CompositionPrincipes actifs
Budesonidum.
Excipients
Capsules rigides à 200 µg: Lactosum monohydricum.
Capsules rigides à 400 µg: Lactosum monohydricum.
Indications/Possibilités d’emploiMaladies obstructives des voies respiratoires telles qu'asthme et bronchite chronique obstructive lorsqu'une corticothérapie est indiquée.
Posologie/Mode d’emploiLa posologie doit être adaptée individuellement. Afin de contrôler l'asthme, Miflonide Breezhaler doit être inhalé régulièrement. Pour ce faire, deux inhalations par jour (matin et soir) sont en règle générale suffisantes. Si le patient passe d'un autre appareil d'inhalation à l'inhalateur Miflonide Breezhaler, la dose devra être à nouveau adaptée individuellement.
Les adolescents ne doivent utiliser Miflonide Breezhaler que sous la surveillance d'un adulte. L'emploi de l'inhalateur Miflonide Breezhaler ne doit se faire que si l'adolescent est capable de l'utiliser correctement.
Chez les patients qui ne constatent pas d'amélioration de leur respiration, il convient de vérifier avec eux s'ils n'avalent pas le médicament au lieu de l'inhaler (voir «Mises en garde et précautions»).
Adultes et adolescents de plus de 12 ans:
Posologie initiale
Le traitement d'adultes et d'adolescents de plus de 12 ans atteints d'asthme léger peut être commencé par la dose minimale de 200 µg, 1 × par jour. De manière générale, la dose inhalée est à chaque fois de 200 µg à 400 µg 2 × par jour (= de 400 µg à 800 µg/j). Au besoin, la dose journalière peut être augmentée à 1600 µg, répartis sur 2 à 4 administrations, en particulier lorsque le patient passe de la corticothérapie orale au budésonide en inhalation, ou lorsque la dose de corticothérapie orale est réduite. Il n'est pas possible d'administrer des doses unitaires inférieures à 200 µg.
Posologie d'entretien
La posologie d'entretien doit être instaurée individuellement. Lorsque l'effet thérapeutique désiré est atteint, la dose doit être diminuée progressivement jusqu'à la plus faible dose encore efficace.
Mode d'emploi correct
Pour inhaler le contenu des capsules, seul le système d'inhalation spécialement conçu à cet effet, c'est-à-dire l'inhalateur Miflonide Breezhaler se trouvant dans chaque emballage, doit être utilisé.
Afin de garantir que le médicament atteigne la région pulmonaire souhaitée, le patient devra être instruit par le médecin ou le personnel médical sur la manière d'utiliser l'inhalateur Miflonide Breezhaler. Un mode d'emploi détaillé se trouve dans la notice d'emballage.
Pour diminuer le risque d'une éventuelle infection à Candida, il est recommandé de bien se rincer la bouche avec de l'eau après chaque utilisation, puis de recracher l'eau (voir «Mises en garde et précautions» et «Effets indésirables»). Se rincer la bouche peut également aider à éviter l'apparition d'irritations au niveau du pharynx et à diminuer potentiellement le risque d'effets systémiques.
Groupes de patients particuliers
Patients ne recevant pas de corticothérapie orale
Lorsque les bronches sont fortement encombrées de mucus, la pénétration de Miflonide Breezhaler dans la muqueuse bronchique peut s'en trouver fortement diminuée. Une corticothérapie systémique de courte durée (env. 2 semaines) est alors recommandée; elle permet une meilleure pénétration de la substance active dans la muqueuse bronchique. Après l'instauration de la thérapie par inhalation de Miflonide Breezhaler, la corticothérapie orale ou parentérale peut être supprimée progressivement.
En cas d'infection bactérienne concomitante des voies respiratoires, une antibiothérapie appropriée sera instaurée.
Patients recevant une corticothérapie orale
Lors d'administration simultanée de Miflonide Breezhaler, la corticothérapie orale ou parentérale devra être réduite dès que l'état du patient se stabilise.
La réduction de la dose orale de corticoïde doit toujours être progressive. En général, Miflonide Breezhaler sera administré pendant une semaine de manière supplémentaire. Suivant le bien-être du patient, la dose journalière orale ou parentérale de corticoïdes sera réduite de 5 mg de prednisolone (ou équivalent) à intervalle d'une semaine. Dans les cas graves, la dose sera réduite progressivement de la moitié (c'est-à-dire de 2,5 mg). Exceptionnellement (par ex. lors de prétraitement systémique de longue durée) la dose devra être réduite beaucoup plus lentement.
