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Information professionnelle sur Euthyrox®:Merck (Schweiz) AG
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Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
PrésentationsTitulaireMise à jour 

Composition

Principes actifs
Levothyroxinum Natricum anhydricum ut levothyroxinum natricum.
Excipients
Mannitolum, Maydis amylum, Gelatina, Carmellosum natricum conexum, Acidum citricum, Magnesii stearas pro compresso.
Un comprimé de 25, 50, 75, 100, 125, 150, 175 ou 200 µg Levothyroxinum Natricum anhydricum contient au max. 312 µg de sodium.

Indications/Possibilités d’emploi

·Substitution d'hormones thyroïdiennes pour adultes et enfants en cas d'hypothyroïdie de toute origine
·Hypothyroïdie congénitale
·Traitement de suppression et de substitution en cas de malignome de la glande thyroïde, surtout après thyroïdectomie
·Traitement associé au traitement thyréostatique d'une hyperthyroïdie après obtention d'un état euthyroïdien
·Test de suppression thyroïdienne
·Euthyrox peut être utilisé pour prévenir la récidive d'un goitre après résection d'un goitre associé à un état euthyroïdien
·Euthyrox peut être utilisé pour traiter un goitre bénin associé à un état euthyroïdien

Posologie/Mode d’emploi

La dose journalière entière est prise le matin à jeun, au moins ½ heure avant le petit-déjeuner, sans croquer, avec un peu de liquide.
En vue d'un traitement personnalisé, des comprimés à doses graduelles de 25 à 200 µg de lévothyroxine sodique sont disponibles, de sorte qu'un seul comprimé par jour suffit le plus souvent. Si nécessaire, les comprimés sécables peuvent être divisés. La dose journalière individuelle doit être déterminée en fonction d'analyses diagnostiques de laboratoire et d'examens cliniques.
Ajustement de la posologie / titration
La posologie doit être soigneusement ajustée, de manière individuelle, au besoin et à la réponse du patient. La dose initiale et son augmentation éventuelle jusqu'à la dose d'entretien sont fonction de l'âge et de l'état général du patient, ainsi que de la gravité et de la durée de l'état hypothyroïdien. La posologie d'Euthyrox est à contrôler à intervalles réguliers tout au long du traitement en déterminant la fonction thyroïdienne (concentration sérique de TSH), ainsi que lors d'un changement de médicament à base d'hormone thyroïdienne.
Posologie usuelle

Indication

Posologie (µg/jour)

Hypothyroïdie

Dose initiale: 25 à 50; augmentation à intervalles de 2 à 4 semaines, de 25 à 50 à chaque fois
Dose d'entretien: 100 à 200

Après thyroïdectomie en raison d'un malignome de la glande thyroïde

150 à 300

Traitement associé à un traitement thyréostatique d'une hyperthyroïdie

25 à 100

Scintigramme de suppression thyroïdienne par Euthyrox 200

200 (pendant les 14 jours précédant le scintigramme)

Scintigramme de suppression thyroïdienne par Euthyrox 75/150

75 pendant 14 jours (4e et 3e semaine avant le test), puis 150 pendant les 14 jours suivants (2e et 1re semaine avant le test)

