Posologie/Mode d’emploiObjectifs thérapeutiques et arrêt du traitement
Avant d'instaurer un traitement par Oxynorm, une stratégie thérapeutique comprenant la durée et les objectifs du traitement, ainsi qu'un plan d'arrêt du traitement, doivent être convenus avec le patient, conformément aux directives de prise en charge de la douleur. Au cours du traitement, le médecin et le patient doivent s'entretenir régulièrement afin d'évaluer la nécessité de poursuivre le traitement, d'envisager son interruption et d'adapter les doses si nécessaire. Lorsqu'un patient n'a plus besoin d'un traitement par Oxynorm, il peut être opportun de diminuer progressivement la dose pour prévenir les symptômes de sevrage (voir «Mises en garde et précautions»). En l'absence d'un contrôle adéquat de la douleur, il convient de réfléchir à la survenue possible d'une dépendance, d'une tolérance et d'une progression de la maladie sous-jacente (voir «Mises en garde et précautions»).
Posologie usuelle
La posologie doit être adaptée progressivement à l'intensité de la douleur et à la sensibilité individuelle du patient.
La posologie adaptée au patient est celle qui permet de contrôler la douleur sans effet indésirable ou avec seulement des effets indésirables supportables.
En général, les recommandations posologiques applicables chez l'adulte sont les suivantes:
Patients non habitués aux opioïdes
La dose initiale d'Oxynorm chez les patients qui n'ont jamais été traités par des opioïdes est généralement de 5 mg (1 capsule d'Oxynorm à 5 mg, 1 comprimé orodispersible d'Oxynorm à 5 mg ou 0,5 ml d'Oxynorm solution buvable) toutes les 4-6 heures.
La dose journalière doit être augmentée par paliers de 25-50% jusqu'à atteindre une analgésie suffisante.
Patients ayant déjà été traités par un autre opioïde
Bien que l'on dispose de tableaux utiles afin de déterminer l'équivalence thérapeutique entre les opioïdes administrés par voie orale et parentérale, la puissance relative des différents principes actifs et formes pharmaceutiques est sujette à d'importantes variabilités interindividuelles. L'absence d'études cliniques systématiques sur le passage de tous les opioïdes possibles à l'oxycodone empêche également toute recommandation posologique spécifique. Tout changement de principe actif ou de forme pharmaceutique nécessite une nouvelle augmentation progressive des doses sous contrôle clinique. D'une manière générale, il est plus sûr d'estimer une dose journalière d'oxycodone basse plutôt que de provoquer des effets indésirables dangereux avec une dose trop élevée. Il convient de débuter avec la moitié de la dose journalière estimée, divisée en plusieurs doses administrées à 4-6 heures d'intervalle.
Traitement d'entretien
En général, la plus faible dose analgésique efficace doit être choisie.
Pour le traitement de douleurs d'origine non cancéreuse, des doses journalières maximales de 40 mg sont habituellement suffisantes, mais des doses plus élevées peuvent être nécessaires.
Objectifs du traitement et fin du traitement
En cas de contrôle insuffisant de la douleur, il convient d'envisager la possibilité d'une hyperalgésie, d'une tolérance et d'une progression de la maladie sous-jacente (voir «Mises en garde et précautions»).
Instructions posologiques particulières
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
Les concentrations plasmatiques d'oxycodone peuvent être significativement plus élevées chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée (score de Child-Pugh (CPS): 7-9) à sévère (CPS: 10-15) par rapport aux sujets ayant une fonction hépatique normale (voir «Pharmacocinétique»).
Il convient d'administrer chez ces patients une dose réduite qui sera augmentée progressivement et avec précaution. Une réduction de 50% de la posologie journalière initiale est recommandée chez les patients qui n'ont jamais reçu d'opioïdes.
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
Les concentrations plasmatiques d'oxycodone peuvent être significativement plus élevées chez les patients une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min) par rapport aux sujets ayant une fonction rénale normale (voir «Pharmacocinétique»).
Il convient d'administrer chez ces patients une dose réduite qui sera augmentée progressivement et avec précaution. Une réduction de 50% de la posologie journalière initiale est recommandée chez les patients qui n'ont jamais reçu d'opioïdes.
Patients âgés
Comme chez les adultes plus jeunes, la posologie doit être adaptée en fonction de l'intensité de la douleur et de la sensibilité individuelle du patient (voir «Pharmacocinétique»).
Enfants et adolescents
L'innocuité et l'efficacité d'Oxynorm chez l'enfant et l'adolescent de moins de 18 ans n'ont pas été étudiées. L'administration à ces patients n'est donc pas recommandée.
Génotype/polymorphismes génétiques
Les polymorphismes génétiques du CYP2D6 peuvent altérer l'efficacité de l'oxycodone ou conduire à des effets indésirables (voir «Pharmacocinétique»).
Mode d'administration
Oxynorm doit être pris à intervalles de 4-6 heures, pendant ou entre les repas.
Les capsules d'Oxynorm doivent être prises entières avec un peu d'eau.
Retirer le comprimé orodispersible d'Oxynorm du blister de la manière suivante:
·détacher une seule alvéole de la plaquette;
·décoller le coin de la feuille;
·retirer délicatement le comprimé orodispersible.
Les comprimés orodispersibles sont fragiles. Ils ne doivent pas être poussés à travers le film, car cela risque de les endommager.
Placer sur la langue le comprimé orodispersible d'Oxynorm et le sucer jusqu'à ce qu'il soit complètement dissous avant de l'avaler.
La solution buvable d'Oxynorm est à mesurer avec la pipette doseuse jointe par paliers de 0,1 ml (1 mg de chlorhydrate d'oxycodone) et à prendre dans un peu de liquide, de préférence dans un jus de fruits.
|