Mises en garde et précautionsIl faut informer les patients de toujours avoir sur eux leur médicament d'urgence pour pouvoir faire face à une crise asthmatique. En cas de détresse respiratoire s'aggravant rapidement et si des inhalations additionnelles ne conduisent pas rapidement à une amélioration suffisante, le patient doit consulter un médecin ou se rendre à l'hôpital le plus proche. Une utilisation accrue des bronchodilatateurs d'action rapide indique une détérioration de la maladie sous-jacente et exige une réévaluation du traitement. Une évaluation de la situation par le médecin doit être prise en considération si le traitement par Symbicort ne s'avère pas suffisamment efficace ou si le nombre d'inhalations nécessaires est supérieur au nombre maximal recommandé. Une détérioration rapide et progressive de l'asthme ou de la BPCO peut menacer le pronostic vital et le patient doit immédiatement être soigné par un médecin. Dans une telle situation, l'administration d'un corticostéroïde supplémentaire par inhalation ou par voie orale est éventuellement nécessaire. En présence d'une infection, une antibiothérapie est indiquée.
Une vaste étude américaine a été menée comparativement à un placebo pour évaluer la sécurité d'emploi du salmétérol, un autre agoniste bêta2, comparativement à un placebo, chez des patients prenant en plus le traitement habituel. Cette étude a montré que le taux de décès résultant de l'asthme était plus élevé chez les patients traités par le salmétérol que chez les patients sous placebo (13/13176 [0,10%] contre 3/13179 [0,02%]). Toutefois, il n'existe pas d'études concernant la fréquence des décès dus à l'asthme chez des patients traités par le formotérol, un des principe actif de Symbicort. Il est cependant possible que l'augmentation du risque de mortalité d'origine asthmatique, constatée sous traitement par le salmétérol, corresponde à un effet de classe des agonistes bêta2, y compris le formotérol.
Les patients doivent être instruits de toujours avoir sur eux une médication d'urgence.
Il ne faut pas instaurer un traitement par Symbicort pour traiter une exacerbation grave.
Bien se rincer la bouche à l'eau après chaque utilisation afin de réduire le risque de mycoses au niveau de la muqueuse bucco-pharyngée (muguet).
Symbicort Turbuhaler contient moins de 1 mg de lactose par inhalation. Cette quantité minime ne pose généralement pas de problème chez les patients présentant une intolérance au lactose.
La prudence est de rigueur chez les patients souffrant de cirrhose hépatique (voir «Instructions spéciales pour le dosage» et «Cinétique pour certains groupes de patients»).
Comme pour d'autres traitements inhalés, il est possible que surviennent immédiatement après l'inhalation des bronchospasmes paradoxaux s'accompagnant de troubles respiratoires accrus et de sifflements respiratoires. Dans un tel cas, le traitement par Symbicort doit être interrompu et une alternative thérapeutique instaurée.
Budésonide
Les corticoïdes administrés en inhalation peuvent provoquer des effets indésirables systémiques, surtout en cas d'utilisation à forte dose. Cependant, la probabilité de survenue de tels effets indésirables est plus faible qu'avec les corticoïdes oraux. Les effets indésirables systémiques possibles sont, en plus d'un syndrome de Cushing, une inhibition de la fonction corticosurrénalienne avec épisodes hypoglycémiques, retard de croissance chez l'enfant et l'adolescent, diminution de la densité osseuse, cataracte et glaucome. Il est donc important de prescrire le corticoïde inhalé à la dose minimale efficace qui permet de maintenir un contrôle satisfaisant.
Des études cliniques et des méta-analyses indiquent que le traitement de la BPCO par des corticostéroïdes inhalés peut accroître le risque de pneumonie. Comme les symptômes cliniques d'une pneumonie recoupent souvent ceux d'une exacerbation de la BPCO, le médecin doit faire preuve de vigilance.
Passage à Symbicort Turbuhaler chez les patients déjà traités par des corticostéroïdes oraux
Les patients passant d'un corticostéroïde systémique à un traitement inhalé par Symbicort Turbuhaler doivent être étroitement surveillés afin de détecter l'apparition d'une insuffisance surrénale.
Le risque d'une insuffisance surrénale peut également exister chez les patients ayant déjà nécessité par le passé des doses élevées de corticostéroïdes en urgence ou ayant été traités à long terme par des corticostéroïdes inhalés à la dose recommandée maximale.
Pour cette raison, la prudence est de rigueur lors du passage à Symbicort.
Une réduction de la dose orale ou parentérale de corticostéroïde est judicieuse en cas de traitement simultané par Symbicort dès que la situation du patient se sera stabilisée.
La réduction de la dose orale de corticostéroïde doit être progressive.
On administre généralement Symbicort à une posologie moyenne pendant une semaine en complément au traitement systémique en place. En tenant compte de la réponse du patient, la dose quotidienne orale ou parentérale de corticostéroïdes sera ensuite réduite chaque semaine de 5 mg de prednisolone (ou dose équivalente) ou, dans les cas sévères, de la moitié seulement (c'est-à-dire 2,5 mg). Dans certains cas, la réduction des doses orales doit être encore beaucoup plus lente.
