InteractionsL'utilisation concomitante d'autres médicaments affectant le SNC, tels que d'autres opioïdes, des sédatifs tels que les benzodiazépines ou les hypnotiques, les anesthésiques généraux, les phénothiazines, les tranquillisants, les relaxants de la musculature squelettique, les antihistaminiques sédatifs, les gabapentinoïdes (gabapentine et prégabaline) et l'alcool peut produire des effets dépresseurs additifs, entraînant une dépression respiratoire, une hypotension, une forte sédation ou un coma, parfois fatal (voir la rubrique «Mises en garde et précautions»).
Un syndrome sérotoninergique peut survenir en cas d'administration simultanée d'opioïdes avec des inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) et d'agents sérotoninergiques, tels que les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) et les antidépresseurs tricycliques (ATC). Les symptômes d'un syndrome sérotoninergique peuvent inclure des modifications de l'état de conscience, une instabilité autonome, des anomalies neuromusculaires et/ou des symptômes gastro-intestinaux.
Une polytoxicomanie ne constitue cependant pas de contre-indication au traitement avec prescription d'héroïne. C'est précisément en cas d'abus d'opiacés et d'alcool, que le traitement doit être poursuivi en raison du risque élevé d'une cirrhose du foie.
En cas de polytoxicomanie persistante, un traitement de sevrage ou de sevrage partiel est recommandé.
La consommation simultanée d'alcool augmente les symptômes tels que nausées et vomissements, troubles de la motilité au niveau du côlon et troubles du sommeil (surtout réveils fréquents durant la nuit), qui peuvent être réduits par une adaptation posologique de DAM. Lorsqu'une consommation excessive d'alcool est supposée, il convient de déterminer l'alcoolémie (alcootest) avant la prescription de DAM. Lors d'une alcoolémie supérieure à >1‰, la dose usuelle de DAM doit être réduite de moitié et répartie sur deux doses (intervalle entre les injections/applications 30 minutes), pour éviter des surdosages (états comateux) dus à la consommation simultanée d'alcool.
La consommation concomitante de cocaïne, ainsi que le sevrage d'alcool, de benzodiazépines, de barbituriques et d'autres sédatifs augmentent le risque d'épilepsies.
Bien que la DAM soit métabolisée indépendamment du système du cytochrome P450 par désacétylation et glucuronoconjugaison, le système du cytochrome P450 peut jouer un rôle déterminant lors de morts subites de polytoxicomanes, la cocaïne, certaines benzodiazépines et des antidépresseurs étant métabolisés par le cytochrome P450 (surdosage par inhibition compétitive).
Une thérapie par DAM ne doit pas être instaurée pendant le traitement par des inhibiteurs de la MAO ou les 2 semaines suivant leur arrêt.
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