Dans de nombreux cas, les inhalations de Miflonide Breezhaler permettent de supprimer totalement la corticothérapie orale ou du moins, dans les cas graves, de réduire la dose de corticothérapie systémique nécessaire sous Miflonide Breezhaler.
Lors de la phase de réduction des glucocorticoïdes systémiques, il est possible d'observer des symptômes tels que des douleurs articulaires et/ou musculaires, une lassitude ou des altérations dépressives, ceci malgré le maintien du contrôle de l'asthme ou même en cas de fonction pulmonaire améliorée.
Ces patients doivent continuer à utiliser Miflonide Breezhaler et le médecin doit surveiller l'apparition éventuelle de signes indicateurs d'une insuffisance surrénalienne. Si une insuffisance surrénalienne est diagnostiquée, le dosage des glucocorticostéroïdes systémiques doit être augmenté à court terme. Par la suite, la réduction du dosage des glucocorticostéroïdes doit être lente et progressive.
Il faut prendre garde au fait que chez les patients qui passent d'une thérapie par corticoïdes oraux ou autres corticoïdes inhalés à une thérapie par budésonide en inhalation, la capacité de réserve des surrénales peut rester entravée encore pendant un certain temps.
En cas de forte sollicitation de l'organisme durant les premiers mois après le passage à Miflonide Breezhaler, par ex. une infection grave, un traumatisme et/ou une intervention chirurgicale ou une exacerbation aiguë avec aggravation de l'accumulation de mucus dans les bronches, l'intervalle posologique de Miflonide Breezhaler doit être complétement exploité; au besoin, une corticothérapie orale supplémentaire de courte durée peut être indiquée.
Enfants (de 6 ans et plus)
L'efficacité et la sécurité de Miflonide Breezhaler n'ayant pas été évaluées jusqu'ici chez l'enfant de moins de 12 ans, ce médicament ne doit pas être utilisé dans ce groupe d'âge.
Contre-indications·En cas d'hypersensibilité connue au principe actif budésonide, au lactose ou à un autre composant.
·Tuberculose pulmonaire active.
Mises en garde et précautionsL'effet du budésonide n'apparaissant que quelques heures après l'inhalation, ce médicament ne convient pas pour le traitement des crises aiguës ou des exacerbations d'un asthme bronchique.
Pour soulager les symptômes aigus chez l'asthmatique, les patients devront toujours porter sur eux un bronchodilatateur à action rapide à inhaler comme médication d'urgence.
Au cas où le traitement avec un bronchodilatateur à effet rapide s'avère trop peu efficace, ou lorsque plus d'inhalations que d'habitude sont nécessaires, une surveillance médicale doit être envisagée. Un traitement anti-inflammatoire renforcé peut éventuellement être nécessaire, par ex. des doses plus élevées de budésonide par inhalation ou un traitement temporaire avec des corticostéroïdes oraux.
Bronchospasmes
Dans de rares cas, le traitement par inhalation peut provoquer des bronchospasmes. Arrêter immédiatement le traitement par inhalation de Miflonide Breezhaler en cas de bronchospasmes paradoxaux et, si nécessaire, remplacer le traitement par un autre traitement. Les bronchodilatateurs à action rapide administrés par inhalation sont efficaces en cas de bronchospasmes paradoxaux.
Aggravation d'un asthme
Les patients doivent contacter leur médecin en cas d'aggravation de l'asthme (augmentation de la fréquence d'inhalation lors d'un traitement par des bronchodilatateurs à action rapide à inhaler ou symptômes respiratoires persistants). Évaluer à nouveau l'état du patient et envisager une augmentation du traitement anti-inflammatoire et de la dose des corticostéroïdes inhalés ou administrés par voie orale si nécessaire.
Des phases d'exacerbation de maladies chroniques obstructives des voies respiratoires nécessitent un traitement supplémentaire à évaluer par le médecin traitant.