Prophylaxie en cas de récidive d'un goitre

75 à 200

Traitement de goitre bénin associé à un état euthyroïdien

75 à 200

Durée du traitement
En cas d'hypothyroïdie et de thyroïdectomie en raison d'un malignome de la glande thyroïde: le plus souvent à vie.
En cas de goitre bénin associé à un état euthyroïdien et en prophylaxie d'une récidive d'un goitre: de plusieurs mois à plusieurs années. En cas d'échec du traitement, des mesures chirurgicales ou une radiothérapie doivent être considérées.
En tant que traitement associé au traitement thyréostatique d'une hyperthyroïdie: selon la durée du traitement thyréostatique.
Instructions posologiques particulières
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
La pharmacocinétique de la lévothyroxine n'a pas été étudiée chez les patients atteints d'insuffisance hépatique. C'est la raison pour laquelle aucune recommandation posologique ne peut être faite. En ce qui concerne l'effet d'une modification de la liaison protéique, voir Pharmacocinétique, rubrique Modification de la liaison protéique.
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
La pharmacocinétique de la lévothyroxine n'a pas été étudiée chez les patients atteints d'insuffisance rénale. C'est la raison pour laquelle aucune recommandation posologique ne peut être faite. Il convient de tenir compte d'éventuelles modifications de la liaison protéique.
Patients âgés
Chez les patients âgés, il est recommandé de commencer par une plus faible dose initiale (25 µg), de l'augmenter prudemment avec des intervalles plus longs et sous contrôle fréquent de la concentration de l'hormone thyroïdienne, et d'utiliser une dose d'entretien plus faible. Il convient de signaler qu'étant donnée la physiologie des patients gériatriques, la TSH est naturellement plus élevée, et qu'une augmentation légère ne représente pas forcément une indication pour un traitement de substitution par lévothyroxine.
Patients présentant une hypothyroïdie sévère, des maladies sous-jacentes ou concomitantes
Chez les patients présentant une hypothyroïdie de longue date ou sévère, ainsi qu'en cas d'endocrinopathie ou de maladie cardiovasculaire concomitante (résultat d'ECG anormal), il est également recommandé de commencer par une plus faible dose initiale (25 µg), de l'augmenter prudemment avec des intervalles plus longs et sous contrôle fréquent de la concentration de l'hormone thyroïdienne, et d'utiliser une dose d'entretien plus faible, comme cela pourrait être nécessaire pour rétablir un taux de TSH parfaitement normal.
Enfants et adolescents
Les adolescents à partir de 12 ans reçoivent la même posologie que les adultes. Chez les enfants de moins de 12 ans, la posologie doit être déterminée de manière individuelle, car dans ce groupe, les doses nécessaires par kg de poids corporel sont plus élevées que chez l'adulte.
La dose journalière en fonction de l'âge est de:

0 à 6 mois:

25 à 75 µg

(10 µg/kg)

6 à 12 mois:

50 à 75 µg

(8 µg/kg)

1 à 5 ans:

75 à 100 µg

(5 à 6 µg/kg)

6 à 12 ans:

100 à 150 µg

(4 à 5 µg/kg)

Les augmentations nécessaires de la dose doivent être effectuées à intervalles de 2 à 4 semaines.
Les nourrissons et les enfants de moins d'un an reçoivent la dose journalière entière au moins ½ heure avant le premier repas de la journée. Pour ce faire, on laisse le comprimé se désagréger dans un peu d'eau et on administre la suspension (à préparer extemporanément avant chaque administration!) avec un peu plus d'eau, en veillant à ce que la dose complète soit prise.

Contre-indications

·insuffisance cardiaque accompagnée d'une accélération de la fréquence cardiaque
·pancardite aiguë
·myocardite aiguë
·infarctus aigu du myocarde
·angine de poitrine
·troubles de la fonction hypophysaire non traités
·troubles de la fonction surrénalienne non traités
·hyperthyroïdie de toute origine (exception: comme traitement associé au traitement thyréostatique d'une hyperthyroïdie)
·pendant la grossesse, comme traitement associé au traitement thyréostatique d'une hyperthyroïdie (voir rubrique Grossesse/Allaitement)
·Hypersensibilité au principe actif ou à l'un des excipients conformément à la composition

