InteractionsInteractions pharmacocinétiques
Influence d'autres médicaments sur la pharmacocinétique d'hormones sexuelles
Inducteurs enzymatiques
Le métabolisme des estrogènes et des progestatifs peut être accéléré lors d'une co-administration d'agents actifs stimulant l'activité des enzymes impliquées dans le métabolisme, qui incluent en particulier les enzymes du cytochrome P450. Parmi ces agents actifs, on compte entre autres les barbituriques, le bosentan, la carbamazépine, l'éfavirenz, le felbamate, le modafinil, la névirapine, l'oxcarbazépine, la phénytoïne, la primidone, la rifabutine, la rifampicine et le topiramate ainsi que les préparations contenant du millepertuis (Hypericum perforatum). Bien que le ritonavir et le nelfinavir soient connus pour être des inhibiteurs puissants, ils ont également présenté des propriétés inductrices lors d'une co-administration avec des hormones stéroïdiennes. Cliniquement, un métabolisme accru des estrogènes et des progestatifs peut réduire l'efficacité et causer des irrégularités des règles. L'induction enzymatique maximale est généralement observée au bout de 2 à 3 semaines et peut persister au moins 4 semaines ou plus longtemps après l'arrêt d'administration de ces médicaments. En outre, il est connu que divers inhibiteurs de la protéase du VIH/VHC (p.ex. nelfinavir, boceprevir, télaprevir) et de la transcriptase inverse non nucléosidique (p.ex. efavirenz, névirapine) ainsi que leurs combinaisons peuvent entraîner une diminution ou une augmentation des concentrations plasmatiques d'estrogènes ou de progestatifs. Ces changements peuvent être cliniquement pertinents dans certains cas.
Inhibiteurs enzymatiques
Les inhibiteurs du CYP3A4 comme p.ex. les antimycotiques azolés, macrolides ou corbicistat peuvent augmenter les concentrations plasmatiques des estrogènes et/ou des progestatifs, et causer ainsi une survenue accrue d'effets indésirables.
Influence des hormones sexuelles sur la pharmacocinétique d'autres médicaments
En sens inverse, les hormones sexuelles peuvent influencer le métabolisme d'autres médicaments, dont la concentration plasmatique peut alors se trouver augmentée (p.ex. benzodiazépines, ciclosporine, imipramine, métoprolol) ou réduite (p.ex. lamotrigine, voir ci-dessous).
Une étude sur l'interaction avec la lamotrigine (un antiépileptique) et un contraceptif oral combiné (30 µg d'éthinylestradiol/150 µg de lévonorgestrel) a révélé une augmentation significative de la clairance de la lamotrigine et une diminution significative des taux plasmatiques de lamotrigine lors de la co-administration de ces médicaments. Une telle diminution des concentrations plasmatiques peut réduire le contrôle des crises. Un ajustement de la dose de lamotrigine peut donc être nécessaire.
D'autres contraceptifs hormonaux ou traitements substitutifs hormonaux n'ont pas été étudiés. On suppose cependant que de tels médicaments ont un potentiel d'interactions comparable. Lorsqu'un traitement par Indivina est instauré chez une patiente prenant de la lamotrigine, une adaptation de la dose de lamotrigine peut donc être nécessaire et les concentrations de lamotrigine doivent être surveillées étroitement au début du traitement.
Les taux de lamotrigine peuvent à nouveau augmenter après l'arrêt du traitement par Indivina. Il faut donc également surveiller la patiente à ce stade et réduire la dose de lamotrigine si nécessaire.
Interactions pharmacodynamiques
Indivina peut atténuer l'effet des antihypertenseurs, des anticoagulants oraux et des antidiabétiques.
Interactions à mécanisme inconnu
Dans des études cliniques, l'administration concomitante de contraceptifs combinés contenant de l'éthinylestradiol avec certaines associations de principes actifs utilisées dans le traitement des infections à VHC (ombitasvir/paritaprévir/ritonavir utilisés avec ou sans dasabuvir; glecaprevir/pibrentasvir; sofosbuvir/velpatasvir/voxilaprevir) a entraîné une élévation cliniquement significative des ALAT (y compris des cas d'élévation dépassant de cinq fois la limite supérieure de la normale) par rapport aux patientes traitées uniquement avec les agents antiviraux. Par contre, lors de l'administration d'autres estrogènes (notamment l'estradiol et le valérate d'estradiol), l'incidence d'une augmentation des transaminases n'était pas supérieure à celle observée chez des patientes non traitées par estrogénothérapie. Cepedant, en raison du nombre limité de femmes ayant pris ces autres médicaments contenant des estrogènes, il convient d'être prudent lors de l'administration concomitante d'estrogènes avec l'une des associations de principes actifs ci-dessus.
Pour exclure d'éventuelles interactions, il convient également de consulter l'information professionnelle des médicaments utilisés de manière concomitante.
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