Pathologies associées
La prudence est particulièrement recommandée chez les patients présentant une tuberculose pulmonaire latente, des mycoses pulmonaires ou des infections virales. Dans ces cas, Miflonide Breezhaler ne peut être administré que si une thérapie tuberculostatique ou antimycosique est instaurée simultanément.
Les enfants qui sont traités par immunosuppresseurs sont plus à risque d'infections que les enfants sains. La varicelle ou la rougeole par ex. peuvent évoluer vers une issue grave ou même fatale chez les enfants sous corticoïdes. En cas de contact avec des personnes malades, un traitement par immunoglobulines zona-varicelle ou par administration intraveineuse d'immunoglobulines poolées doit être envisagé. En cas de signes de varicelle, un traitement antiviral doit être envisagé.
En cas d'infection virale des voies respiratoires supérieures, le traitement antiasthmatique habituel doit être poursuivi. Chez les patients atteints d'un asthme connu pour s'aggraver rapidement en cas d'infection virale des voies respiratoires, une brève corticothérapie orale doit être envisagée.
Des études cliniques menées avec le budésonide ont montré que les infections virales des voies respiratoires supérieures provoquent significativement moins de complications chez les patients traités régulièrement par des corticoïdes topiques.
Risque de pneumonie chez les patients atteints de BPCO
Une augmentation de l'incidence des pneumonies, y compris des pneumonies nécessitant une hospitalisation, a été observée chez des patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) qui reçoivent des corticostéroïdes par inhalation. Il existe des preuves isolées de risque accru de pneumonie associé à une dose élevée de stéroïdes inhalés, mais cela n'a pas pu être démontré clairement dans toutes les études. Les résultats cliniques relatifs aux différences au sein de la classe des corticostéroïdes inhalés ne sont pas concluants en ce qui concerne le risque de pneumonie.
Les médecins doivent être attentifs au développement possible d'une pneumonie chez les patients atteints de BPCO, car les caractéristiques cliniques de telles infections peuvent se superposer aux symptômes d'exacerbation d'une BPCO.
Parmi les facteurs de risque de pneumonie chez les patients atteints de BPCO figurent entre autres le tabagisme actif, un âge avancé, un IMC bas et une BPCO sévère.
Effets systémiques
Lors d'une corticothérapie par inhalation, une maladie sous-jacente associée à une éosinophilie (par ex. syndrome de Churg et Strauss) peut, dans de rares cas, réapparaître. Ces cas ont été habituellement mis en relation avec l'arrêt ou la réduction posologique d'une corticothérapie systémique. Une relation causale directe n'a pas pu être mise en évidence.
Des effets systémiques peuvent apparaître lors d'un traitement par des corticostéroïdes administrés par inhalation, notamment s'ils sont prescrits à un dosage élevé et pendant une longue période de temps. La probabilité de l'apparition de tels effets est cependant moindre qu'avec des stéroïdes oraux. De tels effets systémiques sont une inhibition de la fonction corticosurrénalienne avec des épisodes hypoglycémiques, un hyperadrénocorticisme/syndrome de Cushing, un retard de croissance chez les enfants et les adolescents, une diminution de la densité osseuse, une cataracte ou un glaucome, des réactions d'hypersensibilité. Les effets systémiques rares sont des effets psychologiques ou des modifications du comportement, telles qu'une hyperactivité psychomotrice, des troubles du sommeil, des états d'anxiété, une dépression ou une agressivité (surtout chez l'enfant). Pour cette raison, il est important que le dosage soit ajusté sur la dose minimale efficace (voir «Effets indésirables»).
Évolution de la croissance chez l'enfant
L'efficacité à long terme des corticostéroïdes administrés par inhalation ou par voie nasale chez les enfants n'a pas encore été complètement élucidée. En général, il est admis que le médecin doit contrôler soigneusement l'évolution de la croissance des enfants traités par corticothérapie prolongée. En cas de ralentissement de la croissance, il faudra réexaminer le traitement avec l'objectif de réduire la dose des corticoïdes à inhaler, si possible à la dose la plus faible procurant encore un contrôle efficace des symptômes. En outre, il faudra envisager d'adresser le patient à un pneumologue spécialisé en pédiatrie. On ignore l'effet à long terme de cette baisse de la vitesse de croissance associée aux corticostéroïdes à inhaler, de même que son influence sur la taille adulte finale. Les études sont insuffisantes concernant la possibilité de rattraper la croissance après la fin d'un traitement par des corticostéroïdes en inhalation orale.