Mises en garde et précautions

Le traitement d'une affection de la thyroïde est déterminé au cas par cas, en prenant en compte les examens cliniques et les analyses biologiques diagnostiques ainsi que sous surveillance régulière. Un traitement excessif ou insuffisant par lévothyroxine, associé à un déséquilibre potentiel de la concentration sérique de TSH, peut entraîner des symptômes cliniques tels que vomissements, menstruations irrégulières, fièvre, malaise, chute de cheveux, intolérance à la chaleur, hypertension intracrânienne bénigne, craniosténose (chez les jeunes enfants), fermeture épiphysaire prématurée (chez les enfants) en cas de traitement excessif, et menstruations irrégulières, chute de cheveux et œdèmes en cas de traitement insuffisant.
Les maladies suivantes doivent être exclues ou traitées avant tout traitement aux hormones thyroïdiennes ou avant tout test de suppression thyroïdienne: insuffisance cardiaque, angine de poitrine, maladie vasculaire généralisée grave, hypertension, troubles de la fonction hypophysaire ou surrénalienne, autonomie fonctionnelle de la glande thyroïde et hyperthyroïdie subclinique.
L'origine d'une hypothyroïdie secondaire doit être déterminée avant un traitement de substitution aux hormones thyroïdiennes.
En cas de suspicion d'une autonomie de la glande thyroïde, il faut procéder à un test TRH ou à un scintigramme de suppression avant de commencer un traitement par Euthyrox.
En cas d'hypothyroïdie congénitale, la dose tolérée la plus élevée possible doit être donnée en prophylaxie du crétinisme en cherchant à normaliser le taux de TSH en cas d'hypothyroïdie primaire.
En présence d'un trouble compensé de la fonction surrénalienne, il faut d'abord instituer un traitement de substitution aux glucocorticoïdes.
Chez les patients présentant un risque de troubles psychotiques élevé, il est recommandé de commencer le traitement par une faible dose de lévothyroxine et de n'augmenter la dose que lentement. Il convient de surveiller le patient. En cas de signes de trouble psychotique, une diminution de la dose de lévothyroxine doit être envisagée.
Chez les patients atteints d'insuffisance coronaire, d'insuffisance cardiaque ou de tachy-arythmie, les paramètres hormonaux thyroïdiens doivent être contrôlés fréquemment.
Chez les patients diabétiques, il faut contrôler la glycémie plus fréquemment au début du traitement par Euthyrox et vérifier les besoins en médicaments hypoglycémiants.
Les hormones thyroïdiennes ne doivent pas être utilisées dans un objectif de réduction pondérale. La lévothyroxine ne montre aucun effet de réduction pondérale chez les patients euthyroïdiens. Des doses élevées peuvent, en particulier lorsqu'elles sont associées à des substances visant une réduction pondérale ou des médicaments aux propriétés sympathomimétiques, provoquer des effets indésirables graves (et le cas échéant engageant le pronostic vital) pouvant aller jusqu'à la crise thyréotoxique (voir également Interactions et Surdosage). L'utilisation abusive peut également entraîner une réduction de la densité osseuse, en particulier chez les femmes postménopausées. Le patient doit être informé de ces risques et du fait qu'il ne doit pas augmenter la dose de lévothyroxine sans l'accord du médecin.
Une administration concomitante d'orlistat et de lévothyroxine peut entraîner une hypothyroïdie et/ou une baisse du contrôle de l'hypothyroïdie (voir Interactions). Les patients qui prennent de la lévothyroxine doivent consulter leur médecin avant de commencer un traitement par orlistat, car la prise doit éventuellement être décalée dans le temps et, le cas échéant, la dose de lévothyroxine ajustée. De plus, il est recommandé de surveiller le taux des hormones thyroïdiennes.
Les hormones thyroïdiennes jouant un rôle important dans la croissance et le développement des enfants et des adolescents, leur substitution rapide et complète est particulièrement importante chez ces patients.
Chez les patientes postménopausées atteintes d'hypothyroïdie, il est recommandé, en raison du risque accru d'ostéoporose, de surveiller étroitement la fonction thyroïdienne.
Des symptômes, tels que ceux survenant lors d'une hyperthyroïdie, peuvent apparaître lors d'une augmentation trop rapide de la dose au début du traitement ou d'une posologie trop élevée. Dans ce cas, il convient de diminuer la dose journalière ou d'interrompre la prise d'Euthyrox pendant plusieurs jours. Dès que les effets indésirables ont disparu, le traitement peut être repris en le dosant avec prudence.
Les prématurés immatures de très faible poids à la naissance présentent souvent une immaturité de l'axe hypothalamo-hypophysaire. Outre l'hypothyroïdie, il n'est donc pas rare d'observer également un trouble de la fonction corticosurrénalienne chez ces enfants. Dans un tel contexte, la littérature rapporte des cas de collapsus cardiovasculaire sous traitement par lévothyroxine. Par conséquent, il convient de surveiller les fonctions circulatoires lorsqu'un traitement par lévothyroxine est instauré chez des prématurés immatures.
Interférences avec les analyses de laboratoire:
La biotine peut avoir une influence sur les immunodosages d'évaluation de la fonction thyroïdienne qui se basent sur une interaction entre la biotine et la streptavidine et peut donc mener à des résultats faussement faibles ou faussement élevés.
Le risque d'interférence augmente plus les doses de biotine sont élevées. Lors de l'évaluation des résultats d'analyses de laboratoire, il faut tenir compte d'une interférence possible avec la biotine, notamment lorsqu'une incohérence est constatée par rapport au tableau clinique. Pour les patients qui prennent des médicaments ou des produits contenant de la biotine, il faut informer le personnel de laboratoire en conséquence lorsqu'un test de la fonction thyroïdienne est demandé. S'ils sont disponibles, il est recommandé d'utiliser des tests qui ne sont pas sujets à une interférence avec la biotine (voir Interactions).
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c.-à-d. qu'il est essentiellement «sans sodium».

