Mises en garde et précautionsPendant l'initiation et la poursuite du traitement, les patients doivent être surveillés de façon régulière par un médecin expérimenté dans le traitement de l'hépatite B chronique.
Pour l'instant, il n'existe pas de données concernant l'efficacité de la lamivudine chez les patients présentant en même temps une hépatite D ou une hépatite C.
Les données concernant l'emploi de la lamivudine chez les patients AgHBe-négatifs (mutants pre-core stopcodon) et les patients recevant un traitement immunosuppresseur, y compris chimiothérapie anticancéreuse, sont limitées.
Chez les patients AgHBe positifs ou AgHBe négatifs, le développement de mutants YMDD (tyrosine-méthionine-aspartate-aspartate) du VHB peut entraîner une diminution de la réponse thérapeutique à la lamivudine, se traduisant par une augmentation des taux d'ADN du VHB et des taux d'ALAT au-dessus des valeurs mesurées jusque-là durant le traitement.
Afin de réduire le risque de développement d'une résistance chez les patients traités par lamivudine en monothérapie, un autre médicament exempt de résistance croisée à la lamivudine doit être envisagé en remplacement ou en supplément à la lamivudine, lorsque leurs taux sériques d'ADN du VHB sont toujours détectables à ou au-delà de la semaine 24 du traitement (voir «Propriétés/Effets», «Expérience clinique»).
Au cours du traitement, il faut régulièrement surveiller les patients: il faut contrôler les taux d'ALAT au moins tous les trois mois et le taux d'ADN du VHB ainsi que le taux d'AgHBe au moins tous les 6 mois.
Après l'arrêt du traitement par Zeffix ou en cas de perte d'efficacité (voir «Posologie/Mode d'emploi»), certains patients peuvent présenter une rechute d'hépatite qui se manifeste par des signes cliniques ou biologiques. Si le traitement par Zeffix est arrêté, il faut surveiller régulièrement les patients pendant au moins 4 mois en pratiquant des examens cliniques et des tests fonctionnels hépatiques (taux d'ALAT et de bilirubine) et ensuite poursuivre la surveillance en fonction de la situation clinique. Une aggravation de l'hépatite se manifeste essentiellement par des augmentations des taux sériques d'ALAT, en plus de la réapparition de l'ADN du VHB. Pour de plus amples informations sur la fréquence des augmentations des taux d'ALAT après la fin du traitement, voir le tableau au paragraphe «Expérience clinique». La plupart des événements semblent être autolimités. Les issues fatales sont très rares.
En cas de rechute de l'hépatite après l'arrêt du traitement, les données sont insuffisantes pour permettre d'apprécier l'intérêt d'une reprise du traitement par la lamivudine.
Le risque de réplication virale active est accru chez les patients greffés et en cas de maladie hépatique évoluée. En raison de l'altération de la fonction hépatique chez ces patients, une réactivation de l'hépatite après l'arrêt du traitement par la lamivudine ou une perte d'efficacité pendant le traitement peut conduire à une décompensation sévère, voire engageant le pronostic vital. Chez ces patients, il faut surveiller les données cliniques, virologiques et sérologiques liées à l'hépatite B, la fonction hépatique et rénale ainsi que la réponse antivirale pendant le traitement (au moins une fois par mois) et pendant au moins 6 mois de plus après le traitement quand celui-ci est arrêté pour un motif quelconque. Il faut surveiller (au minimum) les paramètres biologiques suivants: taux sériques d'ALAT, bilirubine, albumine, urée, créatinine ainsi que les paramètres virologiques (antigènes/anticorps du VHB, et, si possible, concentration sérique en ADN du VHB). Les patients qui présentent des signes d'insuffisance hépatique pendant ou après le traitement doivent être surveillés plus fréquemment.
Chez les patients infectés en même temps par le VIH et recevant déjà un traitement par la lamivudine ou par l'association lamivudine/zidovudine ou chez lesquels un tel traitement est envisagé, il faut conserver la dose de lamivudine prescrite pour le traitement de l'infection à VIH (en général 150 mg 2 fois par jour, en association avec d'autres médicaments antirétroviraux).
La dose de lamivudine utilisée pour le traitement du VHB ne convient pas pour les patients contractant le VIH ou infectés en même temps par le VHB et le VIH. Si la dose de lamivudine recommandée pour le traitement du VHB est prescrite à un patient atteint d'une infection à VIH non identifiée ou non traitée, il y a lieu de s'attendre à l'apparition rapide d'une résistance du VIH et à une limitation des possibilités thérapeutiques en raison de la dose sous-thérapeutique et de l'utilisation inadéquate d'une monothérapie pour le traitement du VIH. Une consultation VIH et un dépistage du VIH doivent donc être proposés à tous les patients avant le début du traitement par la lamivudine contre le VHB et à intervalles réguliers au cours du traitement.
Il n'existe aucune donnée à propos de la transmission materno-fœtale du virus de l'hépatite B chez les femmes enceintes traitées par la lamivudine. Il faut donc se conformer aux recommandations standard pour l'immunisation des enfants contre le virus de l'hépatite B.
Il faut dire aux patients qu'il n'est pas prouvé que le traitement par la lamivudine diminue le risque de transmission de l'hépatite B à des tiers et qu'il faut donc continuer à appliquer des mesures de précaution adéquates.
