CompositionPrincipes actifs
Paracétamol.
Excipients
Éthylcellulose, acide citrique anhydre, bicarbonate de sodium, 30,5 mg de sorbitol (E 420), carbonate de sodium anhydre, 105,8 – 109,2 mg de saccharose, maltodextrine, 2,2 – 5,6 mg de glucose, crospovidone, 25 mg de benzoate de sodium (E 211), 4,8 mg d'aspartame (E 951), acésulfame potassique, arôme orange, excipients par comprimé orodispersible.
Un comprimé orodispersible de 500 mg contient 39 mg de sodium.
Indications/Possibilités d’emploiTraitement contre les douleurs d'une intensité faible à moyenne (maux de tête, maux de dents, douleurs articulaires et ligamentaires, douleurs dorsales, douleurs pendant la menstruation, douleurs après blessures, douleurs lors de refroidissements).
Traitement symptomatique de la fièvre.
Posologie/Mode d’emploiIl ne faut pas dépasser la dose quotidienne maximale de 4'000 mg de paracétamol. La dose quotidienne maximale pour les enfants âgés de 9 à 12 ans est de 2'000 mg. Les enfants de moins de 9 ans reçoivent des doses plus basses (voir tableau), qui doivent être respectées strictement.
Pour prévenir le risque de surdosage, il faut s'assurer que les autres médicaments absorbés ne contiennent pas de paracétamol.
La durée d'utilisation continue maximale pour les enfants jusqu'à 12 ans sans consultation médicale est de 3 jours.
Comprimés orodispersibles de 500 mg
Chez les enfants (<12 ans) la dose doit être déterminée en fonction du poids. Le poids minimum des patients >12 ans doit être respecté.
Poids (Age)
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Dose unitaire recommandée
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Dose journalière maximale
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30 à 40 kg (9 à 12 ans)
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400 à 600 mg = soit 1 comprimé par prise
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2 g = soit 4 comprimés
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>40 kg (>12 ans et adultes)
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500 à 1'000 mg = soit 1 à 2 comprimé(s) par prise
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4 g = soit 8 comprimés
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Respecter un intervalle de 4 à 8 heures (adultes) ou de 6 à 8 heures (enfants) entre chaque prise.
Le comprimé orodispersible est présenté sous une forme galénique qui se dissout rapidement au contact de la salive. Le comprimé orodispersible sera posé à la surface de la langue où il se décompose pour être ensuite avalé avec de la salive.
Groupes de patients particuliers
Patients pédiatriques
Le dosage quotidien maximal ne doit pas excéder 75 mg/kg de poids corporel. L'intervalle minimal entre les prises du médicament est de 6-8 heures.
Patients âgés
Normalement, aucune adaptation posologique n'est requise pour les patients âgés (cf. «Pharmacocinétique: Cinétique pour certains groupes de patients»). Toutefois, il convient de tenir compte simultanément des facteurs de risque existants qui surviennent parfois chez les patients âgés et exigent une adaptation posologique.
Troubles de la fonction hépatique
Chez les patients ayant une maladie hépatique chronique ou compensée active, en particulier une insuffisance hépatocellulaire légère à modérée, alcoolisme chronique, déficit d'alimentation chronique (faibles réserves de glutathion hépatique) ou déshydratation, ainsi que chez les patients adultes cachectiques, la dose unitaire doit être diminuée ou l'intervalle entre les prises doit être prolongé. La dose quotidienne ne doit pas dépasser 2 g (voir «Mises en garde et précautions»).
Dafalgan Direct est contre-indiqué chez les patients souffrant d'un trouble sérieux de la fonction hépatique (voir «Contre-indications»).
Troubles de la fonction rénale
Chez les patients atteints de troubles de la fonction rénale, l'intervalle minimal entre les prises doit être adapté et la dose journalière maximale doit être réduite conformément au tableau suivant.
Clairance de la créatinine
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Intervalle posologique
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Dose journalière maximale
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cl 10-50 ml/min
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6 heures
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3000 mg/jour
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cl <10 ml/min
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8 heures
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2000 mg/jour
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Contre-indications·Hypersensibilité au paracétamol et aux substances apparentées (p.ex. propacétamol) ou à un des excipients selon la composition (cf. «Composition»).
