PharmacocinétiqueAbsorption
Les études pharmacocinétiques menées chez l'être humain ont montré que la biodisponibilité orale absolue du principe actif est faible (2% en moyenne). En cas d'inhalation orale de zanamivir, environ 4-17% de la dose sont absorbés au niveau systémique, les pics de concentration sérique apparaissant en général au bout de 1 à 2 heures. Cette absorption minime du principe actif entraîne de faibles concentrations systémiques (Cmax 100 ng/ml) et il n'y a donc pas d'exposition systémique notable au zanamivir après son inhalation orale. En cas d'inhalation orale, il n'y a pas d'indice évoquant une modification de la cinétique à la suite d'une administration répétée.
Distribution
Après inhalation orale, le zanamivir se répartit à des concentrations élevées dans l'ensemble des voies respiratoires, permettant ainsi au principe actif d'atteindre le site de l'infection grippale. Les deux principaux lieux de déposition dans les voies respiratoires sont l'oropharynx et les poumons (en moyenne 77,6% et 13,2% respectivement). Après l'inhalation orale d'une dose de 10 mg de zanamivir deux fois par jour, les concentrations minimales médianes de zanamivir au niveau de l'épithélium des voies respiratoires (principal lieu de réplication du virus de la grippe) étaient comprises entre 326 ng/ml et 891 ng/ml. Ces concentrations minimales étaient considérablement plus élevées que l'IC50 (<1 à 4 ng/ml) et l'IC90 (1,7 à 7,8 ng/ml) de la neuraminidase virale de plusieurs sous-types de virus grippaux.
Métabolisme
Il a été montré que le zanamivir est éliminé sous forme inchangée par voie rénale et n'est donc pas métabolisé.
Élimination
Le zanamivir présent dans la circulation systémique est entièrement éliminé dans les urines sous forme inchangée. Chez les adultes dotés d'une fonction rénale normale, la demi-vie d'élimination est d'environ 2 à 3 heures. Chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine <30 mL/min), la demi-vie sérique est prolongée pour atteindre environ 16 heures. Le zanamivir n'a pas été étudié chez les patients présentant une affection rénale au stade terminal.
Cinétique pour certains groupes de patients
Patients avec des troubles de la fonction rénale
A la dose thérapeutique de 20 mg par jour, la biodisponibilité du zanamivir est faible (4-17%); l'administration du zanamivir n'entraîne donc aucune exposition systémique notable chez ces patients. Etant donné la marge thérapeutique large de ce principe actif, une exposition accrue, susceptible d'apparaître chez les patients souffrant d'une insuffisance rénale sévère, n'est pas considérée comme problématique. Une adaptation de la dose n'est pas nécessaire.
Patients avec des troubles de la fonction hépatique
Le zanamivir n'étant pas métabolisé, il n'est pas nécessaire d'adapter la posologie chez les patients présentant des troubles de la fonction hépatique.
Patients âgés
A la dose thérapeutique de 20 mg par jour, la biodisponibilité du zanamivir est faible (10-20%). L'administration du zanamivir n'entraîne donc aucune exposition systémique notable chez ces patients. Il est peu probable que les modifications des paramètres pharmacocinétiques, susceptibles d'apparaître chez la personne âgée, soient d'un intérêt clinique. Une adaptation de la dose n'est donc pas recommandée.
Enfants
La pharmacocinétique du zanamivir a été analysée chez des enfants présentant des symptômes d'une affection respiratoire. Seize enfants âgés de 6 à 12 ans ont reçu une dose unique de 10 mg de poudre sèche de zanamivir dispensée à l'aide du Diskhaler. Cinq patients ont montré soit des concentrations sériques indétectables soit de faibles concentrations (8,32 à 10,38 ng/ml) de zanamivir, qui n'étaient plus retrouvées après 1,5 heure. Onze patients avaient des valeurs médianes Cmax de 43 ng/ml (fourchette de 15 à 74 ng/ml) et des valeurs médianes AUC∞ de 167 ng•heure/ml (fourchette de 58 à 279 ng•heure/ml). Des concentrations sériques basses ou indétectables étaient associées à un DIP quasi nul chez quelques patients.
La pharmacocinétique du zanamivir a été examinée dans une étude ouverte portant sur l'emploi d'une dose unique dispensée à l'aide d'un nébuliseur (10 mg) ou administrée par inhalation de la poudre sèche (10 mg) chez 24 enfants âgés de 3 mois à 12 ans. L'exposition systémique chez l'enfant a été comparable à celle de l'adulte après l'inhalation de 10 mg de poudre.
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