CompositionPrincipe actif: Somatropinum ADNr.
Excipients: Saccharum, Natrii phosphates, pro vitro.
Solvant: Conserv.: Metacresolum 3 mg, Aqua ad iniectabilia q.s. ad solutionem pro 1 ml.
Forme galénique et quantité de principe actif par unitéSubstance sèche et solvant pour la préparation d'une solution injectable d'une concentration de somatropine de 5.83 mg/ml.
Flacon contenant 8 mg de somatropine.
Cartouche contenant 1.37 ml d'une solution aqueuse de métacrésol à 0.3% (m/V).
Indications/Possibilités d’emploiSaizen 8 mg est indiqué pour traiter les troubles de la croissance suivants chez l'enfant:
Nanisme dû à une sécrétion insuffisante établie d'hormone de croissance endogène
Les signes cliniques de ce déficit sont un taux de croissance significativement réduit, un retard de maturation osseuse ainsi qu'une augmentation minimale du taux d'hormone de croissance ou son absence après une hypoglycémie induite, par ex., par la clonidine ou l'insuline.
Nanisme chez les patients atteints de dysgénésie gonadique confirmée par analyse chromosomique (syndrome de Turner)
Retard de croissance dû à une insuffisance rénale chronique chez l'enfant prépubère
On ne dispose à ce jour d'aucune donnée relative à la taille finale atteinte à l'âge adulte après un traitement par somatropine chez les patientes atteintes du syndrome de Turner ou en cas de troubles de la croissance chez les enfants suite à une insuffisance rénale chronique.
Nanisme chez l'enfant suite à un retard de croissance intra-utérin (SGA = Small for Gestational Age, né petit pour l'âge gestationnel)
Nanisme chez des enfants (SDS de la taille actuelle <-2.5 et SDS de la taille cible parentale <-1) suite à un retard de croissance intra-utérin (SGA = Small for Gestational Age), dont le poids et/ou la taille à la naissance pour l'âge gestationnel présentent une SD <-2.0 et qui n'ont pas rattrapé leur retard de croissance à l'âge de 4 ans ou plus (vitesse de croissance <0 SDS au cours de la dernière année).
Chez l'adulte, Saizen est indiqué pour traiter:
Déficit marqué en hormone de croissance ayant débuté pendant l'enfance ou à l'âge adulte
Le déficit doit être diagnostiqué par deux tests dynamiques dont l'un doit, de préférence, être le test GHRH + arginine. Si l'insuffisance d'un autre axe hypophysaire est de plus démontrée, un seul test suffit. Les tests doivent être pratiqués sous substitution adéquate des autres déficits hormonaux.
Chez les patients dont le déficit en hormone de croissance est apparu à l'âge adulte, ce déficit doit être une séquelle d'une affection de l'axe hypothalamo-hypophysaire et au moins un autre déficit hormonal (excepté en prolactine) traité de manière appropriée doit être présent avant d'initier un traitement de substitution par Saizen.
Les patients dont le déficit en hormone de croissance a été diagnostiqué pendant l'enfance doivent être testés à nouveau et le déficit en hormone de croissance reconfirmé avant d'initier le traitement par Saizen.
Posologie/Mode d’emploiUn traitement par somatropine doit toujours être initié et suivi par un médecin spécialiste ayant de l'expérience en matière de diagnostic et de traitement de patients présentant un déficit en hormone de croissance.
La posologie de Saizen 8 mg doit être établie individuellement pour chaque patient en fonction de sa surface corporelle ou de son poids corporel.
Saizen 8 mg est injecté par voie sous-cutanée et doit être administré de préférence le soir selon le schéma posologique suivant:
Nanisme dû à une sécrétion insuffisante de hGH
0.7 à 1.0 mg/m2 de surface corporelle ou 0.025 à 0.035 mg/kg de poids corporel par jour.
Nanisme dû à un syndrome de Turner
1.4 mg/m2 de surface corporelle ou 0.045 à 0.050 mg/kg de poids corporel par jour.
Chez les patientes atteintes du syndrome de Turner, l'âge auquel devrait commencer le traitement n'a pas été défini jusqu'à présent. En particulier, on ne dispose pas encore de données qui permettraient d'escompter un meilleur effet sur la taille finale adulte lorsque le traitement est initié en bas âge que lorsqu'il est initié durant la prépuberté.
L'administration concomitante de stéroïdes non androgéniques peut entraîner une augmentation de la vitesse de croissance chez les patientes atteintes du syndrome de Turner.