Interactions

Interactions pharmacocinétiques
Effet d'autres médicaments sur la pharmacocinétique de la lévothyroxine:
Influence sur la résorption: la résorption de la lévothyroxine peut être diminuée en cas d'administration concomitante des médicaments suivants:
·résines échangeuses d'ions (p.ex. colestyramine, colestipol): la lévothyroxine devrait être prise 4 à 5 heures avant ces médicaments.
·sels d'aluminium, de fer et de calcium: la lévothyroxine devrait être prise au moins 2 heures avant ces médicaments.
·sévélamer: au début ou à la fin d'un traitement concomitant, les taux d'hormones thyroïdiennes devraient être étroitement surveillés et, le cas échéant, la dose de lévothyroxine ajustée.
·inhibiteurs de la pompe à protons (IPP): L'absorption des hormones thyroïdiennes peut être diminuée par le pH gastrique, augmenté à cause de la prise d'IPP. C'est pourquoi il convient de mener régulièrement des examens cliniques et de diagnostic de laboratoire et, le cas échéant, d'augmenter la dose d'hormone thyroïdienne. Il faut aussi être prudent lorsque le traitement par des IPP est arrêté.
De même, la prise concomitante d'orlistat peut diminuer l'absorption de sels iodés et/ou de lévothyroxine, ce qui peut entraîner un renforcement de l'état métabolique hypothyroïdien (voir Mises en garde/précautions).
Les produits à base de soja peuvent aussi réduire la résorption de la lévothyroxine. Un ajustement posologique de lévothyroxine peut ainsi être nécessaire au début ou à la fin d'une alimentation supplémentée en produits à base de soja.
Influence sur le métabolisme hépatique: les inducteurs d'enzymes microsomales hépatiques (p.ex. barbituriques, carbamazépine, éfavirenz, rifampicine, millepertuis) peuvent augmenter la clairance hépatique de la lévothyroxine et ainsi en diminuer l'effet.
Influence sur la liaison protéique: les médicaments suivants peuvent déplacer la lévothyroxine de la liaison aux protéines plasmatiques, ce qui peut entraîner une augmentation de la fraction libre de T4 et ainsi un renforcement de l'effet de la lévothyroxine: anticoagulants oraux, furosémide, salicylates.
En cas de traitement concomitant par la phénytoïne ou des inhibiteurs de protéases (p.ex. ritonavir, indinavir, lopinavir), il peut se produire, d'une part, un déplacement de la liaison protéique (renforcement de l'effet de la lévothyroxine), d'autre part, une augmentation de la clairance hépatique de la lévothyroxine (diminution de l'effet de la lévothyroxine). En cas d'administration concomitante, les taux d'hormones thyroïdiennes doivent par conséquent être étroitement surveillés et, le cas échéant, la dose de lévothyroxine ajustée.
Effet de la lévothyroxine sur la pharmacocinétique d'autres médicaments:
Antagonistes de la vitamine K: La lévothyroxine peut supplanter les dérivés de la coumarine dans la liaison aux protéines plasmatiques. Ainsi, leur effet peut être renforcé, ce qui peut accroître le risque d'hémorragie. Il est donc nécessaire de mener des contrôles réguliers des paramètres de coagulation au début du traitement et pendant un traitement concomitant. Le cas échéant, il faut adapter la dose d'anticoagulant.
Interactions pharmacodynamiques
Effet d'autres médicaments sur l'efficacité et la sécurité de la lévothyroxine:
L'amiodarone inhibe la transformation périphérique de T4 en T3. En raison de sa teneur élevée en iode, l'amiodarone peut déclencher aussi bien une hyperthyroïdie qu'une hypothyroïdie. Une prudence particulière est de rigueur en cas de goitre nodulaire pouvant éventuellement présenter une autonomie non détectée.
L'administration concomitante des médicaments mentionnés ci-dessous peut entraîner un besoin accru en lévothyroxine (le cas échéant, accompagné d'une augmentation correspondante de la concentration sérique de TSH). Les taux d'hormones thyroïdiennes doivent par conséquent être étroitement surveillés au début et à la fin d'un traitement concomitant et, le cas échéant, la dose de lévothyroxine ajustée.
·Bêtabloquants, glucocorticoïdes, agents de contraste iodés, propylthiouracile: par inhibition de la transformation périphérique de T4 en T3
·Chloroquine / proguanil
·Œstrogènes (contraceptifs hormonaux ou traitement postménopausique de substitution hormonale)
·Sertraline
·Inhibiteurs de la tyrosine kinase (p.ex. imatinib, sunitinib)
Les sels de lithium inhibent la libération de thyroxine par la glande thyroïde et peuvent ainsi simuler un besoin accru en lévothyroxine en cas d'hypothyroïdie.
Effet de la lévothyroxine sur l'efficacité et/ou la sécurité d'autres médicaments:
L'administration concomitante de lévothyroxine et des médicaments mentionnés ci-dessous peut renforcer leurs effets et effets indésirables. Le cas échéant, un ajustement posologique de ces médicaments est nécessaire.
·Antidépresseurs tricycliques (délai d'action plus rapide)
·Catécholamines (sensibilité accrue des récepteurs adrénergiques aux catécholamines)
·Sympathomimétiques
L'efficacité des glycosides cardiaques peut être influencée par un changement des paramètres thyroïdiens. Il est nécessaire, le cas échéant, d'adapter la dose de glycosides cardiaques.
La lévothyroxine peut diminuer l'effet hypoglycémiant des antidiabétiques. Chez les patients diabétiques, la glycémie doit par conséquent être contrôlée régulièrement, surtout au début d'un traitement par des hormones thyroïdiennes, et la posologie des antidiabétiques doit le cas échéant être ajustée.
Interférences avec les analyses de laboratoire:
La biotine peut avoir une influence sur les immunodosages d'évaluation de la fonction thyroïdienne qui se basent sur une interaction entre la biotine et la streptavidine et peut donc mener à des résultats faussement faibles ou faussement élevés (voir Mises en garde et précautions).