·Troubles fonctionnels hépatiques graves (cirrhose hépatique et ascite)/hépatite aiguë ou maladie hépatique décompensée active.
·Hyperbilirubinémie constitutionnelle héréditaire (maladie de Gilbert).
Mises en garde et précautionsDans les cas suivants, une consultation médicale est requise avant le début du traitement:
·insuffisance rénale (clairance de la créatinine <50 ml/ml; voir «Posologie/Mode d'emploi»);
·insuffisance hépatique légère à modérée (voir «Posologie/Mode d'emploi»);
·déficit en glucose-6-phosphate-déshydrogénase (peut entraîner une anémie hémolytique);
·prise concomitante de médicaments potentiellement hépatotoxiques ou d'inducteurs des enzymes hépatiques;
·anorexie, boulimie, cachexie, malnutrition chronique, carence alimentaire, septicémie (faibles réserves de glutathion hépatique) (voir «Posologie/Mode d'emploi»);
·déshydratation, hypovolémie.
Les dosages dépassant la posologie recommandée présentent le risque d'endommager très gravement le foie. Les symptômes cliniques d'une lésion hépatique surviennent généralement 1 à 2 jours après le surdosage de paracétamol. Une lésion hépatique maximale s'observe généralement après 3 à 4 jours. Le traitement avec un antidote doit débuter dès que possible (cf. «Surdosage»).
En cas d'administration concomitante de paracétamol et flucloxacilline la prudence s'impose, car il y a un risque accru d'une acidose métabolique à trou anionique augmenté (AMTAA). Les patients présentant un risque accru d'une acidose métabolique à trou anionique augmenté sont en particulier ceux qui sont atteints de troubles graves de la fonction rénale, de sepsis ou de malnutrition, notamment en cas d'utilisation des doses maximales journalières de paracétamol.
Après administration concomitante de paracétamol et flucloxacilline, une étroite surveillance est recommandée, afin de mettre en évidence l'apparition d'irrégularités de l'équilibre acido-basique, en particulier une acidose métabolique à trou anionique augmenté. Une analyse d'urine à la recherche de 5-oxoproline devrait également être effectuée.
En cas de poursuite de l'emploi de flucloxacilline après arrêt du paracétamol, il est conseillé de s'assurer qu'aucun signe d'une acidose métabolique à trou anionique augmenté n'est présent, car il existe la possibilité que la flucloxacilline maintienne le tableau clinique de l'acidose métabolique à trou anionique élevé (voir rubrique «Interactions».
Le paracétamol peut entraîner des réactions cutanées graves comme une pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), un syndrome de Stevens-Johnson (SJS) et une nécrolyse épidermique toxique (NET), qui peuvent entraîner le décès. Les patients doivent être informés des symptômes des réactions cutanées graves, et l'utilisation du médicament doit être interrompue dès la première apparition de réactions cutanées ou d'autres signes d'hypersensibilité.
Il est déconseillé de consommer de l'alcool au cours du traitement. L'alcool peut accroître la toxicité hépatique du paracétamol, en particulier lors de carence alimentaire simultanée ou de la malnutrition. Dans de tels cas, une dose thérapeutique de paracétamol peut déjà conduire à des lésions hépatiques.
Le patient doit être mis en garde contre l'absorption régulière et prolongée d'analgésiques sans prescription médicale. En cas de douleurs persistantes, il devra consulter un médecin.
Les parents doivent être mis en garde contre la prise régulière et prolongée par leurs enfants d'analgésiques sans prescription médicale, et informés que dans le cas de fièvre élevée ou une aggravation de l'état général des enfants nécessite une consultation médicale à temps.
Lorsque des analgésiques sont utilisés pendant une période prolongée (>3 mois) chez des patients souffrant de céphalées chroniques et que l'utilisation a lieu tous les deux jours ou plus, des céphalées peuvent apparaître ou des céphalées déjà existantes peuvent s'aggraver. Les céphalées provoquées par une utilisation excessive d'analgésiques ne doivent pas être traitées par une augmentation de la dose. Dans de tels cas, la prise d'analgésiques doit être arrêtée en concertation avec le médecin.
