CompositionPrincipe actif: maléate d'énalapril.
Enasifar
Comprimés à 20 mg (sécables, mais voir chapitre «remarques particulières»).
Enasifar mite
Comprimés à 10 mg (sécables).
Propriétés/EffetsEnasifar (maléate d'énalapril) est le maléate d'énalapril, sel dérivé de deux acides aminés, la L-alanine et la L-proline. L'énalapril est rapidement résorbé après administration orale et est hydrolysé en énalaprilate, inhibiteur spécifique de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (ECA), dépourvu de sulfhydryle et d'action prolongée.
Hypertension
En général, l'énalapril administré seul agit efficacement dans l'hypertension de toute sévérité. Si l'action antihypertensive s'avère insuffisante, l'on peut associer à l'énalapril un diurétique et/ou un bêtabloquant. Il a été démontré que le risque d'hypokaliémie et d'hyperuricémie inhérent aux dérivés thiazidiques était minimisé sous énalapril.
L'énalapril intervient dans un mécanisme physiologique spécifique, le système rénine-angiotensine-aldostérone, lequel joue un rôle important dans la régulation de la tension artérielle.
Enasifar déploie son activité dans l'heure qui suit l'administration et son action persiste généralement pendant 24 heures.
Insuffisance cardiaque
L'énalapril soulage la précharge et la postcharge, d'où un rendement accru de la pompe cardiaque et un ralentissement de la fréquence (laquelle est généralement augmentée dans l'insuffisance cardiaque). Une hypotension ne peut être exclue, notamment en début de traitement (cf. «Précautions»).
Le seuil de tolérance à l'effort est souvent amélioré, permettant au patient un meilleur rendement au quotidien.
PharmacocinétiqueL'énalapril est rapidement résorbé, les pics sériques d'énalapril apparaissant en l'espace d'une heure. Les quantités mises en évidence dans l'urine permettent d'établir que la résorption de l'énalapril après administration orale de maléate d'énalapril est de l'ordre de 60%.
Après résorption, l'énalapril est rapidement et presque complètement hydrolysé pour donner l'énalaprilate, lequel constitue la substance active à proprement parler. Les pics sériques de l'énalaprilate sont observés 3 à 4 heures suivant l'administration d'une dose orale d'énalapril. L'énalapril est éliminé principalement par la voie rénale. Les principaux composants retrouvés dans l'urine sont l'énalaprilate, à raison d'env. 40% de la dose administrée, et l'énalapril non modifié. Outre sa biotransformation en énalaprilate, on ne trouve aucun indice d'une métabolisation significative de l'énalapril. La courbe des concentrations sériques de l'énalaprilate révèle une phase terminale prolongée, sans doute en rapport avec la liaison à l'ECA. Chez les personnes ayant une fonction rénale normale, les concentrations sériques de l'énalaprilate se stabilisent au 4. jour après le début de l'administration d'Enasifar («steady state»). La demi-vie d'élimination de l'énalaprilate cumulé par suite de la prise de doses multiples est de 11 heures. La résorption de l'énalapril au niveau du tractus gastro-intestinal n'est pas influencée par la prise d'aliments. La résorption et l'hydrolyse de l'énalapril sont indépendantes de la dose dans les limites des concentrations thérapeutiques recommandées.
Indications/Possibilités d'emploiIndications établies
Tous les degrés de gravité de l'hypertension essentielle.
Hypertension rénovasculaire.
Traitement de l'insuffisance cardiaque symptomatique.
Traitement de la dysfonction ventriculaire gauche asymptomatique avec une fraction d'éjection inférieure à 35%, et de ce fait, prévention de l'insuffisance cardiaque symptomatique.
Posologie/Mode d'emploiLa prise d'aliments n'influence pas la résorption d'Enasifar. Le produit peut donc être absorbé avant, pendant et après le repas.
Hypertension essentielle
La posologie quotidienne initiale dans l'hypertension légère est de 10 mg; dans les hypertensions plus marquées, elle est de 20 mg. Le produit s'utilise en une prise par jour.
La posologie d'entretien est généralement de 1 comprimé à 20 mg par jour, à ajuster individuellement de cas en cas, sans dépasser une dose maximale de 40 mg par jour.