Grossesse, allaitement

Grossesse
Le traitement d'affections de la thyroïde pendant la grossesse requiert une surveillance étroite des paramètres thyroïdiens et ne devrait être effectué que par des spécialistes. Dans la mesure du possible, il est préférable que ce spécialiste suive déjà la patiente avant même la survenue de la grossesse.
Pendant la grossesse et l'allaitement, il convient de continuer la prise d'hormones thyroïdiennes sans aucune interruption. Une dose plus élevée de lévothyroxine peut même s'avérer nécessaire en raison d'une augmentation de la concentration en globuline TBG fixant la thyroxine.
Après l'accouchement, la TSH baisse rapidement pour retrouver un taux correspondant à celui d'avant la grossesse. Par conséquent, la dose de lévothyroxine devrait être réduite immédiatement après l'accouchement à la dose prise avant la grossesse. La TSH devrait être contrôlée 6-8 semaines après l'accouchement.
Les hormones thyroïdiennes ne passent la barrière placentaire qu'en faibles quantités. L'expérience clinique avec les doses thérapeutiques recommandées durant la grossesse ne fournit pas d'indices d'anomalies congénitales ou d'autres effets indésirables sur le fœtus. De très hautes doses de lévothyroxine pendant la grossesse peuvent avoir une influence négative sur le développement fœtal et postnatal.
Pendant la grossesse, l'utilisation de lévothyroxine est contre-indiquée en traitement adjuvant d'une thérapie thyréostatique d'une hyperthyroïdie, car une dose thyréostatique plus élevée serait alors nécessaire. Les thyréostatiques peuvent passer la barrière placentaire et provoquer une hypothyroïdie chez le nouveau-né.
Les tests de suppression de la fonction thyroïdienne sont proscrits durant la grossesse, car l'emploi de substances radioactives est contre-indiqué chez la femme enceinte.
Allaitement
La lévothyroxine ne passe qu'en très faibles quantités dans le lait maternel. Après l'administration de doses thérapeutiques, la concentration en lévothyroxine dans le lait maternel est trop faible pour provoquer une hyperthyroïdie ou inhiber la sécrétion de TSH chez le nourrisson. Par conséquent, Euthyrox peut être utilisé pendant l'allaitement.
Le passage dans le lait maternel doit cependant être pris en compte lors de l'examen de la fonction thyroïdienne du nourrisson.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Aucune étude correspondante n'a été effectuée. On ne s'attend pas à ce qu'Euthyrox, utilisé conformément aux indications, influence l'aptitude à la conduite et l'utilisation de machines.