Administration simultanée d'autres médicaments
La prise concomitante de Miflonide Breezhaler et d'inhibiteurs puissants du CYP3A4 doit être évitée (voir «Interactions»).
Les patients nécessitant en urgence des doses élevées de corticostéroïdes ou qui ont nécessité un traitement prolongé avec des doses maximales recommandées par inhalation de corticostéroïdes sont également à risque. Ces patients peuvent présenter des signes et des symptômes d'une insuffisance surrénalienne pendant les périodes de stress. Une corticothérapie systémique supplémentaire est dès lors à envisager lors de certaines interventions ou en cas de situations de stress.
Patients dépendants aux stéroïdes
Lors de la phase d'adaptation et de réduction de la dose orale de stéroïdes, une sensation de malaise peut apparaître chez les patients, avec d'éventuels symptômes tels que douleurs musculaires et articulaires. Ceci peut être indicateur d'une efficacité insuffisante des glucocorticoïdes. Toutefois, en cas de symptômes tels que fatigue, céphalée, nausée ou vomissement, il est nécessaire d'augmenter provisoirement la dose de glucocorticoïdes systémiques. Lors du passage d'une thérapie par stéroïdes systémiques à une thérapie par inhalation, des allergies, par ex. une rhinite ou un eczéma, qui avaient précédemment été masquées par l'effet systémique peuvent réapparaître. Ces allergies doivent être traitées symptomatiquement avec des antihistaminiques et/ou des produits topiques.
Candidose
Afin d'éviter une candidose buccale, il est recommandé d'inciter le patient à se rincer la bouche avec de l'eau après chaque utilisation. Dans la plupart des cas, un traitement antimycosique local soulage sans avoir besoin d'interrompre le traitement par Miflonide Breezhaler (voir «Posologie/Mode d'emploi» et «Effets indésirables»).
Dysphonie
Une dysphonie peut apparaître. Elle est toutefois réversible et disparaît après l'interruption du traitement ou après une réduction de la dose et/ou le ménagement de la voix.
Troubles visuels
Lors de l'utilisation topique et systémique de corticostéroïdes, des troubles visuels peuvent apparaître. Lorsqu'un patient ayant des symptômes tels qu'une vision trouble ou d'autres troubles visuels se présente, il faut envisager de référer le patient à un ophtalmologue afin d'évaluer les causes éventuelles; celles-ci comprennent entre autres une cataracte, un glaucome ou des maladies rares comme, par exemple, une choriorétinopathie séreuse centrale (CRSC), qui ont été signalées après l'utilisation de corticostéroïdes systémiques ou topiques.
Lactose
Les capsules contiennent du lactose.
Miflonide Breezhaler 400 µg: l'enveloppe des capsules de ce produit est colorée avec le colorant azoïque E 124. Cette enveloppe ne servant que de récipient pour la poudre pour inhalation et n'étant pas administrée, la manifestation de réactions d'hypersensibilité est improbable en cas d'utilisation conforme du produit.
Voie d'administration incorrecte
Des rapports font état de patients ayant avalé des capsules de Miflonide Breezhaler par erreur au lieu de les placer dans l'inhalateur Miflonide Breezhaler. La majorité de ces patients n'a pas manifesté d'effets indésirables. Le spécialiste compétent doit expliquer aux patients l'utilisation correcte de Miflonide Breezhaler (voir «Posologie/Mode d'emploi»). Lorsqu'un patient recevant Miflonide Breezhaler ne ressent aucune amélioration de la respiration, il appartient au médecin de vérifier avec le patient si Miflonide Breezhaler est utilisé correctement.
InteractionsSubstances ayant un effet inhibiteur puissant du CYPA4
Les corticostéroïdes (notamment la bétaméthasone) sont métabolisés par le CYP3A4. L'administration concomitante d'inhibiteurs puissants du CYP3A4 (par ex. kétoconazole, itraconazole, clarithromycine, ritonavir, produits contenant du cobicistat) peut entrainer une élévation de l'exposition aux corticostéroïdes et ainsi un accroissement du risque des effets secondaires dus aux corticostéroïdes systémiques. Il convient d'évaluer soigneusement le bénéfice d'une administration concomitante en fonction du risque potentiel des effets secondaires dus aux corticostéroïdes systémiques, auquel cas les patients doivent être surveillés afin d'identifier tout effet secondaire dû aux corticostéroïdes systémiques.