Sujets âgés
Il peut arriver que les hypertendus âgés réagissent davantage à l'énalapril que les sujets plus jeunes; la posologie initiale ne devra donc généralement pas excéder 10 mg par jour. On veillera à ajuster la posologie selon la fonction rénale, car celle-ci est déterminante pour les paramètres pharmacocinétiques dans cette catégorie de malades (cf. «Posologie dans l'insuffisance rénale»).
Hypertension rénovasculaire
La tension artérielle et la fonction rénale étant particulièrement sensibilisées chez les patients traités sous inhibiteurs de l'ECA, le traitement sera entrepris à une posologie réduite (par ex. 5 mg ou moins). Enasifar mite ne convient pas à une posologie inférieure à 5 mg; il faut dans ce cas changer pour une autre préparation d'énalapril. Ajuster ensuite la posologie de cas en cas. En général, la dose optimale est de 1 comprimé à 20 mg par jour.
Utilisation concomitante de diurétiques dans l'hypertension
Une hypotension symptomatique est à prévoir en début de traitement sous Enasifar, notamment en cas de traitement préexistant sous diurétiques. La prudence est donc de mise du fait de l'hypovolémie et de l'hyponatrémie potentielles chez ces patients, d'où l'opportunité de cesser l'administration de diurétiques 2 ou 3 jours avant la mise en oeuvre d'Enasifar. A défaut, Enasifar sera administré à une posologie réduite (5 mg ou moins) et l'on évaluera les premières réactions tensionnelles obtenues. Enasifar mite ne convient pas à une posologie inférieure à 5 mg; il faut dans ce cas changer pour une autre préparation d'énalapril. La posologie d'entretien sera établie ensuite en fonction des besoins individuels.
Insuffisants rénaux
En général, les prises d'énalapril seront espacées et/ou la posologie sera réduite.
----------------------------------------------------
Fonction rénale Clearance de Posologie
la créatinine initiale
----------------------------------------------------
Insuffisance 31 à 5-10 mg/jour
légère 80 ml/min
Insuffisance 11 à 2,5-5 mg/jour***
modérée 30 ml/min
Insuffisance 10 ml/min ou 2,5 mg le jour de
marquée moins la dialyse*/***
(patients
généralement
dialysés)**
----------------------------------------------------
* L'énalaprilate est dialysable. Les jours sans dialyse, la posologie sera fonction de la réaction tensionnelle.
** voir: Précautions (patients dialysés).
*** Enasifar mite ne convient pas à une posologie inférieure à 5 mg; il faut dans ce cas changer pour une autre préparation d'énalapril.
Insuffisance cardiaque
La dose initiale pour les patients souffrant d'insuffisance cardiaque symptomatique ou de dysfonction ventriculaire gauche asymptomatique sera de 2,5 mg (Enasifar mite ne convient pas à une posologie inférieure à 5 mg; il faut dans ce cas changer pour une autre préparation d'énalapril) et devra être administrée sous surveillance médicale stricte pour déterminer l'effet initial sur la tension.
Une fois le traitement engagé avec succès, il convient d'augmenter les doses en fonction de la réponse du patient, jusqu'à la dose d'entretien usuelle de 20 mg. Celle-ci peut être administrée en une prise journalière unique ou en prises fractionnées. L'adaptation posologique peut être obtenue en l'espace de 2 à 4 semaines. Des symptômes résiduels d'insuffisance cardiaque peuvent nécessiter une adaptation posologique plus rapide.
En observant cette posologie, on a pu démontrer une réduction de la mortalité chez les insuffisants cardiaques symptomatiques.
La tension artérielle et la fonction rénale devraient être surveillées avant et après le traitement par Enasifar (voir «Précautions»), car des cas d'hypotension et (dans de rares cas) des troubles de la fonction rénale qui en ont découlé, ont été observés.
Dans la mesure du possible, les doses de diurétique devraient être réduites avant le début du traitement. La survenue d'une hypotension après la dose initiale d'Enasifar ne préjuge pas d'une réapparition de celle-ci lors d'un traitement au long cours par Enasifar et n'empêche pas la poursuite du traitement avec le médicament. Il convient également de surveiller la kaliémie (voir «Interactions»).
Limitations d'emploiContre-indications
Enasifar est contre-indiqué en cas d'hypersensibilité au produit ou à l'un de ses composants et en cas d'antécédents d'oedème de Quincke sous inhibiteurs de l'ECA.
