PharmacocinétiqueAbsorption
Chez des sujets sains comme chez les diabétiques, l'analyse des concentrations sériques d'insuline a montré que la résorption de l'insuline glargine était plus lente et beaucoup plus prolongée que celle de l'insuline NPH humaine et qu'il n'y avait pas de pics après injection sous-cutanée d'insuline glargine.
Autrement dit, les concentrations étaient conformes au déroulement chronologique de l'activité pharmacodynamique de l'insuline glargine. Comme le montre l'illustration 1, l'effet de Lantus se manifeste plus lentement que l'effet de l'insuline NPH. L'effet maximum est atteint au bout de 3 à 5 heures. La durée médiane de l'effet à partir du moment de l'injection s'élève à 24 heures pour Lantus contre 14,5 heures pour l'insuline NPH.
Après administration de l'insuline glargine dans la paroi abdominale, dans le muscle deltoïde ou dans la cuisse, aucune différence importante des taux sériques d'insuline n'a été relevée.
Après administration intraveineuse, la demi-vie d'élimination apparente de l'insuline glargine et de l'insuline humaine sont comparables.
Des investigations pharmacocinétiques effectuées après administration sous-cutanée de Lantus ont montré des résultats très similaires le 2ème, le 5ème et le 12ème jour et indiquent que l'état d'équilibre (steady-state) est atteint dès le 2ème jour.
Paramètre
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5ème jour/ 2ème jour
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12ème jour/ 2ème jour
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Cmax (ng/ml)
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Valeur escomptée 90 % int. de confidence
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93,9 % (79,2; 111,3 %)
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115,1 % (97,1; 136,4 %)
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AUC (0-24h) (ng·h/ml)
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Valeur escomptée 90 % int. de confidence
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89,0 % (77,8; 102,0 %)
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107,8 % (94,2; 123,4 %)
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Distribution
Aucunes données.
Métabolisme
Après injection sous-cutanée de Lantus chez 34 patients diabétiques de type 1, l'insuline glargine était rapidement métabolisée au niveau de l'extrémité carboxyle de la chaîne bêta, formant deux métabolites actifs M1 (21A-Gly-Insuline) et M2 (21A-Gly-des-30B-Thr-insuline). Dans le plasma, le métabolite M1 est le principal métabolite circulant L'exposition au métabolite M1 augmente avec la dose de Lantus. Les données pharmacocinétiques et pharmacodynamiques indiquent que l'effet d'une injection sous-cutanée de Lantus est principalement basé sur l'exposition au métabolite M1. L'insuline glargine et le métabolite M2 n'étaient pas détectables chez la vaste majorité des sujets. Lorsque ces métabolites étaient détectables, leurs concentrations étaient indépendantes de la dose de Lantus administrée.
Cinétique versus insuline glargine 300 unités/ml:
La pharmacocinétique de Lantus (insuline glargine 100 unités/ml) versus Toujeo (insuline glargine 300 unités/ml) après 8 jours d'injection quotidienne a été évaluée chez 30 patients atteints de diabète de type 1. Après une prise quotidienne de 0,4 U/kg, l'exposition à l'état d'équilibre à 24 heures (INS-AUC0-24) était de 17% inférieure pour Toujeo comparativement à Lantus. Pour Toujeo, le temps nécessaire pour atteindre 50 % de l'INS-AUC0-24 était semblable à celui de Lantus. Les résultats de cette étude pharmacocinétique concordent avec ceux des essais de la Phase 3, lors desquels la dose de Toujeo était 10 à 18 % plus élevée que celle de Lantus.
Élimination
Aucunes données.
Cinétique pour certains groupes de patients
Dans des études cliniques, les analyses de sous-groupes (selon l'âge et le sexe) ne montrent aucune différence, en termes de tolérance ou d'efficacité, entre l'ensemble de la population étudiée et les différents sous-groupes de patients traités par l'insuline glargine.
Population pédiatrique
La pharmacocinétique chez les enfants diabétiques de type 1 âgés de 2 ans à moins de 6 ans a été évaluée dans une étude clinique (voir section «Propriétés/Effets»). Les concentrations plasmatiques de l'insuline glargine et de ses principaux métabolites M1 et M2 à l'état d'équilibre ont été mesurées chez des enfants traités par l'insuline glargine. Elles ont montré un profil similaire à celui des adultes et n'ont fourni aucune preuve d'accumulation de l'insuline glargine ou de ses métabolites à long terme.
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