PharmacocinétiqueAprès l’implantation d’Implanon, l’étonogestrel est rapidement résorbé. Des concentrations plasmatiques inhibant l’ovulation sont atteintes en l’espace d’un jour. La biodisponibilité absolue de l’étonogestrel est d’environ 95%. Les concentrations plasmatiques maximales (qui sont comprises entre 472 et 1270 pg/ml) sont atteintes en l’espace de 1 à 13 jours.
La libération du principe actif à partir de l’implant diminue au fil du temps. Pendant les semaines 5 et 6, elle est d’environ 60–70 µg d’étonogestrel par jour; elle diminue ensuite à environ 35–45 µg à la fin de la première année, puis à environ 30–40 µg à la fin de la deuxième année et enfin à environ 25–30 µg d’étonogestrel par jour à la fin de la troisième année.
C’est pourquoi les concentrations plasmatiques diminuent rapidement pendant les quelques premiers mois. A la fin de la première année, la concentration moyenne est d’environ 200 pg/ml (150–261 pg/ml); elle diminue lentement à 156 pg/ml (111–202 pg/ml) à la fin de la troisième année. Les concentrations plasmatiques d’étonogestrel dépendent du poids. La variabilité observée peut donc être imputée, au moins en partie, à des différences sur le plan du poids corporel.
Distribution
L’étonogestrel est lié aux protéines plasmatiques à hauteur de 95,5–99%, cette liaison se faisant essentiellement à l’albumine mais aussi, à un moindre degré, à la SHBG. Le volume de distribution est d’environ 220 l. Chez les femmes qui allaitent, le rapport concentration d’étonogestrel dans le lait/concentration sérique est de 0,44–0,50 (voir «Grossesse/Allaitement»).
Métabolisme
L’étonogestrel est hydroxylé par le système des enzymes microsomiales hépatiques, puis réduit et conjugué en sulfates et glucuronides. L’hydroxylation est catalysée par l’iso-enzyme CYP3A4.
Elimination
Après l’administration intraveineuse d’étonogestrel, la demi-vie d’élimination est en moyenne d’environ 25 heures. La clairance plasmatique est d’environ 7,5 l/heure. Ces deux paramètres restent constants pendant les 3 ans d’utilisation d’Implanon.
L’excrétion de l’étonogestrel et de ses métabolites, sous formes de stéroïdes libres ou de conjugués, se fait dans les urines et dans les selles (dans la proportion de 1,5:1).
Cinétique dans des groupes particuliers de patientes
Il n’existe pas de données concernant la pharmacocinétique chez les femmes souffrant d’insuffisance hépatique ou rénale.
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