Précautions
Hypotension symptomatique
De rares cas d'hypotension symptomatique ont été observés chez des sujets traités pour une hypertension non compliquée. Cette manifestation survient le plus souvent chez l'hypertendu présentant une hypovolémie, associée par exemple à l'administration antérieure de diurétiques, à un régime hyposodé ou à la dialyse, ou encore après diarrhées et vomissements (cf. «Interactions et Effets indésirables»).
L'hypotension symptomatique n'a pas été rare en cas d'insuffisance cardiaque associée ou non à une insuffisance rénale. Elle peut s'observer essentiellement en cas d'insuffisance cardiaque sévère (caractéristique des diurétiques agissant sur l'anse de Henlé, avec hyponatrémie et insuffisance rénale). Dans pareil cas, une surveillance médicale étroite s'impose lors de l'instauration d'Enasifar, en cas d'ajustement posologique et/ou en cas d'utilisation complémentaire de diurétiques.
Il en sera de même en cas de cardiopathie ischémique ou d'angiopathie cérébrale en raison du risque d'infarctus du myocarde ou d'attaque cérébrale inhérent à une chute tensionnelle excessive.
En cas d'hypotension, le malade restera alité en position horizontale et une compensation volémique peut être requise par voie orale ou sous perfusions intraveineuses de soluté physiologique. En général, l'administration d'Enasifar peut être poursuivie après restitution d'une volémie et d'une tension satisfaisantes.
Chez certains insuffisants cardiaques normotendus ou hypotendus, Enasifar peut induire un nouvel abaissement de la tension systémique. Cette réaction prévisible ne nécessite généralement pas l'arrêt du traitement. En cas de symptômes d'hypotension, une réduction de la posologie ou l'arrêt des diurétiques et/ou d'Enasifar peut s'avérer nécessaire.
Sténose aortique/cardiomyopathie hypertrophique
Comme tous les vasodilateurs, les IEC doivent ètre administrés avec prudence aux patients présentant une obstruction au flux d'éjection ventriculaire gauche.
Insuffisance rénale
En cas d'insuffisance rénale, la survenue d'une hypotension sous Enasifar peut favoriser une aggravation de l'état préexistant. Des cas de défaillance rénale aiguë - généralement réversibles - ont été signalés dans ce contexte.
Chez l'insuffisant rénal, une réduction de la posologie et/ou un espacement des prises peuvent être requis (voir «Posologie»). Certains hypertendus dépourvus de signes d'affection rénale préexistante et placés sous traitement associant Enasifar et un diurétique ont présenté une légère élévation généralement transitoire de l'urémie et de la créatininémie. Il peut être nécessaire de réduire la posologie et/ou l'arrêt des diurétiques et/ou d'Enasifar peut s'avérer nécessaire.
Hypertension rénovasculaire
Enasifar peut être utilisé lorsqu'une intervention chirurgicale ne peut être envisagée ou en préopératoire. En cas de sténose artérielle rénale bilatérale ou unilatérale, une hyperazotémie et une hypercréatininémie ont été relevées, mais ces réactions se sont avérées réversibles après arrêt du traitement. Ces manifestations s'observent plus particulièrement chez les insuffisants rénaux et sont attribuables au rôle fonctionnel de l'angiotensine II dans le maintien de la pression de filtration glomérulaire.
Hypersensibilité/oedème de Quincke
Dans de rares cas, les sujets traités sous inhibiteurs de l'ECA - y compris Enasifar - ont présenté un oedème de Quincke au niveau du visage, des extrémités, des lèvres, de la langue, de la glotte et/ou du larynx (cf. «Effets indésirables»). Dans pareils cas, cesser immédiatement l'administration d'Enasifar et placer le patient sous surveillance étroite jusqu'à disparition de l'oedème. En cas d'oedème limité au visage et aux lèvres, la situation se normalise généralement sans traitement. Toutefois, les antihistaminiques se sont souvent révélés utiles pour soulager les symptômes.
L'oedème de Quincke laryngé peut menacer la vie du patient. En raison du risque d'obstruction respiratoire inhérent à une localisation linguale, glottique ou laryngée, les mesures thérapeutiques adéquates devraient être immédiatement mises en oeuvre, par ex. l'injection sous-cutanée d'adrénaline à 1:1000 (0,3 ml à 0,5 ml).
Les patients qui présentent dans leur anamnèse un épisode d'oedème de Quincke sans rapport avec un traitement par inhibiteur de l'ECA peuvent être exposés à un risque plus élevé de développer un oedème de Quincke sous traitement par un inhibiteur de l'ECA.