Substances ayant un effet inducteur puissant du CYP3A4
L'administration concomitante d'inducteurs puissants du CYP3A4 (par ex. rifampicine) peut provoquer une augmentation du métabolisme et entraîner une baisse de l'exposition systémique au budésonide (voir «Propriétés/Effets»).
Grossesse, allaitementGrossesse
Il n'existe pas d'études appropriées et bien contrôlées portant sur l'emploi de Miflonide chez la femme enceinte. Les résultats d'une vaste étude épidémiologique prospective n'ont pas montré d'effets indésirables sur la santé du fœtus/nouveau-né dus à l'inhalation de budésonide pendant la grossesse. Les expérimentations animales réalisées avec le budésonide ont montré, comme avec d'autres glucocorticoïdes, une toxicité de reproduction (voir «Données précliniques»). La prudence est de mise en cas d'emploi pendant la grossesse. Lorsque le budésonide est utilisé pendant la grossesse, le bénéfice pour la mère doit être évalué par rapport au risque pour le fœtus.
Allaitement
Le budésonide est excrété dans le lait maternel. La concentration plasmatique du budésonide chez l'enfant devrait s'élever à 1/600 de la concentration mesurée dans le plasma de la mère (voir «Pharmacocinétique»). Cette faible concentration laisse penser que le budésonide peut être utilisé pendant l'allaitement. Toutefois, on ne dispose pas de données cliniques à long terme montrant si ces faibles concentrations dans le lait maternel ont un effet sur les bébés allaités.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesIl n'existe pas d'étude sur les effets de ce médicament sur l'aptitude à la conduite et l'utilisation de machines. Un tel effet est improbable.
Effets indésirablesLes effets indésirables sont répertoriés selon la classe de systèmes d'organes MedDRA.
Les fréquences sont définies comme suit: «très fréquents» (≥1/10), «fréquents» (< 1/10, ≥1/100), «occasionnels» (< 1/100, ≥1/1000), «rares» (< 1/1000, ≥1/10 000), «très rares» (< 1/10 000).
Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont indiqués par ordre décroissant de sévérité.
Affections du système immunitaire
Rares: réactions d'hypersensibilité, rash, urticaire, angio-œdème, prurit.
Système musculo-squelettiques
Rares: diminution de la densité minérale osseuse.
Affections endocriniennes
Rares: inhibition de la fonction corticosurrénalienne, syndrome de Cushing, hyperadrénocorticisme, ralentissement de la croissance chez l'enfant et l'adolescent.
Affections oculaires
Rares: cataracte, glaucome, vision trouble.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquents: toux
Rares: bronchospasme paradoxal, candidose buccopharyngée, dysphonie, inflammations de la gorge.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquence inconnue: hématomes.
Liste des effets indésirables rapportés spontanément après l'autorisation de mise sur le marché
Les effets indésirables suivants ont été identifiés à l'aide d'annonces spontanées faites après l'autorisation de mise sur le marché. Comme ces réactions ont été rapportées de façon volontaire et concernant une population de taille indéterminée, une estimation fiable de leur fréquence n'est pas toujours possible.
Affections psychiatriques
Hyperactivité psychomotrice, troubles du sommeil, états d'anxiété, dépression, agressivité, modifications du comportement (en particulier chez l'enfant).
Affections du système immunitaire
Eczéma de contact de type IV par réaction d'hypersensibilité.
Lors du passage d'une corticothérapie orale ou parentérale aux corticoïdes par inhalation peuvent ressurgir d'anciens symptômes, sans relation avec l'asthme, comme une rhinite, un eczéma, des douleurs articulaires et musculaires, qui étaient jusque-là inhibés par l'effet systémique de ces médicaments. Dans ces situations, il est parfois recommandé d'augmenter la dose du stéroïde oral.
Des effets systémiques peuvent apparaître lors d'un traitement par des corticostéroïdes administrés par inhalation, notamment s'ils sont prescrits à un dosage élevé et pendant une longue période de temps. Les effets systémiques possibles sont une inhibition de la fonction corticosurrénalienne, un hypercorticisme/syndrome de Cushing, un retard de la croissance chez l'enfant et l'adolescent, une diminution de la densité minérale osseuse, une cataracte et un glaucome, des réactions d'hypersensibilité (voir «Mises en garde et précautions»).