Grâce à l'inhalation de Symbicort, il est souvent possible de renoncer complètement aux corticostéroïdes systémiques ou, dans les cas sévères, de poursuivre avec une dose plus faible de corticostéroïdes par voie orale.
Pendant la phase de réduction des corticostéroïdes systémiques peuvent apparaître des symptômes tels que p.ex. arthralgies et/ou myalgies, abattement ou humeur dépressive, malgré le maintien du contrôle de la maladie asthmatique ou même l'amélioration de la fonction pulmonaire.
Ces patients doivent continuer de recevoir Symbicort et le médecin surveillera l'apparition éventuelle d'une insuffisance surrénale.
Si l'on constate des symptômes d'une insuffisance surrénale tels que fatigue, céphalées, nausées ou vomissements, une augmentation transitoire de la dose de corticostéroïde systémique est nécessaire. On reprendra ensuite plus lentement la réduction posologique des corticostéroïdes systémiques. En cas de stress ou de crises d'asthme sévères, les patients se trouvant en phase de transition entre corticostéroïdes systémiques et inhalés ont besoin de doses plus élevées de corticostéroïdes systémiques.
Une insuffisance surrénale peut se manifester lors d'une intervention chirurgicale, d'une infection (en particulier gastro-entérite), d'un traumatisme ou dans des circonstances s'accompagnant de pertes électrolytiques importantes. Dans une telle situation, une corticothérapie systémique complémentaire est requise.
Lors du passage d'un traitement par corticostéroïde systémique à un traitement inhalé peuvent réapparaître des allergies (par ex. rhinite ou eczéma) ayant disparu sous l'influence de la corticothérapie systémique. Les symptômes de ces allergies doivent être traités par des antihistaminiques et/ou par des préparations topiques.
A de rares occasions, une affection sous-jacente, associée à une éosinophilie (syndrome de Churg-Strauss par ex.) risque d'apparaître à la suite d'une corticothérapie par inhalation. Ces cas ont habituellement été mis en rapport avec l'arrêt d'une corticothérapie systémique ou avec sa réduction posologique. Une relation directe de cause à effet n'a pas pu être établie.
Une prudence particulière est de rigueur chez les patients atteints de tuberculose pulmonaire et d'infections virales ou mycosiques.
Les enfants sous immunosuppresseurs sont davantage sujets aux maladies infectieuses que les enfants sains. La varicelle et la rougeole peuvent par ex. connaître une évolution sévère, parfois même fatale, chez les enfants sous corticostéroïdes. Une prudence particulière est de rigueur pour éviter une exposition aux virus en question chez ces enfants et chez les adultes non immunisés. En cas d'exposition, on envisagera un traitement par des immunoglobulines varicelle-zona ou un mélange d'immunoglobulines par voie intraveineuse. En présence de signes d'infection par la varicelle, un traitement antiviral doit être envisagé.
Le traitement antiasthmatique doit être poursuivi en cas d'infection virale des voies respiratoires supérieures. Chez les patients connaissant une détérioration rapide de leur asthme en cas infection virale des voies respiratoires, on devrait envisager une corticothérapie orale de courte durée.
L'effet à long terme des corticostéroïdes administrés par voie intranasale ou par inhalation n'est pas complètement élucidé chez l'enfant et l'adolescent. En règle générale, le médecin surveillera soigneusement l'évolution de la croissance chez l'enfant et l'adolescent traités à long terme par des glucocorticoïdes, et évaluera les bénéfices d'un traitement corticoïde contre les risques d'un retard de la croissance.
Des troubles visuels peuvent apparaître en lien avec une corticothérapie par voie systémique ou locale. En cas de vision floue ou de tout autre trouble visuel, un examen ophtalmologique doit être effectué afin d’exclure les origines possibles, notamment cataracte, glaucome ou lésions rares telles qu’une choriorétinopathie séreuse centrale (CSC), rapportées lors de l’administration de corticostéroïdes par voie systémique ou locale.
La prise concomitante de Symbicort avec les inhibiteurs puissants du CYP3A4 doit être évitée (voir «Interactions»).
Formotérol
Comme pour tous les β2-stimulants, les patients souffrant des maladies suivantes requièrent un suivi particulier (voir «Contre-indications»):
troubles cardiovasculaires sévères tels que cardiopathie ischémique, tachyarythmies ou insuffisance cardiaque sévère,
hyperthyroïdie,
diabète sucrée,
infarctus du myocarde,
hypertension sévère,
épilepsie,
hypokaliémie non traitée.
Les patients présentant un allongement de l'intervalle QTc doivent faire l'objet d'un suivi étroit.
L'administration de doses élevées de β2-mimétiques peut provoquer une hypokaliémie par l'induction d'une redistribution du potassium extracellulaire vers l'espace intracellulaire par le biais de la stimulation de la Na+/K+-ATPase dans les cellules musculaires.
Dans ces situations, le contrôle de la kaliémie est recommandé.
Les bêtabloquants (y compris sous forme de collyre), en particulier non sélectifs, peuvent atténuer l'effet du formotérol, voire même déployer un effet antagoniste (voir «Interactions»).
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