Réactions anaphylactiques lors de la désensibilisation au venin d'hyménoptères
Dans de rares cas, des réactions anaphylactiques potentiellement fatales sont apparues chez des patients traités par des inhibiteurs de l'ECA pendant une désensibilisation au venin d'insecte. Ces réactions ont pu être prévenues par une interruption provisoire du traitement par l'inhibiteur de l'ECA avant la désensibilisation. Auquel cas il ne faut pas remplacer Enasifar par un bêtabloquant.
Dans de rares cas, une réaction anaphylactique a pu survenir suite à une piqûre d'insecte.
Patients sous hémodialyse
Chez des patients soumis à une dialyse par membranes «High-Flux» (p.ex. AN69®) et traités simultanément par un inhibiteur de l'ECA, on a pu observer des réactions anaphylactoïdes.
Il convient, chez ces patients, d'employer un autre type de membrane, ou de prendre en considération un antihypertenseur d'une autre classe de substance.
Toux
On a observé de la toux en relation avec la prise d'inhibiteurs de l'ECA. Cette toux présente la caractéristique d'être non productive, rebelle, mais réversible à l'arrêt du traitement. Lors du diagnostic différentiel de la toux, il faut tenir compte d'un traitement par inhibiteur de l'ECA.
Passage des bêtabloquants à Enasifar
Ne pas cesser brusquement l'administration de bêtabloquants, mais en réduire progressivement la posologie par titrage après mise en oeuvre d'Enasifar (se conformer à «l'information professionnelle concernant les médicaments du bêtabloquant concerné»).
Chirurgie/anesthésie
Lors d'interventions chirurgicales majeures ou en cas d'utilisation d'anesthésiques potentiellement hypotenseurs, Enasifar bloque la formation d'angiotensine II, compensant secondairement la libération de rénine. Une expansion volémique permet de remédier à une baisse tensionnelle attribuée à ce mécanisme.
Kaliémie
(cf. «Interactions»).
Hypoglycémie chez les diabétiques
(cf. «Interactions»).
Comme chez les autres antihypertenseurs, Enasifar peut influencer la vigilance chez certains patients qui conduisent des véhicules ou manipulent des machines. C'est surtout le cas au début d'un traitement, lors d'un changement de médicament ou en combinaison avec de l'alcool.
Grossesse/Allaitement
Catégorie de grossesse D.
Il existe des évidences positives de risque pour le foetus humain, mais les bénéfices d'un emploi chez la femme enceinte peuvent être acceptables malgré ce risque.
Enasifar ne doit, en principe, pas être utilisé durant une grossesse.
Lorsqu'une grossesse est avérée, il faut interrompre l'administration d'Enasifar, à moins que le traitement soit considéré comme vital pour la mère.
Les inhibiteurs de l'ECA sont en mesure de provoquer une morbidité et une mortalité foetale et néonatale, lorsqu'ils sont administrés au cours du deuxième ou du troisième trimestre.
L'emploi d'inhibiteurs de l'ECA au cours du deuxième et du troisième trimestre a été associé à des lésions foetales et néonatales, y compris hypotension, insuffisance rénale, hyperkaliémie et/ou hypoplasie crânienne chez le nouveau-né.
On a rapporté des cas d'oligo-hydramnios chez la mère, lesquels étaient vraisemblablement liés à une fonction rénale foetale diminuée, pouvant entraîner des contractures des masses musculaires, de même que des malformations crânio-faciales et des hypoplasies pulmonaires. Dans quelques cas exceptionnels, au cours desquels le spécialiste évalue soigneusement l'emploi d'un inhibiteur de l'ECA, au cours d'une grossesse (en raison du fait que d'autres substances ont insuffisamment agi ou sont contre-indiquées), il convient d'informer la patiente des dangers potentiels que court le foetus.
Le risque de survenue d'effets indésirables embryonnaires ou foetaux liés à une exposition limitée au premier trimestre de la grossesse n'est pas connu.
Dans les très rares cas où l'emploi des inhibiteurs de l'ECA est inévitable, il conviendrait de procéder, à intervalles réguliers, à des examens par ultrasons, dans le but de déceler des altérations intra-amniotiques.
Au cas où un oligo-hydramnios serait constaté, il faudrait interrompre Enasifar, sauf si ce traitement est considéré comme vital pour la mère.