Nanisme dû à une insuffisance rénale chronique
1.4 mg/m2 de surface corporelle ou 0.045 à 0.050 mg/kg de poids corporel par jour.
Chez les enfants atteints d'insuffisance rénale chronique, le traitement doit être initié dès que possible après le diagnostic du retard de croissance.
Nanisme chez l'enfant suite à un retard de croissance intra-utérin (SGA = Small for Gestational Age, né petit pour l'âge gestationnel)
1 à 2 mg/m2 de surface corporelle ou 0.035 à 0.067 mg/kg de poids corporel par jour.
Durée d'utilisation chez l'enfant
La durée du traitement est en général de plusieurs années et dépend de l'évolution de la taille du patient et de l'objectif thérapeutique. Le traitement doit s'arrêter dès que le patient a atteint une taille finale satisfaisante ou lorsque la fusion des épiphyses a eu lieu.
Chez les enfants atteints d'insuffisance rénale chronique, le traitement doit être interrompu en cas de transplantation rénale.
En cas de nanisme suite à un retard de croissance intra-utérin (SGA), il est recommandé de suivre le traitement jusqu'à l'obtention de la taille finale. Le traitement doit s'arrêter après la première année si la vitesse de croissance présente un SDS <+1. Le traitement doit également s'arrêter si la vitesse de croissance est <2 cm/an en raison de la fusion des cartilages épiphysaires et, au cas où une confirmation est nécessaire, si l'âge osseux est >14 ans chez les filles ou >16 ans chez les garçons.
Déficit en hormone de croissance à l'âge adulte
Au début du traitement par somatropine, la dose recommandée est de 0.15 à 0.3 mg par jour. La dose doit être augmentée progressivement et contrôlée en s'appuyant sur la réponse clinique, les effets secondaires qui surviennent chez le patient et la concentration sérique du facteur de croissance analogue à l'insuline de type 1 (IGF-1, Insulin-like Growth Factor 1). Si nécessaire, la dose peut être augmentée une fois par mois. La dose définitive nécessaire d'hormone de croissance dépasse rarement 1.0 mg/jour.
Il convient d'administrer la dose efficace la plus faible; les besoins peuvent diminuer avec l'âge ou en cas de surcharge pondérale. Chez les femmes, les doses nécessaires peuvent être plus élevées que chez les hommes.
Durée du traitement chez l'adulte
Le traitement dure en général plusieurs années chez l'adulte. La durée optimale de traitement n'est pas définie.
Un contrôle annuel par un médecin spécialiste est recommandé pour vérifier si le traitement doit être poursuivi.
Utilisation
Saizen 8 mg est destiné à des administrations répétées par injection sous-cutanée. Pour obtenir des informations sur la quantité de somatropine par cartouche et sur la concentration, voir «Forme galénique et quantité de principe actif par unité».
Saizen 8 mg est injecté par voie sous-cutanée. Après une instruction détaillée, l'injection souscutanée peut aussi être effectuée par les proches de l'enfant ou par le patient lui-même. L'utilisation d'un auto-injecteur par un enfant doit toujours avoir lieu sous la surveillance d'un adulte. Etant donné que l'administration sous-cutanée de Saizen 8 mg à long terme peut entraîner une lipoatrophie si l'injection a toujours lieu au même endroit, il convient de varier le site d'injection.
Suivre les indications de la notice d'emballage et du mode d'emploi fourni avec l'auto-injecteur respectif (voir «Remarques concernant la manipulation»).
Recommandations spéciales pour la posologie
Patients âgés: l'efficacité et la sécurité de Saizen n'ont pas été spécifiquement étudiées chez des patients âgés. On peut cependant escompter une baisse du besoin hormonal avec l'âge.
Insuffisance rénale: Saizen n'ayant pas été étudié chez les patients atteints de troubles rénaux, il est impossible de faire des recommandations posologiques. Il est cependant établi que la clairance de la somatropine est réduite en cas d'insuffisance rénale chronique.
Insuffisance hépatique: Saizen n'ayant pas été étudié chez les patients atteints de troubles hépatiques, il est impossible de faire des recommandations posologiques. Il est cependant établi que la clairance de la somatropine est réduite en cas d'insuffisance hépatique chronique.