L'absorption prolongée d'analgésiques, surtout en cas de prise concomitante de plusieurs principes actifs analgésiques, peut entraîner une lésion rénale irréversible avec risque d'une insuffisance rénale terminale (néphropathie due aux analgésiques).
Chez des patients à statut du glutathion épuisé, comme en cas d'une septicémie par exemple, l'emploi de paracétamol peut augmenter le risque d'une acidose métabolique.
Édulcorants (aspartame, sorbitol, saccharose, glucose)
Dafalgan Direct, comprimés orodispersibles
Les comprimés orodispersibles Dafalgan Direct, contenant de l'aspartame, doivent être utilisés avec prudence par les patients souffrant de phénylcétonurie. Aucune donnée préclinique ni clinique n'est disponible pour pouvoir évaluer l'administration chez les nourrissons de moins de 12 semaines.
Les comprimés orodispersibles Dafalgan Direct contiennent du sorbitol. Les patients présentant une intolérance héréditaire au fructose (IHF) ne doivent pas prendre / recevoir ce médicament.
Les comprimés orodispersibles Dafalgan Direct contiennent du sucrose (= saccharose) et du glucose. Ils ne doivent pas être pris par les patients ayant une intolérance héréditaire rare au fructose/galactose, ou une malabsorption du glucose-galactose ou un déficit en sucrase-isomaltase. Le glucose qu'ils contiennent peut être nocif pour les dents.
Sodium
Un comprimé orodispersible Dafalgan Direct contient 39 mg de sodium, correspondant à 2% de l'apport quotidien maximal en sodium de 2 g recommandé par l'OMS pour un adulte.
Benzoate de sodium
Les comprimés orodispersibles Dafalgan Direct contiennent 21,0 mg de benzoate, qui est susceptible d'aggraver la jaunisse (jaunissement de la peau et des yeux) chez les nouveau-nés (jusqu'à 4 semaines d'âge). Une augmentation de la bilirubine dans le sang après le déplacement de l'albumine peut aggraver l'ictère néonatal et conduire à un ictère nucléaire (dépôts de bilirubine non conjuguée dans le tissu cérébral).
InteractionsLes médicaments inducteurs d'enzymes comme le phénobarbital, la carbamazépine, l'hydrazide de l'acide isonicotinique (isoniazide, HIN) et la rifampicine aggravent l'hépatotoxicité du paracétamol. Faire preuve de prudence en cas d'administration concomitante de paracétamol.
Phénytoïne: la prise concomitante peut réduire l'efficacité du paracétamol et, par une augmentation des métabolites toxiques du paracétamol, augmenter le risque d'hépatotoxicité. Les patients traités par phénytoïne doivent éviter une prise excessive et/ou chronique de paracétamol. Les patients doivent être surveillés pour déceler d'éventuels signes d'hépatotoxicité.
Alcool: voir rubrique «Mises en garde et précautions».
Les agents qui ralentissent l'évacuation gastrique (p.ex. propanthéline) diminuent la vitesse de résorption.
Les agents qui accélèrent l'évacuation gastrique (p.ex. métoclopramide) augmentent la vitesse de résorption.
Chloramphénicol: Le paracétamol multiplie par cinq la demi-vie d'élimination du chloramphénicol.
Salicylamide: le salicylamide prolonge la demi-vie d'élimination du paracétamol et multiplie la production de métabolites hépatotoxiques.
Chlorzoxazone: l'administration simultanée de paracétamol et de chlorzoxazone augmente l'hépatotoxicité des deux substances.
Zidovudine: le risque d'une neutropénie se trouve renforcé par une administration simultanée de la zidovudine et du paracétamol.
Le probénécide inhibe la conjugaison du paracétamol à l'acide glucuronique, ce qui réduit environ de moitié la clairance du paracétamol. En cas de prise concomitante, réduire la dose de paracétamol.
La cholestyramine réduit l'absorption du paracétamol.
