6,5 heures après la prise. La prise concomitante d'aliments provoque une augmentation de la concentration plasmatique, qui est en outre atteinte plus rapidement.
L'influence de l'alimentation sur la pharmacocinétique n'a pas été suffisamment étudiée.
Le jus de pamplemousse augmente la biodisponibilité de la nifédipine en inhibant son métabolisme de premier passage. La signification clinique de cette observation n'est pas élucidée.
Distribution
Le taux de liaison de la nifédipine aux protéines sériques dépasse 90%. Des expérimentations animales menées avec le principe actif marqué montrent que les fractions non liées aux protéines sériques diffusent rapidement dans tous les organes et tissus et que les concentrations de principe actif sont plus élevées dans le myocarde que dans le muscle squelettique. Cependant, ni la nifédipine ni ses métabolites ne s'accumulent sélectivement dans un tissu.
Métabolisme
La nifédipine est presque complètement métabolisée dans l'organisme.
La nifédipine est métabolisée par le CYP3A4, localisé dans la muqueuse de l'intestin grêle et le foie.
Les médicaments connus pour inhiber ou induire ce système enzymatique peuvent donc (après administration orale) inhiber la résorption ou l'élimination de la nifédipine.
Élimination
Le nifédipine et ses métabolites sont excrétés à hauteur de 70-80% par voie rénale. Alors que la demi-vie d'élimination de la nifédipine à partir du plasma sanguin est d'environ 2 heures, la demi-vie d'élimination de Nifédipine Spirig HC 40 CR à l'état d'équilibre est allongée, atteignant 14,9 ± 6,0 heures.
Les concentrations plasmatiques minimales à la fin de l'intervalle entre deux prises (au bout de 24 heures) sont atteintes dès la première prise et sont de 12,0 ± 6,5 ng/ml, c'est-à-dire environ deux fois plus élevées que sous traitement par les préparations retard dosées à 20 mg de nifédipine et prises deux fois par jour.
Cinétique pour certains groupes de patients
Etant donné que la nifédipine est essentiellement excrétée par voie rénale, son élimination peut être ralentie en cas d'insuffisance rénale. On n'a pas observé d'effet néfaste sur la fonction hépatique ou rénale, l'hématopoïèse ou la tolérance au glucose. Dans une étude comparant la pharmacocinétique de la nifédipine chez des patients présentant une insuffisance hépatique légère (Child-Pugh A) ou moyenne (Child-Pugh B) avec des patients présentant une fonction hépatique normale, la clairance de la nifédipine administrée oralement était réduite en moyenne de 48% (Child-Pugh A) et 72% (Child-Pugh B). Par conséquent la AUC et Cmax de la nifédipine était augmentées en moyenne de 93% et 64% (Child-Pugh A) respectivement de 253% et 171% (Child-Pugh B). La pharmacocinétique de la nifédipine n'a pas été évaluée chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir «Mise en garde et précautions»).
Données précliniquesToxicité aiguë
La toxicité aiguë a été évaluée chez plusieurs espèces animales. Aucune sensibilité particulière n'a été mise en évidence.
Toxicité chronique
Les études menées chez le rat et le chien n'ont montré aucun effet toxique particulier de la nifédipine.
Potentiel mutagène et cancérogène
Comme les études de mutagénicité menées in vivo et in vitro ont toutes été négatives, un effet mutagène chez l'être humain peut être exclu de manière suffisamment sûre.
Une étude de longue durée (2 ans) menée chez le rat n'a montré aucun signe d'effet oncogène de la nifédipine.
Toxicité sur la reproduction
Les études expérimentales menées chez trois espèces animales (rats, lapin, souris) ont montré des signes d'effets tératogènes (anomalies digitales, malformations des extrémités, fentes palatines, anomalies cardio-vasculaires).
Les anomalies digitales sont probablement dues à une irrigation utérine insuffisante; elles sont survenues cependant aussi chez des animaux, qui avaient reçu la nifédipine après l'organogenèse.
L'administration de nifédipine a provoqué divers effets de toxicité embryonnaire, placentaire et fœtale, y compris des fœtus estropiés chez les rats, les souris et les lapins, des volumes placentaires réduits et des villosités choriales sous-développées chez les singes, une mortalité embryonnaire et fœtale chez les rats, les souris et les lapins ainsi qu'un allongement de la gestation et une réduction des taux de survie des nouveaux-nés de rats (les autres espèces animales n'ont pas fait l'objet de telles études). Toutes les doses induisant des effets tératogènes, embryotoxiques et fœtotoxiques dans les expérimentations, se sont avérées toxiques également pour les mères.
Remarques particulièresLe principe actif de Nifédipine Spirig HC 40 CR est entouré par une enveloppe de comprimé à libération prolongée non résorbable. Le principe actif, résorbable par l'organisme, est libéré progressivement par cet enrobage. Dès que ce processus est terminé, l'enveloppe vide du comprimé à libération prolongée est éliminée de l'organisme et peut éventuellement se retrouver dans les selles.
Influence sur les méthodes de diagnostic
La nifédipine peut donner des résultats faussement élevés pour l'acide vanilmandélique dans l'urine, dosé par spectrophotométrie. Le dosage par HPLC n'est pas influencé.
Nifédipine Spirig HC 40 CR peut donner des résultats faussement positifs lors d'une exploration radiologique par opacification au baryum (par ex. cavité remplie interprétée comme étant un polype).
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver dans l'emballage d'origine, à l'abri de la lumière et de l'humidité et à température ambiante (15-25°C).
Conserver hors de la portée des enfants.
Numéro d’autorisation53998 (Swissmedic).
PrésentationNifédipine Spirig HC 40 CR: emballages de 30 et 100 comprimés à libération prolongée. [B]
Titulaire de l’autorisationSpirig HealthCare SA, 4622 Egerkingen.
Mise à jour de l’informationNovembre 2017.
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