Contre-indications·Présence d'une tumeur active et/ou de lésions intracrâniennes actives ou suspicion d'une progression ou récidive d'une lésion intracrânienne sous-jacente;
·patients gravement malades présentant des complications après une opération à cœur ouvert ou une intervention chirurgicale abdominale, un polytraumatisme, une insuffisance respiratoire aiguë ou des incidents similaires;
·rétinopathie diabétique proliférative ou préproliférative;
·stimulation de la croissance chez les enfants dont les cartilages épiphysaires ont déjà fusionné;
·chez les enfants atteints de néphropathies chroniques, le traitement par somatropine doit s'arrêter au moment d'une transplantation rénale;
·intolérance au fructose, par ex. déficit congénital en fructose-1,6-diphosphatase;
·grossesse, allaitement;
·hypersensibilité connue à la somatropine ou à l'un des excipients selon la composition.
Mises en garde et précautionsAvant le début du traitement, il est nécessaire de clairement établir le diagnostic par un examen approfondi de la fonction hypophysaire.
Les patients atteints du syndrome de Down, du syndrome de Bloom ou d'anémie de Fanconi ne doivent pas être traités par Saizen 8 mg.
Pendant le traitement par Saizen 8 mg, l'âge osseux doit être mesuré régulièrement. Ceci concerne en particulier les patients pubères ainsi que les patients recevant en plus des hormones thyroïdiennes, car la maturation des épiphyses peut progresser très rapidement chez ces groupes de patients.
Une fois la fusion des épiphyses terminée, il est recommandé de reconfirmer l'existence d'un déficit en hormone de croissance au moyen d'un test endocrinien avant de poursuivre le traitement et de continuer le traitement de substitution en adoptant des doses plus faibles, recommandées chez l'adulte.
Un déficit en hormone de croissance étant, dans de rares cas, un signe précoce de tumeur cérébrale, une telle tumeur doit être exclue avant le début du traitement. Toute néoplasie préexistante doit être inactive et son traitement terminé avant d'initier un traitement par Saizen 8 mg.
En cas de déficit en somatropine secondaire à un traitement antitumoral, il faut surveiller les récidives éventuelles chez le patient même si, en l'état actuel des connaissances, le taux de récidive tumorale n'augmente pas en cas de traitement de substitution par hGH. Le traitement par Saizen 8 mg doit être interrompu en cas de nouvelle poussée tumorale.
Il n'existe que des données limitées relatives au risque d'apparition de tumeurs sous hormone de croissance. Les patients traités par l'hormone de croissance doivent donc être attentivement surveillés.
Les patients présentant un déficit en hormone de croissance suite à une lésion intracrânienne doivent être examinés à intervalles réguliers afin de détecter toute progression ou récidive de la maladie.
Un déficit du volume extracellulaire constitue une caractéristique des patients présentant une carence en hormone de croissance. Ce déficit se corrige rapidement après le début du traitement par somatropine.
Pendant un traitement de substitution par l'hormone de croissance chez l'adulte, on peut escompter une rétention d'eau qui peut s'accompagner de symptômes tels que des œdèmes, tuméfactions articulaires, arthralgies, myalgies ou paresthésies. Ces symptômes sont dose-dépendants et habituellement transitoires. La dose doit être diminuée en cas d'œdème persistant ou de paresthésies graves afin d'éviter le développement d'un syndrome du canal carpien.
Saizen n'est pas indiqué pour le traitement de longue durée de patients pédiatriques souffrant de troubles de la croissance dus à un syndrome de Prader-Willi génétiquement confirmé, sauf si un déficit en hormone de croissance a également été diagnostiqué. Après initiation d'un traitement par l'hormone de croissance, des cas d'apnée du sommeil et de mort cardiaque subite ont été rapportés chez des patients pédiatriques atteints de syndrome de Prader-Willi et présentant un ou plusieurs des facteurs de risque suivants: obésité grave, obstruction des voies respiratoires supérieures ou apnée du sommeil dans l'anamnèse ou infections des voies respiratoires non diagnostiquées.
Leucémie
On a rapporté l'apparition d'une leucémie chez un petit nombre de patients présentant un déficit en hormone de croissance (y compris ceux ayant été traités par somatropine). L'incidence semble cependant comparable à celle observée chez les enfants sans déficit en hormone de croissance.
Hypothyroïdie
Durant le traitement par Saizen, les taux sériques d'hormones thyroïdiennes peuvent baisser suite à l'augmentation de la déiodation périphérique de T4 en T3. Une hypothyroïdie peut se développer et peut, en l'absence de traitement, compromettre l'effet de Saizen. La fonction thyroïdienne doit donc être contrôlée avant le traitement par Saizen et régulièrement pendant ce traitement. L'apparition d'une hypothyroïdie au cours du traitement par l'hormone de croissance doit être substituée en administrant l'hormone thyroïdienne afin d'assurer un effet thérapeutique satisfaisant de l'hormone de croissance.