Des cas d'acidose lactique, généralement associée à une hépatomégalie et à une stéatose hépatique, ont été rapportés sous traitement par des analogues des nucléosides, y compris Zeffix. Les symptômes précoces (hyperlactatémie symptomatique) comprennent des troubles digestifs bénins (nausées, vomissements et douleurs abdominales), un malaise non spécifique, une perte d'appétit, une perte de poids, des symptômes respiratoires (respiration accélérée ou/et plus profonde) ou des symptômes neurologiques (y compris faiblesse motrice). L'acidose lactique s'accompagne d'un taux de mortalité élevé et peut être associée à une pancréatite, une défaillance hépatique, une défaillance rénale ou une paralysie motrice. Il faut arrêter le traitement par les analogues des nucléosides en cas d'hyperlactatémie symptomatique et d'acidose métabolique/d'acidose lactique, d'hépatomégalie progressive ou d'augmentation rapide des taux de transaminases. La prudence est de rigueur lorsque des analogues des nucléosides sont administrés à des patients (en particulier femmes obèses) présentant une hépatomégalie ou des facteurs de risque connus de stéatose hépatique (y compris certains médicaments et l'alcool). Les patients atteints d'une hépatite C concomitante et qui sont traités par l'interféron α et la ribavirine semblent être particulièrement exposés. Il faut étroitement surveiller les patients encourant un risque élevé. En général, l'acidose lactique s'est manifestée au bout de quelques mois à plusieurs mois de traitement.
Les patients chez lesquels surviennent des symptômes tels que pancréatite, acidose lactique symptomatique ou neuropathies avec faiblesse musculaire requièrent une surveillance étroite, y compris pendant au moins un mois après l'arrêt de Zeffix, en vue de la détection de la réapparition de ces symptômes.
Chez quelques patients traités de façon prolongée par la lamivudine, on a observé une faiblesse motrice généralisée. Ce phénomène peut survenir avec ou sans hyperlactatémie. Sur le plan clinique, cette faiblesse motrice peut imiter un syndrome de Guillain-Barré, y compris paralysie respiratoire. Après l'arrêt du traitement, les symptômes peuvent persister, voire s'aggraver (voir aussi «Effets indésirables»). La majorité des patients qui ont présenté ce trouble analogue au syndrome de Guillain-Barré avait été traitée par la lamivudine dans le cadre d'un traitement anti-VIH en association.
Chez les patients présentant une perturbation modérée à sévère de la fonction rénale, les taux plasmatiques de lamivudine augmentent parce que la clairance rénale est diminuée. Si la clairance de la créatinine est inférieure à 50 mL/min, il faut donc réduire la dose (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Les données concernant l'emploi de la lamivudine chez les patients qui reçoivent en même temps des immunosuppresseurs, y compris un traitement anticancéreux, ne sont que limitées.
Il faut signaler aux diabétiques qu'une dose unitaire de solution buvable Zeffix (20 mL = 100 mg) contient 4 g de saccharose.
Les patients souffrant d'une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en sucrase-isomaltase (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre Zeffix solution buvable.
La co-administration de sorbitol et de lamivudine peut entraîner une réduction de l'exposition à la lamivudine (voir «Interactions»). La co-administration de médicaments contenant du sorbitol avec la lamivudine doit être évitée dans la mesure du possible. S'il n'est pas possible d'éviter une co-administration à long terme, il faut envisager l'emploi d'autres médicaments pour traiter l'infection chronique par le VHB ou effectuer un contrôle plus étroit de la charge virale du VHB.
Intolérance aux excipients
La solution buvable contient du parahydroxybenzoate de méthyle et du parahydroxybenzoate de propyle. Ces composants peuvent provoquer des réactions d'hypersensibilité, éventuellement retardées.
Teneur en sodium
Zeffix comprimés pelliculés contiennent moins d'1 mmol de sodium (23 mg) par comprimé pelliculé, c.-à-d. qu'ils sont essentiellement «sans sodium».
Zeffix solution buvable contient 2,94 mg de sodium (composant principal du sel de cuisine/table) par mL, soit 58,8 mg par dose pour adulte de 20 mL. Cela équivaut à 2,94% de l'apport alimentaire quotidien maximal pour un adulte.
Propylène glycol
La solution buvable contient 20,06 mg de propylène glycol par mL.
Même si le propylène glycol n'a pas démontré de toxicité pour la reproduction ou le développement chez les animaux ou les humains, il peut atteindre le fœtus et a été observé dans le lait. En conséquence, l'administration de propylène glycol aux patientes enceintes ou allaitantes doit être considérée au cas par cas.
En raison de la teneur en propylène glycol, l'administration concomitante de Zeffix solution buvable avec n'importe quel substrat pour l'alcool déshydrogénase comme l'éthanol peut induire des effets indésirables graves chez les enfants âgés de moins de 5 ans.
Une surveillance médicale est requise chez les patients souffrant d'insuffisance rénale ou de troubles de la fonction hépatique, car divers effets indésirables attribués au propylène glycol ont été rapportés tels qu'un dysfonctionnement rénal (nécrose tubulaire aiguë), une insuffisance rénale aiguë et une dysfonction hépatique.
Alcool benzylique
La solution buvable contient 0,00003 mg d'alcool benzylique par mL, soit 0,0006 mg par dose pour adulte de 20 mL.
L'alcool benzylique peut provoquer des réactions allergiques. Risque accru en raison de l'accumulation chez les jeunes enfants.
Les volumes élevés doivent être utilisés avec prudence et en cas de nécessité uniquement, en particulier chez les personnes atteintes d'insuffisance hépatique ou rénale en raison du risque d'accumulation et de toxicité (acidose métabolique).
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