Propriétés/EffetsCopaxone est un agent immunomodulateur utilisé dans le traitement de la sclérose en plaques.
L'acétate de glatiramère, principe actif de Copaxone, est le sel d'un polypeptide synthétique composé de 4 acides aminés naturels, acide L-glutamique, L-alanine, L-tyrosine et L-lysine, avec une fraction molaire moyenne de respectivement de 0,141, 0,427, 0,093 et 0,337. Le poids moléculaire moyen de l'acétate de glatiramère est compris entre 4'700-10'000 daltons.
Dans les études précliniques, il a été démontré que l'acétate de glatiramère était atoxique et efficace dans la guérison, la suppression, la prévention et la réduction de la sévérité des formes aiguës et rémittentes de l'encéphalomyélite allergique expérimentale chez la souris, le rat, le cobaye (à la fois chez l'animal jeune et adulte), le lapin et le primate (singe Rhésus et babouin).
Le mécanisme d'action proposé de l'activité thérapeutique de l'acétate de glatiramère dans cette affection et, de façon similaire, dans la sclérose en plaques, implique une liaison rapide et de forte affinité pour les complexes majeurs d'histocompatibilité de classe II sur les cellules de présentation de l'antigène (antigen-presenting cells ou APC).
Cette liaison entraîne l'induction des lymphocytes T suppressifs antigène-spécifiques qui présentent une réaction croisée avec la Protéine Basique de la Myéline (PBM).
Dès la barrière hémato-encéphalique franchie, les lymphocytes T sont réactivés par la PBM afin de sécréter des cytokines anti-inflammatoires ayant des effets thérapeutiques au niveau du système nerveux central.
Aucune donnée connue sur l'acétate de glatiramère ne suggère qu'il puisse posséder des propriétés immunosuppressives.
Le mécanisme d'action a été corroboré par le suivi de l'IRM cérébrale où l'effet de Copaxone a été observé sur la réduction de la formation de nouvelles lésions (à la fois en séquences pondérées T1 ou T2) deux mois après le début du traitement. Cet effet a été corrélé avec les effets sur l'activité de la maladie et les poussées de sclérose en plaques.
Une réduction significative du nombre de poussées, une tendance à une augmentation du pourcentage de patients demeurant indemnes de poussées ainsi qu'une prolongation du délai d'apparition de nouvelles poussées ont été observées chez les patients atteints de sclérose en plaque et traités par Copaxone.
Tout au long du traitement, les patients sous Copaxone furent plus nombreux par rapport au groupe placebo, à être soit stabilisés sur le plan neurologique, soit améliorés, et l'évolution moyenne de l'échelle de cotation du handicap EDSS (Expanded Disability Status Scale) de Kurtzke, par rapport à sa valeur initiale, a également été en faveur de Copaxone.
Des données d'exposition à ce traitement sont disponibles avec un recul d'au moins 6 années.
Remarque
Des anticorps anti-acétate de glatiramère ont été détectés dans le sérum de patients sous traitement par Copaxone. Un taux maximal d'anticorps a été obtenu en moyenne après 3 à 4 mois de traitement, puis ce taux a décru et s'est stabilisé à un niveau légèrement supérieur à sa valeur de base.
Les études disponibles ne permettent pas de suggérer que ces anticorps anti-acétate de glatiramère soient de type neutralisant ou que leur production puisse altérer l'efficacité clinique de Copaxone.
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