Hypertension intracrânienne bénigne
Un examen du fond de l'œil doit être effectué avant d'initier un traitement par Saizen afin d'exclure la présence d'un œdème papillaire. En cas de suspicion d'œdème papillaire, comme lors de céphalées graves ou récidivantes ainsi que de troubles visuels, nausées et/ou vomissements, il est recommandé d'effectuer un examen du fond de l'œil pour exclure un œdème papillaire. Si l'œdème papillaire se confirme, il faut envisager le diagnostic d'hypertension intracrânienne bénigne (pseudotumeur cérébrale) et, le cas échéant, interrompre le traitement par Saizen 8 mg. En général, l'hypertension intracrânienne idiopathique se normalise rapidement après une interruption de traitement. On ne dispose que d'expériences insuffisantes quant au traitement de patients après hypertension intracrânienne.
Si le traitement par l'hormone de croissance est repris, une surveillance étroite d'éventuels symptômes d'hypertension intracrânienne est nécessaire.
Anticorps
Comme dans le cas de toute préparation contenant de la somatropine, il est possible qu'une petite partie des patients développe des anticorps contre la somatotropine sous ce traitement. La capacité de liaison de ces anticorps est généralement faible et il n'y a normalement aucune influence sur le taux de croissance.
Dans de très rares cas, dans lesquels les concentrations d'anticorps atteintes sont élevées, l'efficacité du traitement par l'hormone de croissance peut cependant être compromise, par exemple chez les patients chez lesquels le nanisme est dû à une délétion au sein du complexe génétique de l'hormone de croissance.
Chez les patients dont le déficit en hormone de croissance est confirmé et qui ne répondent pas au traitement par Saizen 8 mg, il convient par conséquent de rechercher la présence éventuelle d'anticorps contre l'hormone de croissance humaine et de contrôler en outre la fonction thyroïdienne.
Insulinorésistance
L'administration d'hormone de croissance est suivie d'une phase hypoglycémique transitoire d'environ 2 heures. Au bout de 2 à 4 heures, la glycémie augmente malgré de fortes concentrations d'insuline. La somatropine peut induire une insulinorésistance pouvant entraîner un hyperinsulinisme et, dans de rares cas, une hyperglycémie. Afin de diagnostiquer une insulinorésistance, il est recommandé de procéder à un contrôle régulier de la glycémie. Les facteurs augmentant le risque de développer un diabète pendant le traitement par somatropine sont les suivants: obésité, anamnèse familiale positive, traitement par stéroïdes ou diminution préexistante de la tolérance au glucose. Les patients présentant l'un de ces facteurs doivent être étroitement surveillés durant le traitement par Saizen 8 mg. Saizen doit être utilisé avec précaution chez les patients souffrant de diabète sucré ou ayant des antécédents familiaux de diabète sucré. Chez les diabétiques, un ajustement du traitement antidiabétique peut s'avérer nécessaire.
Si des modifications préprolifératives de la rétine se développent sous le traitement par somatropine ou si une rétinopathie proliférative est présente, le traitement de substitution par somatotropine doit être arrêté. En présence d'une rétinopathie non proliférative stable, l'interruption du traitement n'est en revanche pas nécessaire.
Déplacement de l'épiphyse fémorale
Un déplacement de l'épiphyse fémorale peut survenir plus fréquemment chez les patients atteints de maladies endocriniennes comme un déficit en hormone de croissance ou une hypothyroïdie, ainsi que lors de poussées de croissance. Chez les enfants traités par l'hormone de croissance, une telle épiphysiolyse peut être induite par les maladies endocriniennes sous-jacentes ou par l'augmentation de la vitesse de croissance due au traitement. Tout enfant commençant à boiter ou se plaignant de douleur à la hanche ou au genou pendant le traitement par Saizen doit subir un examen clinique approprié. Les parents doivent être informés qu'ils doivent être attentifs à de tels symptômes et, le cas échéant, en aviser immédiatement le médecin.
Les patients présentant un nanisme dû à une insuffisance rénale chronique doivent être examinés régulièrement quant à la progression d'une ostéodystrophie rénale. Un déplacement de l'épiphyse fémorale ou une nécrose avasculaire de la tête fémorale ont été observés chez des enfants atteints d'ostéodystrophie rénale à un stade avancé. Une relation avec le traitement par l'hormone de croissance n'a pas été établie. Une radiographie de la hanche doit être effectuée avant d'initier le traitement.