Anticoagulants: l'effet anticoagulant de la warfarine et d'autres coumarines peut être renforcé en cas d'absorption quotidienne prolongée de paracétamol, ce qui augmente le risque d'hémorragies. Il faut surveiller de près l'INR en cas de prise concomitante, et 1 semaine après la fin du traitement par paracétamol. Des prises occasionnelles n'ont pas d'effet significatif. Il n'existe pas de données concernant l'interaction entre le paracétamol et les anticoagulants oraux plus récents (dabigatran, rivaroxaban, apixaban).
Flucloxacilline: En cas d'administration concomitante de paracétamol (principalement à des doses élevées et/ou pendant une longue durée) et de flucloxacilline, la prudence est recommandée car la prise concomitante de ce médicament a été associée à une acidose métabolique à trou anionique élevé, en particulier chez les patients présentant des facteurs de risque (voir rubrique Mises en garde et précautions).
Interactions avec les examens paramédicaux
Le paracétamol peut fausser les valeurs d'uricémie obtenues par la méthode à l'acide phosphotungstique.
Grossesse, allaitementGrossesse
Les études épidémiologiques sur le neurodéveloppement des enfants exposés au paracétamol in utero ne montrent pas de résultats probants. Le risque de lésions fonctionnelles et organiques, de malformations et de troubles de l'adaptation lors de la prise de paracétamol pendant la grossesse à la posologie appropriée est actuellement considéré comme faible. Aucune étude contrôlée chez les femmes enceintes n'est disponible. Les études animales n'ont montré aucune toxicité sur la reproduction (voir «Données précliniques»).
Si cela s'avère nécessaire d'un point de vue clinique, le paracétamol peut être utilisé pendant la grossesse; cependant, il devra être utilisé à la dose efficace la plus faible, pendant la durée la plus courte possible et à la fréquence la plus réduite possible.
Allaitement
Le paracétamol passe dans le lait maternel. La concentration dans le lait maternel est similaire à la concentration momentanée dans le plasma de la mère. Des éruptions cutanées chez les nourrissons allaités ont été rapportés. Des conséquences préjudiciables durables pour le nourrisson ne sont pas connues. Bien que le paracétamol soit considéré comme compatible avec l'allaitement, la prudence est de mise lors de l'utilisation de Dafalgan Direct pendant l'allaitement.
Fertilité
Les données cliniques sur la fertilité ne sont pas disponibles. Les études animales avec le paracétamol ont mis en évidence un effet sur la fertilité (voir «Données précliniques»).
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesDes expériences à long terme montrent que le principe actif, à la posologie recommandée, n'a aucune influence négative sur les capacités de réactions.
Effets indésirablesLes effets indésirables suivants ont été signalés après l'utilisation de paracétamol.
Très fréquents (≥1/10), fréquents (≥1/100, <1/10), occasionnels (≥1/1'000, <1/100), rares (≥1/10'000, <1/1'000), très rares (<1/10'000).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Rares: thrombocytopénie, neutropénie, leucopénie, agranulocytose, pancytopénie, anémie hémolytique (en particulier chez les patients présentant une carence en G-6-PD).
Affections du système immunitaire
Rares: réaction anaphylactique (hypotension incluse), choc anaphylactique, réaction d'hypersensibilité; angio-œdème.
Peu de patients (5-10%) souffrant d'asthme induit par l'acide acétylsalicylique ou d'autres manifestations d'intolérance à l'acide acétylsalicylique pourraient réagir de manière similaire au paracétamol (asthme dû aux analgésiques).
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Bronchospasme.
Affections gastro-intestinales
Fréquents : vomissements.
Fréquence inconnue: diarrhée, douleurs abdominales.
Affections hépatobiliaires
Voir rubrique «Mises en garde et précautions» et «Surdosage».
Fréquence inconnue: augmentation des enzymes hépatiques, cholestase, ictère.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Occasionnels: urticaire, érythème, éruption cutanée.
Très rares: exanthème (PEAG), nécrolyse épidermique toxique (NET, syndrome de Lyell), syndrome de Stevens-Johnson (SJS).
Fréquence inconnue: purpura, bouffées vasomotrices, exanthème médicamenteux fixe.