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageLa toxicité aiguë du budésonide est faible. Après l'inhalation de grandes quantités de budésonide dans un court laps de temps, une inhibition de l'axe hypothalamo-hypophyso-corticosurrénalien est vraisemblable. Le cas échéant, des mesures symptomatiques sont indiquées. Le traitement par Miflonide Breezhaler doit être poursuivi à la posologie recommandée.
Propriétés/EffetsCode ATC
R03BA02
Mécanisme d'action
Le budésonide est un corticoïde non halogéné. Administré en inhalation, il exerce un effet local anti-inflammatoire et anti-allergique. Comme d'autres glucocorticoïdes inhalés, le budésonide agit par interaction avec les récepteurs intracellulaires des glucocorticoïdes. Il inhibe ainsi la formation de cytokines, de chémokines, d'enzymes et d'autres molécules d'adhésion cellulaire.
Pharmacodynamique
Avec une utilisation par inhalation, l'effet reste fortement limité à l'organe cible, contrairement aux corticoïdes oraux; de faibles doses suffisent déjà pour obtenir de bons résultats thérapeutiques permettant ainsi de limiter en grande partie les effets secondaires systémiques, en comparaison avec les corticoïdes oraux.
La part de substance active avalée en cours d'inhalation est inactivée très rapidement par métabolisme.
Efficacité clinique
Lorsque Miflonide Breezhaler est administré en thérapie inhalatrice chez un patient candidat à la corticothérapie, une certaine amélioration de la fonction pulmonaire peut être attendue quelques heures après une inhalation unique, l'effet complet sur les troubles asthmatiques ne se développant en règle générale qu'en l'espace de 10 jours jusqu'à quelques semaines après le début du traitement.
PharmacocinétiqueAbsorption
Suite à l'inhalation avec l'inhalateur, env. 25 à 30% de la quantité administrée est déposée dans les poumons. Cette quantité déposée est rapidement et complètement résorbée. Après inhalation de 1 mg de budésonide, la concentration plasmatique maximale, atteinte en env. 20 min, est d'env. 2 nmol/l. En raison d'un métabolisme hépatique présystémique marqué, 10 à 13% seulement de la quantité avalée après l'inhalation d'une dose sont biodisponibles.
Il faut s'attendre, dans l'intervalle posologique recommandé du Miflonide Breezhaler, à une exposition systémique du budésonide proportionnelle à la dose inhalée, comme déjà observé avec d'autres inhalateurs de poudre sèche de budésonide.
Distribution
À des concentrations comprises entre 1 et 100 nmol, la liaison aux protéines plasmatiques du budésonide atteint 85 à 90%. Le budésonide est largement distribué dans les tissus, son volume de distribution à l'état d'équilibre équivaut à env. 183 à 301 l. Dans les expérimentations animales, des concentrations élevées ont été mesurées dans la rate, les ganglions lymphatiques, le thymus, les corticosurrénales, les organes sexuels et les bronches. Le budésonide passe dans le placenta chez la souris et est excrété dans le lait maternel.
Métabolisme
Le budésonide est transformé dans le foie en de nombreux métabolites pratiquement inactifs; notamment le 6bêtahydroxybudésonide et la 16alphahydroxyprednisolone. Le budésonide n'est pas métabolisé dans les poumons.
La voie principale de métabolisation du budésonide a lieu par le CYP3A4 et peut être influencée par les inhibiteurs et les inducteurs connus de cette enzyme (voir «Interactions»).
Élimination
Après inhalation de budésonide radiomarqué (au moyen d'un aérosol-doseur par inhalation) par des volontaires humains, 32% de la quantité administrée ont été mesurés dans l'urine et 15% dans les fèces. Après inhalation, le budésonide lui-même n'a pas été retrouvé dans l'urine, mais la 16-alpha-hydroxyprednisolone y a été décelée. Après administration i.v., la demi-vie d'élimination est de 2,8 à 5 h et la high plasma clearance atteint 84 l/h = 1400 ml/min.