Chez les enfants souffrant d'insuffisance rénale chronique, le traitement ne doit être initié qu'après la baisse de la fonction rénale en dessous de 50% de la valeur de référence. Afin de confirmer le trouble de la croissance, celle-ci doit avoir été suivie pendant un an avant le début du traitement. Durant le traitement par l'hormone de croissance, l'insuffisance rénale chronique doit continuer à être traitée comme d'habitude.
Il faut arrêter le traitement par l'hormone de croissance en cas de transplantation rénale.
En cas de nanisme suite à un retard de croissance intra-utérin (SGA), d'autres causes médicales ou traitements pouvant expliquer ce trouble de croissance doivent être exclus avant le début du traitement.
En cas de nanisme suite à un SGA, il est recommandé de mesurer le taux d'IGF-1 avant d'initier le traitement, puis deux fois par an. Si le taux d'IGF-1 dépasse les valeurs de référence correspondant à l'âge et au stade pubère de plus de +2 SD à plusieurs reprises, on peut tenir compte du rapport IGF-1/IGFBP-3 lorsqu'un ajustement posologique est considéré.
L'expérience concernant le début du traitement en cas de nanisme suite à un SGA à l'approche de la puberté est limitée. Par conséquent, il n'est pas recommandé d'initier le traitement à l'approche de la puberté.
En cas de nanisme suite à un SGA, il est recommandé de mesurer l'insulinémie et la glycémie avant d'initier le traitement et de répéter ces examens tous les ans. Chez les patients présentant un risque accru de diabète sucré (par ex. prédisposition familiale au diabète, obésité, augmentation de l'indice de masse corporelle, insulinorésistance grave, acanthosis nigricans), un test oral de tolérance au glucose (TOTG) doit être effectué. En cas de diabète manifeste, l'hormone de croissance ne doit pas être administrée.
Le gain de taille obtenu grâce au traitement par l'hormone de croissance d'un nanisme suite à un SGA peut subir une perte partielle si le traitement est interrompu avant que la taille finale ne soit atteinte.
L'expérience chez les patients atteints du syndrome de Silver-Russell est limitée.
Les patientes atteintes du syndrome de Turner doivent subir un examen relatif aux symptômes de la maladie de Scheuermann à intervalles réguliers et particulièrement en cas d'apparition de douleurs osseuses.
En présence d'une insuffisance antéhypophysaire complète ou partielle, un traitement de substitution par un supplément hormonal (par ex. glucocorticoïdes) peut s'avérer nécessaire. La posologie d'un tel traitement complémentaire doit être ajustée avec un soin particulier afin d'éviter une inhibition de la croissance.
Le traitement par des protéines humaines peut entraîner des réactions d'hypersensibilité (par ex. rougeurs et prurit au site d'injection).
Dans des cas isolés, la préparation injectable contenant l'agent de conservation métacrésol a été associée à l'apparition d'une myosite. En cas d'apparition de myalgies ou de fortes douleurs au site d'injection, il faut analyser la créatine kinase.
Si le diagnostic d'une myosite se confirme par une valeur accrue de créatine kinase et une biopsie, ou si une autre hypersensibilité au métacrésol est suspectée, il faut dissoudre Saizen 8 mg dans un solvant sans métacrésol ou remplacer Saizen 8 mg par une préparation de somatropine sans cet agent de conservation.
Le site d'injection doit régulièrement varier afin d'éviter une lipoatrophie locale. Ceci s'applique spécialement aux utilisations de Saizen de longue durée.
Le déficit en hormone de croissance chez l'adulte est une maladie qui dure toute la vie et nécessite un traitement approprié. L'expérience chez les patients âgés de plus de 60 ans ainsi que l'expérience générale relative au traitement de longue durée chez l'adulte sont néanmoins limitées.
En cas d'apparition de maladies graves aiguës, il faut soigneusement évaluer les bénéfices possibles du traitement par somatropine par rapport aux risques potentiels.
InteractionsUn traitement concomitant par des corticostéroïdes peut diminuer l'effet thérapeutique de Saizen 8 mg (voir «Mises en garde et précautions»). En outre, les substances suivantes peuvent influencer l'efficacité de la somatropine: gonadotrophines, œstrogènes, androgènes et anabolisants.
