PharmacocinétiqueAbsorption
La muqueuse sous la langue permet une absorption rapide de l'apomorphine qui est détectable dans le plasma sanguin 10 minutes plus tard. Les pics plasmatiques sont atteints en 40 à 60 minutes. Une augmentation de la dose d'Uprima conduit à une augmentation proportionnelle des Cmax et AUCinfini. La biodisponibilité d'apomorphine sous forme de comprimé sublingual représente 16 à 18% de celle atteinte lors d'une application sous-cutanée.
Parce que son effet de premier passage est élevé, Uprima semble presque inefficace lorsqu'un comprimé sublingual est avalé. Après ingestion d'Uprima, seuls environ 10% de l'efficacité sont atteints par rapport à l'application sublinguale, ou 1 à 2% de l'activité par rapport à l'administration intraveineuse ou sous-cutanée.
Distribution
L'apomorphine se lie à 90% environ aux protéines plasmatiques, principalement à l'albumine. La liaison est indépendante de la concentration dans la marge située entre 1,0 et 1000 ng/ml. Une estimation de son volume de distribution donne une valeur entre 2 et 19 l/kg, indiquant une distribution substentielle dans les tissus. Parce qu'elle se dissout largement dans les lipides, l'équilibre de l'apomorphine entre le sang et les compartiments tissulaires est connue pour être rapide. Les concentrations cérébrales sont plus de 6 fois supérieures aux concentrations plasmatiques.
Métabolisme
L'apomorphine est largement métabolisée. Les principaux produits de la métabolisation sont des conjugés issus de la glucuronidation et de la sulfatation. La N-déméthylation de l'apomorphine conduit à la formation de la norapomorphine qui sera transformée en dérivés glucuronidés et sulfatés. Le sulfate d'apomorphine est le métabolite principal retrouvé chez les personnes ayant reçu une dose unique d'apomorphine sous forme sublinguale. Les dérivés glucuronidés d'apomorphine et de norapomorphine sont retrouvés en faibles concentrations dans le plasma sanguin. Aucun effet pharmacologique n'est attendu de ces molécules.
Elimination
La clearance de l'apomorphine appliquée en sous-cutané est estimée entre 3 et 4 l/h/kg, valeur supérieure au flux sanguin hépatique. Après application sublinguale d'apomorphine, sa demi-vie d'élimination se situe autour de 2-3 heures.
Après application sublinguale d'une dose de 2 mg d'apomorphine marquée radioactivement au [14C], la radioactivité a été retrouvée aussi bien dans l'urine (93%) que dans les fèces (16%). Une quantité inférieure à 2% de la dose d'apomorphine a été retrouvée sous forme libre dans l'urine.
Cinétique dans des situations cliniques particulières
Patients âgés
La pharmacocinétique de l'apomorphine (5 mg) a été étudiée parmi des volontaires sains de sexe masculin et âgés de plus de 65 ans. Par rapport à des volontaires jeunes, la tmax était augmentée de 36% et la Cmax diminuée de 20% parmi les volontaires âgés. L'AUC était plus élevée de 12% chez les volontaires âgés. Voir également sous «Posologie/Posologies spéciales».
Insuffisance rénale
L'AUC de l'apomorphine était plus élevée chez les insuffisants rénaux. Son augmentation était de 4% lorsque l'insuffisance rénale était faible (Clcr: 40-80 ml/min/1,73 m²), de 52% lorsqu'elle était moyenne (Clcr: 10-40 ml/min/1,73 m²) et de 67% lorsqu'elle était sévère (Clcr: <10 ml/min/1,73 m²). Selon toute probabilité, la demi-vie de l'apomorphine augmente de 0,24 heure pour chaque 10 ml/min/1,73 m² de diminution de la clearance de la créatinine. Voir également sous «Posologie/Posologies spéciales».
Insuffisance hépatique
Comparées à des patients sains, la Cmax moyenne était augmentée de 16 à 62% et l'AUC de 35 à 68% parmi des patients montrant une insuffisance hépatique de divers degrés. La demi-vie d'élimination d'une dose d'apomorphine se situait entre 1,8 et 3,5 heures chez les insuffisants hépatiques, comparée à 1,9 heure chez les volontaires sains. Voir également sous «Posologie/Posologies spéciales».
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