Cinétique pour certains groupes de patients
Insuffisance rénale
Il n'existe à ce jour aucune donnée pharmacocinétique après l'administration de Miflonide Breezhaler à des patients insuffisants rénaux. Les métabolites du budésonide sont excrétés par les urines. C'est pourquoi le risque d'effets indésirables associé à une accumulation des métabolites ne peut pas être exclu lors d'une insuffisance rénale sévère.
Insuffisance hépatique
Il n'existe à ce jour aucune donnée pharmacocinétique après l'administration de Miflonide Breezhaler aux patients insuffisants hépatiques. Il a cependant été rapporté que la disponibilité systémique du budésonide après administration orale était 2,5 fois plus élevée chez les patients atteints d'une cirrhose que chez les personnes saines. Une insuffisance hépatique légère a une influence minime sur l'action systémique.
Données précliniquesLa toxicité aiguë du budésonide est évaluée comme faible. Les données précliniques provenant d'études avec le budésonide à un dosage multiple, de tests de sensibilisation cutanée ainsi que d'études de mutagénicité in vitro et in vivo (réf. 20) n'ont pas démontré de risque particulier lors de son utilisation dans le domaine thérapeutique chez l'homme.
Dans des études de carcinogénicité, le budésonide administré par voie orale a augmenté la fréquence des tumeurs hépatiques chez le rat mâle à partir d'une dose de 25 µg/kg/j, ce qui correspond à 17 fois la dose clinique inhalée sur la base de la surface corporelle (µg/m2). Ces effets ont également été observés dans une étude d'extension qui a inclus aussi d'autres stéroïdes tels que la prednisolone et l'acétonide de triamcinolone. Ces effets ont en outre été interprétés comme des effets de classe des glucocorticostéroïdes.
Aucun effet tératogène n'a été observé chez des rats ayant reçu 0,25 microgrammes/kg de budésonide par inhalation. Pour le budésonide administré par voie sous-cutanée, des effets tératogènes ont été constatés à une dose ≥100 µg/kg/jour chez le rat et à une dose ≥5 µg/kg/jour chez le lapin, les doses limites maternelles (sur la base de la surface corporelle) étant respectivement environ 2,4 et 0,24 fois supérieures à la dose inhalée maximale pour l'être humain (400 microgrammes/jour). Dans le cadre d'une étude portant sur le développement prénatal et postnatal menée chez des rats ayant reçu du budésonide par voie sous-cutanée, aucun effet sur les rates gestantes ou sur leur progéniture n'a été constaté. Tout comme d'autres glucocorticoïdes, le budésonide administré par voie sous-cutanée s'est avéré tératogène et fœtotoxique chez le rat (diminution de la viabilité des jeunes rats). Une fœtotoxicité a également été constatée chez le lapin (observation d'une diminution de la vitesse de croissance et de fœtus morts à des doses maternelles toxiques).
Remarques particulièresStabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Remarques particulières concernant le stockage
Les médicaments doivent être tenus hors de portée des enfants.
Conserver dans l'emballage d'origine, à l'abri de l'humidité et ne pas conserver au-dessus de 25 °C.
Les capsules doivent être extraites de leur plaquette thermoformée juste avant l'emploi.
Remarques concernant la manipulation
Le patient doit être informé que la capsule de gélatine peut se rompre, de sorte que de petits fragments de gélatine peuvent parvenir dans la bouche ou la gorge. La gélatine est toutefois inoffensive, elle se ramollit dans la bouche et peut ensuite être facilement déglutie. Le risque de rupture de la capsule est très faible si elle n'est transpercée qu'une seule fois.
À chaque nouvelle boîte de Miflonide Breezhaler, utiliser l'inhalateur Miflonide Breezhaler fourni.
Jeter chaque inhalateur une fois toutes les capsules utilisées.
Un mode d'emploi détaillé se trouve dans l'information destinée aux patients.
Numéro d’autorisation55130 (Swissmedic).
PrésentationMiflonide Breezhaler 200 µg: 60 capsules rigides, un inhalateur. [B]
Miflonide Breezhaler 400 µg: 60 capsules rigides, un inhalateur. [B]
Titulaire de l’autorisationNovartis Pharma Schweiz AG, Risch; Domicile: 6343 Rotkreuz.
Mise à jour de l’informationJuin 2023
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