Des données in vitro publiées montrent que la somatropine peut augmenter la clairance de substances métabolisées par le cytochrome P450 3A4. Parmi ces substances figurent, par ex., les hormones sexuelles, les corticostéroïdes, les anticonvulsivants et la ciclosporine. Si la somatropine est utilisée avec des médicaments métabolisés par le CYP 3A4, l'efficacité clinique de ces médicaments doit être surveillée. Ceci s'applique particulièrement aux substances dont la fenêtre thérapeutique est étroite.
Grossesse/AllaitementOn ne dispose d'études contrôlées ni chez l'animal ni chez la femme enceinte. Ce médicament ne doit pas être administré pendant la grossesse en raison de l'incertitude quant à l'effet d'une augmentation de la concentration des hormones de croissance sur des stades spécifiques de l'embryogenèse ou de la croissance fœtale.
Pendant le traitement par Saizen 8 mg, les patientes doivent utiliser une méthode contraceptive sûre et recevoir des conseils sur les méthodes de contraception non hormonales. Le traitement doit être interrompu en cas de grossesse.
Si le traitement par Saizen 8 mg est poursuivi chez les filles après leur ménarche, elles doivent être informées sur la contraception non hormonale.
On ne sait pas si l'hGH passe dans le lait maternel. Par mesure de précaution, il ne faut pas allaiter en cas d'administration de Saizen.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesSaizen 8 mg n'a aucune influence sur l'aptitude à la conduite ou l'utilisation de machines.
Effets indésirablesLes effets indésirables graves sous traitement par l'hormone de croissance sont décrits dans la rubrique «Mises en garde et précautions» (voir cette rubrique).
Les effets indésirables apparaissent surtout durant la phase initiale du traitement et disparaissent le plus souvent soit spontanément, soit lors d'une diminution de la dose.
Les effets indésirables ci-dessous, observés chez des patients adultes, sont classés selon leur système d'organe et leur fréquence. Les fréquences y sont définies de la manière suivante:
très fréquents: ≥1/10.
fréquents: ≥1/100-<1/10.
occasionnels: ≥1/1'000-<1/100.
rares: ≥1/10'000-<1/1'000.
très rares: <1/10'000.
fréquence indéterminée: la fréquence précise ne peut être estimée sur la base des données disponibles.
Système immunitaire
Formation d'anticorps (voir «Mises en garde et précautions»).
Troubles endocriniens
Très rares: hypothyroïdie.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquence indéterminée: hyperinsulinisme, hyperglycémie (voir «Mises en garde et précautions»).
Troubles du système nerveux
Fréquents: hypoesthésie, paresthésies, syndrome du canal carpien.
Occasionnels: hypertension intracrânienne idiopathique (pseudotumeur cérébrale).
Très rares: céphalées.
Troubles musculosquelettiques
Très fréquents: arthralgies (23.3%).
Fréquents: myalgies, douleurs osseuses, raideur musculaire.
Très rares: épiphysiolyse fémorale supérieure, nécrose avasculaire de la tête fémorale.
Fréquence non déterminée: tuméfactions articulaires.
Troubles généraux et accidents liés au site d'administration
Très fréquents: œdèmes (jusqu'à 15%).
Fréquents: réactions au site d'injection telles que rougeur, œdème ou douleurs. Lipoatrophie locale.
Les enfants ont essentiellement présenté les mêmes effets indésirables que ceux mentionnés ci-dessus pour les adultes. Ces effets apparaissent néanmoins en partie à une fréquence différente, indiquée ci-dessous:
Troubles du système nerveux
Occasionnels: paresthésies.
Rares: syndrome du canal carpien.
Troubles musculosquelettiques
Occasionnels: arthralgies, myalgies, raideur musculaire, douleurs osseuses.
Troubles généraux et accidents liés au site d'administration
Occasionnels: œdèmes.
Les patients adultes présentant un déficit en hormone de croissance diagnostiqué dès l'enfance ont moins souvent rapporté d'effets indésirables que les patients chez lesquels le déficit en hormone de croissance a seulement été diagnostiqué à l'âge adulte.
Effets indésirables observés sous d'autres préparations appartenant à la même classe thérapeutique
Hyperthyroïdie, troubles de l'équilibre hydrique, insomnie, convulsions, apnée du sommeil, hypertension artérielle, apparition multiple de nævi pigmentaires, aggravation d'un psoriasis préexistant, gynécomastie, thélarche précoce.
SurdosageUn surdosage aigu peut entraîner une hypoglycémie suivie d'une hyperglycémie.