Toutefois, le médecin et la patiente devraient avoir présent à l'esprit qu'un oligo-hydramnios peut survenir alors que le foetus a déjà subi des lésions irréversibles.
Il convient de surveiller soigneusement les nouveau-nés en matière d'hypotension, d'oligurie et d'hyperkaliémie, lorsque la mère a été traitée par Enasifar durant sa grossesse.
Etant donné que l'énalapril passe la barrière placentaire, on a pu, dans certains cas, grâce à la dialyse péritonéale, l'éliminer avec succès du système cardiovasculaire du nouveau-né. Théoriquement ceci pourrait également être réalisé par exsanguinotransfusion.
L'énalapril et l'énalaprilate sont éliminés en très faibles quantités par le lait maternel. Il convient d'être prudent en matière de prescription d'Enasifar à des mères allaitantes.
Pédiatrie
L'utilisation d'Enasifar chez l'enfant n'a pas été étudiée.
Effets indésirablesLes effets secondaires associés à l'administration d'Enasifar ont été les suivants:
Les effets cliniques secondaires les plus fréquents ont été: vertiges, maux de tête et toux; la fatigue et l'asthénie ont été invoquées chez 2-3% des patients. D'autres effets indésirables sont apparus chez moins de 2% des patients; parmi ces effets, l'hypotension ou l'hypotension orthostatique, des syncopes, des vomissements, des diarrhées, des crampes musculaires et des éruptions cutanées.
Les troubles de la fonction rénale, les défaillances rénales et l'oligurie sont restés rares.
Hypersensibilité/oedème de Quincke
Les sujets traités sous inhibiteurs de l'ECA - y compris Enasifar - ont présenté dans de rares cas un oedème de Quincke au niveau du visage, des extrémités, des lèvres, de la langue, de la glotte et/ou du larynx (cf. «Limitations d'emploi»). Dans pareils cas, cesser immédiatement l'administration d'Enasifar et placer le patient sous surveillance étroite jusqu'à disparition de l'oedème. En cas d'oedème facial et labial, la situation se normalise généralement sans traitement. Toutefois, les antihistaminiques se sont souvent révélés utiles pour soulager les symptômes.
L'oedème de Quincke du larynx peut menacer la vie du patient. En raison du risque d'obstruction respiratoire inhérent à une localisation linguale, glottique ou laryngée, les mesures thérapeutiques adéquate devraient être immédiatement mises en oeuvre, par ex. l'injection sous-cutanée d'adrénaline à 1:1000 (0,3 à 0,5 ml).
Dans de très rares cas, les effets secondaires ci-après ont été révélés lors d'études cliniques contrôlées et après la commercialisation du produit:
Appareil cardiovasculaire: infarctus du myocarde ou angiopathie cérébrale, résultant apparemment d'une hypotension excessive chez des sujets à hauts risques (cf. «Précautions»), thoracalgies, palpitations, troubles du rythme, angor.
Appareil digestif: iléus, pancréatite, les défaillances du foie, hépatite hépatocellulaire ou de cholestase, ictère, douleurs abdominales, vomissements, dyspepsie, constipation, anorexie, stomatite.
Système nerveux, psychisme: dépression, confusion, somnolence, insomnies, nervosité, paresthésies, vertiges.
Système respiratoire: spasmes bronchiaux/asthme, dyspnée, rhinorrhée, laryngite et enrouement, pneumonie, bronchite, infiltrations pulmonaires.
Peau: diaphorèse, érythème multiforme, dermatite exfoliatrice, syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique, hyperhydrose, pemphigus, prurit, urticaire, alopécie.
Autres: impuissance, rougissement, altération du goût, bourdonnements d'oreille, glossite, troubles de la vue, diminution de la libido, sécheresse buccale.
Des états avec fièvre, inflammation des séreuses, angéites, myalgies/myosite, arthralgies/arthrite, positivité des anticorps antinucléaires, accélération de la vitesse de sédimentation des hématies, éosinophilie et leucocytose ont été décrits. Ces symptômes peuvent s'accompagner d'éruptions cutanées, de photophobie ou d'autres manifestations cutanées.
Constantes biologiques
Enasifar donne rarement lieu à des modifications cliniquement significatives des principaux paramètres biologiques. Une élévation des taux d'urée sanguine, de la créatininémie, des taux d'enzyme hépatiques et/ou de la bilirubinémie a été signalée. Ces réactions se sont avérées habituellement réversibles après l'arrêt du traitement.