Le signalement d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageEn cas de surdosage, une prise en charge médicale immédiate est nécessaire, même en l'absence de symptômes.
Après la prise orale de 7,5 à 10 g de paracétamol chez l'adulte et de 140 à 200 mg/kg de poids corporel chez l'enfant (même à plus faibles doses déjà chez les patients prédisposés, p.ex. ceux avec une consommation excessive d'alcool ou une réserve de glutathion déficitaire en cas de carence nutritionnelle), apparaissent des signes d'intoxication aiguë des cellules hépatiques et du tubule rénal sous forme de nécroses cellulaires mettant la vie en danger. Ces nécroses peuvent entraîner une insuffisance hépatocellulaire, une acidose métabolique (qui peut dans certains cas provenir de l'acide lactique ou de l'acide pyroglutamique) et une encéphalopathie, qui peuvent entraîner le coma et le décès.
Des concentrations plasmatiques de >200 µg/ml après 4 h, de >100 µg/ml après 8 h, de >50 µg/ml après 12 h et de >30 µg/ml après 15 h provoquent des lésions hépatiques à issue fatale par coma hépatique. L'hépatotoxicité est directement dépendante de la concentration dans le plasma.
Les premiers signes de symptômes cliniques d'une lésion hépatique surviennent généralement après 1 à 2 jours, atteignant leur maximum en 3 à 4 jours.
Symptômes
1ère phase (= 1er jour): nausées, vomissements, douleurs abdominales, inappétence, sentiment général de malaise, pâleur, mal-être, hypersudation (transpiration).
2ème phase (= 2ème jour): amélioration subjective, hypertrophie du foie, taux de transaminases élevés (AST, ALT), augmentation du taux de bilirubine, temps de thromboplastine prolongé, augmentation de la lactate déshydrogénase.
3ème phase (= 3ème jour): taux de transaminases fortement élevés (AST, ALT), ictère, hypoglycémie, coma hépatique.
Les événements suivants ont été observés à la suite d'un surdosage de paracétamol:
·Nécrose hépatique
·Insuffisance rénale aiguë,
·Coagulation intravasculaire disséminée,
·Rares cas de pancréatite aiguë
Traitement
Un traitement efficace doit être instauré sans délai dès qu'une intoxication est suspectée. Il comprend les mesures suivantes:
Lavage gastrique (utile seulement dans les 1 à 2 heures suivant l'intoxication) puis administration de charbon actif. Administration orale de N-acétylcystéine ou de méthionine. Lorsque l'administration orale de l'antidote n'est pas possible ou qu'elle n'est pas aisée (p.ex. en cas de vomissements violents, troubles de la conscience), celui-ci peut être administré par voie intraveineuse, si possible en l'espace de 8 heures. La N-acétylcystéine peut encore apporter une certaine protection après 16 heures.
Mesurer la concentration du paracétamol dans le plasma (pas plus tôt que 4 heures après la prise).
Les tests hépatiques doivent être réalisés au début du traitement et répétés toutes les 24 h. Dans la plupart des cas, les transaminases hépatiques se normalisent en 1 à 2 semaines, la fonction hépatique étant entièrement rétablie. Toutefois, dans les cas très graves, une transplantation hépatique peut être nécessaire.
L'hémodialyse ou la dialyse péritonéale ne présentent pas d'utilité significative pour l'élimination du paracétamol.
Vous pouvez demander des informations détaillées concernant le traitement auprès du Centre suisse d'information toxicologique (CITS).
Propriétés/EffetsCode ATC
N02BE01
Mécanisme d'action
Le paracétamol est un analgésique et un antipyrétique à action centrale et périphérique.
Le mécanisme d'action n'est pas entièrement clair.
Pour l'effet analgésique, il a été établi que l'inhibition de la synthèse des prostaglandines est plus forte au niveau central que périphérique. L'effet antipyrétique se base sur une inhibition de l'effet de pyrogènes endogènes sur le centre thermorégulateur dans l'hypothalamus. Le paracétamol n'a pas d'effet antiphlogistique marqué et n'influe ni sur l'hémostase, ni sur la muqueuse gastrique.