Effets indésirables

Ci-dessous figurent, par système d'organe (MEDDRA), les effets indésirables qui ont été observés lors de l'utilisation de lévothyroxine. En raison de la nature des données sous-jacentes, il n'est pas possible de déterminer les fréquences.
Affections du système immunitaire
Réactions d'hypersensibilité (en particulier réactions allergiques de la peau et des voies respiratoires), angiœdème.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Perte de poids.
Affections psychiatriques
Symptômes psychotiques.
Affections du système nerveux
Tremblements, insomnie, agitation intérieure, céphalée, convulsions.
Affections cardiaques, affections vasculaires
Tachycardie, arythmies (p.ex. fibrillation auriculaire, extrasystoles), états pectangineux, manifestation d'une insuffisance cardiaque préexistante de manière latente.
Affections gastro-intestinales
Diarrhée.
Troubles généraux
Hyperhidrose.
Des symptômes, tels que ceux survenant lors d'une hyperthyroïdie, peuvent apparaître en particulier lors d'une augmentation trop rapide de la dose au début du traitement (voir Mises en garde/précautions).
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Un taux plasmatique élevé de T3 constitue en particulier un signe de surdosage.
La toxicité aiguë de la lévothyroxine est très faible. Hormis en cas de maladie coronaire, des complications sérieuses ne sont pas à craindre. Des cas de mort subite d'origine cardiaque ont été décrits après une consommation abusive de lévothyroxine pendant des années.
Signes et symptômes
En cas de surdosage, mais aussi lorsque la dose augmente trop rapidement en début de traitement, des symptômes marqués d'élévation du métabolisme ainsi que d'une hyperthyroïdie peuvent survenir (voir Effets indésirables). Un surdosage (abusif) volontaire (dans le but de perdre du poids) peut en particulier entraîner des effets indésirables menaçant le pronostic vital. En outre, un surdosage peut également déclencher des symptômes de psychose aiguë (p.ex. des hallucinations, une agitation, une confusion), en particulier chez les patients présentant un risque accru de troubles psychotiques.
Traitement
En cas de surdosage, il est recommandé d'interrompre la prise de comprimés pendant plusieurs jours et de procéder à des examens de contrôle. En cas de doses massives (tentative de suicide), un traitement symptomatique s'impose. Le lavage gastrique et les vomissements provoqués ne sont indiqués que dans les heures qui suivent le surdosage. Les bêtabloquants peuvent soulager les symptômes d'une forte stimulation du système nerveux sympathique, tels que tachycardie, états anxieux, excitation ou hyperkinésie. D'autres symptômes peuvent être maîtrisés par l'administration de diazépam et/ou de chlorpromazine. Les substances thyréostatiques ne sont pas indiquées, car la thyroïde est déjà totalement au repos. Une plasmaphérèse peut s'avérer utile après des doses massives.

Propriétés/Effets

Code ATC
H03AA01
Mécanisme d'action
Euthyrox contient l'hormone thyroïdienne synthétique lévothyroxine, identique à la lévothyroxine (T4) synthétisée par la glande thyroïde. Euthyrox est utilisé pour le traitement de substitution en cas d'insuffisance fonctionnelle de la glande thyroïde, ainsi que pour le traitement et la prophylaxie d'un goitre euthyroïdien.
L'effet principal de la lévothyroxine consiste à augmenter la production énergétique dans l'ensemble de l'organisme. Elle influence le métabolisme des protéines, des glucides ainsi que des lipides, et augmente la production thermique. Les hormones thyroïdiennes agissent par des interactions spécifiques ligand-récepteur sur les noyaux cellulaires, les mitochondries et les microsomes.
Après administration orale, la liothyronine (T3) et la lévothyroxine (T4) se distinguent l'une de l'autre aussi bien par leur délai d'action que par la durée de leur effet après arrêt du traitement. Le plein effet de la lévothyroxine est atteint 1 à 3 semaines après le début du traitement oral (liothyronine: 24 à 72 heures) et persiste environ 1 à 3 semaines après l'administration de la dernière dose (liothyronine: jusqu'à 72 heures).
Pharmacodynamique
Pas de données disponibles.
Efficacité clinique
Pas de données disponibles.