Des cas d'hyperkaliémie et d'hyponatrémie ont été rapportés, de même qu'un abaissement de l'hémoglobulinémie et de l'hématocrite.
Depuis la commercialisation du produit, quelques cas de neutropénie, de thrombopénie, de dépression médullaire et d'agranulocytose ont été signalés, chez lesquels on ne peut exclure une relation de cause à effet avec le traitement par Enasifar.
InteractionsL'administration concomitante d'Enasifar et d'autres antihypertenseurs peut entraîner une action hypotensive accrue; les diurétiques sont plus particulièrement concernés.
Il a été établi que les bêtabloquants, la méthyldopa et les antagonistes de calcium renforçaient l'action hypotensive d'Enasifar.
L'administration simultanée d'Enasifar et d'appoints potassiques ou de diurétiques d'épargne potassique (par ex. spironolactone, triamtérène ou amiloride) peut favoriser une élévation significative de la kaliémie, notamment chez l'insuffisant rénal (cf. «Kaliémie»).
Kaliémie
Lors des études cliniques, la kaliémie est restée généralement dans la norme. Une élévation moyenne de 0,2 mmol/l de la kaliémie a été observée chez certains hypertendus traités sous Enasifar seul pendant une période atteignant 48 semaines. L'administration conjointe d'un diurétique thiazique n'a pratiquement pas influencé la kaliémie.
Enasifar permet d'atténuer les effets hypokaliémiants des diurétiques thiaziques.
Les facteurs de risques ci-après favorisent le développement d'une hyperkaliémie: insuffisance rénale, diabète sucré, administration simultanée de diurétiques d'épargne potassique (par ex. spironolactone, triamtérène ou amiloride), d'appoints potassiques ou de sels diététiques contenant du potassium.
Ces médicaments et substances ne seront adjoints à Enasifar qu'avec prudence et avec des contrôles fréquents de la kaliémie, en particulier chez l'insuffisant rénal.
Lithium sérique
Comme dans le cas d'autres médicaments qui favorisent une élimination du sodium, l'élimination du lithium peut se trouver réduite. Par conséquent les taux de lithium doivent être soigneusement surveillés dans le cas d'un traitement aux sels de lithium.
Anti-inflammatoires non stéroïdiens
Chez certains patients insuffisants rénaux traités avec des anti-inflammatoires non stéroïdiens, l'administration concomitante d'IEC peut entraîner une diminution supplémentaire de la fonction rénale. Ces effets sont généralement réversibles.
L'effet antihypertenseur d'Enasifar peut être diminué par la prise concomitante de médicaments anti-Inflammatoires tels que l'acide acétylsalicylique ou l'indométacine.
Diabétiques
Chez les diabétiques traités par insuline ou antidiabétiques oraux, une hypoglycémie peut survenir sous traitement par inhibiteurs de l'ECA, mais cela est rare. Les diabétiques doivent donc être avertis de l'éventualité de réactions hypoglycémiques, et surveillés dans ce sens.
AINS
L'effet hypotenseur de l'énalapril peut être atténué par l'administration en parallèle de médicaments anti-inflammatoires, acide acétylsalicylique ou indométacine notamment.
SurdosageLes cas rapportés de surdosage d'Enasifar chez l'homme ont été rares. Les réactions les plus remarquables ont consisté en une hypotension prononcée, résultant du blocage du système RAA quelque 6 heures après l'ingestion des comprimés et un état de stupeur.
Des cas d'élévation du taux sérique d'énalaprilate 100 à 200 fois supérieure à la norme thérapeutique ont été observés après ingestion de doses respectives de 300 et 440 mg d'énalapril.
En cas de surdosage, on conseille de placer le patient sous perfusion intraveineuse de soluté physiologique. Si l'ingestion est récente, un émétique doit permettre d'obtenir des résultats efficaces. L'énalaprilate peut être éliminé de la circulation par l'hémodialyse.
Remarques particulièresIncompatibilités
«High-Flux» filtre à dialyse: voir «Précautions».
Remarque
Médicament: Tenir hors de portée des enfants.
Bien que les comprimés à 20 mg soient sécables, ils ne sont pas indiqués pour une posologie de 10 mg par partage en deux moitiés.
Conservation
Observer les instructions imprimées sur l'emballage.
Conserver les comprimés Enasifar à une température inférieure à 25 °C.
Mise à jour de l'informationJuin 2001.
RL88
|