Pharmacodynamique
Aucune donnée.
Efficacité clinique
Aucune donnée.
PharmacocinétiqueAbsorption
Absorption gastrointestinale rapide (10 à 60 minutes après la prise) et quasi totale par voie orale. Elle est dose-dépendante.
Le taux d'absorption présente une corrélation directe avec la rapidité de la vidange gastrique. L'ingestion simultanée de nourriture ralentit la résorption.
Après administration unique d'un comprimé orodispersible Dafalgan Direct (correspond à une dose orale unique de 500 mg de paracétamol), une concentration plasmatique maximale de 7,37 µg/ml (Cmax) a été atteinte en 0,84 h (tmax).
Distribution
Le paracétamol est distribué de façon régulière dans la plupart des tissus. Le paracétamol est peu lié aux protéines plasmatiques (5 à 13%) aux posologies thérapeutiques. La liaison aux protéines plasmatiques peut cependant atteindre jusqu'à 50% lors d'un surdosage. La diffusion du paracétamol est rapide. Le volume de distribution est de l'ordre de 1 à 2 l/kg de poids corporel chez les adultes et de 0,7 à 1 l/kg de poids corporel chez les enfants.
Métabolisme
Le paracétamol est métabolisé dans le foie et soumis à deux voies de biotransformation principales: la conjugaison à l'acide glucuronique (60-80%) et celle à l'acide sulfurique (20-40%); cette dernière est rapidement saturée par des doses élevées, dans la gamme thérapeutique.
Une saturation de la glucurono-conjugaison ne se produit qu'en cas d'absorption de doses supérieures, hépatotoxiques.
Une petite partie (moins de 4%) est métabolisée par le cytochrome P450 en un intermédiaire réactif (N-acétyl benzoquinone imine) qui, sous dosage normal, est détoxifié par le glutathion réduit et excrété via l'urine, après conjugaison avec la cystéine et l'acétylcystéine. Cependant, après un surdosage massif, la quantité de métabolites toxiques augmente.
Élimination
Chez les adultes, environ 90% de la quantité absorbée est excrétée par voie rénale en 24 heures, principalement sous forme de glucuronide (environ 60%) et de conjugué sulfate (environ 30%). Moins de 5% est excrété par voie rénale sans avoir subi de modifications. La demi-vie plasmatique est d'environ 2,7 heures et la clairance totale est d'environ 18 litres/h. Le paracétamol ne passe pas dans la bile. Il passe la barrière placentaire et dans le lait maternel.
Cinétique pour certains groupes de patients
Troubles de la fonction hépatique
La durée de demi-vie plasmatique reste pratiquement inchangée chez les patients souffrant d'une insuffisance hépatique légère. Elle est toutefois nettement prolongée chez les patients souffrant d'une insuffisance hépatique grave.
Des études cliniques avec le paracétamol oral, en raison de concentrations plasmatiques accrues de paracétamol et d'une demi-vie d'élimination prolongée chez les patients atteints de maladies hépatiques chroniques, notamment cirrhoses hépatiques d'origine alcoolique, ont mis en évidence un métabolisme modérément altéré du paracétamol. Toutefois, aucune accumulation significative de paracétamol n'a été observée. La demi-vie plasmatique accrue du paracétamol a été liée à une réduction de la capacité métabolique hépatique. Pour cette raison, le paracétamol doit être utilisé avec prudence chez les patients atteints de maladie hépatique, la dose quotidienne maximale étant limitée à 2 g (voir «Posologie/Mode d'emploi»). Le paracétamol est contre-indiqué en cas de maladie hépatique active décompensée, notamment d'hépatite due à l'abus d'alcool (à cause de l'induction de CYP2E1, qui augmente la formation des métabolites hépatotoxiques du paracétamol).