Pharmacocinétique

Absorption
Après une prise à jeun, la lévothyroxine est résorbée jusqu'à environ 80% au niveau du tractus gastro-intestinal. Le taux plasmatique atteint son pic environ 5 heures après la prise. En cas de prise alimentaire simultanée, l'absorption est diminuée de jusqu'à 20%.
Distribution
La lévothyroxine administrée par voie orale est liée aux protéines plasmatiques à raison de 99.97%: env. 2/3 à la globuline liant la thyroxine (TBG, thyroxin binding globulin) et env. 1/3 à la préalbumine liant la thyroxine (TBPA, thyroxin binding prealbumin).
Le volume de distribution est d'env. 10 à 12 l.
La lévothyroxine ne passe la barrière placentaire qu'en quantités pharmacologiquement inactives et ne passe aussi qu'en faibles quantités dans le lait maternel.
Métabolisme
La lévothyroxine est partiellement désiodée en triiodothyronine (T3) à la périphérie. La lévothyroxine et la liothyronine sont désiodées en d'autres métabolites inactifs. Dans le foie, la thyroxine se conjugue à l'acide glucuronique et au sulfate.
Élimination
La lévothyroxine est éliminée lentement, avec une demi-vie d'approximativement 7 jours chez le sujet sain.
La lévothyroxine et ses métabolites sont excrétés principalement par les fèces; il n'y a pas d'élimination rénale. Les conjugués suivent un cycle entérohépatique.
Cinétique pour certains groupes de patients
Troubles de la fonction thyroïdienne
La demi-vie plasmatique de la lévothyroxine est prolongée en cas d'hypothyroïdie (9 à 10 jours), raccourcie en cas d'hyperthyroïdie (3 à 4 jours).
Grossesse / œstrogénothérapie
On a observé une augmentation de la capacité de liaison des protéines plasmatiques aux hormones thyroïdiennes et, par conséquent, un allongement de la demi-vie plasmatique pendant la grossesse et sous œstrogénothérapie.
Maladies sous-jacentes et concomitantes graves
En cas de maladie grave, il peut y avoir une diminution de la capacité de liaison des protéines plasmatiques (voir Interactions).
Troubles de la fonction hépatique
Pour ce qui est de la pharmacocinétique chez les patients présentant une insuffisance hépatique, il n'existe aucune étude spécifique. Il faut toutefois signaler qu'en cas d'hypoprotéinémie marquée consécutive à une cirrhose hépatique, il peut y avoir une diminution de la capacité de liaison.
Troubles de la fonction rénale
La pharmacocinétique de la lévothyroxine n'a pas été étudiée chez les patients insuffisants rénaux. Du fait de sa liaison élevée aux protéines plasmatiques, la lévothyroxine ne se retrouve qu'en faible quantité dans le dialysat.
Patients âgés
Il n'existe aucune étude spécifique concernant la pharmacocinétique chez les patients âgés.
Enfants et adolescents
Il n'existe aucune étude spécifique concernant la pharmacocinétique chez les enfants et adolescents.

Données précliniques

Aucun effet toxicologique n'est attendu en cas d'utilisation adéquate.

Remarques particulières

Influence sur les méthodes de diagnostic
Les méthodes de détermination des concentrations d'hormones thyroïdiennes sont influencées par différents facteurs, tels que la présence d'une hépatite ou d'une grossesse, ainsi que par de nombreux médicaments tels que les estrogènes, androgènes, corticostéroïdes, salicylés et phénylbutazone.
Conservation
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Remarques particulières concernant le stockage
Ne pas conserver au-dessus de 25°C.
Garder à l'abri de la lumière dans le conditionnement original et conserver hors de portée des enfants.

Numéro d’autorisation

54949 (Swissmedic)

Présentation

Euthyrox 25, 50, 75, 100, 125, 150, 175, 200: conditionnements de 100 comprimés sécables [B]

Titulaire de l’autorisation

Merck (Suisse) SA, Zoug

Mise à jour de l’information

Février 2023

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