Données précliniquesGénotoxicité
Dans des études in vitro sur des cellules d'espèces non mammifères, la mupirocine utilisée sans activation métabolique a entraîné des résultats légèrement positifs lors d'un test de réparation de l'ADN sur Escherichia coli et dans des essais de mutation inverse sur Salmonella typhimurium TA98. D'autres études menées sur des cellules d'espèces non mammifères, notamment un essai de mutation inverse sur d'autres souches de Salmonella typhimurium, un essai de conversion génique sur Saccharomyces cerevisiae et un essai de mutation directe sur E. coli se sont révélées négatives.
En revanche, dans un essai de mutation génique in vitro sur des cellules de mammifères (test MLA/TK), aucune augmentation de la fréquence des mutations n'a été observée. Des essais de conversion/mutation génique menés sur des cellules de levures, un essai d'aberration chromosomique sur des lymphocytes humains et un test UDS sur des hépatocytes de rats se sont également révélés négatifs. Il en a été de même pour un test du micronoyau in vivo chez la souris (essai d'aberration chromosomique) et un test des comètes chez le rat (essai sur les cassures de brins d'ADN). Il semble donc que la mupirocine ne soit génotoxique ni pour les cellules de mammifères ni in vivo.
Carcinogénicité
Aucune étude de carcinogénicité n'a été menée avec la mupirocine.
Toxicité sur la reproduction
Fertilité
La mupirocine administrée par voie sous-cutanée à des doses maximales de 100 mg/kg/jour chez des rats mâles, de 10 semaines avant l'accouplement à 20 jours après le coït, et chez des rats femelles, de 15 jours avant l'accouplement à 20 jours après le coït, n'a eu aucun effet sur la fertilité.
Des anomalies mineures de l'ossification crânienne ont été observées chez les embryons in utero à toutes les doses évaluées. Toutefois, aucun effet sur la survie, la croissance ou le développement corporel de la progéniture n'a été constaté dans l'étude à la naissance.
Développement embryonnaire/fœtal
Des études sur le développement embryo-fœtal chez le rat n'ont pas montré de toxicité du développement à des doses maximales de 375 mg/kg/jour administrées par voie sous-cutanée.
Dans une étude sur le développement embryo-fœtal chez le lapin à des doses maximales de 160 mg/kg/jour administrées par voie sous-cutanée, la toxicité maternelle observée à cette forte dose (diminution de la prise de poids et irritations sévères au site d'injection) a entraîné un avortement ou de mauvais rendements reproductifs. Toutefois, les jeunes lapins nés à terme ne montraient pas de toxicité du développement.
Les anomalies de l'ossification crânienne observées dans l'étude sur la fertilité chez le rat n'ayant pas pu être reproduites dans ces études sur la toxicité du développement, on présume que la mupirocine ne présente pas de potentiel tératogène.
Développement péri/post-natal
Dans une étude sur le développement péri/post-natal, la viabilité post-natale a été réduite lors de l'administration sous-cutanée d'une dose de 107 mg/kg/jour (soit environ 2000 fois la dose thérapeutique). Aucun autre trouble du développement n'a été observé.
Étant donné que l'absorption de la mupirocine est très faible lors d'une application topique et que l'exposition systémique du patient est donc minimale, le risque de toxicité de reproduction est faible lors d'une utilisation conforme aux instructions.
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