Troubles de la fonction rénale
En cas d'insuffisance rénale grave (clairance de la créatinine de 10 à 30 ml/min), l'élimination du paracétamol est peu ralentie, la demi-vie d'élimination se situant entre 2 et 5,3 heures. La vitesse d'élimination des glucuronides et des conjugués sulfates est 3 fois plus faible chez les patients atteints d'insuffisance rénale grave que chez les patients sains. Cependant, il n'est pas nécessaire d'adapter la posologie dans cette population, les glucuronides et conjugués sulfates n'étant pas toxiques. Il est toutefois recommandé de prolonger l'intervalle minimal entre les administrations conformément aux recommandations de dosage si le paracétamol est utilisé chez des patients atteints d'insuffisance rénale modérée à grave (clairance de la créatinine ≤50 ml/min) (cf. «Posologie/Mode d'emploi»).
Chez les patients sous hémodialyse, la demi-vie peut être réduite de 40 à 50% après l'administration de doses thérapeutiques de paracétamol.
Personnes âgées
La durée de demi-vie peut être prolongée chez les personnes âgées et s'accompagner d'une diminution de la clearance du médicament. Normalement, aucune adaptation de posologie est nécessaire pour ce groupe.
Nouveau-nés, nourrissons et enfants
Les paramètres pharmacocinétiques observés chez les nourrissants et les enfants sont similaires à ceux des adultes, hormis la demi-vie plasmatique qui est raccourcie (env. 2 heures) par rapport à celle des adultes. La demi-vie plasmatique du médicament chez les nouveau-nés est plus longue que celle chez les nourrissants (env. 3,5 heures). Les nouveau-nés, les nourrissants et les enfants jusqu'à 10 ans éliminent significativement moins de glucuronides et plus de conjugués sulfates que les adultes. La sécrétion totale de paracétamol et de ses métabolites reste inchangée à tout âge.
Données précliniquesToxicité
Les doses aiguës très élevées de paracétamol sont hépatotoxiques.
Mutagénicité-carcinogénicité
On a observé un potentiel génotoxique lors de divers essais. Il convient de relativiser ce fait, car cela dépend de la dose. Les mécanismes qui semblent provoquer ces effets suggèrent qu'une posologie au-dessous d'un certain seuil ne provoquent pas d'effets génotoxiques; lorsque la réserve en glutathione est diminuée, le seuil pourrait être plus bas.
Les seuils qui ont montré un effet génotoxique dans les essais sur l'animal se situent clairement dans le domaine posologique toxique qui provoque des lésions au niveau du foie et de la moelle osseuse. De plus, les doses non hépatotoxiques (jusqu'à 300 mg/kg chez le rat et 1'000 mg/kg chez la souris) n'ont pas d'effets carcinogènes. Donc, on peut pratiquement exclure qu'une posologie thérapeutique aurait un effet génotoxique ou carcinogène.
Toxicité sur la reproduction
Aucune étude conventionnelle utilisant les normes actuellement acceptées pour évaluer la toxicité sur la reproduction et le développement n'est disponible. Les études animales pour le paracétamol n'ont montré aucun effet sur la reproduction et aucun effet tératogène
Une administration répétée de fortes doses (hépatotoxiques) de paracétamol a conduit à une atrophie testiculaire chez la souris et le rat. L'administration répétée de très fortes doses de paracétamol (≥500 mg/kg) à des rats mâles a entraîné une fertilité réduite (diminution de la libido et de la performance sexuelle ainsi que de la motilité des spermatozoïdes).
Remarques particulièresLes médicaments contenant du paracétamol ne doivent pas être administrés aux enfants qui ont absorbé de l'alcool par mégarde.
Influence sur les méthodes de diagnostic
Le paracétamol peut induire des perturbations dans la mesure de la glycémie par la méthode dite à la glucose oxydase. Il peut également être responsable d'une élévation apparente de l'uricémie lorsqu'elle est dosée par la méthode de réduction du phosphotungstate.
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Remarques concernant le stockage
Conserver Dafalgan Direct à température ambiante (15-25 °C) et à l'abri de l'humidité.
Conserver hors de portée des enfants.
Numéro d’autorisation55138 (Swissmedic).
PrésentationDafalgan Direct Comprimés orodispersibles à 500 mg: 16, [D]
Titulaire de l’autorisationUPSA Switzerland AG, Zug
Mise à jour de l’informationAoût 2023
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