Un surdosage chronique peut entraîner des symptômes de gigantisme et/ou d'acromégalie conformément aux effets connus d'un excès d'hormone de croissance de longue durée.
Propriétés/EffetsCode ATC: H01AC01
Saizen 8 mg contient une hormone de croissance humaine recombinante (somatropine, r-hGH) produite à partir de cellules de mammifères génétiquement modifiées.
L'hormone de croissance contenue dans Saizen 8 mg est un polypeptide de 191 acides aminés dont la composition chimique et la structure sont identiques à celles de l'hormone de croissance hypophysaire humaine endogène.
Pharmacodynamique
L'effet pharmacologique le plus important de la somatropine est la stimulation du taux de croissance par l'intermédiaire de somatomédines ou IGF (Insulin-like Growth Factor). La somatropine n'est cependant efficace ni en cas de nanisme dû à un manque de somatomédines ou de leurs récepteurs, ni chez des patients atteints d'un nanisme hypophysaire dont la fusion des épiphyses a déjà eu lieu.
La somatropine exerce également des effets sur le métabolisme des protéines (effet anabolisant), des glucides (modification de la tolérance au glucose) et des lipides (effet lipolytique). De plus, la somatropine modifie l'activité du cytochrome hépatique P450 3A4.
Efficacité clinique chez l'adulte en cas de déficit marqué en hormone de croissance ayant débuté pendant l'enfance ou à l'âge adulte
Dans une étude pivot menée en double aveugle et contrôlée contre placebo, n=115 patients ont d'abord reçu de la somatropine à un dosage de 0.005 mg/kg/jour par voie sous-cutanée. En cas de bonne tolérance, la dose a été augmentée à 0.01 mg/kg/jour après 4 semaines. L'ensemble du traitement a duré 6 mois.
La modification de la masse sans graisse mesurée par la méthode DEXA a été choisie comme critère d'évaluation primaire. Il en a résulté une augmentation statistiquement significative de 2.23 kg en moyenne, l'augmentation étant plus forte chez les hommes que chez les femmes.
Ces résultats étaient en accord avec ceux du critère d'évaluation secondaire. La diminution de la masse lipidique totale a ainsi été significativement plus forte sous r-hGH que sous placebo (2.3 kg versus 0.47 kg). L'augmentation de la fraction d'éjection cardiaque (5.05% vs. 3.01%) et la diminution du volume diastolique final du ventricule gauche (4.29 ml vs. 1.14 ml) ont toujours été plus importantes sous r-hGH.
La performance physique (mesurée par la consommation d'oxygène sur tapis roulant) et la densité osseuse sont restées inchangées.
La qualité de vie a été analysée à l'aide du questionnaire «Nottingham Health Profile». Ceci n'a mis en évidence aucun effet du traitement sauf une amélioration dans le domaine «réactions émotionnelles».
Efficacité clinique en cas de nanisme chez l'enfant suite à un retard de croissance intra-utérin (SGA = Small for Gestational Age)
Dans un essai clinique randomisé et contrôlé mené chez 101 patients, un traitement de trois ans à la dose de 0.067 mg/kg/jour chez des enfants prépubères microsomiques nés SGA a entraîné une augmentation moyenne de la taille corporelle de +1.8 SDS de la taille, le SDS de la taille étant le critère d'évaluation primaire.
Au terme de ce traitement de trois ans, 17 de ces patients n'ont reçu aucun autre traitement. Chez ces patients, l'efficacité du traitement a subi une perte partielle; mais une fois la taille finale atteinte, un gain significatif de la taille finale de +0.7 SDS de la taille a été conservé (p<0.01 par rapport à la taille de départ).
Après une période d'observation de durée variable, 13 patients ont reçu un deuxième cycle de traitement. Chez ces patients, on a enregistré un gain de taille total de 1.3 SDS de la taille (p = 0.001 par rapport à la taille de départ) une fois la taille finale atteinte après une durée de traitement cumulée moyenne de 6.1 ans. La variation de gain de taille jusqu'au moment où la taille finale a été atteinte est statistiquement significative (p<0.05) entre les patients ayant reçu un traitement pendant 3 ans et ceux ayant reçu un traitement complémentaire.
Un essai clinique étudiant 58 patients traités selon deux schémas thérapeutiques intermittents correspondant à une dose cumulée de 0.033 mg/kg/jour pendant quatre ans a montré une accélération similaire de la croissance et un gain de taille significatif comparable de +1.55 SDS et +1.43 SDS de la taille à la fin de l'étude (p<0.0001 pour les deux schémas thérapeutiques).
PharmacocinétiqueAbsorption
Après administration d'une dose unique de r-hGH à des volontaires sains, le pic de concentration plasmatique (tmax) est atteint entre 4 et 6 heures après une injection sous-cutanée. Les valeurs tmax sont conformes aux valeurs relatives à l'hormone de croissance naturelle publiées dans la littérature.
Les concentrations reviennent aux valeurs initiales en 24 heures. Ceci permet de déduire qu'aucune accumulation d'hormone de croissance ne se produit lors d'administrations répétées.
La biodisponibilité absolue est de 70 à 90%.
La pharmacocinétique de Saizen 8 mg est linéaire jusqu'à une dose de 8 U.I. (2.67 mg). A des doses supérieures (60 U.I./20 mg), un certain écart par rapport à cette linéarité ne peut être exclu. Ceci n'a cependant pas d'importance du point de vue clinique.
Distribution
Après administration intraveineuse à des volontaires sains, le volume de distribution à l'état d'équilibre est d'environ 7 l.
Métabolisme
L'hormone de croissance humaine exogène subit la même métabolisation que l'hormone endogène. A l'instar de l'hormone endogène, elle est inactivée par des protéases, métabolisée dans le foie et les reins et n'est pas détectable dans l'urine.
Elimination
La clairance totale est d'environ 15 l/h. La clairance rénale est négligeable. La demi-vie d'élimination de Saizen 8 mg est de 20 à 35 minutes.
Après injection sous-cutanée de Saizen 8 mg, la demi-vie terminale apparente de 2 à 4 heures est nettement plus longue, ce qui est dû à une vitesse d'absorption limitée.
Cinétique pour certains groupes de patients
Chez les patients atteints d'insuffisance hépatique ou rénale chronique, la clairance de la somatropine est réduite.
Données précliniquesLa tolérance locale de solutions de Saizen 8 mg contenant 0.3% de métacrésol a été jugée bonne en cas d'injection à des animaux et s'avère appropriée à l'application par voie s.c. ou i.m.
Les données précliniques basées sur des études classiques de pharmacologie de sécurité, de toxicité chronique et de génotoxicité n'ont pas mise en évidence de risque particulier pour l'être humain.
Remarques particulièresIncompatibilités
Aucune étude de compatibilité n'a été effectuée. C'est pourquoi ce médicament ne doit pas être mélangé à d'autres médicaments.
Influence sur les méthodes de diagnostic
Le traitement par Saizen 8 mg peut augmenter les concentrations plasmatiques de phosphore inorganique, de phosphatase alcaline et d'IGF-1.
Stabilité
Saizen 8 mg click.easy ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention EXP sur l'emballage.
Stabilité de la solution injectable reconstituée
Conserver la solution injectable reconstituée dans la cartouche au réfrigérateur entre 2 et 8 °C et à l'abri de la lumière.
Dans ces conditions, la solution peut être conservée pendant 28 jours.
Ne pas congeler.
L'auto-injecteur easypod doit être conservé au réfrigérateur (2 à 8 °C) si une cartouche contenant la solution injectable s'y trouve.
En cas d'utilisation de l'auto-injecteur cool.click II sans aiguille, la cartouche contenant la solution injectable doit être retirée de l'appareil et conservée au réfrigérateur (2 à 8 °C). L'auto-injecteur cool.click II doit impérativement être conservé en dehors du réfrigérateur.
Remarques concernant le stockage
Conserver Saizen 8 mg click.easy dans l'emballage d'origine et à une température ne dépassant pas 25 °C.
Les médicaments doivent être conservés hors de portée des enfants.
Remarques concernant la manipulation
Les instructions du mode d'emploi livré avec l'auto-injecteur respectif doivent être respectées en ce qui concerne l'application.
Le médicament (substance sèche dans le flacon) doit être dissout dans le solvant bactériostatique (solution aqueuse de métacrésol à 0.3% (m/V)) en utilisant le dispositif de reconstitution click.easy.
La solution injectable présente un aspect limpide à légèrement opalescent. Elle doit être exempte de matières en suspension, sans quoi elle ne doit pas être injectée.
Numéro d’autorisation54567 (Swissmedic).
PrésentationFlacon contenant la substance sèche et cartouche de solvant, intégré dans 1 dispositif de reconstitution click.easy: 1, 5 [A]
Titulaire de l’autorisationMerck (Suisse) SA, Zoug.
Mise à jour de l’informationNovembre 2012.
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